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FredericBezies

source: FredericBezies

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« Urban Fantasy » de Unseelie : du métal français… Et oui, ça arrive !

mardi 2 décembre 2014 à 11:41

Si on parle de la galaxie musicale qu’est le métal, on pense tout de suite aux pays anglo-saxons (avec l’ancêtre Black Sabbath ou Iron Maiden), ou encore aux pays scandinaves (Opeth, Katatonia, Nightwish) en me limitant à mes petites connaissances dans le domaine. J’en profite pour vous conseiller l’excellente chaine youtube « Metalliquoi ? » qui est très bien conçue.

La scène française n’est cependant pas en reste. J’ai parlé de Aephanemer en août 2014 ou encore d’Eidon pour le métal symphonique dont j’ai parlé en avril 2013. Sans oublier Lethian Dreams, qui joue dans la catégorie métal atmosphérique, et dont j’ai parlé en mai 2014.

On parle souvent de la loi des séries, voici donc un quatrième groupe de métal français, orienté métal gothique (un genre que j’apprécie avec le métal progressif et le métal symphonique), Unseelie.

Après une campagne de financement participatif que j’ai raté (ignorant l’existence du groupe à l’époque), c’est grace à Arnaud sur le réseau social « fantome » google plus que j’ai appris que le groupe mettait en précommande leur premier album via Bandcamp.

L’album d’une dizaine de piste dure une cinquantaine de minutes. Ce sont donc des morceaux assez courts qui accueille l’auditeur. Habitué aux pistes de 10 minutes d’un métal progressif ? Venez donc écouter des morceaux plus courts, plus nerveux, plus « brut de décoffrage », mais qui n’en sont pas moins bon à l’écoute.

On est loin ici des envolées techniques presque pédantes de certains groupes. On sent que le guitariste Marc Chevallereau maitrise son instrument. La voix d’Anne-Emmanuelle Fournier ajoute à l’attrait de l’album, qui manie aussi bien le chant clair qu’une approche très légère du chant growl (comme sur « Strangers » ou encore « The White Passenger »).

Parmi mes pistes préférées, il y a les pistes « The city Feeds On You », « Frontiers » et « Hunter’s Game » que j’ai eu l’occasion d’écouter grace à la précommande. Je les ai écouté une bonne dizaine de fois le temps que l’album complet sorte.

Comme tout album de metal qui se respecte, il y a une piste douce, une ballade en comparaison du reste. Ici, le titre « Of waters and dreams » remplie à la perfection cette obligation. La huitième piste, « Prometheus’ pain » est un titre qui renvoie l’auditeur dans les canons du métal. Si vous ne connaissez pas l’histoire de Prométhée dans la mythologie grecque, je vous la conseille…

L’avant-dernière piste est la plus longue. Elle dure un peu plus de 7 minutes 30. « Beauty is our only savior » est un pur bijou. Ce qui en fait ma quatrième piste préférée de l’album, et un peu la deuxième ballade sur le plan mélodique.

La piste bonus qui conclut l’album, « Closer to apotheosis » est plus proche du métal symphonique dans sa présentation générale.

Je n’attends plus qu’une chose : c’est d’avoir le CD dans ma boite aux lettres. Car c’est un très bon album. Comme j’aimerais en avoir plus souvent à écouter !

Guide d’installation d’Archlinux, version de décembre 2014.

lundi 1 décembre 2014 à 16:03

Voici la quatorzième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète de celle de novembre 2014.

Les grandes nouveautés ? Quelques ajouts, dont une manipulation pour avoir les logs au format texte avec systemd. Je pense que la version de janvier 2015 laissera tomber KDE SC 4.x.

NB : si vous voulez faire une installation avec UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Ainsi va la blogosphère libre francophone… Repose en paix, Blog-Libre.

lundi 1 décembre 2014 à 14:21

Ce matin, faisant ma visite matinale sur le blog-libre, je m’aperçois que celui-ci a disparu. À la recherche d’informations complémentaires, je tombe sur un article d’un des collaborateurs du feu blog-libre, Christophe Gallaire sur Diaspora*.

