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FredericBezies

source: FredericBezies

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« Slow Ascent Melancholia » des Parqks : du post-rock instrumental un brin planant et Aquitain :)

lundi 28 décembre 2015 à 20:59

Pouillant les archives de Bandcamp à la recherche de bon post-rock instrumental je suis encore tombé sur un groupe français – ce qui me remonte le moral au vue de la production actuelle – d’un groupe originaire de Limoges, Parqks.

Avant de me dire que je ne connais pas ma géographie et que Limoges est dans le Limousin, que je m’avance un peu à cause de la restructuration des régions pour dire que Limoges est dans l’Aquitaine moderne élargie, je vous renvoie à une certaine duchesse d’Aquitaine peu connue du nom d’Aliénor (née vers 1122-1204), épouse du cul-béni roi de France Louis VII, puis d’Henri II Plantagenet dont le Duché s’étendait géographiquement de Poitiers jusqu’à Lourdes et de Bordeaux jusqu’à Limoges. Je sais, ça remonte au douzième siècle, mais cela a juste poser les premières pierres d’un conflit qui a ensanglanté deux royaumes entre 1336 et 1453. Je vous renvoie donc à l’excellent épisode de Confession d’Histoire sur Aliénor d’Aquitaine.

Cette parenthèse culturelle et historique étant maitenant close, revenons-en au groupe Parqks et leur premier LP « Slow Ascent Melancholia ».

Ici nous sommes en face d’un album assez court pour du post-rock, 7 titres pour un peu moins de 39 minutes. On est loin des pistes sans fins de certains albums. Dès la première piste, on se laisse emporter par des guitares qui se la joue planante, ethérée, avec une mélodie qui permet de vous débrancher le cerveau des ennuis de la vie quotidienne. La montée en puissance de la première piste se termine avec un rythme bien péchue qui vous prend aux tripes.

La transition avec la deuxième piste – qui ne fait que 4 minutes se fait sans secousse. J’ai l’impression que les deux premières pistes n’en faisait qu’une en réalité avant qu’elles soient scindés. Je peux très bien me tromper, mais c’est l’impression que cela me laisse.

La troisième piste « Nubla 93 » prend le relai en douceur. La montée en puissance plus rapide que dans la première piste. Après un passage puissant, la piste repart en douceur pour faire le lien avec la piste la plus court de l’album « All Fakes of You, Miss. » Une piste d’à peine 2 minutes, une respiration au milieu de l’album. Le passage des vagues est un pur moment de relaxation.

La deuxième moitité de l’album commence avec le titre « Siberia ». Il suit le schéma classique, un départ tout en douceur, éthéré, planant se terminant dans un bouquet final et explosif. Sur certains plans, cela me fait penser aux créations des japonais de Mono.

La transition avec l’avant dernière piste, « Say Goodbye & Goodnight » se fait au moment où les guitares de la fin de la piste précédentes s’éclipsent. J’adore ce genre de transition où on sent que les musiciens ne sont pas tombés dans la facilité de couper le morceau et on passe au suivant.

C’est encore cette impression d’avoir une longue piste coupée en deux par sa moitié pour éviter de lasser l’auditeur. L’ultime piste, « You Will Never Live In The 90s Again » est aussi la plus longue avec un peu plus de 7 minutes au compteur. C’est le morceau le plus doux de l’ensemble. C’est le plus « ambiant » aussi. Presque aucune guitare. On a l’impression d’assister à une longue phase de mise en repos de la musique.

Vous l’aurez compris, c’est un album que j’ai vraiment beaucoup aimé, même si j’ai du l’écouter au moins trois fois pour en tirer toute la substance et décider de passer à l’achat. J’espère que je l’aurais d’ici le nouvel an 2016 dans ma boite aux lettres :)

Solus 1.0 : l’attente en valait-elle la peine ?

dimanche 27 décembre 2015 à 15:09

La dernière fois que j’ai consacré un article à la Solus, c’était à l’époque de sa version béta 2, en mai 2015. Je concluais l’article ainsi :

Cette béta est, vous l’aurez compris, pour moi une très bonne surprise qui change de la énième dérivée de la fille la plus connue de la Debian GNU/Linux.

Oui, je parlais des étroniciels à la feu Micro-R OS par exemple. J’aurais bien fait un article lors de la sortie de la 1.0rc1 datée du 29 octobre, mais j’avais préféré à l’époque attendre la version finale.

