PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Prenez une pincée de Debian GNU/Linux, une pincée d’Illumos, vous obtiendrez Dyson.

mardi 24 mars 2015 à 12:18

Dyson est un projet hybride intéressant. En partant de la Debian GNU/Linux (qui propose aussi des noyaux autres que linux avec des projets comme Debian GNU/kFreeBSD ou pour les plus que barbus, la Debian GNU/Hurd), le projet Dyson a une approche différente : celle de proposer le noyau illumos.

Illumos ? C’est le descendant du projet OpenSolaris mis à mort par Oracle après le rachat de Sun Microsystems en janvier 2010. J’ai parlé rapidement plusieurs fois du projet OpenSolaris sur mon blog, dans les années 2008 et 2009.

Comme pour le monde linuxien, Illumos propose le noyau, et il existe plusieurs distributions. Dans le domaine des version grands publics, il n’y a pas énormément de choix en dehors de la Dyson : OpenIndiana, OpenSXCE et XStreamOS.

J’ai décidé de parler de la Dyson, car c’est un projet qui est sur la liste d’attente de distrowatch depuis pas mal de temps. Depuis juin 2009 pour être plus précis : « Dyson (submitted on 2009-06-05) »

La dernière ISO installable date d’octobre 2014, et j’ai donc récupéré l’énorme ISO (100 Mo environ) depuis le répertoire http://ftp.osdyson.org/iso/2014-10-08/.

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle en utilisant le modèle « OpenSolaris 11.x » de VirtualBox.

Une fois la version « lacaille » lancée, on arrive sur l’installateur qui est en anglais du début à la fin.

Un message très sympathique nous prévient que c’est assez explosif.

J’ai gardé les options par défaut. À noter qu’il faut créer une partition unique étiquettée « BF » dans Cfdisk pour que l’installateur continue son travail.

J’ai pris l’option d’installer Xfce au dessus de l’ensemble. Autant avoir quelque chose d’un minimum utilisable, non ? :)

Pour gagner du temps à l’installation, j’ai choisi le dépot de fichier néerlandais. Ce qui a pas mal réduit la durée de téléchargement et d’installation de l’ensemble.

Une fois la copie terminée, on passe à l’ajout du nom de la machine, celui du mot de passe root, et on crée un utilisateur. Il faut se souvenir que le clavier reste en agencement qwerty durant les dites étapes.

Étape suivante incontournable ? Le fuseau horaire, voyons !

Excellent point : on peut choisir la localisation du système.

On finit enfin par l’installation du gestionnaire de démarrage, et avec un message plein d’optimisme des développeurs, qu’il est inutile de traduire…

Au premier démarrage de Dyson, après s’être connecté, on est accueilli par un message en français de Xfce nous demandant quelle présentation adopter.

Mais le mieux est de montrer l’ensemble en vidéo, en n’oubliant pas que c’est un OS encore en plein développement et qui fonctionne tant bien que mal.

Dyson est un projet intéressant, si on aime les OS plus qu’alternatif. Sa logithèque bien que limitée permet de naviguer sur la toile, taper quelques documents, et faire un peu de retouche photo. Cependant, si vous considérez que les distributions GNU/Linux sont assez limitées logiciellement parlant, que dire de Dyson ? Que c’est le désert complet ?

J’ai presque envie de dire que c’est un « hobby OS » plus qu’autre chose. Et encore, je prend le terme de « hobby » dans sa conception la plus noble. C’est une curiosité technique, mais qui reste largement plus utilisable – sur certains plans – que nombre de distributions GNU/Linux que j’ai pu voir au fil des mois et des années sur le blog.

Il reste cependant des bugs comme l’impossibilité d’éteindre la machine en simple utilisateur (des droits qui manquent ?) ou encore lightdm qui est à moitié fonctionnel. Mais au moins, l’ensemble est en français, et reste utilisable :)

Certaines personnes se diront que parler de cet OS est inutile, que c’est de la pure masturbation intellectuelle, mais c’est le genre de pratique onaniste que j’apprécie quand j’ai le moral qui n’est pas au beau fixe.