En gros, on apprend que Cyrille Borne a eu un coup de sang, et qu’il a tout fermé sur le coup. J’avoue que je me sens tel un Duncan MacLeod dans Highlander, épée en main en face d’un immortel que je viens de tuer.

Car même si mon blog ne reçoit que 1500 visites par jour en moyenne, il fait parti des vieux blogs de la blogosphère libre francophone. Il existe depuis septembre 2005.

Parmi les anciens (en clair plus de deux ans d’âge), on peut citer La Vache Libre (né en octobre 2011) dont le rédacteur principal lève un peu le pied en ce moment, ou encore le blog d’Antistress, « Libre et Ouvert » (dont les archives remontent à 2007). Sans oublier l’indispensable blog de Tristan Nitot. C’est un peu grâce à lui que j’ai décidé un jour de me mettre à bloguer.

Désolé si j’ai oublié d’autres vénérables ancêtres, je bats ma coulpe par avance.

J’ai participé un tout petit peu à l’aventure du blog-libre. Je suis un solitaire dans le domaine du blog, et je comprends très bien que gérer une équipe de rédaction avec des blogueurs aux convictions tranchées et parfois irréconciliables peut être usant.

Cyrille Borne, qui a rouvert son blog personnel, s’explique dans un billet sur le pourquoi du comment de la mort du Blog Libre.

Dans cet article au style inimitable, Cyrille pointe du doigt un élément précis que j’ai déjà rencontré :

[…]
Sachez que j’ai essayé d’être un mec bien. Patience avec les collaborateurs, patience avec les commentateurs, et que j’en ai marre. J’aime le logiciel libre, j’aime une bonne partie de ses utilisateurs, mais la confrontation permanente, la violence, et j’en passe qui à mon sens sont à l’origine de l’échec du libre, je sature complètement. Moi je suis un gars pépère qui aime prendre la plume, qui aime bien échanger, malheureusement l’échange n’existe plus c’est l’agresse pour l’agresse.[…]

J’ai eu droit à mon lot de commentaires en dessous de la ceinture. Je comprends que Cyrille ferme les commentaires. Cela évitera que certaines personnes planquées derrière leurs claviers ne viennent mettre le bazar.

Tout ce que je souhaite à Cyrille ? Une bonne continuation, car tes billets me manquerait vraiment, Ô grand poil à gratter de la blogosphère libre francophone.

Vieux Geek, épisode 26 : Fedora Core 1 ou la naissance du projet communautaire de Red Hat.

dimanche 30 novembre 2014 à 16:15

Alors que la Fedora Linux 21 sort (ou sera sorti) aux alentours du 9 décembre 2014, je me suis souvenu du tout début de ce projet lancé par Red Hat qui voulait recentrer sa version payante auprès de la clientèle professionnelle, donnant naissance au projet Red Hat Enterprise Linux.

Quand le projet Fedora, qui s’appellera jusqu’à sa version 6 « Fedora Core » (octobre 2006), voit le jour nous sommes en novembre 2003. Red Hat avait proposé de manière payante ses précédentes distributions.

Je me souviens d’avoir acheté en 1997-1998 la Red Hat Linux 5.0 (nom de code Hurricane). Les vieux de la vieille doivent se souvenir de cette version qui a marqué les esprits, car elle était une des premières à introduire la glibc 2.0 au lieu de la libc linux de l’époque, bref ;)

Bref, retournons à la publication de la Fedora Core 1, début novembre 2003. Du nom de code de Yarrow, elle correspond à la volonté de Red Hat de proposer une version communautaire de sa distribution, un peu à l’image des grands noms communautaires de l’époque comme Debian GNU/Linux ou encore Slackware Linux. La Fedora Core 1 a succédé à la Red Hat Linux 9, sorti en mars 2003.

