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FredericBezies

source: FredericBezies

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Un an après la mise à mort de MS-Windows 7, où en est-on ?

mardi 19 janvier 2021 à 19:55

Il y a un peu plus d’un an – j’écris ce billet le 19 janvier 2021 – que Microsoft a débranché la prise de MS-Windows 7. J’ai voulu savoir où en était au niveau de la répartition de OS de bureau. J’avais écrit dans un billet de décembre 2019, que ce serait encore du 90-9-1 : 90 personnes allant vers MS-Windows 10, 9 vers MacOS-X, la dernière se tournant vers une distribution GNU/Linux.

Il faut être réaliste, comme pour la mise à mort de MS-Windows XP en 2014, les distributions GNU/Linux ont été les grandes perdantes dans l’histoire. Plus occupées à se battre entre elles – du moins les communautés en question – au lieu de fédérer les efforts et de proposer des alternatives viables, en proposant moins de distributions, mais plus qualitatives.

La plupart des personnes utilisant un ordinateur n’en ont strictement rien à faire de la liberté logicielle. Ce n’est pas ainsi que le monde du libre bureautique pourra se faire une place au Soleil.

Je cite un morceau de choix de l’article en question auquel je ne changerai rien, tant cela éclaire la réalité :

[…]
Car le nerf de la guerre, c’est de passer à l’étape de l’applicatif : la plupart des personnes sont habituées à leur Photoshop, InDesign, Illustrator – piraté ou légitime – et n’en auront rien à foutre des équivalents libres dont l’ergonomie est parfois si mauvaise qu’une gastro-entérite foudroyante serait moins douloureuse à supporter.
[…]

En dehors de LibreOffice, Mozilla Firefox et FreeCAD (peut-être ?), je ne vois pas vraiment de logiciels applicatif qui tiennent la dragée haute à leurs équivalents non-libre. GIMP est très bien, mais il lui manque un élément essentiel : le support de la quadrichromie.

On dit souvent qu’une simple image vaut plus que mille mots. Voici donc – selon StatCounter – les parts de marché des OS en décembre 2020. MS-Windows : 76,56% – MacOS : 17,1% – Linux : 1,93% – ChromeOS : 1,72%

Si on regarde sur les évolutions sur un an, de décembre 2019 à décembre 2020, MS-Windows est passé de 77,64% à 76,56%, MacOS de 16,46% à 17,1%, Linux de 1,85% à 1,93% et ChromeOS de 1,45% à 1,72%. Les parts de marchés sont bien stabilisées désormais.

Mais c’est au final idéal pour les experts auto-proclamés linuxien qui ne savent taper que trois lignes de commande dans un terminal du genre :


sudo apt-get update
sudo apt-get upgrade
sudo apt-get dist-upgrade

Personnellement, je ne suis pas étonné d’une telle stagnation. Ce n’est pas en produisant ad nauseam des distributions GNU/Linux qui ne diffèrent que par un fond d’écran que la situation changera. Mais mon discours et est restera inaudible car les théoriciens pensent mieux connaitre le monde que l’utilisateur avancé.

Au final, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, non ? 🙂

Allez, bonne fin de journée !

Vieux Geek, épisode 249 : Doom 1.25, une version spéciale Sybex.

mardi 19 janvier 2021 à 13:02

En 1994, Doom premier du nom était à peine sorti que l’équipe d’id Software travaillait d’arrache-pied pour créer Doom 2. Cependant, certains éditeurs avaient bien compris que ce titre avait révolutionné le monde du jeu vidéo et Sybex demanda à Jonathan Mendoza de prendre contact avec l’équipe d’id Software pour écrire un livre consacré à Doom premier du nom, listant tous les secrets disponibles et en mettant au point des stratégies de survie pour chaque niveau.

Le livre est sorti en mars 1994 sous le nom de « The Official DOOM Survivor’s Strategies & Secrets » traduit en français par « Doom Stratégies et secrets ». Il était fourni avec deux disquettes, celle de la version 1.25 du titre phare d’id Software.

J’ai possédé à cette époque ce livre que j’ai depuis longtemps perdu et qui est désormais limite introuvable, spécialement sur eBay où il est effroyablement cher. Non, je ne dépenserai pas une petite fortune pour ce bouquin. Être nostalgique ne veut pas dire être un portemonnaie ambulant !

