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FredericBezies

source: FredericBezies

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Sabayon Linux : du sucré au boisé ?

samedi 28 mars 2015 à 18:07

Je n’ai jamais eu vraiment beaucoup de chance avec les Sabayon Linux. Ma dernière expérience en août 2013 ne m’avait pas vraiment convaincu Cependant, j’ai eu l’impression que la qualité était malheureusement de moins en moins présente. J’avais enregistré une vidéo fin février 2015 que je n’avais pas exploité jusqu’à la rédaction de cet article.

Je n’arrivais pas à faire démarrer des ISO de la Sabayon Xfce 15.03, avec un paquet monumental d’erreurs liées à squashfs. Peut-être un bug des ISO de la version Xfce de Sabayon ? J’ai donc voulu recommencer l’expérience en prenant une autre option, en me basant sur les ISO avec Gnome.

Ayant vu sur Distrowatch que l’ISO de la Sabayon Linux 15.04 était disponible, j’ai fouillé sur les mirroirs pour récupérer les ISO Gnome de la Sabayon 15.02.1, de la 15.03 et de la 15.04.

J’ai vérifié chacune d’entre elle avec les sommes md5sum disponibles. Rien à signaler donc sur ce plan. Autant dire que si l’ensemble part en cacahuètes…

J’ai décidé de tester le démarrage des ISOs en partant de la plus récente, donc la 15.04 en allant vers la plus ancienne disponible, la 15.02.1. Si une ISO d’installation ne démarre pas correctement, inutile de vouloir l’utiliser, non ?

J’ai donc testé les trois ISOs à la suite dans une machine virtuelle VirtualBox. Pourquoi pas sur une machine réelle ? Je pars du principe que s’il y a des problèmes dans la structure de l’ISO même, que l’environnement de test soit réel ou virtuel ne change rien au problème.

En faisant quelques recherches, je suis tombé sur un fil où le créateur de la distribution pousse une gueulante sur un groupe Facebook qui semble être mort actuellement :

Since some people are complaining about the quality of support and images, without even considering that I (and others) don’t make any money from Sabayon nor it’s our full time job (I have in fact, another paid job), I am considering the idea of either shutting down the entire distro or giving it to somebody else to maintain. After 11 years, I am done with people acting like entitled _____, without considering the fact that I am doing all this for free and as hobby, on my spare time, which is the same time I am taking away from my family and friends.
I am done with asking people to report bugs or help contributing, nobody, apart from the core team, is willing to do that!? Fine, then expect the sunset.

Ce qu’on peut traduire par, en rajoutant entre crochets des compléments nécessaire à la compréhension du message. Je n’ai pas trouvé l’équivalent français pour la dernière phrase cependant.

Comme certaines personnes se plaignent de la qualité du support technique et des images [ISO], sans même prendre en considération qu’avec les autres [créateurs] nous ne gagnons pas d’argent avec la Sabayon, et que ce n’est pas notre travail à temps plein (j’ai en fait, un autre emploi rémunéré), je envisage l’idée de soit arrêter l’ensemble de distribution ou de le donner à quelqu’un d’autre à maintenir. Après 11 ans, je en ai assez avec des personnes agissant comme des _____, sans tenir compte du fait que je fais tout cela gratuitement et comme passe-temps, sur mon temps libre, qui est fait du temps que je prends loin de ma famille et de mes amis.
J’en ai assez de demander aux gens de signaler les bugs ou des contributions, personne, en dehors de l’équipe de base, est prêt à faire ça !? Très bien, alors attendre le coucher du soleil.

Il n’est pas impossible que la Sabayon Linux ne voit pas la fin de l’année, et je peux comprendre que le créateur de la distribution peut en avoir sa claque de ne pas être soutenu par sa communauté. À moins qu’une personne reprenne le flambeau ? Mais j’avoue en douter fortement. Seul l’avenir nous le dira !

Black Lab Linux Mate 6.5 : un exemple qui montre que le monde des distributions GNU/Linux ne pense essentiellement qu’en anglais ?

vendredi 27 mars 2015 à 17:40

La Black Lab Linux est l’exemple parfait de la pensée anglophone du monde des distributions GNU/Linux. C’est vrai que l’anglais est la langue maternelle de l’informatique, même si certains termes français se sont frayés un chemin dans ce domaine comme menu par exemple.

L’annonce de la sortie de la Black Lab Linux Mate 6.5 que j’avais déjà testé en juillet 2014 dans sa version 5.0.2 m’avait donné envie de tester cette nouvelle mouture.

J’avais donc récupéré l’ISO de la version 6.5 de cette distribution au nom canin, et lancé directement l’installateur. J’attendais que l’installation se termine quand j’ai eu droit à un laconique message d’erreur.

En effet, l’installateur se plante comme un MS-Windows Millenium sous amphétamine dès qu’on veut l’installer en français (langue disponible dès le départ), aussi bien avec Qemu que Virtualbox… Cela me rappelle une autre distribution qui subissait le même sort, la ZorinOS à l’époque de sa version 8.0. Avec le même bug ou presque. L’installateur serait un peu trop chatouilleux ?

