J’ai déjà eu l’occasion de me moquer de la blogosphère et de la youtubosphère linuxienne francophone qui s’est réduite à peau de chagrin ces dernières années.
Mais je dois dire qu’en suivant certains articles récents de blogs classiques ou participatifs de voyager dans le temps et de revenir une poignée d’années en arrière. En 2018 et en 2021, j’ai écrit des articles pour se demander comment on pouvait encore justifier le saut de distributions en distributions… Surtout quand elle se ressemble toutes plus ou moins au final.
Outre l’insatisfaction chronique qui est une des causes du distro-hopping, quand je visite les blogs que je suis via une instance de freshrss, c’est aussi une façon de voyager dans le temps. Car on retrouve la plupart du temps les mêmes distributions, installées dans une espèce de boucle sans fin : MXLinux, Ubuntu (ou une de ses saveurs officielles), Debian, Fedora, OpenSuSE ou encore LinuxMint.
Des distributions qui pour la plupart existe depuis au moins une bonne dizaine d’années, voire plus. Debian étant la plus ancienne dans la liste et fêtant en 2022 les 28 ans de sa version 1.01. Et oui, ça remonte à 1994…
Je dois faire partie des rares personnes qui se sont stabilisés sur une distribution GNU/Linux donnée depuis plus de 10 ans. J’ai trouvé mon bonheur et mes marques sur l’élitiste ArchLinux. D’ailleurs, d’ici trois semaines – je rédige ce billet le 4 février dans la matinée – mon installation actuelle d’Archlinux soufflera sa quatrième bougie.
Même si je ris à gorge déployée devant certains billets qui expliquent en longueur pourquoi la distribution A est meilleure que la distribution B (alors que l’épaisseur des différences tient à du papier à cigarette), je ne peux remercier les personnes qui font du saut de distributions pour me distraire de temps à autre.
J’ai trouvé la solution : les machines virtuelles. Avec Qemu et l’utilisation du « host-passthrough » pour le microprocesseur, j’ai des résultats qui sont à 95% en terme de vitesse d’une installation en dur.
Même si j’adore la Slackware dont la version 15.0 est enfin sorti après plus de 5 ans et demi d’attente je ne l’installerai pas en dur. Mais dans une machine virtuelle par pure nostalgie.
Suis-je un mauvais linuxien car je ne cède pas aux sirènes de la dernière distribution à la mode ? À vous de me dire