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FredericBezies

source: FredericBezies

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Mozilla Firefox en GTK3 : on en est où ?

samedi 26 avril 2014 à 18:37

GTK3 est sorti en septembre 2010, en même temps que le premier Gnome 3.0 et son déjà détesté Gnome Shell. Les logiciels développés avec GTK2 sont depuis lentement transféré vers la nouvelle génération, au fur et à mesure que GTK3 se stabilise.

Dans les gros morceaux, il y a des monstres comme Mozilla Firefox qui tourne encore avec GTK2. Porter un logiciel aussi gros n’est pas une mince affaire.

Pour mémoire, le port vers GTK2 du navigateur de la Fondation Mozilla a été assez longue. Commencé en juillet 2001, on trouvait encore des versions GTK1 et GTK2 pour l’avant-dernière version de la Suite Mozilla, la 1.7.12 en 2005. Il faut se souvenir que GTK 2.0.0 est sorti en… mars 2002. Donc le port avait été entamé avec les dernières versions de développement de GTK 2.0.0.

Donc on peut estimer que le premier navigateur de la Fondation Mozilla à supporter GTK2 en direct, cela doit remonter à Mozilla Firefox 1.5, sorti le 29 novembre 2005. Donc 4 ans pour porter tout le code.

La question est : où en est le port GTK3 pour Mozilla Firefox ? Une page de wiki y est dédiée, ainsi qu’un rapport de bug.

Le port est bien avancé, surtout que le travail est commencé depuis environ 3 ans !

Parmi les grosses limitations, il y a le non support des greffons demandant gtk2 (comme Adobe Flash).

Il faut se souvenir que le navigateur officiel de Gnome, Epiphany alias Web n’a supporté les greffons comme Adobe Flash que depuis sa version 3.8 en mars 2013 !

Pour voir le niveau de complétion du port, rien ne vaut une compilation avec l’utilisation d’un profil dédié.

J’ai donc utilisé une copie de mon exemplaire du code de développements, et j’ai utilisé le .mozconfig suivant :


. $topsrcdir/browser/config/mozconfig
ac_add_options --enable-default-toolkit=cairo-gtk3
mk_add_options MOZ_OBJDIR=@TOPSRCDIR@/../objdir-fx


mk_add_options PYTHON=/usr/bin/python2
mk_add_options AUTOCONF=autoconf-2.13

ac_add_options --enable-application=browser
ac_add_options --without-system-nspr
ac_add_options --without-system-nss

Les lignes suivantes sont nécessaire pour les distributions GNU/Linux comme ArchLinux ou autres proposant aussi python 3.

mk_add_options PYTHON=/usr/bin/python2
mk_add_options AUTOCONF=autoconf-2.13>

Après que la compilation soit terminée, j’ai capturé une vidéo.

Mis à part le crash lié à Adobe Flash – vivement que Gnash soit enfin utilisable ou que Shumway soit utilisable – l’ensemble a été assez stable, et pas franchement si lourd que cela.

Reste à savoir quand le port sera enfin déclaré comme terminé, mais je pense qu’il faudra encore attendre au moins six mois, voire une année avant que la transition soit terminée.

Cinnamon 2.2… La version de la croisée des chemins ?

samedi 26 avril 2014 à 11:24

Cinnamon, projet développé par l’équipe de la LinuxMint est déjà disponible en version 2.2, même si les utilisateurs de la LinuxMint devront attendre encore quelques semaines pour pouvoir la tester.

Pour pouvoir tester et présenter l’environnement développé par l’équipe de la LinuxMint, j’ai créé une machine virtuelle Qemu avec un circuit UEFI (je rédigerais bientôt un tutoriel pour installer une Archlinux avec l’UEFI). J’ai installé sur une ArchLinux avec les dépôts testing activé Cinnamon avec les lignes de commandes suivantes, à savoir pour la base :

sudo pacman -S cinnamon gnome-terminal

J’ai ensuite rajouté le méta-paquet gnome-extra et Mozilla Firefox pour deux raisons. La première : combler un trou dans la présentation de la barre inférieure, la deuxième étant pour avoir les outils complémentaires comme le gestionnaire d’archives, un logiciel de gravure, un éditeur de notes, et plein d’autres choses.