Deux mois sont donc passés. Une réécriture complète du Budgie Desktop plus tard, où en est la distribution ? Dixit les notes de publications, outre la réécriture du Budgie Desktop, on a droit à Mozilla Firefox 43.0.2, Mozilla Thunderbird 38.5.0, VLC 2.2.1 entre autres choses. Il y a aussi un fork de feu Gummiboot du nom de Goofiboot pour les machines avec un circuit UEFI. Il y a aussi quelques angles en cours de polissage comme le support des pilotes propriétaires AMD (qui a dit normal ?), le support de HPLIP en cours ou quelques petites modifications à apporter à l’outil de gestion des logiciels.

Quoiqu’il en soit, j’ai voulu donner sa chance à la Solus 1.0 pour voir ce qu’elle avait dans le ventre. Surtout pour une distribution qui n’est pas une énième dérivée d’Ubuntu qui empeste le purin jusqu’au moindre fichier de configuration.

J’ai utilisé mon ami Transmission pour récupérer en toute sécurité l’image ISO via bittorrent, puis j’ai demandé à mon autre ami VirtualBox de me donner un coup de main.

Déjà, la présentation générale a changé. C’est une présentation à la MacOS, mais sans le Dock. Ça fait du bien 😀

L’installateur copie la distribution sans passer par la case ajout d’utilisateur. Il demande un partitionnement simplifié : une partition / et une de swap. Du moins, avec une machine avec un circuit Bios. J’ai fait des captures d’écran des principales étapes qui n’ont pas besoin de descriptions poussées.

Nom de l’ordinateur en réseau et installation du chargeur de démarrage.

Résumé de l’installation à effectuer.

Il faut compter une dizaine de minutes pour que l’installation soit terminée.

Après le redémarrage, l’assistant de configuration de Gnome accueille l’utilisateur. On peut alors avoir accès au clavier dans la bonne langue. Ce qui aide franchement.

Une fois la post-installation terminée, j’ai lancé SimpleScreenRecorder pour montrer la Solus 1.0 en action.

Pour une version 1.0, je suis assez agréablement surpris. Surtout pour une distribution écrite depuis la feuille blanche. Cependant, il reste certains défauts : comme le franglais omniprésent par endroit.

Par chance, c’est de l’anglais qui n’est pas trop technique, mais cela gènera les personnes qui ne sont pas à l’aise avec la langue de William Shakespeare. Dommage aussi que Cups ait quelques ratés au démarrage et semble être partiellement indisponible pour la 1.0 :(

J’ai rapporté le bug concernant le problème de démarrage de cups sur l’outil de suivi de Solus.

Autant j’ai apprécier la présence des outils en français ou encore des répertoires utilisateurs directement traduit, autant l’absence des traductions dans Mozilla Firefox et Mozilla Thunderbird m’a fait tiqué.

Évidemment, on est loin des étroniciels qui profitent du travail fait en amont par les traducteurs. L’ensemble est fluide, même dans une machine virtuelle. Le panneau latéral qui regroupe toutes les options est une excellente idée. Autre point que j’apprécie, c’est la non-utilisation de l’émétique thème d’icones Numix. Ce que ça fait du bien :)

Certaines personnes pourraient dire que je suis un trop gentil avec cette distribution, surtout avec les angles à arrondir comme l’absence d’un support complet de HPLIP ou du mythique Steam. Qu’avec d’autres distributions, j’aurais sorti le bazooka. Une nouvelle fois, le fait que ce soit une distribution écrite d’une feuille blanche me permet d’être plus sociable.

Je pense que l’équipe menée par Ikey Doherty a fait quelque chose d’indispensable : sortir une version suffisamment stable, même s’il reste quelques angles rugueux.

C’était choisir entre l’atteinte de la perfection qui aurait obligé à repousser indéfiniment la sortie de la version 1.0 ou se dire : « Bon, on a atteint les buts de la version 1.0, on publie et corrigera les bugs les plus génants par la suite. »

Cherchez donc les premières versions finales des grands noms des distributions actuelles, que ce soit RedHat, Debian ou encore Ubuntu. Vous ne manquerez pas de vous étouffer devant leur rugosité.

L’équipe a suivi une démarche purement pragmatique pour conserver quelque chose de primordial : de la crédibilité en prouvant que le projet était bien vivant. Ne pas rester dans les déclarations d’intentions et entretenir une forme sophistiquée de vaporware.

