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FredericBezies

source: FredericBezies

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Arkyne : « Ayen Bowen No », un excellent premier opus.

dimanche 20 janvier 2013 à 23:02

Dans mes presque 500 albums, je n’ai qu’une grosse demi-douzaine de références trip-hop ou apparentés. C’est un domaine musical où je suis horriblement exigeant. Et il faut dire que ce n’est pas un genre non plus très surpeuplé.

Le projet Arkyne, c’est l’univers musical de Patrice Ferlet. On peut suivre l’actualité du projet via sa page Google+, son site officiel ou encore la page Bandcamp. Sa particularité technique est d’avoir été entièrement créé grace à du logiciel libre.

Je connais de longue date cet album, l’ayant entendu pour la première fois sur jamendo il y a 2 ou 3 ans. Et très récemment, suite à une discussion au détour d’un fil avec l’auteur sur Google+, l’album est disponible au téléchargement sur Bandcamp, pour la modique somme (et l’on peut donner plus) de 3 €.

La petite histoire veut que le projet soit tiré d’une nouvelle écrite par l’auteur. Les titres sont basés sur le langage inventé par l’auteur dans le cadre de sa nouvelle.

Avec la première piste, « Mwen Folo », on est transporté dans des mélodies douces, calmes, reposantes, rêveuse, où les cordes ont la part belle. La voix féminine finit d’envouter l’auditeur.

La deuxième piste « Sel sen mownlo » continue de jouer sur les cordes pour envelopper l’auditeur dans un cocon cotonneux où la relaxation est la mise. Et le chant dans cette langue imaginaire, un peu comme la glossolalie de Lisa Gerrard, permet de faire une bonne coupure avec le monde extérieur.

La piste éponyme joue avec les percussions et des rythmes de guitare qui sont presque hypnotique. Les pistes se suivent et s’enfilent comme des perles, d’ailleurs, j’avoue que la piste « Deynokor » se marie à merveille avec la précédente. Et que je n’avais pas noté le changement de piste au passage :)

Les pistes s’écoutent avec autant de plaisir que les précédentes. Du pur bonheur.

Au bout des 8 pistes et de la grosse demi-heure que dure l’album, on en ressort reposé, calme. Autant dire que c’est un album que j’écouterais quand j’aurais du mal à me relaxer, pour refaire le plein d’idées quand j’ai besoin d’un coup de pied à l’amour-propre pour me motiver.

Le deuxième opus d’Arkyne est en cours de finition, et donner un coup de main à sa création d’une manière aussi simple, pourquoi pas ? J’avoue que j’attends avec impatience de pouvoir me carresser les oreilles avec le nouvel opus.

A vous d’écouter, et de vous faire une idée ! Il est rare de tomber sur un album de trip-hop atmosphérique d’aussi bonne qualité, et surtout publié en Creative Commons CC-BY-SA !

En vrac’ rapide et libre de fin de semaine.

samedi 19 janvier 2013 à 11:17

Pour finir la semaine, un petit en vrac’ rapide et libre.

Bon week-end et à lundi !

Storm Corrosion : du très lourd ;)

samedi 19 janvier 2013 à 09:13

C’est un projet du duo Mikael Akerfeldt d’Opeth et de Steven Wilson des Porcupine Trees. L’album est sorti en mai 2012, et ce n’est que ce matin que j’en ai entendu parler, en fouillant la page Wikipedia du groupe de métal progressif suédois.

Pochette de l’album « Storm Corrosion »

J’ai donc fait des recherches, et j’avoue que j’ai eu un coup de coeur énorme. Loin du métal progressif qui a fait le succès d’album comme Blackwater Park, Still Life ou encore Ghost Reveries, le duo propose un album qui fait penser à l’album Heritage d’Opeth.

Les pistes sont assez longues (de 4 à 10 minutes). L’ambiance est celle d’un folk médiéval, matiné de rock, de musique douce, et surtout de mélodies qui emporte l’auditeur.

