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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux Geek, épisode 123 : Norton Partition Magic 8, l’ultime version de l’outil de partitionnement facile.

mercredi 18 avril 2018 à 18:51

Dès que j’ai commencé à m’intéresser au joyeux monde du logiciel libre, j’ai voulu installer des distributions GNU/Linux, histoire de découvrir ce que donnait cet OS alternatif.

Le gros point noir, c’était la création d’une partition dédiée pour mettre en place un double démarrage avec MS-Windows. Histoire d’avoir un filet de sécurité, car dans les années 1996 à 2000, on était très loin de la maturité actuelle 🙂

L’outil préféré était fips puis fips2 pour prendre en charge des partitions fat et fat32. C’était un outil de redimensionnement normalement inoffensif… Il fallait juste prendre comme précaution de défragmenter le disque dur avant de toucher aux partitions.

Puis, vers 1999-2000, un outil commercial est arrivé pour simplifier la tâche, PowerQuest Partition Magic. Il permettait d’agir en graphique, puis au démarrage suivant du MS-Windows, le partitionnement était effectué.

Je me souviens d’avoir acheté un exemplaire de la version 5 – à moins que ce ne fut la 6 ? – durant l’année 2000.

Le logiciel a été développé jusqu’à sa version 8.0 en 2002 qui permettait de supporter les MS-Windows 95 à XP inclus. Car il faut dire que redimensionner du NTFS, c’était assez chaud à l’époque.

Décembre 2003, Symantec rachète Partition Magic et publie une ultime version, la 8.0.5 en mai 2004.

J’ai donc récupéré un exemplaire de la version 8.0.5 en fouillant sur le grand nain ternet et je l’ai installé dans une machine virtuelle sous MS-Windows XP.

Et oui, on proposait la création de disquette de récupération au cas où ça partirait en cacahuètes 🙁

Mais le mieux, c’est de montrer l’outil en action, non ?

Comme vous avez pu le voir, l’outil était très puissant, mais de nos jours, plus d’une décennie après l’ultime version de Partition Magic, un outil comme Gparted fait aussi bien, sinon mieux pour redimensionner sans perte un disque dur formaté en NTFS.

C’est quand même dommage que Symantec ait ainsi laisser pourrir sur pied un outil aussi pratique… Oui, je suis un brin nostalgique ici !

Fedora Linux 28 bêta, une version « ennuyeusement » bonne ? :)

mardi 17 avril 2018 à 14:50

En novembre 2017, je parlais de la Fedora Linux 27, avec un titre clin d’oeil à un citation – apocryphe ? – du Duc de Liancourt annonçant à Louis XVI la prise de la Bastille.

Je disais que j’avais été agréablement surpris par la finition du produit.

On est plus dans l’évolution que dans la révolution. Ça fait du bien, mais on s’ennuierait presque de nos jours, vu le degré de raffinement des grosses cylindrées comme les Debian, Fedora et autres Ubuntu.

Est-ce un mal ? Non. Mais on sent que l’on arrive à une certaine maturation du domaine, en dehors des DGLFI qui ne font qu’apporter leur dose de perte de temps et de ressources.

Alors que la feuille de route de la Fedora Linux 28 annonce une sortie pour la première quinzaine de mai 2018, et que le gel des paquets est prévu pour le 17 avril 2018, jour où je rédige ce billet, j’ai eu envie d’avoir un aperçu de cette version en fin de développement.

J’ai donc récupéré l’ISO de la version principale par bittorrent pour gagner du temps et être certain d’avoir quelque chose qui démarre. Je n’ai pas pris l’image ISO avec Mate-Desktop, n’appréciant pas l’outil proposé pour gérer les paquets. Après, les coups et les douleurs 🙂

Pour changer, j’ai demandé à VirtualBox d’activer l’UEFI. Au bout d’une minute, le live était chargé, bien qu’en anglais 🙁

L’installateur de la version de développement dénote l’humour des développeurs. Je dois avouer que ce genre d’humour potache, ça m’arrache un sourire.

Le temps d’installation ? Une dizaine de minutes environ. Il faut noter que l’installateur ne crée plus d’accès au compte root. Un peu bizarre, mais est-ce un mal ?

Une fois le redémarrage terminé, on est accueilli par un assistant qui permet de configurer tout ce qui est nécessaire à l’utilisation au quotidien. Petit bug que j’ai rencontré… Le clavier est en Qwerty pour la saisie. Il faut donc faire attention.

Heureusement, le clavier est dans le bon agencement par la suite !

Une étape un peu longue a été la recherche et l’installation des mises à jour. Comme la Fedora Linux est une distribution assez dynamique en terme de mises à jour, cela a été un peu long. J’ai décidé de passer par la ligne de commande, étant donné que Logiciels prenait un peu trop longtemps à répondre… Et pour cause… Quelque 646 paquets ont dû être récupérés et installés…

Il m’a fallu une grosse vingtaine de minutes pour que l’opération soit terminée. Une fois tout cela terminé, j’ai lancé Simple Screen Recorder pour capturer en vidéo la Fedora Linux 28 bêta.