Pourtant, c’est à peu de chose près celui qui est employé par Ubuntu et ses déclinaisons officielles (Kubuntu, Xubuntu, Lubuntu, Ubunte Mate entre autres) qui n’ont aucun problème pour s’installer dans la langue de Molière.

On pourrait me dire : « Installe en anglais et ajoute le français par la suite ». C’est compréhensible, mais dans ce cas, l’installateur ne devrait pas proposer l’installation dans d’autres langues que l’anglais pour éviter que l’utilisateur ne se retrouve le bec dans l’eau.

Il est assez rare que je sois confronté à ce bug linguistique et avec la ZorinOS, la Black Lab Linux est la seule distribution basée sur Ubuntu qui m’envoie sur les roses. Ce qui est dommage, et qui peut porter atteinte aux développeurs de ces distributions.

À moins que leur communauté ne soit pas assez grande pour rapporter les bugs qui pourrait arriver malencontreusement si on ose s’exprimer dans une autre langue que l’anglais, troisième langue la plus parlée au monde après le chinois mandarin et l’espagnol.

Quoiqu’il en soit, c’est le genre de bugs qui vous ruine une réputation et vous coupe de nombreux utilisateurs potentiels. Je disais dans mes prédictions pour 2015 que :

« Pour moi, comme cela a pu être dit dans cet article anglophone de DataMation sur la diminution de nombre de distributions existantes, 2015 sera une année où une forme de rationalisation se fera encore plus sentir. »

Si cela pouvait faire disparaitre des projets qui oublient que l’anglais n’est pas la seule langue à prendre en compte, ce serait déjà un très bon point pour voir un peu plus clair dans le sac de noeuds qu’est le monde des distributions GNU/Linux.

En vrac’ rapide, plus ou moins libre.

jeudi 26 mars 2015 à 20:57

Un petit en vrac’ rapide et partiellement libre pour continuer cette dernière semaine du mois de mars 2015

Dans le non-libre, deux ou trois liens intéressants :

Voila, c’est tout pour aujourd’hui !

Gnome 3.16 : une version de peaufinage ?

mercredi 25 mars 2015 à 19:38

En ce 25 mars 2015, la huitième version stable de la génération 3.x de Gnome vient de sortir. Avec un effet d’annonce qui joue sur les chiffres, on apprend que Gnome 3.16 est le résultat de 6 mois de travail, intégrant 33 525 changements introduits par 1043 auteurs.

Le jour même de la sortie, les mainteneurs d’Archlinux propose Gnome 3.16 sur les dépots de tests de la distribution. J’ai donc installé une machine virtuelle avec VirtualBox, et en activant les dépots de tests pour récupérer directement Gnome 3.16.

Pour l’installation, je me suis basé sur le tutoriel que je propose mensuellement, le dernier en date au moment où je rédige cet article étant celui sorti le 1er mars 2015.

Sur l’installation de la base, j’ai activé les dépots testing, puis j’ai effectué la première mise à jour.

Après le rédemarrage, j’ai lancé l’installation de Gnome avec la commande suivante en tant que root :

pacman -S gnome gnome-extra gnome-tweak-tool system-config-printer telepathy shotwell rhythmbox

Ce qui demande la récupération d’environ 488 Mo de logiciels pour une taille totale d’environ 1,84 Go.

Telepathy ? Pour avoir un maximum de protocoles de messageries instantanées disponibles dans Empathy. Shotwell pour les photos, Rhythmbox pour l’audio. Cependant, je n’ai pas copié ma musicothèque. Pourquoi ?

La réponse en une simple ligne de code.

[fred@fredo-arch ~]$ du -sh Musique/
78G Musique/

Cela vous suffit comme explication ? :D

J’aurais bien rajouté l’outil logiciels (alias Gnome-Software), mais il semble être uniquement disponible sur AUR.

Néanmoins, cela n’empêche pas d’avoir une expérience aussi proche que celle voulu par les développeurs de l’environnement.

J’avoue que cette version de Gnome ne m’a pas vraiment impressionné. J’ai l’impression d’avoir en face de moi un soufflé qui aurait tendance à se dégonfler un peu vu la publicité et les annonces qui ont été faites tout au long de son développements.

Les icones semblent sacrifier à la mode du « flat design » tout en restant moins minimaliste que certains autres thèmes bien connus. Ainsi que d’autres élements de l’apparence générale de l’environnement.

Evolution semble être de nouveau fonctionnel avec les agenda comme celui de Google. Nautilus souffre encore de certains manques anciens comme l’impossibilité de savoir quelle est la place disponible restante sur un support. Dommage.

Gnome est quand même assez lourd. Au démarrage, il mange quelque chose comme 650 à 700 Mo. Quel poids plume ! C’est vrai que l’environnement est complet, mais certains outils comme anciennement Totem sont vraiment très réduits dans leurs fonctionnalités et on a du mal à justifier une telle gourmandise.

