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FredericBezies

source: FredericBezies

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En attendant l’arrivée d’une « Ubuntu Lumina Desktop » ou d’une ISO communautaire pour la Manjaro Linux, à quoi ressemble ce nouvel environnement de bureau ?

vendredi 22 juillet 2016 à 15:00

Vous ne connaissez pas Lumina Desktop ? C’est un environnement basé sur QT5, tout comme LXQt ou encore Plasma, mais qui utilise comme gestionnaire de fenêtre fluxbox.

Développé par les équipes de PC-BSD, c’est un environnement qui se veut léger. Le code pour la version 1.0 ayant été gelé le 8 juillet 2016, j’ai eu envie de faire « mumuse » avec cet environnement qui se veut minimaliste. Selon l’article qui annonce le gel du code, la date visée pour la publication de la version 1.0.0 est la mi-août 2016.

Pour tester le dit environnement, je suis parti d’une base Archlinux avec un Xorg préinstallé. Il existe un paquet pour Lumina Desktop 0.8.8 – au moment où je rédige cet article, le 22 juillet – donc sérieusement obsolète. Une version git dont il faut corriger légèrement le PKGBUILD nous permet d’accéder à une version presque 1.0.0.

Dans ma machine virtuelle dédiée, j’ai modifié le PKGBUILD en commentant la ligne suivante :

$srcdir/lumina/libLumina/make-linux-distro.sh Debian

Pour avoir la gestion du réseau, j’ai rajouté dans la ligne depends le paquet networkmanager-qt. Enfin, j’ai modifié la ligne du qmake-qt5 en rajoutant « QMAKE_CFLAGS_ISYSTEM= » ce qui donne au final :

qmake-qt5 QMAKE_CFLAGS_ISYSTEM= PREFIX="/usr" QT5LIBDIR=/usr/lib/qt

J’ai rapporté le correctif le 1er juillet 2016, mais le mainteneur semble s’en préoccuper autant que de sa première couche-culotte.

J’ai donc fini avec la commande magique :

makepkg -si

Il faut noter que l’utilisation du thème d’icones oxygen fait récupérer une partie non négligeable de Plasma 5.x… Juste 84 paquets pour un peu plus de 336 Mo.

lumina002

Ensuite, en post-installation, j’ai rajouté compton, xterm, pavucontrol et numlockx. La partie marrante a été de rajouter les traductions. Par défaut, l’environnement est en anglais. Il faut passer par un autre dépot git, lumina-i18n.

Je n’ai lancé la session graphique qu’après la création des traductions. Cette dernière est sympathique. Il faut commencer par cloner le dépot git.

git clone https://github.com/trueos/lumina-i18n.git
cd lumina-i18n

Il faut ensuite modifier le fichier mkrelease.sh dans le répertoire scripts. En effet, pour archlinux, l’exécutable lrelease ne se trouve pas dans /usr/local/lib/qt5/bin/lrelease mais dans /usr/bin/lrelease.

Une fois la ligne correspondante modifiée, on peut lancer la génération des traductions via le script mkrelease.sh


cd scripts
./mkrelease.sh
cd ..

On crée le répertoire où seront stockés les traductions :

sudo mkdir /usr/share/lumina-desktop/i18n
sudo tar xvf dist/lumina-i18n.txz -C /usr/share/Lumina-desktop/i18n

J’ai ensuite lancé sddm tout en définissant auparavant un clavier en français :


sudo localectl set-x11-keymap fr
sudo systemctl start sddm

Une fois déconnecté et reconnecté, on se retrouve avec un lumina dans la langue de l’utilisateur. Du moins, si tout s’est bien passé. Le gros problème de l’environnement, outre sa jeunesse, c’est la légèreté de la logithèque disponible.

Pour compléter la logithèque, j’ai rajouté Qupzilla, LibreOffice, pulseaudio, sans oublier qps pour avoir un gestionnaire de tâches. Je n’ai pas réussi à obtenir une icone pour le réseau. Sûrement un bug de jeunesse, car nm-applet a beau être présent, l’outil de configuration Lumina refuse de l’activer.

