Sur la chaine youtube qui héberge les vidéos de mes articles de blog, il y a eu une demande récurrente pour que je parle d’une distribution précise : la ArchLabs. C’est en gros une distribution qui rend hommage à la BunsenLabs Linux, elle-même étant un hommage à la feu CrunchBang Linux.
Dire que le projet ArchLabs s’inspire de Star Wars n’est pas un vain mot. Même si le projet est né début 2017, il a sorti plusieurs versions. La 4.1 avait pour nom de code Yoda… La 6.0 prévue pour le nouvel an 2018 ? Obi-Wan-Kenobi
J’ai donc récupéré l’image ISO qui date du mois de juillet 2017, et je l’ai lancé dans une machine virtuelle VirtualBox.
Dès le lancement, Calamares nous accueille et nous propose d’installer la distribution. On peut donc se dire que l’installation sera nasodigitale.
Étant dans une machine virtuelle, j’ai lancé l’installation, et durant celle-ci j’ai appris qu’environ 259 mises à jour étaient déjà disponibles.
Au bout d’une dizaine de minutes, j’ai pu relancer l’ensemble.
Au démarrage suivant, un ArchLabs Hello (inspiré de l’outil de Manjaro Linux ?) nous accueille. Et j’en profite pour apprendre qu’il n’y a plus que 231 mises à jour à faire…
Une fois celle-ci installée et le système redémarré, j’ai installé les traductions manquantes pour LibreOffice et Mozilla Firefox. Et oui, Pamac-aur est préinstallé par défaut pour aider l’utiliser à gérer les paquets et les mises à jour…
Il ne me restait plus qu’à faire chauffer SimpleScreenRecorder pour montrer la ArchLabs 5.0 alias R2D2 en action.
Pour conclure : c’est vrai c’est une distribution pour geeks, mais elle a aussi compris quels sont les besoins de l’utilisateur lambda : aller sur la toile, retoucher des photos, ajouter son imprimante, taper des lettres ou encore graver des galettes plastifiées.
Son gros point noir, en dehors d’être un appeau à geek ? Le menu par défaut en anglais qu’il faut modifier à la main. Sinon, c’est du pur bonheur d’avoir une logithèque aussi complète sous la souris dès l’installation. Donc, bravo et merci Archlabs pour avoir compris que les geeks ont aussi parfois envie d’avoir du 100% utilisable dès l’installation
VeltOS, c’est un projet que je suis d’un oeil discret depuis plusieurs années. Sa formule est simple : base Archlinux avec une couche d’outils Gnome et un environnement graphique maison, le Graphene Desktop.
M’ennuyant ferme ce 16 août 2017, j’ai décidé de voir où en est ce projet hautement innovateur. Après avoir récupérer et analyser le script d’installation qu’on peut trouver sur le site, je suis tombé sur un fichier au nom étonnant dans un répertoire dédié : veltos-0.3.-1-x86_64.iso
Résultat des courses ? J’ai décidé de suivre la page d’installation et de partir d’une base minimale archlinux installée via Arch-Anywhere. Les seuls rajouts ? Pacaur et zsh
J’ai ensuite récupéré le script d’installation, et je l’ai lancé.
Quelques captures d’écran de l’installation :
Le tout début de l’installation…
Et une fois l’installation terminée, la question fatidique
Une fois le tout terminé, j’ai décidé de faire chauffer mon ami SimpleScreenRecorder pour vous montrer cette version de développement en action.
Pour conclure, on peut se dire que c’est un projet qui souffre des défauts classiques de nombreuses distributions GNU/Linux : trop peu de personnes pour s’occuper du code, et peut-être le plus dangereux ici, vouloir créer une interface graphique depuis la page blanche. N’est pas Ikey Doherty qui veut.
Évidemment, j’ai été obligé d’installer les traductions à la main. Ainsi que d’autres outils bien pratiques, mais c’est le lot de toute version de développement.
Cependant, vu le rythme de sortie des versions qui est impacté par le manque de main d’oeuvre derrière le projet, je ne parierai pas sur la survie de la distribution au delà d’un ou deux ans. C’est peut-être pessimiste, mais je préfère rester prudent.
