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FredericBezies

source: FredericBezies

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Funtoo Linux avec Gnome : incroyable, un Gnome fonctionnant sans systemd ! :)

vendredi 12 décembre 2014 à 17:16

Suite aux diverses dérives liées au débat de la guerre des systèmes d’initialisation pour les distributions GNU/linux, j’ai voulu vérifier un message de Daniel Robbins père de la Gentoo Linux, puis de la Funtoo Linux : celui qui promet d’avoir Gnome 3.14.x sans utiliser le moindre composant de systemd.

En effet, sur le forum de la Funtoo Linux, depuis Gnome 3.12, on peut avoir un Gnome sans la couche systemd. Par curiosité, j’ai voulu vérifier cette information. La compilation de l’ensemble a pris plusieurs jours, car je n’ai pas de machine à consacrer pour une installation en 24/7. Et puis, c’est très formateur :)

De plus, les longues périodes de compilations m’ont permis de vivre ma vie, car on est loin de 25 à 30 minutes d’installation d’une distribution GNU/Linux avec des paquets prêts à l’emploi. Cela m’a permis de travailler sur la relecture de mon troisième roman… Les deux premiers sont toujours disponible sur mon espace Atramenta. Mais trève de bavardages, revenons à la distribution dont le leitmotiv est « Use the source, Luke ! » :)

Voici donc la chronologie, qui s’étale sur plusieurs jours, car certains logiciels, comme Webkit-gtk demande 6 bonnes heures de compilation en croisant les doigts :)

Lundi 8 décembre 2014 :

En utilisant le guide d’installation de la Funtoo Linux, j’ai mis en place la base, avec quelques modifications :

Une fois l’ensembre redémarré, je m’attaque à la première mise à jour des logiciels préinstallés, après avoir activé le profil me permettant d’accéder à Gnome.

D’ailleurs, sur les 139 mises à jour, j’ai pu constaté qu’une partie non négligeable des dépendances de Gnome était déjà préinstallée à cette étape.

Ensuite, j’en profite pour installer quelques outils, comme zip, unzip, sudo, vim ou encore les outils de gestion du son pour régler le niveau sonore. Sans oublier NetworkManager, un outil d’automatisation ou encore d’enregistrement des logs.

Mardi 9 décembre 2014 :

Compilation de Xorg. Juste une centaine de paquets à installer :)

Je fais un premier test après avoir créé un compte utilisateur. Soulagement de voir que Xorg se lance. Même si c’est avec l’austère TWM.

J’en profite pour faire compiler « The Gimp », histoire d’avoir un premier gros logiciel. Ce qui m’installe encore d’autres dépendances de Gnome.

J’ignore pourquoi, mais cela demande la compilation de WebkitGTK 2.4.x, ce qui entraine 6 bonnes heures d’attente. D’ailleurs l’ebuild est marrant : il conseille d’avoir jusqu’à 18 Go d’espace libre si on veut la version de développement avec le code de débogage…

Puis, j’attaque la compilation de Gnome-light qui me permet d’avoir un environnement minimal pour tester qu’il fonctionne. Une capture d’écran complète mon plaisir.

J’en profite pour installer Cups, Shotwell, Gedit, Sound-Juicer et Brasero. Tout en lançant Gnome après chaque compilation pour vérifier que tout fonctionne encore bien :)

Mercredi 10 décembre 2014 :

Après avoir fait faire la mise à jour de l’ensemble avec le duo emerge --sync ; emerge -auDN @world, j’attaque le gros morceau, la compilation du reste de Gnome.

La présence du besoin de compiler Webkit 2.6.1 me fait dire : tiens encore 6 heures de compilation à cause d’Epiphany. Heureusement qu’on peut geler la machine virtuelle pour mettre l’ordinateur principal en pause.

Jeudi 11 décembre 2014 :

La compilation complète de Gnome est enfin terminée. J’ai noté au passage qu’il propose Geary comme client courrier par défaut. L’outil du projet elementaryOS ? Tiens donc…

Au passage, une capture d’écran avec cet censure d’une quinzaine de jurons d’Epiphany compilé sur Funtoo Linux avec le site officiel en arrière plan.

Seul problème que je n’ai pas pu résoudre : l’impossibilité de lancer automatiquement gdm via le script xdm… Si vous avez une idée, je suis preneur !

Étape suivante ? La compilation de Mozilla Firefox. J’avoue que je ne suis pas un grand fan d’Epiphany. La compilation a été longue, l’option dite PGO étant activée.

On est ensuite passé à la compilation de Libreoffice. Je l’ai interrompu juste à la fin de la compilation des dépendances de LibreOffice.