Lumina Desktop est un peu comme LXQt, et les deux sont vraiment encore trop incomplets pour proposer un environnement léger basé sur QT5. Un des points faibles est le gestionnaire de fichiers, rudimentaire. Mis à part cela, pour une première version d’un environnement écrit depuis la feuille blanche, le résultat est intéressant…

Il est presque certain qu’il y aura des bonnes âmes pour proposer soit une ISO basée sur Ubuntu, soit sur la Manjaro Linux avec Lumina Desktop… Au moins, vous aurez pu voir avec cette vidéo une version à peu « brute de décoffrage » de l’environnement !

Confession d’un amateur de musique, épisode 2 : Genesis et le rock progressif.

jeudi 21 juillet 2016 à 14:20

Après un épisode consacré à Dead Can Dance et aux musiques médiévales, passons à un autre grand amour de ma vie musicale, le rock progressif.

Quand j’étais tout petit, dans les années 1980, Genesis avait déjà amorcé son tournant pop-rock. Ce n’est que dans les années 1990, avec une émission musicale de M6 qui m’a beaucoup aidé à mon éducation culturelle que j’ai pu découvrir ce qui allait mettre des années à germer dans mon esprit : l’amour du rock progressif des années 1970.

C’est vers 1991 ou 1992, que dans un numéro de « Culture Rock » consacrée à l’année 1973 que j’ai vu apparaître une séquence de l’introduction du titre « Dancing with the Moonlit Knight » interpreté par Peter Gabriel.

Ma première et seule réaction à l’époque fut de me dire : « C’est quoi ça ? »

Mais la graine était plantée, il fallait lui laisser le temps de germer. Cela a pris une bonne douzaine d’années, durant lesquelles j’ai écouté la bonne sousoupe commerciale des maisons de disques, avec des exceptions notables comme quelques albums des Who (« Tommy » et « Who’s Next ») ou encore des Beatles.

Puis, la vraie vie m’a fait rencontré un passionné de musique, qui en me faisant écouter des groupes moins connu dans le rock progressif comme « Barclay James Harvest » avec leur live de Berlin de 1982 qui m’a redonné envie d’écouter le rock progressif, celui des années 1970. Celui des King Crimson, Yes, Genesis (époque Peter Gabriel) et autre Jethro Tull, même si je suis moins fan de ce dernier groupe. Je prends toujours un pied immense à m’écouter des albums comme « In The Court of the Crimon King », « Tales from Topographic Oceans », « Baby James Harvest », « Selling England by the Pound » pour rester dans les albums connus… Ou du moins dans ceux qui me touchent le plus.

Cela ne m’empêche pas cependant de me régaler avec des artistes et des groupes plus récents. Outre le monstrueux Steven Wilson et par extension une partie de la discographie de Porcupine Tree, il y a des petits groupes comme les normands d’In Limbo et leur rock progressif instrumental que je suis depuis pas mal d’années.

Du rock progressif au rock psychédélique, il n’y a qu’un pas, mais que je ne franchirai pas cette fois 🙂

Maintenant que la Slackware Linux 14.2 est sortie, où en est la MLED 14.2 ?

mercredi 20 juillet 2016 à 15:25

En janvier 2016, je faisais un article sur la MLED 14.2 (encore en cours de développement, et assez proche d’une version alpha). La Slackware Linux 14.2 étant sorti le 1er juillet 2016, j’ai eu envie de voir où en était la future MLED 14.2.

Comme pour l’article du mois de janvier, je tiens à préciser les points suivants :

  1. J’ai décidé de faire cet article sans contacter l’auteur auparavant.
  2. La MLED 14.2 n’est pas encore sortie. On peut dire que la version que je vais présenter est une béta avancée.
  3. La seule version officielle stable au moment où je rédige cet article, c’est la MLED 14.1. C’est clair ?

J’ai donc repris mon article de janvier 2016, en l’adaptant. Mais trève de bavardage, attaquons le vif du sujet.