De la première piste « Drag Ropes », à la dernière « Ludjett Innan » (dont le titre commence par une portion chantée en voix de tête par Mikael Akerfeldt), c’est du pur bonheur. Les titres s’enchaînent comme des perles.

L’ambiance fait un peu penser à celle de Genesis à ses débuts avec Peter Gabriel, mais teinté de folk médiéval.

Les morceaux les plus durs, avec de la guitare électrique, sont « Hag » et « Lock Howl » dont un passage fait penser à la rythmique du très bon titre « Blackwater Park » d’Opeth.

L’album peut être écouté en ligne via Deezer – ben oui, je reste dans la légalité car je suis un méchant tipiak, c’est bien connu – et il n’est pas excessivement cher. Du moins, si l’on passe par des sites comme PriceMinister, sinon, c’est le coup de bambou derrière la nuque, surtout en édition spéciale (CD + Blu-Ray)…

C’est une bonne surprise pour moi, et je vous le conseille fortement si vous voulez voir l’étendu du talent du duo. Et pour vous donner un avant-goût de l’ensemble, la première piste en clip vidéo officiel.

Bonne écoute, j’y retourne, une fois, ce n’est pas suffisant :D

Confession : Je « pirate » de la musique, et j’en achète… Dommage pour la propagande Hadopienne inspirée par les majors du disque ?

vendredi 18 janvier 2013 à 19:49

Alors que le service Mega devrait arriver le 19 janvier, et que la Hadopi se félicite de la baisse des pratiques illicites des internautes, il faut revenir sur un point précis, souligné avec talent par Lionel Dricot alias Ploum. Il y a un an, il expliquait pourquoi il était un pirate.

L’article a quelques morceaux de choix, dont celui-ci

Mes 200 CDs m’ont probablement coûté un total de 2000€. Auxquels il faut ajouter les taxes sur les CDs vierges que j’achetais pour installer Linux. Sur cette somme, combien ont servi à rémunérer les artistes et l’enregistrement ? 100€ ? 200€ ? Le reste s’est certainement dilué dans des postes dont je me passe très bien aujourd’hui : packaging, distribution, transport, marketing, …

Vos sociétés sont parmi les plus riches du monde. Les artistes que la majorité d’entre nous écoutent habitent dans des gigantesques villas. Les autres sont morts. Vous osez malgré tout me faire le larmoyant numéro du méchant internaute qui tue les artistes crêve-misère ?

Désolé, je pense que vous n’avez pas besoin de mon argent. J’ai volontiers soutenu les petits artistes via Flattr, Jamendo, CDbaby, Magnatune voire même directement. Pour le reste, vous vous passerez très bien de mes sous.

Ce qui m’a poussé à me faire une réflexion. Où en serais-je dans ma collection sans la copie illicite ?

Depuis en gros 4 ou 5 ans, j’utilise la copie illicite, en fonction des conseils d’amis passionnés de musique ou d’envie du moment.

J’avais fait un article en décembre 2011, mais rien ne vaut une piqûre de rappel.

Sans certains sites célèbres pour être considéré comme l’enfer sur Terre par les richissimes majors, je n’aurais pas acheté toute ou partie (parfois en version luxueuse), et c’est une liste non exhaustive et par ordre de pagaille :

D’ailleurs sans les vides greniers et les sites comme PriceMinister, je n’aurais jamais pu me trouver certains albums.

On me dira que je suis un salaud car j’ose pirater. Désolé, mais je préfère donner directement de l’argent aux artistes (via des sites comme Bandcamp), ou participer au financement d’album via Pledge (comme cela fut le cas pour Bryyn et Lorraine McCauley), Kickstarter (comme pour les projets de Shenandoah and the Night et Kyrstyn Pryxton).

J’ai d’ailleurs fait un don pour le projet d’Ayten sur Pledge.

