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FredericBezies

source: FredericBezies

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La mutation de CentOS 8, une tempête dans un verre d’eau pour 95% des linuxiens et linuxiennes ?

lundi 14 décembre 2020 à 17:21

J’ai hésité avant d’écrire cet article, mais je dois dire que je n’ai plus qu’à me pencher pour récolter les sources qui vont alimenter cet article. Pour la plupart des Linuxiens de base, cette annonce n’aura aucune conséquence sur leur utilisation de l’OS au quotidien. Cela ne concerne – pour schématiser grossièrement – que les administrateurs de serveurs.

CentOS, c’est c’était la version communautaire de la Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de même numérotation. Comme la RHEL, le support de 10 ans est un avantage non négligeable, surtout pour des serveurs dont on veut une disponibilité 24h/24 et tous les jours de l’année.

Comme l’a si bien dit un article du monde informatique, « Red Hat enterre CentOS Linux, ressucité en Rocky Linux » Oui, j’ai conservé la faute d’orthographe dans le titre. C’est un peu plus subtil que cela.

En gros, depuis un an, une branch dite « stream » de CentOS permettait d’avoir une préversion de la révision suivante de la RHEL. Red Hat a décidé de prendre CentOS dans sa totalité et l’orienter uniquement sur sa branche « stream » et avoir ainsi, si on peut le dire aussi simplement, une version bêta grandeur nature.

En gros, le schéma pour RedHat est désormais le suivant : RHEL (version finale), CentOS (version bêta), Fedora (version alpha). C’est de l’ultra-simplifié, mais l’idée est là.

Évidemment, comme le précise l’article du Monde Informatique, le créateur de la CentOS a décidé de « forker » CentOS pour revenir au point de départ : en faire une version communautaire de la RHEL. Le projet du nom de Rocky Linux ne propose sur son dépot github – au 14 décembre 2020 où j’écris cet article – qu’un ensemble de fichier readme. Mais le projet vient juste d’être lancé, donc restons patients 🙂

Pour les adminisrateurs systèmes qui utilisent CentOS, quelles sont les options disponibles ? Soit sortir le portefeuille et passer sur du RHEL, soit utiliser un autre « fork » de RHEL.

Certains proposeront le passage à Debian, soit. Mais outre le fait qu’il faudra réinstaller les serveurs, la durée de support d’une Debian donnée est passée de 5 à 7 ans. Il existe maintenant une version dite ELTS (pour extended LTS) payant (2040€ pour 6 mois) qui rajoute 2 années de support supplémentaires avec les 2 ans de la période classique LTS qui faisait passer le support de 3 à 5 ans.

Une première solution qui évite la réinstallation, c’est par exemple de migrer vers Oracle Linux. C’est ce que Nikki Kovacs a fait. Il en parle dans un article très clair, même pour les personnes n’étant pas plongées dans les arcanes insondables de l’administration système. En gros, Oracle (connu pour avoir laisser mourir OpenOffice.org et Solaris) propose sa version de la RHEL avec un noyau plus récent, nommé Unbreakable Enterprise Kernel (UEK).

Évidemment, c’est dommage de devoir passer chez l’assassin d’OpenOffice.org et Solaris, mais comme l’a montré Nikki Kovacs, c’est une opération presque indolore au final.

Je cite Nikki Kovacs en ce qui concerne le passage de CentOS 7.x vers Oracle Linux 7.x :

[…]
Le script mouline une petite vingtaine de minutes, on redémarre la machine et on se retrouve avec un système Oracle Linux tout propre. Pour faire un peu de ménage, il suffit de supprimer les dépôts de paquets sauvegardés.
[…]

La migration de CentOS 8.x vers Oracle 8.x est à peine plus complexe. Je cite encore une fois Nikki Kovacs :

[…]
Là encore, ça mouline une bonne vingtaine de minutes, et à l’issue du redémarrage, on se retrouve avec une machine publique tournant sous Oracle Linux 8.
[…]

Et la conclusion qui tape là où ça fait mal :

[…]
J’aurai sans doute encore pas mal de choses à dire à ce sujet. Pour ma part, je trouve cette première expérience avec Oracle Linux plutôt concluante, et si j’ai décidé de la partager ici, c’est qu’elle résoudra probablement un problème commun à pas mal d’admins de serveurs de production qui ne supportent pas que leur système devienne une cible mouvante du jour au lendemain.
[…]

En fin d’article, d’autres projets comme la Springdale Linux (supportée par l’université de Princeton, excusez du peu) est cité.

