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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ de fin de semaine.

dimanche 2 avril 2017 à 16:23

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac’ 🙂

Le billet a été publié un peu tard, la vraie vie ayant pris le dessus… Ça arrive !

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ? Pas grand chose, désolé.

Bonne fin de dimanche !

Pour votre station bureautique libre à domicile, plutôt fixed ou rolling ?

dimanche 2 avril 2017 à 08:59

Il y a des débats sans fin dans le monde du libre, certains étant dignes des guerres de religion (comme celui des systèmes d’initialisation), d’autres étant emblématiques et devenus ironiques (comme la guerre des éditeurs de textes en ligne de commande).

Il y a cependant un sujet qui risque de faire couler encore pas mal d’encre électronique dans les années qui viennent, tant les deux camps en question sont ancrés dans leurs positions respectives.

Posons la question qui tue : êtes-vous plutôt fixed ou rolling release ?

Préférez-vous une distribution complète publiée à intervalles réguliers ou une distribution qui ne vous propose qu’une image d’installation mise à jour plus ou moins régulièrement ?

Les deux camps ont des avantages, comme des inconvénients. Mais commençons par citer les faits qui sont têtus, comme aurait dit un certain… Vladimir Ilitch Oulianov plus connu sous le surnom de Lénine.

Nombre de logiciels sont maintenant dans un cycle de publication courts, voir ultra-courts. Désolé pour l’inventaire à la Prévert qui suit, mais il faut savoir se mettre dans le contexte actuel.

Pour les cycles courts, on peut penser à des projets proposant deux voire trois versions majeures par an. Dans cette liste ?

En dehors des environnements de bureaux ? On tombe parfois dans le frénétique.

Évidemment, autant pour des petits projets, une publication rapide est gérable, autant pour les monstres que j’ai cité…

Autant dire qu’avec un tel développement frénétique, il devient de plus en plus dur de dire : « bon, on prend telle version des principaux logiciels, on gèle le tout, on tue les bugs les plus méchants, et on publie une version de notre distribution. »

Tout comme les logiciels, il y a des distributions fixed releases publiées en moyenne tous les six mois (Ubuntu, Fedora, LinuxMint), mais aussi des plus conservatrices comme la Debian GNU/Linux (tous les deux ans), voire quand on en aura envie avec la Slackware Linux avec son cycle qui frôle les trois ans.

Autant ce genre de choix était viable il y a encore une dizaine d’années, autant il me semble qu’avec des ordinateurs désormais connectés en 24/7 au réseau des réseaux, c’est plus complexe… Ne serait-ce qu’au niveau de la sécurité qu’il faut avoir pour éviter de se retrouver avec des logiciels potentiellement victimes de failles de sécurité.

À croire que les Network Computers sont arrivés 15 ans trop tôt pour être vraiment utilisables. Sur ce plan, des distributions avec une base figée et corrigée quand c’est nécessaire, cela deviendra de plus en plus casse-gueule au fil des années qui viennent. Et je répète que je me concentre uniquement ici sur le poste des utilisateurs lambda, pas celui des entreprises.

On me sortira l’éternel « Oui, mais le rolling, ça peut exploser en vol ». Le fixed tout autant. Cf la mésaventure de LinuxMint comme en a parlé Olivyeahh sur son blog.

Je ne prétends pas que les rollings soient parfaites non plus. Cela demande un peu plus d’attention de la part de l’utilisateur, surtout un minimum de formation au début. Mais tant qu’on fera croire que l’informatique est magique et mystérieuse, rien ne bougera vraiment.

J’ai connu les deux mondes, les fixed entre 1996 (mon premier contact via un CD de magazine) jusqu’à 2008-2009 quand j’ai rencontré ma distribution GNU/Linux actuelle.

J’ai été séduit par l’idée de ne pas avoir à activer de dépôts additionnels pour avoir accès à toute la logithèque dont j’ai potentiellement besoin. Ni à me poser la question : est-ce que tout ne pas va partir en vol à la prochaine montée en version majeure de ma distribution ?

Le gros problème des fixed releases ? La montée en version une fois tous les 6 mois à 2 ans. Donc, celui des utilisateurs qui sont parfois obligés d’ajouter une floppée de dépots tiers pour accéder à certains logiciels, indisponibles autrement.