Comme vous avez pu le voir, on est en face d’une version qui sera un grand cru pour la Fedora. Tout a été pensé pour que l’utilisateur puisse utiliser (une Lapalissade ?) la distribution sans prise de tête inutiles.

J’ai été de bonnes surprises en bonnes surprises, modulo le bug du partage en réseau et l’ennuyeuse installation de VLC. La Fedora Linux est une fixed release plutôt dynamique. On peut s’attendre à des montées en version pour la plupart des logiciels sur la durée de vie de cette version qui sera d’une année environ.

Bien que je ne conseillerai pas cette distribution à des personnes qui débutent, comme pour toutes les distributions mères, elle pourrait être un choix pour les personnes n’aimant pas trop le principe de la rolling, tout en ayant l’avantage d’avoir des mises à jour constantes et régulières.

Je dois le dire que c’est aussi une option que je pourrais envisager si un jour Archlinux devait disparaître.

Le monde du libre actuel part en couilles ? Bonus n°2 : le prétexte fallacieux du choix pour que rien ne bouge.

lundi 16 avril 2018 à 14:26

Je m’étais promis de ne plus faire de billets dans cette série, mais il faut parfois se faire violence.

Un des mantras que psalmodient la plupart des libristes, c’est que le libre, c’est la liberté du choix.

C’est vrai et c’est une bonne chose. Cependant, avec l’application pathologique du principe du fork – qui est une bonne chose au départ – on finit par se retrouver bloqué devant une telle tétrachiée de choix que l’on ne peut plus rien décider au final.

Avoir du choix, c’est nécessaire. Mais se retrouver avec plus de 250 ou 300 choix en terme de distributions à destination bureautique, c’est pas un brin excessif ?

On tombe dans ce que l’on appelle la loi de Hick-Hyman. On la résume ainsi : « Plus l’utilisateur à de choix, plus il prendra de temps à se décider. »

Une autre conséquence, c’est le distro-hopping. En clair, il y a tellement de choix qu’on peut changer de distributions presque chaque jour de l’année.

J’ai connu cette période durant plusieurs années. J’ai sauté de distributions en distributions. Plus j’ai fini par me poser sur Ubuntu (durant deux ans et demi) puis sur Archlinux depuis l’année 2009. J’ai trouvé une forme de stabilité bien que ce soit une rolling release.

Le problème est qu’avec le développement des réseaux sociaux que ce soit le fesseur de caprins, le fantômatique Google Plus ou encore Youtube, il est plus facile de dire tout et son contraire.

D’adorer une distribution le lundi et de la vouer aux gémonies le vendredi de la même semaine. Devenir une girouette et ne plus être crédible. Passer pour le clown de service et ridiculiser un peu plus le monde du libre qui n’en a pas vraiment besoin.

Le choix est nécessaire, mais tomber dans l’hypertrophie du choix, c’est contre productif au possible. Posez-vous seulement la question : pourquoi en un quart de siècle de distributions GNU/Linux, dont une grosse douzaine d’années avec des produits qui peuvent largement tenir la dragée haute à Microsoft et Apple, le bureau libre se traîne péniblement à 2% de parts de marché en bureautique.

Si cette politique du choix était vraiment fonctionnelle, le bureau linux serait plus dans les 10%… Je ne dis pas qu’il faut mettre à mort le choix, mais il faut se demander sur les 250 ou 300 distributions bureautiques indexée sur Distrowatch – car il faut bien une source pour en avoir la liste – combien pourrait disparaître sans que le monde du libre soit réellement en danger ?

Vous allez me dire que je radote et que je prèche pour la paroisse de l’équipe à laquelle j’appartiens en tant que bêta testeur. Dommage pour vous, voici le uname -a de mon ordinateur en ce 16 avril 2018.

Linux fredo-arch-mate 4.16.2-1-ARCH #1 SMP PREEMPT Thu Apr 12 13:51:26 UTC 2018 x86_64 GNU/Linux

Je peux vous dire une chose : cela fait 22 ans que je fréquente le monde du libre, dont 12 en mono-boot linuxien. Je ne reconnais plus le monde que j’ai connu au début, celui qui avait envie de faire avancer les choses. Celui qui ne se résumait pas à une bande de pseudo-geeks qui se la pètent car ils savent taper trois lignes de commandes dans un terminal.

Je sais très bien que cet article ne fera pas bouger les choses, mais au moins, il m’aura permis de dire les choses telle que je les conçois. Cela ne plaît pas ? Tant pis. Mais au moins, j’en ai ma claque de voir qu’une partie du monde du libre en arrive à faire des gorges profondes à Microsoft pour être intégré à WSL.