Autant dire que les administrateurs systèmes risquent de se retrouver avec un confortable embarras du choix s’ils ne veulent pas tout réinstaller pour quitter CentOS. Red Hat a tout à gagner en faisant de la CentOS sa version bêta. Reste à savoir combien d’administrateurs systèmes accepteront la dégradation de la stabilité de leur OS serveur.

Vieux Geek, épisode 239 : les FPS nuls basés sur le Build Engine, deuxième partie.

mercredi 9 décembre 2020 à 20:57

Voici donc la suite de l’épisode 238. Si Witchaven était mauvais, on pouvait trouver pire en utilisant la célébrité d’un acteur pour essayer de vendre le produit. J’ai nommé Tekwar, de son nom complet William Shatner’s Tekwar. Oui, l’acteur qui a joué le rôle du capitaine Kirk dans la série originale de Star Trek (1966-1969).

Sorti à la même époque que Witchaven encore une fois par le studio Capstone Software, il se base sur l’univers de Tekwar soi-disant écrit par William Shatner mais en réalité par Ron Goulart. J’avoue ne pas connaitre l’univers, donc je ne m’y pencherai pas plus.

Si vous pensiez que Witchaven était nul, vous allez être une nouvelle fois surpris. Toujours basé sur une version immature du Build Engine, tout est mauvais : les graphismes, l’ergonomie. Ce qui aurait pu le sauver, c’était un principe de niveau en « hub », un peu comme ce que proposait Hexen à la même époque : un niveau interagissant avec des niveaux tiers. Mais trève de bavardage, voici une vidéo présentant cette horreur.

Vous avez pu le voir, l’ergonomie est à se vider les intestins. Il faut d’abord choisir une arme et l’activer avec la touche de tir. Les graphismes sont coupés à la hache, les mouvements raides… Bref, une sombre bouse vidéoludique.

Vieux Geek, épisode 238 : les FPS nuls basés sur le Build Engine, première partie.

mercredi 9 décembre 2020 à 16:08

C’est un épisode divisé en deux que j’ai envie de faire ici. Si on parle du Build Engine, on pense tout de suite à des titres comme Duke Nukem 3D (janvier 1996), Blood (mai/juin 1997), Shadow Warrior (mars 1997) ou encore Redneck Rampage (avril 1997).

Les quatre titres en question se base sur une version finalisé du moteur de rendu, le Build Engine. Cependant, il y a d’autres titres qui ont utilisés des versions préliminaires du moteur de rendu et qui sont graphiquement, ergonomiquement, et en terme de jouabilité des ratages complets.

Je vais donc parler de deux titres, sorti par le même développeur, Capstone Software. On va y aller par ordre chronologique de sortie en commençant par Witchaven.

Il est sorti en septembre 1995, et c’est un FPS un peu spécial. Car il reprend des éléments de jeu de roles et surtout tous les combats se font au corps à corps. Ce qui est un peu déroutant, même si l’excellent Hexen, publié en octore 1995 utilise les mêmes principes, sauf que lui, il a de la gueule ! J’en ai rapidement parlé dans l’épisode 16 de la série vieux geek.

On a droit à un scénario assez classique. On joue le role de Grondoval, un chevalier choisi par son maître, Lord Verkapheron d’aller détruire la menace du diabolique Illwhyrin, dans son antre, le royaume de Witchaven.

Mais trève de bavardage, voici à quoi ressemble Witchaven dont le niveau de « gore » était déjà puissant pour l’époque.