Le gros problème des rolling releases ? Que les mainteneurs de la distribution fassent leur travail et propose des montées en versions des composants aussi indolores que possible.

Un modèle hybride ou bâtard en semi-rolling serait l’idéal ? Mais au combien casse-gueule si certains logiciels finissent par avoir besoin d’une dépendance système plus récente que celle fournie par défaut ?

Je ne prétends pas détenir la vérité, mais – et c’est mon avis – les fixed releases pour l’utilisateur particulier sont plus proches du cercueil que du berceau.

J’ignore si Manjaro Linux pourra tenir le choc et proposer sur le long terme une rolling rationalisée ou si le projet va s’écrouler suite à des choix techniques difficilement compréhensibles. Seul l’avenir nous le dira, et en ce moment, je ne serai pas des plus optimistes pour la fille d’Archlinux.

Guide d’installation pour Archlinux, version d’avril 2017.

samedi 1 avril 2017 à 08:49

Voici la quarante-deuxième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mars 2017. Et publier la 42e version du guide un premier avril, quelle victoire geekienne 😀

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er avril vers 09 h 00 du matin, l’ISO d’avril 2017 n’est pas encore disponible.

Le projet Archlinux32 semble commencer à proposer des images ISO. Si tout se passe bien, j’amenderai la version du mois de mai 2017 du tutoriel pour officialiser le changement.

Côté environnements : Gnome 3.22.2, Plasma 5.9.3, Xfce 4.12.0, Cinnamon 3.2.8 et Mate-Desktop 1.18.0 en gtk3, et Budgie-Desktop 10.2.9.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Où en est la Slackware Linux current fin mars 2017 ?

jeudi 30 mars 2017 à 18:27

Cela fait environ 9 mois – au moment où je redige ce billet – que le Slackware Linux 14.2 a été publiée. Pour mémoire, elle est sortie le 1er juillet 2016.

En suivant le blog d’Olivyeahh, j’ai pu lire un article concernant le duo Slackware avec Mate-Desktop.

Il existe des images ISO proposées par AlienBob qui permet d’avoir des images ISO basées sur la Slackware Linux current. Intrigué à la lecture de l’article d’Olivyeahh, j’ai décidé de récupérer la dernière version avec Mate-Desktop, histoire de voir la tronche de l’ensemble.

On m’a fait remarqué que je parle très souvent de Mate-Desktop. Pour plusieurs raisons :

  1. Le projet est dynamique
  2. Le bureau est léger, modifiable à volonté
  3. Il ne faut pas un core i7 (ou l’équivalent chez AMD) avec 32 Go et une carte graphique dernier hurlement pour lancer l’ensemble, contrairement à Gnome (qui se tabletise de plus en plus), Cinnamon (qui s’alourdit de versions en versions) et Plasma (qui est assez gourmand en espace disque)

J’ai donc fait chauffé mon ami wget pour récupérer une image ISO du 15 mars 2017.

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c http://bear.alienbase.nl/mirrors/slackware-live/latest/slackware64-live-mate-current.iso
–2017-03-30 12:02:07– http://bear.alienbase.nl/mirrors/slackware-live/latest/slackware64-live-mate-current.iso
Résolution de bear.alienbase.nl… 163.172.25.142
Connexion à bear.alienbase.nl|163.172.25.142|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2042626048 (1,9G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « slackware64-live-mate-current.iso »

slackware64-live-ma 100%[===================>] 1,90G 3,70MB/s ds 8m 48s

2017-03-30 12:10:55 (3,69 MB/s) — « slackware64-live-mate-current.iso » sauvegardé [2042626048/2042626048]

J’ai ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox. Au démarrage, on constate que tout a été fait pour aider l’utilisateur et que l’ensemble parle sa langue avec le clavier qui va bien. Comme c’est gentil 😉

Il faut choisir le clavier (keyboard), puis la langue. Et patienter les quelques secondes que durent le démarrage 🙂

On arrive devant un slim qui permet de se connecter. Le duo username / password à employer ? live/live. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?

Une fois Mate-Desktop chargé, on est en face d’une version Slackware Linux 14.2 avec le noyau 4.4.38. Tiens. On verra pour la passer en current par la suite. J’ai lancé gParted pour partitionner le disque. Le mot de passe root ? Tout simplement root 😀

L’étape suivante ? Ouvrir un terminal adminstrateur, puis lancer le script setup2hd qui reprend l’installateur classique de la Slackware Linux.

