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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ fourre-tout pour le week-end pascal.

vendredi 3 avril 2015 à 16:36

Un billet en vrac’ vraiment du fourre-tout pour tenir jusqu’à mardi prochain.

Commençons le logiciel libre :

Sur le plan culturel :

Bon week-end pascal, et n’abusez pas trop du chocolat !

Pour changer des distributions GNU/Linux remplissant les poubelles à cause de leurs inutilités, parlons de la Emmabuntus 3 1.01 et de la HandyLinux 2.0 béta.

vendredi 3 avril 2015 à 10:53

Derrière ce titre coup de gueule se cache une lassitude devant la propagation de distributions GNU/Linux comme la Manjaro Linux Unity, édition communautaire du projet Manjaro Linux qui n’apporte rien au schmilblick, loin de là.

On peut dire qu’il est marrant de tester des distributions dont les créateurs possèdent un égo qui donnerait une indigestion à un trou noir supermassif. C’est marrant, mais au bout d’une demi-douzaine, la lassitude arrive et on ne trouve plus de mots assez acides ni cinglant pour renouveller son vocabulaire.

Dans cet article, j’ai eu envie de changer un peu et de parler de distributions GNU/Linux vraiment utiles. Malgré ce que l’on pourrait penser, il n’est pas nécessaire de rester avec les distributions mères (du genre Debian GNU/Linux, Gentoo linux, Slackware Linux, Fedora Linux ou encore Archlinux) pour avoir des produits intéressants.

Leurs filles sont toutes autant intéressantes, que ce soit Ubuntu (avec sa floppée de dérivées officielles), la Manjaro Linux ou encore la Funtoo Linux.

Si on rajoute un cran, il ne reste plus grand monde, mis à part la distribution au goût de menthe. On pourrait rajouter la Emmabuntüs, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur le blog, la dernière fois en août 2014.

Fin mars 2015, la première révision mineure de la Emmabuntüs 3 est sortie.

Basée sur la Xubuntu 14.04.2, elle apporte toujours sa floppée de logiciels qui permettent d’équiper un ordinateur avec une connexion réseau faible, en clair, largement en dessous de la moyenne européenne en terme de vitesse.

Cela permet d’allonger la durée de vie des ordinateurs et limite ainsi le gaspillage et la pollution. Seul une censure d’une quinzaine de jurons bien chatiés de problème de résolution écran après l’installation dans VirtualBox qui nécessite la recompilation des pilotes additionnels au lieu de simplement installer le paquet disponible. Un bug de la Xubuntu 14.04.2 apparemment. Du moins, selon les retours que j’en ai eu.

La deuxième distribution, la HandyLinux 2.0 béta est sortie elle aussi fin mars 2015. Elle reprend les grandes nouveautés déjà développée lors de la version alpha dont j’avais parlé en février 2015.

Il n’y a désormais plus qu’une seule ISO à récupérer. En post-installation, un outil permet de virer le noyau inutile à la demande, comme lors de la version alpha 1. Ce qui est bien sympathique, même si je regrette que la HandyLinux ait cédé à la mode des icones « flat ».

Mais le plus simple est de montrer les deux en vidéo. Pour info, la Emmabuntüs est en 64 bits, la HandyLinux est en 32 bits avec les extensions PAE activées.

Je dois dire que pour moi, la Emmabuntüs et la HandyLinux sont deux projets qui me tiennent à coeur. Même si la Handy Linux est encore en version béta, car se basant sur la Debian GNU/Linux Jessie qui n’est pas encore sortie au moment où je rédige cet article, ce sont des projets qui ont un but commun : casser la spirale du gaspillage.

Évidemment, les deux sont complémentaires. Chacune a une approche différente de la même question : comment faire pour donner une deuxième vie à des PCs dont le support technique de MS-Windows est mort.

Emmabuntüs fait le choix de l’exhaustivité, HandyLinux celui de la logithèque minimale quitte à installer ce qu’on veut pour la suite. Une propose un dock à la MacOS-X, l’autre un menu repensé pour guider l’utilisateur néophyte.

Comment choisir entre les deux ? Le plus simple est de tester les deux en « live » pour savoir laquelle vous convient le mieux. À vous de décider en toute connaissance de cause.

Guide d’installation d’Archlinux, version d’avril 2015.

jeudi 2 avril 2015 à 07:40

Voici la dix-huitième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mars 2015.

Cette version apporte quelques nouveautés, comme un tableau concernant les pilotes pour Xorg, des correctifs et des mises à jour : KDE SC 4.14.6 et Plasma 5.2.2, Xfce 4.12.0, Cinnamon 2.4.7 et Mate Desktop 1.8.2. J’ai décidé de conserver KDE SC 4.14.x jusqu’à qu’il soit abandonné en amont.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Manjaro Linux Unity : ah, les éditions communautaires de la Manjaro Linux…

mardi 31 mars 2015 à 10:34

Pour reprendre un jeu de mots célèbre, on peut trouver le meilleur comme le pire… Mais c’est dans le pire qu’on trouve le meilleur. Spécialement la Manjaro Linux communautaire pour Mate Desktop. Du moins, à l’époque de la Manjaro Linux 0.8.10.

Ouvrons une parenthèse rapide : J’aurai pu parler de la sortie de nouvelles versions de distributions sérieuses comme la HandyLinux 2.0 béta 1 ou de la Emmabuntüs 3 1.0.1. Mais je réserve des articles plus long pour les deux d’ici jeudi prochain, le 2 avril. Fermons donc la parenthèse.

Un message de Jean-Baptiste Sauvage sur le réseau social fantôme, je parle de Google Plus, m’a informé de la sortie via le très critique softpedia d’une ISO communautaire de la Manjaro Linux, non répertoriée par les développeurs de la Manjaro, basée sur Unity.

