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FredericBezies

source: FredericBezies

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6 mois sur peertube, quel bilan ?

mardi 9 avril 2019 à 17:43

Tout en écoutant l’excellent Prokopton d’Aenephamer – qu’il faudra un jour que je chronique – je rédige ce court billet qui va jouer le rôle de bilan de 6 mois d’utilisation du réseau d’hébergement de vidéo alternatif.

J’avais déjà fait un premier bilan au bout d’un mois et j’avais eu un brin la dent dure à l’époque. Bien des choses se sont décantées par la suite.

Cependant, il y a un passage que je rédigerais à peu près de la même façon aujourd’hui :

Pour conclure ? Je dois dire que partir a été une décision difficile à prendre. Mais je ne la regrette pas. Et je conseille aux youtubeurs linuxiens sérieux de faire de même, sous peine d’être noyés dans des vidéos d’une qualité médiocre et sans aucun apport technique au final.

Je virerai « linuxiens » et le « et sans aucun apport technique au final ». Évidemment, quitter le confort du cocon youtubesque est difficile. Je suis loin d’avoir récupéré tout mes abonnés de Youtube. Mais est-ce un mal ? Combien de personnes s’étaient abonnées pour les dramas puis n’étaient plus jamais revenues ?

Je n’ai plus que 113 abonnés à mon compte. Cependant, mes chaînes font le plein ce qui compense un peu 😉

Comme on le dit, mieux vaut souvent la qualité à la quantité.  Comme je l’avais dit sur mon premier billet bilan, j’ai presque retrouvé le nombre de vues que je faisais en moyenne sur Youtube, ce qui n’est pas si mal, vu la jeunesse et le peu de notoriété de Peertube 🙂

Ce n’était pas un choix facile à faire que de quitter LE réseau de diffusion de vidéo par définition. Mais je ne le regrette pas. Depuis novembre 2018, j’ai produit environ 70 nouvelles vidéos. Soit presque 12 par mois, une moyenne de 3 vidéos par semaine… Alors que j’étais à 5 voire 6 vidéos par semaine sur Youtube… Autant dire que j’ai gagné en qualité de vie.

Je n’ai plus peur de voir une de mes vidéos supprimées pour avoir parlé du mauvais logiciel. Ni à me trimballer les conséquences du énième drama. J’ai même décidé d’ouvrir en février 2019 sur l’instance Tux’n’Tube une chaine complémentaire, Clash of Fredo où le méchantfred qui sommeille peut de temps en temps se réveiller. Il y a une vingtaine de vidéos disponibles. Soit une dizaine par mois. Un rendement pas franchement stakhanoviste…

Pour conclure rapidement ce semestre ? J’ai retrouvé le plaisir de faire des vidéos sans me mettre une pression maladive sur les épaules. D’ailleurs, le hasard fait bien les choses… Alors que mon aventure peertubesque franchit les 6 mois, celle d’Agnès et de son blog Destination Passions affiche l’âge vénérable de 7 ans !

Le passe beaucoup trop vite par moment…

User Admin, où comment combler un manque de Mate-Desktop ?

lundi 8 avril 2019 à 10:08

Bien que Mate-Desktop soit un environnement assez complet, il lui reste quelques manques par rapport à ce que proposait son lointain ancêtre, Gnome 2. Les manques les plus criants sont :

Sur ce dernier point, un outil est en plein développement et permet de combler ce trou. C’est user-admin. J’en avais entendu parler lors de la période de développement de Mate-Desktop 1.22… Et pour cause, à l’époque, il dépendait – et je suppose que c’est encore le cas – du code de Mate-Desktop 1.21 et suivant.

Utilisé conjointement avec sa base group-service, on obtient un outil qui est assez sympathique à l’emploi, comme je vous le présente rapidement dans la vidéo ci-après.

J’ai créé deux PKGBUILDs – un pour group-service, l’autre pour user-admin – sur AUR pour que les personnes utilisant Archlinux ou Manjaro puisse s’amuser avec. Mais attention, cela reste encore assez expérimental, et si ça casse votre installation, c’est votre problème et pas le mien.

Espérons que pour Mate-Desktop 1.24 (donc début 2020 ?), cet outil aura été intégré à l’environnement. C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter !

Vieux Geek, épisode 147 : 1999, l’arrivée de l’accès gratuit à internet via Free !

samedi 6 avril 2019 à 20:28

C’est en farfouillant sur Twitter que je suis tombé sur un article concernant le virus de macro Melissa et ses 20 ans que je me suis pris une deuxième claque… Celle des 20 ans de l’arrivée d’Illiad et donc de Free dans le petit monde des FAI.

Quand Free arrive en 1999, je suis client chez un certain Club-Internet qui sera absorbé par AOL et qui de rachat en rachat fait maintenant parti du FAI au carré rouge. À l’époque, on payait un abonnement et on devait rajouter les communications.

Autant dire que pour flinguer son budget, c’était la recette idéale. Illiad décide donc de proposer un accès libre, mais à une seule condition : il faut payer en plus les communications. De mémoire, j’ai contracté un compte sur l’accès libre de Free en mai ou juin 1999…

Compte qui est celui qui héberge le blog depuis près de 14 ans… Évidemment, cela avait été un sacré coup de pied dans la fourmillière des FAI, juste deux petites années avant l’explosion de la bulle internet.

Je vous renvoie à l’excellent « Quand l’internet fait des bulles » documentaire de 2005 ou 2006.