Il y a deux nouveaux outils (au moins) : un pour gérer ses livres électroniques (qui sera intéressant quand il sera fonctionnel), et un support pour un agenda léger sans passer par l’artillerie lourde qu’est Evolution.

J’ai été étonné de voir la zone de notification migrer vers le haut de l’écran. À moins que la zone de notification inférieure réponde à un autre raccourci clavier ?!

C’est sûrement une bonne version dans l’ensemble, mais je ne pense pas l’installer sur ma machine réelle pour plusieurs points : sa gourmandise mémoire, son interface qui tend à se tablettiser et les outils qui semblent prendre leur temps pour se charger, même si du progrès a été fait dans ce domaine.

Si vous aimez Gnome, cette version vous confortera dans votre « amour ». Si je n’avais pas été conquis par Xfce 4.12, j’aurais migré vers Gnome 3.16 sans hésitation, en espérant que la seule extension que j’utilise soit portée. Pour le moment, mon choix reste Xfce.

Prenez une pincée de Debian GNU/Linux, une pincée d’Illumos, vous obtiendrez Dyson.

mardi 24 mars 2015 à 12:18

Dyson est un projet hybride intéressant. En partant de la Debian GNU/Linux (qui propose aussi des noyaux autres que linux avec des projets comme Debian GNU/kFreeBSD ou pour les plus que barbus, la Debian GNU/Hurd), le projet Dyson a une approche différente : celle de proposer le noyau illumos.

Illumos ? C’est le descendant du projet OpenSolaris mis à mort par Oracle après le rachat de Sun Microsystems en janvier 2010. J’ai parlé rapidement plusieurs fois du projet OpenSolaris sur mon blog, dans les années 2008 et 2009.

Comme pour le monde linuxien, Illumos propose le noyau, et il existe plusieurs distributions. Dans le domaine des version grands publics, il n’y a pas énormément de choix en dehors de la Dyson : OpenIndiana, OpenSXCE et XStreamOS.

J’ai décidé de parler de la Dyson, car c’est un projet qui est sur la liste d’attente de distrowatch depuis pas mal de temps. Depuis juin 2009 pour être plus précis : « Dyson (submitted on 2009-06-05) »

La dernière ISO installable date d’octobre 2014, et j’ai donc récupéré l’énorme ISO (100 Mo environ) depuis le répertoire http://ftp.osdyson.org/iso/2014-10-08/.

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle en utilisant le modèle « OpenSolaris 11.x » de VirtualBox.

Une fois la version « lacaille » lancée, on arrive sur l’installateur qui est en anglais du début à la fin.

Un message très sympathique nous prévient que c’est assez explosif.

J’ai gardé les options par défaut. À noter qu’il faut créer une partition unique étiquettée « BF » dans Cfdisk pour que l’installateur continue son travail.

J’ai pris l’option d’installer Xfce au dessus de l’ensemble. Autant avoir quelque chose d’un minimum utilisable, non ? :)

Pour gagner du temps à l’installation, j’ai choisi le dépot de fichier néerlandais. Ce qui a pas mal réduit la durée de téléchargement et d’installation de l’ensemble.

Une fois la copie terminée, on passe à l’ajout du nom de la machine, celui du mot de passe root, et on crée un utilisateur. Il faut se souvenir que le clavier reste en agencement qwerty durant les dites étapes.

Étape suivante incontournable ? Le fuseau horaire, voyons !

Excellent point : on peut choisir la localisation du système.

On finit enfin par l’installation du gestionnaire de démarrage, et avec un message plein d’optimisme des développeurs, qu’il est inutile de traduire…

Au premier démarrage de Dyson, après s’être connecté, on est accueilli par un message en français de Xfce nous demandant quelle présentation adopter.

Mais le mieux est de montrer l’ensemble en vidéo, en n’oubliant pas que c’est un OS encore en plein développement et qui fonctionne tant bien que mal.

Dyson est un projet intéressant, si on aime les OS plus qu’alternatif. Sa logithèque bien que limitée permet de naviguer sur la toile, taper quelques documents, et faire un peu de retouche photo. Cependant, si vous considérez que les distributions GNU/Linux sont assez limitées logiciellement parlant, que dire de Dyson ? Que c’est le désert complet ?

J’ai presque envie de dire que c’est un « hobby OS » plus qu’autre chose. Et encore, je prend le terme de « hobby » dans sa conception la plus noble. C’est une curiosité technique, mais qui reste largement plus utilisable – sur certains plans – que nombre de distributions GNU/Linux que j’ai pu voir au fil des mois et des années sur le blog.

Il reste cependant des bugs comme l’impossibilité d’éteindre la machine en simple utilisateur (des droits qui manquent ?) ou encore lightdm qui est à moitié fonctionnel. Mais au moins, l’ensemble est en français, et reste utilisable :)

Certaines personnes se diront que parler de cet OS est inutile, que c’est de la pure masturbation intellectuelle, mais c’est le genre de pratique onaniste que j’apprécie quand j’ai le moral qui n’est pas au beau fixe.