Maintenant, le plus dur reste à faire : continuer à développer la distribution pour la rendre un peu plus utilisable pour les personnes dont la langue maternelle n’est pas l’anglais, et finir d’arrondir les angles encore un peu nombreux pour cette première version finale. Spécialement en ce qui concerne l’UEFI qui est un brin explosé au moment où j’écris cet article.

Mon avis final sur cette première version ?

Une distribution qui a du potentiel et qui ne demande qu’à faire ses preuves. Vu le boulot énorme qu’a été la création d’une distribution depuis la feuille blanche avec un gestionnaire de fenêtres dédié, on peut dire que le pari est en grande partie réussi.

Dernier en vrac’ dominical de 2015.

dimanche 27 décembre 2015 à 10:25

Pour cet ultime en vrac’ dominical de l’année 2015, voici quelques liens pour cette trève des confiseurs (en un seul tenant).

Commençons par le milieu noyauté par les idéologues coupés du monde logiciel libre.

Parlons culture, la vraie, pas celle qui pollue les ondes radios et les étalages des magasins spécialisés de sa production insipide faite à la chaîne comme on fabrique des saucisses :)

Sur ce, je vous souhaite une bonne trêve des confiseurs. Bon dimanche !

Humilions-nous en beauté… Mes prédictions pour l’année 2016.

samedi 26 décembre 2015 à 10:34

Comme tous les ans, je m’amuse à participer au jeu des prédictions pour l’année à venir. Après un bilan somme toute pas trop mauvais pour les prédictions concerant l’année 2015 (cf le billet bilan de début décembre 2015), reproduisons l’exercice pour 2016. Je tiens à préciser que si l’article est daté du 26 decembre 2015, je l’ai rédigé la veille.

Allons-y gaiement. Commençons par le logiciel libre. Puisque c’est ma zone d’expertise, du moins sur certains plans :)

Selon moi, ce sera l’année du quite ou double pour au moins une distribution : la Devuan. En effet, alors que je rédige cet article, à moins d’une semaine du nouvel an 2016, toujours aucune nouvelle de la version béta de la première Devuan officielle. Comme je l’avais précisé dans le billet bilan :

Pour la Devuan, comme je l’ai exprimé dans un billet récent, elle souffre d’un retard pris suite à la réécriture du système de gestion des périphériques, géré sous linux soit par udev, soit par eudev.

C’est ici le noeud du problème. De plus, ce qui n’aide pas, c’est que la Debian GNU/Linux Wheezy, la dernière en date à proposer par défaut un système d’init à la sysVinit sera supporté au moins jusqu’à mai 2018, par l’équipe LTS qui s’occupe des distributions en fin de vie technique.

En effet, sur la page du wiki dédiée à cette fin de vie prolongée, on peut lire :

Thus the Debian LTS team takes over security maintenance of the various releases once the Debian Security team stops its work. The team will thus handle:
[…]
Debian 7 « Wheezy » from February 2016 to May 2018
[…]

Une traduction rapide ? Sur la page francophone équivalente :

Ainsi, l’équipe Debian LTS prendra en charge les mises à jour de sécurité des différentes versions une fois que l’équipe en charge de la sécurité aura terminé son travail. L’équipe gèrera donc :
[…]
Debian 7 « Wheezy » de février 2016 à mai 2018
[…]

Même si c’est un support basée sur du volontariat, ce serait un sacré caillou dans la chaussure de la Devuan.

De plus, j’ai toujours vu Devuan comme un projet qui s’est construit sur l’opposition viscérale à une technologie. Est-ce que cela suffira à alimenter suffisamment le projet pour le faire aboutir à une première version stable ?

Toujours dans le monde des distributions GNU/Linux, ce sera une année rude pour Canonical. Outre le fait qu’il faudra attendre au minimum la version 16.10 pour que le duo Unity 8 / Mir soit proposé par défaut sur la distribution de Canonical, la Ubuntu 16.04 sera fourni avec Unity 7, ce sera une année où on verra que le marché du smartphone auquel veut s’attaquer Canonical sera pour celle-ci un fiasco plus que prononcé. Le marché des OS pour smartphones l’a montré : il est verrouillé de chez verrouillé. Même Microsoft est un nain sur ce marché.