Cependant, à cause des brevets logiciels, certains formats ne pouvaient pas être lus directement. Il fallait passer par des dépots complémentaires pour supporter par exemple le format mp3. C’est d’ailleurs toujours le cas, merci les brevets logiciels, même s’il suffit de nos jours de rajouter le dépot rpm fusion. En 2003, c’était largement plus casse-tête.

La distribution – que l’on peut toujours récupérer sur le ftp de la Fedora Linux – était uniquement en 32 bits, et se composait de 3 CDs d’installation et 3 autres pour le code source. Pour commencer à se prendre un coup de nostalgie, voici l’écran de démarrage de la Fedora Core 1.

Coté logiciels dès l’installation, c’était relativement frais pour l’époque : noyau linux 2.4.22, Gnome 2.4.0 ou KDE 3.1.4. Côté navigateur internet, c’est la suite Mozilla. Pour la bureautique, c’est OpenOffice.org 1.1.0.

Pour mémoire, les dates de sorties des différents composants listés ci-dessus.

Après avoir récupéré les 3 ISOs, j’ai lancé le tout dans une machine virtuelle qemu. Ci dessous, j’ai pris les principales étapes en captures d’écran. Il faut se souvenir qu’à l’époque, l’auto-détection était rarement efficace… Et que tout devait être configuré étape par étape. Autant dire qu’il y a eu du progrès depuis :)

La langue à utiliser ?

Quelle auto-détection matérielle ? :D

Le choix de l’installation des logiciels…

Le wifi en 2003, il existait déjà ou pas ?

Étape classique, le fuseau horaire.

Enfin, l’installation commence ! Joie :)

Et oui, on utilisait encore des disquettes en 2003.

Une fois l’installation terminée et l’ensemble redémarré, on passe à la configuration post-installation, un classique de nos jours.

Ce qui est banal de nos jours était quand même assez évolué pour l’époque. Mais rien ne vaut une capture en vidéo de cette distribution « révolutionnaire » pour son époque, sortie onze mois avant une certaine… Ubuntu 4.10 :)

Ça va ? C’est vrai que j’ai pris un sacré coup de vieux en faisant la vidéo, mais quand on voit ce qu’est devenu la Fedora Linux 11 ans plus tard, c’est quand même une sacré évolution, non ?

Le problème des distributions GNU/Linux parasites… Inhérent au logiciel libre ?

samedi 29 novembre 2014 à 21:21

Dans l’ADN du logiciel libre, il y a la liberté de prendre le code d’un logiciel et de le forker. Dixit les quatre libertés définies par la Free Software Foundation, c’est la liberté 3, que je recopie ci-dessous :

la liberté de distribuer aux autres des copies de vos versions modifiées (liberté 3) ; en faisant cela, vous donnez à toute la communauté une possibilité de profiter de vos changements ; l’accès au code source est une condition nécessaire.

Cependant, cette nécessaire liberté est utilisée d’une manière plus qu’abusive… Spécialement dans le petit monde des distributions GNU/Linux à utilisation bureautique, je mets volontairement de côté les distributions spécialisées, où cela devient paroxystique et caricatural.

On arrive ainsi à une propagation de distributions parasites qui générent un tel bazar qu’une araignée n’y retrouverait pas ses petits.

Pour parasite, je prends la définition suivante, celle de l’adjectif, dixit le Larousse en ligne : « Qui se développe de façon gênante et inutile ».

D’ailleurs, il faut dire les choses comme elles sont, toutes ces distributions qui n’apportent strictement rien, ça me brouille l’écoute (oui, il y a une contrepèterie).

Des exemples ? On peut prendre les distributions qui reproduisent le schéma de la Linux Mint, qui a conçu l’environnement Cinnamon. À savoir une base ubuntu avec Cinnamon au-dessus. Deux exemples me viennent à l’esprit : la médiocre (oui, je suis dans une période de bonté) Micro-R OS dont j’ai parlé en septembre 2014 ou encore Cubuntu (rien que le nom, bref)…

Qu’apportent les dites distributions par rapport à une Linux Mint sur laquelle Cinnamon est conçu ?  Il faut se souvenir que le site officiel de Cinnamon, c’est cinnamon.linuxmint.com, non ? Alors, quel apport ?