Je me suis demandé si j’avais par hasard gardé le courrier d’ouverture de mon compte chez Free en 1999… La réponse étant oui, je l’ai numérisé en sortant les informations sensibles… Ayant quitté cette adresse postale en 2002…

Vous remarquerez que l’on passait par une ligne téléphonique du serveur de son département à l’époque. On était encore loin de l’ADSL lancé en 2002… Avec l’une des vidéos qui est devenu un même quand on parle de cette époque éloignée de l’internet français :

Brisk Menu et Mate-Desktop 1.22, vers une fin heureuse ?

mercredi 3 avril 2019 à 20:15

J’ai parlé dans un article récent des soucis de Brisk Menu avec un environnement Mate-Desktop 1.22. Dans l’article consacrée aux archlinux simplificatrices, je revenais en vidéo sur l’après-midi studieuse passée avec Baba et Wascar pour essayer de comprendre ce qui se passait.

Viktor Kareh, un des membres de Mate-Desktop, avait proposé un premier patch durant l’été 2018 pour dire aux développeurs de Solus que la prochaine version de Mate-Desktop serait assez explosive pour le pauvre menu.

Le retard pris par le développement de Mate-Desktop 1.22 combiné aux ennuis qui a touché Solus n’a pas aidé. Quand Mate-Desktop 1.22 est arrivé sur le canal unstable de Manjaro, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que le mainteneur de Mate chez Manjaro avait appliqué le premier patch. Cependant, le menu était aussi stable qu’une bouteille de nitroglycérine avec laquelle on jongle.

J’avais fait prendre en compte un patch préliminaire développé par Wascar qui permettait de limiter la casse en n’affichant pas les icones des catégories.

En coulisses, j’ai été le testeur attitré de Viktor Kareh pour corriger le menu. Car je dois dire qu’entre les icones manquantes, les plantages lors d’une connexion, suite à un redémarrage ou encore un démarrage simple, j’en ai eu.

Mon pauvre ordinateur portable sous Manjaro Mate a en vu de toutes les couleurs. Mais finalement, au bout de 3 jours de galères, Brisk menu semble être stable avec Mate-Desktop 1.22.

Vous avez pu le voir, le chemin a été long. Maintenant, quelle que soit votre distribution – tant que la personne qui s’occupe de maintenir le paquet fait son travail – vous pourrez utiliser le duo Mate-Desktop 1.22 et Brisk Menu sans craindre de vous retrouver avec des prises de têtes sans fin.

Des logiciels victimes de l’évolution technologique : Synaptic et Brisk-menu, deux exemples parmi d’autres.

mardi 2 avril 2019 à 16:56

En allant sur le blog de Seb alias « Passion GNU/linux », je suis tombé sur un billet écrit le premier avril 2019 qui me semblait au premier abord avoir une odeur marine. Mais en lisant le contenu, je me suis aperçu que ce n’est pas franchement le cas.

Pour résumer, les mainteneurs de la Debian GNU/Linux ayant des emmerdes importantes avec Synaptic ont décidé de le retirer de la version principale, à savoir la saveur GNOME pour processeurs AMD/Intel.

La principale raison invoquée ? L’impossibilité de lancer Synaptic avec Wayland. Bug ouvert en 2016. De mémoire, Gnome propose d’utiliser la session Wayland par défaut depuis… Gnome 3.22 avec la Fedora 25. Même s’il a fallu bien attendre encore une ou deux versions pour être tranquille. Donc on va dire Gnome 3.26, ce qui remonte à septembre 2017…

Bref, même avec un cycle de vie de deux ans, il était prévisible que Synaptic soit un jour avec la tête sur le billot. Pour information, le code n’a plus évolué depuis… début 2017, dixit la page launchpad du projet.

Autant dire que le logiciel est plutôt au ralenti depuis environ deux ans. Mais ce ne sera sûrement pas le seul logiciel qui risque de souffrir d’une popularisation croissante de Wayland, que ce soit avec Gnome ou d’autres environnements. Je pense aussi à OBS Studio ou encore Simple Screen Recorder.

Ce n’est pas parce qu’un outil fonctionne qu’il ne faut pas adapter son code aux nouveautés qui interviendront tôt ou tard. Après, cela dépend de la qualité du code du dit logiciel.

Le deuxième exemple, c’est celui du menu Brisk, développé à l’origine conjointement par Solus et Ubuntu Mate. Suite au départ d’Ikey Doherty – qui était son principal et unique codeur ? – le menu a été laissé à l’abandon durant de nombreux mois.

Manque de chance, lors du développement de Mate-Desktop 1.22 sur lequel le menu Brisk se base, des API ou interfaces de programmation applicatives ont été modifiées.

Résultat des courses ? Impossible de compiler le logiciel. Un développeur lié au projet Mate avait proposé un patch, qui est resté lettre morte durant de nombreux mois. Après l’application du patch, on pouvait compiler le menu, mais il plantait comme un MS-Windows Millenium sous amphétamines.

Un contournement temporaire applicable étant de désactiver l’affichage des icones de catégories. Je vous renvoie au fil lié à ce patch pour en savoir plus.

J’avais aussi fait une vidéo pour expliquer les problèmes liés à la migration vers Mate-desktop 1.22.

Maintenant, il reste à espérer autant pour le menu Brisk que pour Synaptic que le code sera adapté à des technologies plus récentes. Car ce serait con de perdre deux outils qui ont fait leurs preuves à cause du manque de suivi de l’évolution des technologies dont ils dépendent.