Vendredi 12 décembre 2014 :

Dernier jour de compilation intense. Et j’arrive enfin à l’installation du dernier gros morceau, j’ai nommé LibreOffice. De plus, j’ai ajouté le groupe games à mon utilisateur classique, sinon les jeux gnome n’apparaissaient pas ! À savoir la commande : sudo gpasswd -a fred games

Après tant d’heures de compilation et de patience, j’ai enfin pu capturer l’ensemble en vidéo. Une semaine qui fut bien remplie, donc !

Bien qu’il y ait des ralentissements liés à la machine virtuelle, la Funtoo s’avère être quand même assez rapide, et surtout avec des logiciels assez proche des versions stables. Mis à part les compilations à rallonge du genre Webkit-gtk ou encore LibreOffice, les paquets étaient rapidement disponible.

Et maintenant ? Je pense conserver et faire vivre cette installation virtuelle durant environ deux mois, en faisant des mises à jour deux fois par semaine. Je ferais un bilan à la fin de cette période.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 11 : L’aventure des plantes.

mercredi 10 décembre 2014 à 13:51

Presque 9 mois après le dernier épisode de cette série de billets sur mes mémoires télévisuelles, voici dont un nouvel article.

Dans cet épisode, j’ai eu envie de me replonger à une époque lointaine, quand TF1 proposait des émissions culturelles. Ne riez pas, cela a existé. Une émission qui connut « deux saisons », l’une en 1982 (dont je n’ai presque aucun souvenir) et la deuxième en 1986 (qui est resté ancré dans ma mémoire pour son générique en dessin animé), c’était « L’aventure des plantes ».

Une émission de 26 minutes, par série de 13 épisodes qui racontait la vie des plantes et des insectes, que ce soit les plantes vivants les milieux les plus hostiles (par le froid, la chaleur, les conditions d’humidité), les symbioses entre animaux et plantes, les diverses méthodes inventées pour aider à la reproduction des plantes, et bien d’autres choses.

Je dois dire que l’épisode sur les plantes carnivores m’avait fait faire quelques cauchemars…

La pédagogie développée par Jean-Marie Pelt et Jean-Pierre Cuny était telle qu’on finissait par se prendre au jeu. Même si certains termes étaient volontairement simplifié, chaque épisode passait en un éclair et on attendait la suite. Combien oublier la musique du générique, « Flowers Love » de Joël Fajeman ?

Dommage que de telles séries documentaires ne passent plus de nos jours… Oui, c’est le vieux con quadragénaire qui parle ici… :)

En vrac’ rapide et culturel.

lundi 8 décembre 2014 à 21:33

Un petit en vrac’ rapide et culturel, pour commencer cette semaine du mois de décembre 2014.

Voila, c’est tout. Pas grand chose, mais c’est quand même suffisamment costaud, non ?

Manjaro Linux 0.8.11 OpenRC : une idée généreuse massacrée dans sa réalisation ?

dimanche 7 décembre 2014 à 15:58

La Manjaro Linux 0.8.11 est sortie début décembre 2014. Dans les notes de publications du site officiel (reprises par le blog francophone dans une version raccourcie), on peut lire ceci :

Although the main installation medias continue to utilise systemd, Manjaro now optionally offers extensive support for the OpenRC init system, giving you the power of choice for your init system, something rarely readily offered in Linux distributions nowadays.

Ce qu’on peut traduire par :

Bien que les médias d’installations principaux continuent d’utiliser systemd, Manjaro offre en option le support étendu pour le système d’init OpenRC, vous offrant la possibilité de choisir votre système d’init, quelque chose d’assez rarement offert dans les distributions de nos jours.

Le problème est qu’il faut vraiment fouiller pour trouver un lien pour télécharger lesdites ISOs. Comme si on les cachait, en ayant presque honte… Enfin, c’est l’impression que cela donne. Après quelques recherches, on finit par tomber par ce lien du forum du site officiel, qui donne accès aux ISOs en 32 et 64 bits, du moins, j’espère. Il semble y avoir une série d’ISO plus ou moins mélangée qui rend l’ensemble un brin laxatif à déchiffrer.

Après avoir récupéré les deux ISOs, la version officielle et celle avec OpenRC, on s’aperçoit déjà d’une différence de… taille. En effet, l’ISO avec OpenRC est plus petite d’environ… 58% !