Même si My Major Company a traîné le financement participatif dans la boue, je continue de penser que l’avenir de la musique enregistrée passe par l’autofinancement ou le financement participatif, et non la production en série d’artistes savonnettes.

Tant que l’on aura pas prouvé mathématiquement qu’un titre copié illicitement est une vente perdue, je continuerais d’utiliser tous les moyens en ma possession pour ne pas me laisser avoir par la publicité qui vante des sombres nullités comme le deuxième album des « The XX ».

Viperr 3 à quelques jours de sa sortie : attention, ça mord !

jeudi 17 janvier 2013 à 12:26

La Viperr, dont j’ai déjà parlé à la sortie de sa version 02 et de sa version 01, c’est une Fedora Linux avec OpenBox dessus. Le projet a été repris par Frédéric Thouin alias Penthium2 après que le créateur d’origine, Alexandre Singh en a arrêté le support.

Un nouvel hébergement a été mis en place pour la version 3.

La Viperr 3 doit sortir vers le 22 janvier et une ultime version béta (la Beta Web 5) a été rendu disponible, aussi bien en 32 qu’en 64 bits.

Adorant cette petite distribution, j’ai eu envie de la montrer en action à une grosse semaine de sa sortie. Pour des raisons pratiques, j’ai utilisé pour une fois VirtualBox en lieu et place de Qemu. En effet, un bug dans le code réseau de Qemu bloque l’exécution du script post-installation…

Au premier démarrage, il nous est proposé soit d’utiliser la version live, soit d’installer l’ensemble.

J’ai personnalisé le partitionnement du disque, car 50 Go pour une partition /, c’est un peu surdimensionné… Légèrement, surtout quand on sait que Viperr 3 doit peser dans les 2 Go une fois installée… :)

Anaconda fait ensuite son boulot, et installe tranquillement la distribution sur le disque dur. Après avoir redémarrer et qu’on ai ajouté un utilisateur normal, le script de post-installation se mets en route.

Et il est bloqué durant près d’une minute par ce - insérez votre chapelet de jurons préférés - de processus package-kit qui vérifie la présence de mises à jour.

Le script propose l’installation des mises à jour, de LibreOffice, d’Adobe Flash (les intégristes libristes sont priés de fermer leurs clapets, merci), de Dropbox (beurk !), du support des imprimantes, de LAMP (si vous l’utilisez), et des fonds d’écrans complémentaires.

En fonction de la rapidité de votre connexion et des options choisies, tout est plié en l’espace d’une dizaine de minutes, un gros quart d’heure au pire.

Parmi les bons points de cette nouvelle version, l’ajout d’Exaile pour la gestion de la musique, car c’était un point qui manquait dans les versions précédentes.

L’ensemble est quand même très léger, dans les 3 Go installés sur la partition racine (sans LAMP, ni Dropbox). Et au démarrage, il doit consommer dans les 200 Mo… Merci Openbox :)

Le seul bug vraiment ennuyeux, c’est au niveau gestionnaire de pare-feu, le lien utilisé est incorrect. Et qu’il suffit de modifier dans le gestionnaire de menus, en remplacement system-config-firewall par firewall-config.

Ce qui est agréable, c’est la possibilité d’utiliser Yumex pour installer des outils comme VLC par exemple. Même si on est obligé de trifouiller dans les menus pour le rajouter :(

Si on veut remplacer le @localhost.localdomain qui s’affiche dans la barre de droite qui utilise Conky, il faut modifier le fichier /etc/hostname en entrant le nom désiré.

Cette nouvelle version de Viperr est un très grand cru, je tire mon chapeau à Frédéric Thouin qui a fait un excellent travail pour reprendre l’idée lancée par Alexandre Singh, celle de reconstituer une CrunchBang avec une base Fedora Linux.

Et j’attends avec impatience la version finale qui corrigera les derniers bugs qui trainent encore, même s’ils sont tout sauf « mortel » pour la stabilité de la distribution.