J’ai pu trouvé l’espace sourceforge consacré à cette indispensable déclinaison, proposé par un(e) certain(e) Agnotek. J’ai donc fait chauffer mon wget pour récupérer la dernière ISO en date.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarocinnamonambiance/unity/0.8.12/manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso
–2015-03-31 08:48:37– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarocinnamonambiance/unity/0.8.12/manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2099478528 (2,0G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso »

manjaro-unity-0.8.1 100%[=====================>] 1,96G 1,79MB/s ds 18m 40s

2015-03-31 09:07:17 (1,79 MB/s) — « manjaro-unity-0.8.12-5-x86_64.iso » sauvegardé [2099478528/2099478528]

J’ai ensuite lancé une machine VirtualBox en espérant que l’ensemble se lance sans exploser en vol.

L’environnement attaque la falaise au démarrage. Il faut dire qu’un service lié au protocole TOR est lancé avec l’environnement. Ensuite, on a droit à du franglais dans le menu des fenêtres. Il faudra me corriger, mais je croyais me souvenir que les menus des logiciels se trouvaient au niveau de la barre supérieure (comme ce que propose le Finder de MacOS-X) et non sur la barre de titre des fenêtres.

Quoiqu’il en soit, j’ai lancé l’installation de la distribution. En croisant les doigts pour que l’installation se termine. L’installation a duré un bon quart d’heure. J’ai été étonné par cette lenteur.

Au démarrage suivant, on est accueilli par un écran de connexion dont la zone de saisie est invisible, et après les 15 secondes nécessaires au lancement d’Unity, on est accueilli par un écran digne d’un mauvais film de SF des années 1970.

J’ai fait installer les quelques mises à jour disponibles sur la distribution qui est assez fluide. Tant mieux, car j’ai activé le support 3D dans VirtualBox.

J’ai donc capturé l’ensemble en vidéo.

Comment résumer la distribution ? C’est un énorme « What the fuck ? », qu’on pourrait traduire dans un langage chatié en : « C’est quoi ce bazar ? » On voit qu’il y a eu du progrès dans la portabilité d’Unity, même si cet environnement est taillé sur pièce pour la distribution de Canonical.

Le choix de la logithèque est difficilement compréhensible : pourquoi proposer des outils comme Nero pour Linux (qui est abandonné depuis avril 2012), et pas un outil comme LibreOffice ?

Quid des bugs comme la zone de saisie invisible sur l’écran de connexion ? La barre de menu qui part en cacahuète et qui s’installe dans la barre de titre ? Si la distribution était sorti le premier avril, on pourrait dire : c’est une mauvaise blague. Mais non, cette version de la dérivée communautaire de la Manjaro Linux est sortie le 30 mars 2015…

Quand Distrowatch propose un poisson d’avril qui dévoile les tendances paranoïaques d’une partie de la communauté libriste mondiale, doit-on en rire ou en pleurer ?

lundi 30 mars 2015 à 09:39

J’ai souvent dit sur le blog que je pensais qu’une partie de la communauté du logiciel libre était tellement enfermée dans ses principes qu’elle finissait par desservir l’intérêt de l’ensemble de la communauté. Le 30 mars 2015, j’en ai eu une preuve supplémentaire, via la gazette hebdomadaire de Distrowatch avec une information qui sent bon la marée :

« The systemd Project Forks the Linux Kernel » ce qu’on peut traduire par « Le projet systemd travaille sur sa propre version du noyau Linux ».

Après une introduction toute en pédagogie, on arrive au morceau de choix, que je copie ici :

[…]Now it appears as though the systemd developers have found a solution to kernel compatibility problems and a way to extend their philosophy of placing all key operating system components in one repository. According to Ivan Gotyaovich, one of the developers working on systemd, the project intends to maintain its own fork of the Linux kernel.[…]

Ce qu’on peut traduire par :

[…]Maintenant, il semble que les développeurs de systemd aient trouvé une solution des problèmes de compatibilité au niveau du noyau et un moyen d’étendre leur philosophie de placer tous les composants du système d’exploitation clés sous un seul référentiel. Selon Ivan Gotyaovich, l’un des développeurs travaillant sur systemd, le projet vise à maintenir sa propre version du noyau Linux.[…]

Dans cette phrase, rien que le nom du dit développeur devrait mettre la puce à l’oreille. Non seulement, Ivan Gotyaovich est introuvable sur DuckDuckGo, Google ou encore Yahoo, mais si on décompose le patronyme, le poisson montre ses écailles :

Got-ya-ovich = Got you ovich. Got you ? On peut traduire par : « Je t’ai eu ! » Le « ovich » ? Pour donner une consonnance russe.

Vous avez besoin d’une autre preuve ? Le dépot github en question n’a pas été modifié depuis sa création, le 18 mars 2015. Pour un dépôt devant maintenir un noyau linux, ça fait bizarre.

Mais ce qui est à la fois réjouissant et triste, ce sont les réactions dans les commentaires. Au moment où je rédige cet article, vers 10 h 35 le 30 mars, il y a 25 commentaires, 21 sur ce sujet, et trois qui pour le moment qui a mis le doigt dessus, les 8, 12 et 15.

Pour les commentaires les plus extrèmes, je vous conseille le premier qui est carrément de l’attaque sur le méchant gouvernement nord américain via RedHat, le 5 rédigé par Cykodrone qui est un spécialiste du troll intersidéral.

C’est quand même étrange que certaines personnes aient perdu toute forme de sens critique quand il s’agit d’une technologie ou d’un logiciel dans le monde du libre. Je finirai cet article avec l’immortel succès de Sonny (1935-1998) and Cher (née en 1946), sorti il y a 50 ans.