J’ai pu dénicher un pdf de la version anglaise et j’ai apprécié un passage du livre qui parlait de la violence dans les jeux vidéos. La tuerie de Columbine par Eric Harris et Dylan Klebold, deux fans de Doom, n’aura lieu qu’en 1999. Je ne résiste pas au plaisir de vous copier la version originale puis sa traduction par la suite.

[…]
A WORD OR TWO ABOUT VIOLENCE
Doom is a violent game. Let’s get that out of the way. Doom is not meant for everybody. Especially not for people who take a game that was designed purely as a form of entertainment as anything more than that.

Over the last few years, social critics, politicians, religious leaders, and other self-proclaimed moral barometers have been advancing the concept that America’s moral fiber is rapidly decaying, and that our media and entertainment vehicles are largely to blame. Mass media, they tell us, portrays violence and aberrant behavior as something that is glamorous or desirable.

The creators of Doom like violence. « We like shooting pixels, » states Kevin Cloud, Doom artist and writer. « Others like shooting live squirrels. » Kevin remembers the adverse reactions some people had to
id Software’s last mega hit, Wolfenstein 3D. « In Wolfenstein 3D, you engage vicious Nazis in mortal combat. At one point in the game, German Shepherd dogs go for your throat.

So you also have to shoot them. It was amazing to me that a number of people sent us hate mail condemning us for shooting dogs. In other words: it was okay to kill people but not dogs. I’m sensitive to people’s feelings for their pets. But I think much of this reaction is nothing more than cultural brainwashing. People are starting to believe the media is evil because other people tell
them it is. »
[…]

Et une traduction rapide via Deepl.com que j’ai relu avant de la recopier :

UN MOT OU DEUX SUR LA VIOLENCE

Doom est un jeu violent. Débarrassons-nous de cela. Doom n’est pas destiné à tout le monde. Surtout pas pour les gens qui prennent un jeu conçu uniquement comme une forme de divertissement comme quelque chose de plus que cela.

Au cours des dernières années, les critiques sociales, les politiciens, les chefs religieux et d’autres baromètres moraux autoproclamés ont avancé l’idée que la fibre morale de l’Amérique se dégrade rapidement et que nos médias et nos moyens de divertissement sont largement responsables. Les médias, nous disent-ils, dépeignent la violence et les comportements aberrants comme quelque chose de séduisant ou de souhaitable.

Les créateurs de Doom aiment la violence. « Nous aimons tirer sur les pixels », déclare Kevin Cloud, artiste et écrivain de Doom. « D’autres aiment tirer sur des écureuils vivants. Kevin se souvient des réactions négatives que certaines personnes ont eues sur le dernier méga succès de id Software, Wolfenstein 3D. « Dans Wolfenstein 3D, vous engagez des nazis vicieux dans un combat mortel. À un moment donné, des chiens de berger allemands vous prennent à la gorge.

Vous devez donc aussi les abattre. J’ai été surpris de voir que plusieurs personnes nous ont envoyé un courrier de haine nous condamnant pour avoir tiré sur des chiens. En d’autres termes : c’était bien de tuer des gens mais pas des chiens. Je suis sensible aux sentiments des gens pour leurs animaux de compagnie. Mais je pense qu’une grande partie de cette réaction n’est rien d’autre qu’un lavage de cerveau culturel. Les gens commencent à croire que les médias sont mauvais parce que d’autres personnes disent c’est bien eux ».
[…]

C’est fou ce qu’un texte écrit il y a 27 ans est encore d’actualité de nos jours. Mais passons. J’ai donc récupéré via WinWorldPC cette version de Doom que j’ai fait installé dans Dosbox-X.

Vous l’avez vu, c’est une version de Doom 1.2 à peine retouchée. La svatiska – hommage à Wolfenstein 3D – n’est pas encore modifiée avant de disparaître à partir de Doom 1.4. C’est donc une version qui peut s’apparenter à une capsule temporelle que l’on peut toujours récupérer facilement.

Vieux Geek, épisode 248 : Rescue Rover, un casse-tête développé par id Software.

samedi 16 janvier 2021 à 13:10

Dans un article précédent, j’évoquais les premiers jeux publiés par les deux John, Carmack et Romero, publié dans le cadre de l’offre Gamer’s Edge de Softdisk. Quand id Software est né, un contrat liait le jeune studio à Softdisk. Ils devaient leur fournir un certain nombre de titres, et le casse tête « Rescue Rover » sortit en 1991 en faisait partie.

L’histoire est simple : le chien Rover se fait kidnapper régulièrement par des robots. On doit le récupérer en résolvant des niveaux de plus en plus complexe, proposant des lasers qu’il faut diriger, des caisses à pousser, des clés à récupérer, le tout sans se faire prendre par les robots qui peuplent le niveau.