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ ls -lh manjaro*.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 599M 6 déc. 18:18 manjaro-xfce-0.8.11-openrc-x86_64.iso
-rw-r--r-- 1 fred wheel 1,4G 6 déc. 18:34 manjaro-xfce-0.8.11-x86_64.iso

Oui, donc on peut se dire que l’équipement logiciel de la version OpenRC a dû être amaigri à grand coup de hachoirs. Mais le mieux est de voir les différences avec la version officielle. J’ai donc créé la machine virtuelle Qemu habituelle et j’ai lancé l’ISO de la version OpenRC dedans.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom manjaro-xfce-0.8.11-openrc-x86_64.iso -boot order=cd &

Dès le départ, on voit qu’OpenRC prend la main et lance la distribution.

Deuxième différence, le thème par défaut, qui ne reprend pas le thème numix circle. C’est presque agréable ;)

Sur le plan logiciel : le noyau linux est le 3.14.25 LTS (au lieu du 3.16 qui est déjà en fin de vie), LibreOffice n’est pas préinstallé, uniquement son outil social d’installation, Mozilla Firefox est remplacé par Midori. Steam répond aussi aux abonnés absents.

C’est un peu étrange, cela donne l’impression d’une distribution un peu « castrée ». Mais passons outre cette première mauvaise impression, et lançons l’installateur, ce bon vieux thus, dérivé de Cnchi d’Antergos.

Rien à signaler ici, tout se passe bien. Inutile de s’éterniser sur ce point précis. Seul bug : l’installateur ne rédémarre pas automatiquement après la fin de l’installation de la Manjaro Linux OpenRC.

Pas grave, on le fait à la main. La seule série de paquets à installer au premier démarrage ? Les traductions.

J’ai voulu vous montrer la Manjaro Linux 0.8.11 OpenRC en action.

Comment conclure ? On a presque l’impression, réelle ou fausse, que cette ISO a été sortie pour donner des gages aux personnes qui ne peuvent pas voir systemd en peinture. Ce qui est dommage, c’est cette logithèque baclée, à moitié complète qui fait croire que l’on a droit à une ISO de deuxième catégorie. Cela aurait été mal de préinstaller entièrement LibreOffice ? Ou au pire, de proposer Mozilla Firefox à la place de Midori ?

Cependant, je suis très content de ne pas avoir à supporter les émétiques icones Numix Circle. De plus, je soutiens le choix de conserver le noyau LTS 3.14.xx, car utiliser le 3.16 en fin de vie depuis la sortie du noyau 3.17.1, c’est moyen.

Le bug constaté dans Pamac me parait un peu gros pour être passé entre les fourches caudines des testeurs de la version officielle. À moins que j’aie oublié de faire une manipulation, ce qui n’est pas impossible.

Cette distribution n’est pas la meilleure publicité que l’on puisse faire à OpenRC. Reste maintenant à savoir si elle sera supportée autrement que la corde qui supporte le pendu.

Elle a cependant une grande qualité en sa faveur : elle est moins insupportable que les mochissimes versions communautaires qui sont des plus contre-productives pour l’image de marque de la Manjaro Linux.

Bilan musical 2014 : où comment je me suis cultivé légalement sans verser le moindre centime aux requins de l’industrie de l'(in)culture musicale.

samedi 6 décembre 2014 à 17:52

L’année 2014 prend fin avec la SCPP qui retient difficilement une jouissance presque physique quand elle annonce qu’elle obtient le blocage du site ThePirateBay en France. Non seulement le blocage sera contre-productif et facile à contourner, mais cela reculera encore un peu l’arrivée en France d’une offre légale potable, et continuera la fin de la production d’artistes aussi jetables que des mouchoirs en papiers usagé.

Bref, en dehors de cette péripétie judiciaire qui sera un fiasco de plus à rajouter au long passif des sociétés voulant protéger les rentes des « ayants-tous-les-droits », je vous propose le bilan d’un passionné de musique qui a réussi à se cultiver pour pas trop cher et sourtout sans verser le moindre centime aux majors tout en restant dans la légalité la plus complète.

Si, c’est possible. Je remercie au passage Bandcamp (en gros 90% de la liste qui suit), Price Minister et les artistes ou groupe qui vendent directement leurs albums aux auditeurs sans passer par le circuit classique.

Mais avant toute chose, la photo des 32 albums que j’ai pu avoir cette année, sans passer par la case majors. J’espère n’en avoir oublié aucun. Pour l’album des « Have The Moskovik » (avant dernière ligne à droite, je me suis trompé, juste après le « Dear Pariah »). Oups :(

Et voici donc les liens de haut en bas et de gauche à droite pour les artistes, où parfois la discographie est complète. Il y a de tout, faite donc votre propre marché en écoutant les albums en question.

Voila, vous avez de quoi écouter, et peut-être de quoi vous faire plaisir sans avoir à engraisser des organismes de répartitions qui ne donnent que quelques miettes aux créateurs.