Malheureusement pour mon système nerveux, les distributions typiquement étronicielles et squaticielles vont encore fleurir l’année prochaine, repoussant une nécessaire purge pour rendre plus crédible le logiciel libre auprès du grand public. Ça promet de sacrés moments de solitude.

Dans les distributions GNU/Linux qui ne verront pas Noël 2016 ? Je dirais l’OpenMandriva qui n’a connu aucune publication majeure en 2015, la clownesque Makulu Linux, la gNewSense qui n’a connu aucune sortie en 2015, même si une discussion est en cours pour sauter la version 4 en alpha1 depuis décembre 2014 vers une version 5 basée sur la Debian GNU/Linux Jessie.

Toujours dans le domaine de l’informatique, je pense que 2016 sera l’année du plantage dans les grandes largeurs de la « convergence » qu’on nous vend comme l’alpha et l’omega de l’avenir de l’informatique. Désolé, mais pour moi, entre l’écran d’un smartphone, celui d’une tablette et d’un ordinateur, on ne peut pas exercer les mêmes activités.

C’est comme l’histoire du cloud qui n’est en réalité qu’une façon « moderne » d’appeller le stockage en ligne. Cela existe depuis les premiers espaces de stockage personnels de la fin des années 1990. Bref, une pure appellation marketing et rien d’autre.

Sur le plan de l’informatique de bureau, 2016 ne sera pas l’année du bureau pour Linux. Comme ne l’a pas été 2015, ni 2014, ni… rengaine entendue depuis 1994 année de sortie du noyau linux 1.0. Inutile de préciser que je considère que la politique de forker pour un oui ou pour un non est un facteur parmi d’autres qui empêche une progression sereine du bureau libre.

Avant que les extrémistes ne me traitent de tous les noms, je dirais simplement ceci : « Le fork, c’est bien. En abuser, ça craint. »

Puisque je parle de fork compulsif, abordons donc Mozilla Firefox. Je pense que s’il est aux alentours de 10% de part de marché des navigateurs internet en fin d’année 2016, ce sera très beau. Toujours dans le domaine des logiciels « icones » du libre, on peut espérer la sortie du noyau GNU/Hurd 0.8 courant 2016. Et soyons fou, le 0.9 ! Il faut se souvenir que deux versions du noyau libre de la FSF a connu deux versions majeures en 2015 :)

Sur le plan de l’internet en général, je pense que cette année, la blogosphère francophone va enfin connaître son scandale à la « dorito’s gate ». Idem pour la youtubosphère francophone qui joue un peu trop avec le feu et qui finira par se brûler.

Sur le plan de la téléphonie portable, je pense qu’on aura toujours le même trio d’OS pour smartphones : Android, iOS et Windows Phone. Autant dire que si Canonical arrive à récolter 0,5% du marché en question en décembre 2016, ils pourront sabrer le champagne.

Voila, c’est tout pour cet article de prédictions en ce qui concerne 2016. Premier bilan ? En mars 2016, si le blog est encore vivant :)

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 20 : Quand Daniel Prevost devint animateur de jeu télé… Pour le meilleur ou pour le rire ?

vendredi 25 décembre 2015 à 17:00

S’il y a un genre d’émissions aussi vieux que la petite lucarne, c’est le jeu télévisé. Si des horreurs hystériques comme « Le Juste Prix » ou des émissions de jeux plus sérieuses comme « Motus » ou « Des Chiffres et des Lettres » ont marqué les esprits, une émission diffusée par ce qui deviendra TV Bouygues en 1987 subit les frasques de l’ancien pensionnaire du Petit Rapporteur. C’est un jeu du nom d’Anagram diffusé en 1985.

Même si la prestation de Daniel Prevost ne dura qu’un trimestre, il rendit le jeu mémorable à cause de ses frasques de présentation. Que ce soit avec des poissons rouges en pendentif ou encore avec un casque de chantier, sans oublier des jeux de mots parfois tirés par la perruque, il savait dynamiser ce qui aurait été autrement d’un ennui mortel. Sans oublier les polémiques que cela engendrait à l’époque.


ANAGRAM – TF1 avec Daniel Prevost

Autant dire qu’il a fallu attendre ensuite des présentateurs comme Nagui et des émissions déjantées comme « N’oubliez pas votre brosse à dents » pour se marrer en regardant un jeu télévisé.

PS : je ne suis pas responsable pour la publicité qui pourrait s’afficher avant le début de la lecture de la vidéo de l’article.