Plus facile à dire qu’à faire. La version proposée contient uniquement 10 niveaux… Mais ce sera suffisant pour vous faire arracher les cheveux de la tête par poignées entières…

J’ai donc utilisé mon ami Dosbox-X pour émuler un processeur intel 286 à 25 Mhz pour éviter que le jeu soit trop rapide.

Vous avez pu le voir, ce casse-tête est redoutable. J’ai sûrement dû être coincé dès le deuxième niveau par la méconnaissance de certains touches, mais déjà rien que le premier niveau était déjà bien tordu… Et dire qu’il y avait encore une vingtaine de niveaux disponibles contre paiement… Je n’ose pas imaginer l’effet de ce jeu sur la calvitie de certaines personnes…

Le jeu aura été un tel succès qu’une suite, Rescue Rover 2 sortira aussi en 1991. Et non, je n’ai pas l’intention de le récupérer pour le tester, je tiens à ce qu’il me reste de cheveux 🙂

En vrac’ de fin de semaine

samedi 16 janvier 2021 à 12:01

Petit en vrac’ en ce milieu de mois de janvier 2021.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pas grand chose.

Neuf ans après leur premier album, le groupe Glass Kites propose « Glass Kites II ».

Pour finir, deux vidéos montrant une partie complète d’Attack of the PETSCII Robots. L’une avec la version Commodore 64, la deuxième avec la version PET qui – au moment de la publication de la vidéo – ne propose pas encore de bruitage.

La version PET a été celle d’origine et qui a servi au développement des autres versions.

Bon week-end 🙂

« Attack of the PETSCII Robots » de David Murray : encore une fois, le 8-Bit Guy a frappé très fort.

vendredi 15 janvier 2021 à 16:58

En ce mois de janvier 2021, David Murray alias The 8-Bit Guy vient de sortir son troisième jeu pour ordinosaures. Après le RTS « Planet X2 » en 2017 sur Commodore 64 (que j’ai en version numérique), sa suite « Planet X3 » pour MS-DOS en 2019 (que je possède en version physique), voici qu’il sort un jeu pour les trois ordinateurs principaux de Commodore pour la génération des 8 bits, le PET, le Vic-20 et le Commodore 64.

C’est un jeu qui mélange stratégie, arcade (une pincée, s’il vous plait), des puzzles et surtout des niveaux remplis de robots qui ont la même obsession que Bender dans Futurama : « Tuer les humains ».

Comme le précise David Murray, l’idée de faire un jeu sur le Commodore Pet – puis de le porter sur Vic20 et Commodore 64 – lui est venu quand il a reçu en avril 2020 de « The Future was 8 bit » un kit nommé Mini-Pet qui permet se construire un clone du Commodore Pet en jouant un peu du fer à souder. La vidéo du montage sortie en août 2020 est très intéressante soit dit en passant 🙂

David Murray a fait deux vidéos sur le développement du jeu. La première en septembre 2020, la deuxième en décembre 2020.

Avec l’aide d’Alex Semonov pour le moteur sonore, de Noelle Aman pour la bande son, d’Anders Enger Jensen et Brendan Carmody pour le manuel et la boite du jeu, d’Andrew Miller pour les sprites du joueur et des armes dans le version Commodore 64, nous avons droit à un titre multiplateforme des plus réussis.

Mais le plus simple est de montrer les différentes versions en vidéo. J’ai montré les trois versions principales disponibles. Ce qui a fait que cette vidéo s’est un peu allongée…

Le seul gros point noir technique ? C’est l’absence de bruitages et de musique pour la version Pet, ce qui n’est guère étonnant, surtout quand on sait que les premiers Pet sortis en 1977 n’avait même pas de haut parleur.

Comme pour Planet X2, je n’achèterai pas de version boite, pour une simple et bonne raison : je n’ai aucun des trois ordinateurs de Commodore avec un lecteur de disquette chez moi… Quand on voit les prix pratiqués, ça vaut mieux pour m’éviter une attaque cardiaque !

Avec ses trois niveaux de difficulté, les énigmes parfois un brin tordues à résoudre et ses neuf niveaux disponibles, il y a de quoi passer de longues soirées à essayer d’obtenir une fin victorieuse.

Quant à produire une vidéo qui montre une partie gagnante sur un niveau de « Attack of the PETSCII Robots », ce n’est pas vraiment à l’ordre du jour 🙂