Il ne faut pas oublier qu’à l’origine, Cinnamon a été prévu pour être une interface graphique aux outils de Gnome, un peu comme Unity ou comme l’interface officielle des dits outils, le Gnome Shell.

sudo pacman -S firefox-i18n-fr gnome-extra

J’aurais pu rajouter des applets et des thèmes, mais j’ai voulu garder une version de Cinnamon 2.2 aussi « pure » et proche de l’originale que possible. Pour le gestionnaire de connexion, j’ai préféré utiliser LightDM à la place de MDM pour une simple et bonne raison. MDM est actuellement dans le dépot AUR et non sur le dépot community d’Archlinux.

Après l’installation de l’ensemble, j’ai quand même rajouté LibreOffice histoire d’avoir un environnement bureautique complet ;)

Comme je l’ai précisé dans le titre, pour moi, cette version est à la croisée des chemins, dans le sens où un commentaire de Clement Lefevre précise dans l’article d’annonce que les versions 17 à 20 de la LinuxMint seront basées sur la Ubuntu 14.04 LTS.

Cela peut-être interprété comme la volonté d’approfondir le côté environnement du logiciel, car il faut le dire ainsi, Cinnamon a le cul entre deux chaises.

Après avoir pris le code des outils de Gnome Shell pour proposer une interface qui reprend les bases de l’interface des MS-Windows 95 à MS-Windows 7 (1995 à 2009), après avoir mis au point sa version du gestionnaire de fichiers en se basant sur Nautilus 3.4 et maintenant un panneau de configuration qui n’a presque plus rien à envier à celui de Gnome, pourquoi ne pas passer à la vitesse supérieure ?

Reprendre le code des outils de Gnome comme le terminal, le gestionnaire d’archives, le logiciel de gravure et ainsi de suite pour proposer un environnement complet qui ne dépendrait plus des outils de Gnome ?

Faire comme pour Mate Desktop qui fait vivre et dépoussière le code de Gnome 2.32 pour l’adapter aux technologies modernes ? Ce serait une suite logique, comme pour le projet Pantheon d’elementaryOS qui souffre d’avoir une équipe minuscule aux commandes.

Cinnamon en version 2.4, 2.6, 2.8 sera intégré aux Linux Mint 18, 19 et 20. Ce seront des versions à observer pour savoir si l’équipe de LinuxMint pousse toujours plus loin la création d’outils dédiés.

Car cette position d’être à mi-chemin de l’interface graphique et de l’environnement complet est assez inconfortable sur le long terme. Surtout avec le décalage qui aura lieu avec les versions en amont de Gnome.

La LinuxMint 17 proposera Cinnamon sur un environnement Gnome 3.10, alors que la version supportée est Gnome 3.12. Autant dire que le décalage augmentera très vite, mais sera-t-il supportable pour les distributions plus à jour ?

D’ici la LinuxMint 20, donc dans 18 mois, Cinnamon utilisera une base Gnome 3.10 alors que la version stable et supportée de Gnome sera la 3.18… Quatre versions de décalage… Ouille !

Cela risquerait de faire très mal au projet de la LinuxMint qui est un environnement de bureau alternatif parmi les plus portés sur les distributions GNU/Linux.

Red Hat Enterprise Linux 7.0 RC : ah, les distributions GNU/Linux pour professionnels.

jeudi 24 avril 2014 à 21:36

Dans ce domaine, il y a deux écoles principales : Debian GNU/Linux stable (dont la oldstable Squeeze dont le support vient d’être prolongé jusqu’en février 2016) et la Red Hat Enterprise Linux. Si la première est communautaire et non payante, l’autre est « commerciale » et payante.

J’ai parlé en décembre 2013 de la béta de la RHEL 7, basée sur la Fedora Linux 19.

Il y a quelques jours, la RHEL 7 est sortie en version release candidate. La version finale ne saurait tarder, et c’est un moyen d’avoir un aperçu des futures dérivées communautaires, comme la CentOS par exemple.