Une fois les partitions montées, on apprend que l’installation demande un peu plus de 6,6 Go.

L’installation est assez longue. Peut-être un bug lié à VirtualBox ?

Ensuite, je suis passé à la configuration de l’ensemble. Si vous connaissez l’installateur de la Slackware, tout ira bien… Il faut juste penser à choisir la session « Mate » au démarrage de Xorg 🙂

On redémarre ensuite. Il faut penser qu’au premier démarrage, il faut se connecter dans une deuxième session, via le raccourci ctrl+alt+F2.

On se connecte en root et on attaque la deuxième partie de l’installation.

J’ai modifié le fichier /etc/slackpkg/mirrors pour activer un miroir dans la section slackware-current.

J’ai lancé le quatuor de commande magique :


slackpkg update gpg
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all

Il y a quand même une bonne tripotée de mises à jour à faire 🙂

J’ai attendu quelques minutes, puis j’ai créé un compte utilisateur classique pour pouvoir me connecter au démarrage suivant via la commande adduser.

Au premier démarrage en tant qu’utilisateur simple, on constate que Mate-Desktop est en… anglais.

Il suffit de se connecter en root, et de modifier le fichier /etc/profile.d/lang.sh au niveau la locale par défaut.

Une fois modifié, j’ai fait redémarré la Slackware Linux installée, et tout est rentré dans l’ordre.

Le rajout de LibreOffice ? Merci à Olivyeahh encore une fois pour la solution 🙂

J’ai donc lancé mon enregistreur de vidéo pour vous montrer la Slackware current en action.

J’ai trouvé le projet intéressant, mais l’existence de certains doublons m’a fait un brin tiqué. On est face à du robuste, même pour une version de développement. Si on estime qu’une Slackware Linux sort en gros tous les deux ans, on peut estimer que la prochaine version (14.3 ? 15.0 ?) sortira en juin 2018.

Slackware Linux est ma madeleine de Proust. C’est la première distribution GNU/Linux à laquelle j’ai accédé en 1996… C’est vrai qu’il lui manque la gestion des dépendances, mais vu la longévité de la distribution et sa date de naissance, on peut lui pardonner cela 🙂

Les libristes sont aussi des humains : Olivyeahh

jeudi 30 mars 2017 à 11:13

Après Arpinux, au tour d’Olivyeahh de passer sur le grill. Comme d’habitude, les textes ne sont retouchés que pour la typographie, l’orthographe et la grammaire. Le reste ? Du verbatim pur et dur 🙂

1) Bonjour, pourrais-tu te présenter en deux ou trois phrases ? Quatre seront acceptées aussi.

Salut, Olivier, 41 ans. Habitant dans le Dijonnais (plutôt la campagne donc, le goût pour les villes est passé)
Anarchiste, tendance ermite dans sa grotte. Bidouilleur de sons( MAO, guitares, j’ai laissé tomber les machines et les platines il y a 10 ans), jardinier à mes heures perdues. Amoureux de la nature. En perpétuelle mises à jour de connaissances diverses et variées. Ca me sert à rien mais ca stimule mes neurones.
Une femme qui m’aime et me comprend. 2 enfants : 1 de 20 ans bien cool et 1 de 13 bien geek.

2) Quel est l’origine de ton pseudo, si tu en utilises un ?

Olivyeahh: Oliv’ (diminutif qui me colle au train depuis mon enfance)- yeahh pour YEEEEAAAAAHHHH ( cri de guerre en concert tendance rock-hardcore 😀 )

3) Quel est ton parcours libriste ?

Il a commencé il y a 13/14 ans sur une tour Pentium II (avec 500 Mo de ram et une carte graphique Maxtor) avec Mandrake Linux, un CD d’installation que m’a refilé une des personnes qui compte pour moi, lui même Windosien ^^. Puis bien vite Debian Sarge ( séduit par le contrat social de Debian et ce qu’il implique) en système fixe (encore aujourd’hui, même si j’utilise la branche Unstable depuis quelques années maintenant).