C’est un brin dommage, car l’ergonomie de l’ensemble est intéressante, changeant des copies à foison de l’interface de MacOS. J’ai reproduit en vidéo ce qui est proposé par défaut avec l’image ISO du projet. Espérons que ma prévision soit foireuse…
S’il y a une distribution GNU/Linux en rolling release que j’apprécie, c’est le projet mené d’un main de fer dans un gant de velours par Ikey Doherty. Oui, je parle du projet Solus, du moins sa deuxième génération.
Le menu déroulant de Budgie s’inspire du très bon brisk qui est fourni avec la saveur Mate de la Solus.
Le thème Arc a été sacrifié et remplacé par le thème papirus. On a heureusement échappé aux horreurs numixiennes
J’ai donc fait chauffer mon client bittorrent pour récupérer l’image ISO de la saveur Budgie Desktop.
Une fois l’image ISO bien au chaud sur mon disque dur, j’ai demandé à VirtualBox de me donner un coup de main.
Une fois l’ensemble lancé, on a l’environnement Budgie 10.4 qui nous accueille. Ici, il y a un point noir de la distribution : il est uniquement en anglais
J’ai donc lancé l’installateur – lui aussi dans la langue de la Perfide Albion – mais cela reste de l’anglais technique, donc encore abordable.
Dès le départ, on peut choisir la langue utilisée pour l’OS installé. Ensuite, les étapes classiques : clavier, fuseau horaire (qui peut être auto-détecté), installation en mono ou dual-boot, type de partitionnement, le nom de la machine en réseau, la création d’un compte utilisateur, et l’habituel récapitulatif.
Cf les captures d’écran ci-après.
Le choix du clavier.
Le choix de l’emplacement d’installation.
Le nom en réseau.
L’ajout d’un compte utilisateur.
Le récapitulatif final. L’installation terminée en un gros quart d’heure, l’installateur nous demande de redémarrer.
J’ai cependant décidé de faire à nouveau une installation en vidéo, ne serait-ce que pour montrer un des points forts de la Solus : son haut niveau de traduction dès le premier démarrage sur disque dur…
Pour conclure ? Il y a deux énormes points noirs pour la Solus :
La version live uniquement en anglais.
La logithèque qui est petite, mais cela est dû à la petitesse de l’équipe et la relative jeunesse du projet.
Un point un peu plus gris, c’est que les outils en mode graphique sont encore partiellement en anglais, mais cela est dû à la petitesse de l’équipe et l’absence de personnes voulant se dévouer à la tâche ingrate de traduire les logiciels.
J’ai été sinon des plus agréablement surpris par la qualité de l’ensemble. Je ne peux que tirer mon chapeau à Ikey Doherty et les développeurs derrière le projet. Quand on a des projets aussi sérieux à se mettre sous la souris, ça fait plaisir à voir. Il n’y a pas 15 trillions d’environnements de bureaux et de gestionnaires de fenêtres supportés, mais il y a quelque chose d’indéniable : ça fonctionne et bien en plus de cela.
Un projet qui a tout pour tenir la dragée haute aux grands noms du domaine si la tendance se poursuit ainsi.
Mais il y a un autre souvenir qui m’est revenu en mémoire, c’est Scorched Tanks. Le principe du jeu était hyper-simple : de deux à quatre tanks sur un terrain devant se détruire mutuellement. Outre le fait qu’il y a eu dans l’ultime version quelques 70 armes différentes, on pouvait régler l’intelligence artificielle et l’agressivité des tanks contrôlés par l’Amiga.
On pouvait ou pas désactiver le vent, décider du nombre de rounds (de 3 à 99)… Au final, on se retrouvait avec une sacrée floppée d’options qui nous donnait au final un jeu d’une complexité terrible… Programmé en Amos par Michael Welch pour Dark Unicorn Productions, l’ultime version est sortie en fin 1994 – début 1995. Le jeu passera du statut de partagiciel (shareware) à celui de graticiel (freeware) en 2003. Merci au site Obligement pour toutes les infos ici.
Évidemment, le jeu n’est pas aussi beau que certains titres qui ont fait la grande époque de la machine de Commodore, mais c’est un passe temps assez défouloir. C’est avec FS-UAE que j’ai pu réussir à lancer le jeu.
Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, même contre un ennemi bête comme ses pieds et se la jouant ligne Maginot, on peut perdre… Je dois avouer que j’ai du gagner peut-être une ou deux parties sur plusieurs dizaines jouées le soir sur mon Amiga 1200… Mais la nostalgie, ça n’a pas de prix