Si les notes de publications sont frustres, l’article d’annonce sur Distrowatch permet d’avoir des liens pour télécharger une ISO pour avoir un aperçu de la distribution, désormais disponible en version serveur, client et station de travail alias WorkStation.

J’ai donc récupéré l’ISO de l’image DVD de la version Workstation, et j’ai utilisé VirtualBox pour présenter dans la suite de l’article la RHEL 7.0 RC.

Après le démarrage, on se retrouve dans un Anaconda nouvelle génération. On choisit la langue d’installation, et on attaque les hostilités.

J’ai remarqué un léger bug : le réseau n’est pas connecté par défaut. Il suffit d’aller dans la section réseau et d’activer celui-ci.

On peut personnaliser la logithèque à installer. Gnome n’est pas obligatoire, KDE SC est aussi disponible. J’ai rajouté quelques modules pour avoir une station de travail utilisable assez complète.

Etant donné que j’utilise Gnome par la suite, je n’ai pas créé de compte utilisateur, le premier démarrage de Gnome s’occupera de lancer un assistant pour gérer la création d’un utilisateur, l’ajout de compte en ligne et diverses autres joyeusetés de ce style.

L’installation démarre et demande l’ajout d’environ 1300 paquets.

Après le premier redémarrage, quelques ultimes réglages sont faits. Etant une distribution à destination des professionnels, il y a l’obligation d’accepter une licence d’utilisation, ce qui est un peu tardif, étant donné que l’OS est déjà sur le disque dur… Bref ;)

Ensuite, on nous demande si on veut ou pas activer kdump, puis s’enregistrer. Cette dernière étape est indispensable pour avoir accès aux mises à jour et aux dépôts logiciels. Toujours le côté professionnel de la distribution !

Ensuite, c’est la configuration du compte utilisateur avant que Gnome 3.8.4 ne nous accueille. Les captures d’écran qui suivent sont suffisamment parlantes.

J’ai donc capturé cette distribution GNU/Linux à destination du public professionnel en vidéo. Les quelques ralentissements sont dus à l’utilisation d’une machine virtuelle sans accélération.

On sent que la distribution est vraiment destinée à un environnement professionnel : noyau linux 3.10 LTS, Gnome 3.8.4 en mode classique, Mozilla Firefox en version 24.4.0 ESR, tout en gardant une certaine fraîcheur au niveau de la logithèque.

De la concurrence en vue pour les Debian GNU/Linux Wheezy et Squeeze. Et aussi une très bonne base pour la future CentOS 7.x. On est loin des distributions pour les utilisateurs lambdas qui sont souvent largement plus à jour, mais aussi plus instables.

Mon premier livre, « Arkaïa ».

mardi 22 avril 2014 à 16:25

On dit souvent que l’on est jamais mieux servi que par soi-même. Je profite donc de l’existence de mon blog pour vous parler de mon premier livre, publié avec Atramenta, qui s’appelle « Arkaïa ».

C’est un très vieux projet, dont j’avais tracé les premières ébauches en… 1999 ! Puis, la vie étant ce qu’elle est, j’ai dû mettre en pause ce projet. De plus, je sentais qu’à l’age de 25 ans, je n’avais pas la maturité nécessaire, ni le style qui s’imposait pour un tel roman.

En juin 2012, sur les conseils d’une personne que je tiens à remercier, j’ai repris la rédaction de l’histoire qui était resté en plan durant une douzaine d’années. De 100 pages que je comptais rédiger à l’origine, je suis arrivé à plus de 300 en l’espace de huit long mois d’écriture, uniquement effectué sur mon temps libre. Ensuite, j’ai mis le texte en repos, le cerveau aussi durant quelques semaines, et j’ai rédigé quelques textes plus courts que vous trouverez sur mon espace Atramenta.

Le résumé de l’histoire ? Voici ce que dit le quatrième de couverture.

Une bulle de vie perdue dans l’immensité de l’univers. Voilà Arkaïa. Une de ses jeunes habitantes, Laura-358, rêve en observant le vide qu’elle voit à travers la verrière du jardin de détente : vivre libre auprès de ses proches, et surtout de son compagnon qu’elle aime à la folie.