Rien du tout. D’ailleurs, n’est-ce pas mieux d’utiliser la distribution qui est la base officielle de Cinnamon ? Simple question de rhétorique. J’aurais toujours tendance à préférer l’original à une copie qui pourrait s’avérer mal fagotée, pour ne pas dire finie à l’urine.

Mais continuons, toujours avec une base Ubuntu et KDE SC, donc la Kubuntu, saveur officielle reconnue par Canonical en tant que telle. Ce fut aussi la première saveur officielle, dès 2005 avec la Kubuntu 5.04 qu’on peut toujours récupérer.

On peut trouver NetRunner par exemple. J’avoue que je n’ai jamais compris l’intérêt de réinventer la Kubuntu, mais passons.

D’ailleurs, je vous laisse explorer la liste de 67 distributions indexées par Distrowatch encore vivantes et basée sur Ubuntu. Y a de quoi s’arracher la perruque… Vous comprendrez pourquoi parfois je n’hésite pas à assassiner certaines distributions.

Un autre exemple ? Les distributions GNU/Linux proposant une interface « à la MacOS-X ». L’une des plus abouties et des plus utilisables, c’est elementaryOS. Cependant, cela n’empêche pas l’existence de distributions parallèles qui n’apportent rien au schmilblick ou presque, et dont j’ai parlé le 25 novembre 2014. Le duo TrentaOS/Pearl OS.

C’est comme le projet KaOS qui est assez intéressant, mais qu’apporte-t-il de plus que le projet Chakra ? Le principe est le même : une base archlinux avec KDE SC.

Je présente régulièrement des distributions sur le blog. En gros, une à deux par semaine quand l’actualité s’y prête. Mais il faut savoir qu’il m’en faut parfois 3 ou 4 pour faire un article. Quel intérêt de présenter l’énième clone de Linux Mint ? Ou celui d’une Xubuntu ? Moins l’infini en restant généreux ? :)

Je dois dire qu’en cette année 2014, je n’ai trouvé que peu de distributions vraiment innovantes, qui apportait quelque chose au logiciel libre, comme par exemple avec un environnement de bureau différent (comme avec l’evolveOS et son Budgie Desktop).

Sauf erreur de ma part, ce doit être la seule qui a proposé quelque chose de vraiment novateur pour l’utilisateur final avec la HandyLinux et la Emmabuntus.

J’ai bien aimé aussi le retour de la Pisi Linux qui a apporté un peu de fraicheur au monde des rolling releases. Les alternatives aux principales grandes distributions GNU/Linux officielles (Ubuntu et ses saveurs officielles, Debian GNU/Linux, Fedora Linux, Archlinux et Manjaro Linux, OpenSUSE, Gentoo Linux, Slackware) sont malheureusement trop souvent d’un intérêt proche de zéro et n’apportent rien au schmilblick de la vulgarisation du logiciel libre.

Qu’on le veuille ou non, il faudra un jour qu’une purge se fasse et que les projets, qui parasitent les grands noms déjà bien établis et qui se sortent les doigts du fondement pour aider à la popularisation du logiciel libre, disparaissent.

C’est vrai, il est largement mieux de concentrer les forces pour faire avancer des projets. « L’union fait la force », c’est vraiment trop compliqué à comprendre ?

Il faut croire que oui. Il est vrai que je parle du point de vue de l’utilisateur lambda, celui qui a connu la grande époque des premières Red Hat Linux (avant qu’elle ne devienne Fedora Linux), et pour qui la Mandrake Linux 5.1 était révolutionnaire car elle proposait KDE 1.0…

Désolé, le vieux con tout juste quadra en 2014 que je suis s’est laissé emporter par ses souvenirs :)