Vous avez pu le voir, les mouvements sont raides, l’ergonomie pas extraordinaire. Il y aura une suite, « Witchaven II : Blood vengeance » qui sera un fiasco commercial. Ce dernier n’apportait pas grand chose, un peu comme « Doom II » par rapport à « Doom ». Quelques armes et ennemis en plus. Bref, un four mérité.

Je vous donne donc rendez-vous pour le deuxième FPS nul basé sur le Build Engine très bientôt.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 37 : Téléchat.

dimanche 6 décembre 2020 à 17:26

Cette série a traumatisé mon enfance, en duo avec l’énigmatique et flippant « Tripods ». Nous sommes en 1983, et Roland Topor décide de proposer une émission satirique sur la télévision où les animateurs sont des animaux et les objets vivants.

Rien que le générique, dépressif à souhait, donne le bourdon.

Le tout passait en même temps qu’une émission célèbre, Récré A2. Il est vrai que ce sont des épisodes de 5 minutes, donc c’était juste une pastille à l’humour décalé. Entre Grouchat et son éternel plâtre, Lola l’autruche qui co-présente l’émission, les objets plus ou moins bizarres comme l’huissier de justice qui est aussi un fer à repasser, les gluons des objets, Mic-Mac le micro de Grouchat, on est dans le grand délire.

Tout y est caricaturé, spécialement les publicités avec le pauvre singe Pub-Pub qui se fait traiter de tous les noms par une voix off, peut-être le responsable des produits Nul ?

Mais ce qui me faisait le plus flipper, c’était la caricature des super-héros avec le mythique Léguman et sa volonté de se moquer des premiers super sentai qui débarquaient à l’époque en Europe.

Voici donc une émission complète de Téléchat avec la capsule Léguman… Y a pas à dire, ça pique les yeux et les oreilles.

Même si l’émission s’est arrêtée au bout de 3 saisons en 1986, elle reste ancrée dans ma mémoire comme un gigantesque gloubilboulga d’humour complètement décalé que seul un jeune adulte pouvait apprécier.

Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2015 au bout de 5 ans ? Épisode 3

samedi 5 décembre 2020 à 15:24

Cet épisode aura été long à venir, l’épisode 2 remontant à juillet 2020. En effet, suite à une fausse manipulation, j’avais perdu les brouillons des billets pour les mois de septembre à décembre. Je vais donc faire un billet récapitulatif.

Septembre 2015

Bilan ? 5 distributions (dont un BSD), et tout le monde est encore en vie, même si la HandyLinux est devenue entre temps la DFLinux.

Octobre 2015

Bilan ? Quatre distributions dont deux mortes, la NetRunner Rolling ayant été arrêtée au profit de la Manjaro Linux KDE. Taux de survie ? 50%

Novembre 2015

Comme pour le mois de septembre, les projets cités sont encore en vie au moment où je rédige ce billet.

Décembre 2015

Bilan ? La Black Lab Linux a été abandonnée en 2018, le reste est encore en vie, soit 80%.

Quel bilan annuel ?

Dans le premier billet, 10 sur 37 projets nous ont quittés. Dans le deuxième billet, 4 sur 8.

Pour le billet des derniers mois de 2015, on arrive à un total de 18 sur 21. Soit 85% de survie. Sur l’année, on a arrive à 17 disparitions sur 66 références, soit un peu plus de 25%. UN taux comparable sur l’étude que j’avais fait pour les distributions dont j’avais parlé en 2014. Je terminais ainsi le billet de décembre 2019 :

50% pour les projets nés en 2012, dans les 33% pour les projets nés en 2013 et pour 2014, on est dans les 25%. Je ne sais pas si je ferai la même série de billets pour les distributions dont j’ai parlé en 2015. Mais cela serait intéressant à faire, n’est-ce pas ?

Je ne pense pas que je ferai la même chose pour les distributions dont j’ai parlé en 2016. Enfin, on verra bien !