Cependant le temps de l’insouciance leur est compté. Avant quatre années, elle devra prendre la relève de ses parents et gérer Arkaïa sous les ordres de l’Ordinateur Central.

Ils n’auront ensuite que vingt années pour réaliser le rêve le plus fou… Trouver un monde où s’établir, mission d’Arkaïa.

Prenez le mythe de l’Arche de Noé, rajoutez une pincée de l’Age de Cristal, et vous obtiendrez l’histoire d’Arkaïa.

Le livre est pour le moment uniquement disponible au format papier, mais la version électronique (mobi pour kindle, epub pour les autres tablettes de lecture) sera très vite disponible.

Si vous trouvez que 15,90 € est cher pour un livre papier, je vous conseille d’aller faire un tour dans le rayon des hypermarchés consacré aux livres au format A5, et d’une épaisseur d’environ 400 pages.

La version électronique sera à 5,99€. Cher ? Dans les exemplaires de vérification qui m’ont été envoyé, on tourne dans les 800 pages hors couverture et table des matières.

Ajout au 28 avril 2014 : Le livre est disponible chez Atramenta au format électronique désormais, sans DRMs.

Même si avec ce livre en auto-édition, je ne peux pas prétendre devenir un best seller, j’ai surtout eu envie de vous proposer cette histoire qui me tenait à coeur.

A vous de voir, maintenant !

Faudrait pas abuser du chocolat à Pâques… Surtout quand on est un linuxien.

lundi 21 avril 2014 à 18:30

J’avoue que j’ai un peu abusé du chocolat hier soir, lors d’un repas d’anniversaire d’une connaissance. Cela n’a pas aidé mon sommeil car j’ai fait un cauchemar totalement geek qui m’a fait me reveiller en sueur.

Je me retrouvais en face de Saint Ignucius. Devant lui une balance à double plateau. Dans un des plateaux, un exemplaire de la licence GPL.

Il me dit : « As-tu été un bon libriste ? »

Je le regardais avec des yeux écarquillés. Je restais silencieux quelques secondes, puis je me vis lui tendre le disque dur de mon ordinateur.

« As-tu péché en utilisant du logiciel non libre ?
- J’ai tout fait pour limiter mon utilisation des logiciels non libres.
- Nous allons voir cela. »

Il posa le disque dur sur le plateau vide de la balance, qui tomba comme une pierre. Au point que la licence GPL qui se trouvait dans l’autre plateau s’envola. Je vis sa colère monter.

« Dis-moi, mécréant, quelle est ta distribution ?
- Archlinux !
- Mécréant ! Pourquoi ne pas utiliser une distribution GNU/Linux 100% libre ? N’as-tu donc jamais entendu parler de la Parabola GNU/Linux ? Et du noyau linux-libre ?
- J’en ai entendu parlé. Mais j’avoue que je n’en voyais pas l’utilité.
- Mécréant ! Et ton navigateur internet… Mozilla Firefox !
- C’est un logiciel libre !
- Non ! La seule vraie version libre est GNU/Icecat. Mais que vois-je ? »

Je sentais la transpiration couler sur tout mon corps. Je m’attendais à voir les foudres s’abattre sur moi.

« Mécréant ! Adobe Flash ! Tu n’as pas honte ?
- Si Gnash était utilisable, je l’aurais mis à sa place !
- Encore pire. Toute ta musique est au format mp3 ! Quelle honte !
- Je connais le format Ogg Vorbis, mais il n’y a que peu de matériel abordable qui le lit !
- Ce n’est pas une réponse ! Ma vengeance va être terrible. »

Je le vois fouiller dans sa poche, et il sort un CD.

« Ta punition, ce sera d’utiliser la Debian GNU/Hurd ! »

Je me mis à crier, puis je me réveillais en sueur. Je venais de faire un cauchemar. Mais cela me laisse me poser une question. Suis-je un mauvais linuxien car j’utilise le noyau linux classique, flash, Mozilla Firefox et que j’ai ma musique au format mp3 ?