Continuez donc de tresser la corde qui va vous pendre. Microsoft a parfaitement vu ce qu’était les coulisses un brin dégueulasse de ce monde.

Dommage qu’à cause d’une minorité arquée sur son idéologie, des projets comme ceux développés par Framasoft ne servent pas à une majorité de gens qui en auraient bien besoin pour récupérer un minimum de contrôle sur les drôles de boîtes qui leur servent à aller sur Internet.

Vieux Geek, épisode 122 : Connectix Virtual PC 4.0, l’ancêtre des virtualisateurs modernes…

vendredi 13 avril 2018 à 14:38

Quand on dit émulation ou virtualisation, un des premiers logiciels qui vient à l’esprit, c’est VirtualBox. D’autres personnes diront VMWare ou encore Qemu pour les plus barbus.

Mais il serait dommage de faire l’impasse sur un des premiers logiciels de cette catégorie du monde PC, j’ai nommé Connectix Virtual PC 4.0. Oui, j’ai bien dit Connectix et non pas Microsoft Virtual PC.

En 2001, Connectix qui s’était déjà fait la main dans le monde Mac décide de proposer une version pour MS-Windows de son logiciel de virtualisation. À l’époque, tout se fait en mode logiciel. Aucune instruction n’est disponible pour virtualiser directement dans les microprocesseurs.

Il faudra attendre 2006 pour qu’Intel avec son jeu d’instructions Intel-VT et AMD avec AMD-V pour que des solutions plus puissantes pointent le bout de leurs octets. En 2001, tout est fait par le logiciel de virtualisation, ce qui implique d’avoir un monstre de guerre pour faire tourner l’OS désiré dans un environnement virtualisé.

Avec mon exemplaire virtualisé de MS-Windows XP, j’ai pu installer une version de Connectix 4.0 pour faire un peu mumuse avec.

Côté OS disponible ? MS-Dos, Windows 3.1/95/98/Millenium/2000 et NT4. Il y a bien une possibilité d’émuler du Linux mais comment dire… C’est de la merde en barre pour l’OS libre ?

J’ai donc voulu vous montrer l’ensemble en action…

Comme vous avez pu le voir, installer un MS-Windows 3.1x, modulo le jonglage avec les images de disquettes, ça a pas trop mal fonctionner… Mais l’émulation linux… Comment dire ? C’était mauvais à pleurer… Même si les distributions d’avant 2001 n’étaient pas des plus faciles à installer, on pouvait quand même y arriver.

Pour la petite histoire, Microsoft a racheté Connectix début 2003. Puis le logiciel est devenu Microsoft Virtual PC. Sa dernière version, du doux nom de Windows Virtual PC 6.1 est sortie en 2011… On peut toujours la télécharger, mais quel intérêt par rapport à l’offre existante actuelle ?

Isotop 0.3.2 : un nouveau pas vers un OpenBSD à destination bureautique ?

jeudi 12 avril 2018 à 09:33

Isotop, c’est un peu la concrétisation d’un rêve un peu fou que je caresse depuis des années : transformer un OS libre orienté sécurité en OS de bureau.

J’avais parlé de la version 0.2, basée sur OpenBSD 6.2 en octobre 2017. J’ai été contacté peu après la sortie d’OpenBSD 6.3 début avril 2018 par Thuban, papa du projet Isotop pour faire un peu de bêta-test avant que la version ne soit officiellement annoncée. D’ailleurs, il y a eu deux séries de bêtas avant d’arriver à la version finie.

Vous devez vous douter que je n’ai pas rédigé l’article dans la foulée de l’annonce officielle, le délai étant un peu court, mais que je l’ai fait dès que j’ai eu accès aux fichiers torrents des images d’installation.

Il n’y a aucune image live, toutes les images ISO et fs pour les clés USB sont pour lancer l’installation.

L’installation ? C’est celle d’OpenBSD. Autant dire que c’est une installation en mode texte plus qu’automatisée. Avec ma nouvelle machine, l’installation a été assez rapide. 3 minutes pour la base, dont le paquet « site63 » qui copie les logiciels qui constituent la personnalisation d’Isotop.

Une fois l’installation terminée, on est accueilli par un gentil message qui nous invite à prendre une tasse de café 😉

La post-installation a été assez rapide, pliée en moins de 5 minutes. Il n’y a pas à dire, un Ryzen3 2200G, ça aide un brin 🙂

J’ai ensuite lancé mon ami SimpleScreenRecorder pour enregistrer la vidéo ci-après.

Mis à part à un bug à la con qui m’a bloqué l’accès aux disques en réseau – alors que cela avait fonctionné durant la période dé bêta-test – l’OS est un vrai plaisir à utiliser. On est face à quelque chose de sérieux et surtout conçu pour que ça fonctionne directement à l’installation.

Seul regret : l’absence d’image ISO hybride capables à la fois d’être écrite sur clé USB et sur support optique classique. Peut-être pour la 0.4 dans 6 mois ?