J’ai essayé de trouver ce qui me convenait pendant quelques années,j’ai vu et revu pas mal de distributions ( notamment Fedora, Mandriva, Ubuntu, Mint, Gentoo, Manjaro pour les plus connues). Aujourd’hui, j’ai une machine principale en « tri-boot » (Debian Unstable, Archlinux et Slackware, pour la robustesse et la stabilité hors norme).

4) Quelles sont tes activités dans le monde du libre ?

Je blogue depuis 3 ans révolus en essayant de porter un regard n’impliquant pas mes préférences personnelles. Rien de prétentieux, pas à la recherche d’une célébrité ou d’une image d’icône du libre ( je déteste la branlette égocentrique), j’ai d’autres chats à fouetter pour m’y investir plus qu’actuellement. Quelques rapport de bogues par ci, par là. Installation de distributions à l’attention des débutants à la demande (merci Microsoft pour ta surveillance active induisant la méfiance de tes plus fidèles utilisateurs). Une formation en autodidacte à l’Administration Système dans le but dans faire mon métier, malgré le fait qu’il est dur de sortir de la case dans laquelle t’as placé ton CV et ton parcours professionnel. Reste plus qu’à valider tout cela.
J’adhère à un GUL (Coagul), je n’ai pas vraiment le temps de m’y investir plus que ça. J’allais beaucoup aux réunions les 2 premières années et j’essayais de participer activement, c’est beaucoup plus (trop) ponctuel ces 2 dernières années. Mais ce n’est que partie remise.
J’aimerai m’investir plus (dev ou programmation), mais ce sera pour plus tard. C’est le genre de choses où tu dois être impliqué à fond et comme j’ai beaucoup de passions, je ne suis pas prêt à en mettre une de côté au bénéfice de l’autre à l’heure actuelle. Un problème pour certaines personnes que je côtoie, juste l’envie de ne pas me fermer la porte des possibles et de sombrer dans l’immobilisme intellectuel de mon point de vue.

5) Pour toi, cela veut dire quoi être libriste ?

Je ne dirai pas libriste, ca fait « case », je n’aime pas les cases. Ca fait un peu classeur où tu ranges les gens. Militant du Libre me va mieux.
Le libre, c’est une certaine éthique de mon point de vue. Et pour ma part, pouvoir faire ce que je veux de mes systèmes sans contraintes particulières ( la Debian et la Slackware sur ma machine principale, c’est un peu l’anarchie quand même dans la façon dont elles sont construites et ça me plaît de ne pas avoir de normes).

J’avoue que je ne fréquente pas les forums, que j’ai relativement peu d’interaction avec les communautés dites « libristes » pour un tas de raison : l’arrogance, voire le mépris, que peuvent avoir certains utilisateurs avancés par rapport à des débutants ,alors que dans ma tête, ils sont censés être bienveillants avec ces derniers. Un exemple parmi tant d’autres.

Puis le plus important, c’est quand même la liberté de choix, or tu constates que beaucoup oublient ce paramètre essentiel. (entre les extrémistes du libre et ceux qui leur servent de reflets, les pro-ceci et les pro-cela, etc…). Voilà quoi, c’est un peu à celui qui taira l’autre, un bon gros dialogue de sourds où chaque partie reste sur ses positions en déformant ou ré-arrangeant les propos de l’autre (je crois qu’il y a pas mal de spécialistes sur ton propre blog et dans la communauté du libre, en général ). Lamentable de mon point de vue. Big Fuck Off à leur endroit.

6) Et maintenant, les questions qui tuent ; le stéréotype du libriste est un barbu : moustache, barbe ou glabre ? Avec ou sans lunettes ?

Ca fait maintenant 23 ans que je porte la barbe ( ou minimum le bouc à mes débuts de barbu), me raser n’est pas envisageable. La pilosité faciale ,j’y suis attaché mais ça n’a rien à voir avec le milieu du libre. J’ai porté des lunettes car j’avais une vue désastreuse au moment de mon adolescence, problème qui a disparu depuis. Donc plus de lunettes depuis une quinzaine d’années.

Note de Fred : chanceux !

7) Pour finir, un dernier mot ?

Déjà. Merci à toi pour l’exercice, ce n’est pas quelque chose que j’aime spécialement pratiquer, parler de ma personne :
Un petite citation pour finir:

« Je manifeste toujours tout seul. Quand on est plus de quatre, on est une bande de cons. A fortiori, moins de deux, c’est l’idéal »
P. Desproges