Comme base de départ, j’ai pris l’ISO DVD de la Slackware Linux 14.2 en 64 bits. Puis mon ami VirtualBox a chauffé pour la suite de l’article.

Une fois la Slackware Linux 14.2 lancée, j’ai commencé par créer un partitionnement classique, cf la capture d’écran ci-après.

Après avoir activé la connexion avec un petit dhcp eth0, j’ai récupéré les tags qui permettent d’installer la sélection de logiciels correspondants à la MLED 14.2. En utilisant wget, cela donne :

cd /tag
wget -c http://www.microlinux.fr/microlinux/desktop-14.2-64bit/tagfiles.tar.gz
tar xvfz tagfiles.tar.gz

J’ai lancé l’installateur avec la commande setup. J’ai monté la partition /dev/sda1 en tant que / et /dev/sda3 en tant que /home.

Ensuite, j’ai demandé une installation depuis le DVD, gardé les groupes par défauts, mais au moment de l’installation, j’ai pris l’option « Tagpath ». Et j’ai indiqué /tag comme chemin d’accès à la liste des logiciels à installer.

Une fois l’installation complétée, j’ai demandé à avoir la console en UTF-8, pris NetworkManager comme gestionnaire de réseau. Les autres réglages comme le fuseau horaire à utiliser ont été définis par la suite.

J’ai fait redémarré la machine virtuelle, et suivant les recommandations de la documentation de la Slackware Linux, j’ai demandé la génération d’un noyau générique, plus léger que le noyau par défaut.

Une fois le système démarré sur le noyau allegé, j’ai cloné le github du projet.

cd
git clone https://github.com/kikinovak/microlinux

L’étape suivante ? En utilisant links, j’ai récupéré la version adapté du greffon slackpkg+, installé avec un petit :

installpkg slackpkg+1.7.0-noarch-1_microlinux.txz

J’ai choisi le miroir de lip6 pour slackpkg, dans le fichier /etc/slackpkg/mirrors.

Étape suivante ? La synchronisation des miroirs et des clés gpg :

slackpkg update
slackpkg update gpg

Comme pour l’article de janvier, j’ai demandé la récupération de deux logiciels, puis j’ai fait mettre à jour la Slackware fraichement installée :

slackpkg install mplayerplug-in recordmydesktop
slackpkg upgrade-all

Une fois tout cela mis en place, j’ai attaqué le gros de l’installation, l’environnement Microlinux.

slackpkg install microlinux-desktop

À la fin, on nous demande s’il faut appliquer les modifications apportées par le dépot. Ça vaut mieux !

J’ai fini en rajoutant un compte utilisateur avec adduser.

Pour avoir des menus configurés aux petits oignons, j’ai lancé le script cleanmenu.sh.

cd microlinux/desktop-14.2-64bit/tools/
./cleanmenu.sh

L’utilisateur créé, j’ai décidé de passer en mode graphique pour rajouter les additions invitées de VirtualBox.

Pour se faire, j’ai entré la commande init 4. Un lxdm m’a accueilli, et j’ai pu me connecter. Attention : par défaut, le clavier est en QWERTY.

La première étape a été de faire passer le clavier en français. Puis j’ai demandé à VirtualBox de récupérer l’ISO des additions invitées. J’ai utilisé le clic droit, puis « ouvrir dans un terminal » de Thunar.

Dans la capture d’écran ci-dessous, vous avez les commandes utilisées pour installer les additions invitées de VirtualBox.

Un redémarrage plus tard, VirtualBox me proposait du plein écran. J’ai donc fait chauffer mon ami Simple Screen Recorder, car Kazam commence à se faire âgé…

Le résultat est vraiment très agréable, même pour une préversion avancée. Les traductions non activées peuvent l’être en un simple clic de souris. L’ensemble est rapide, esthétique.

Le seul gros défaut ? La version ancestrale de Calibre… Mais comme c’est un logiciel qui sort une version toute les semaines ou tous les 15 jours, c’est difficile de suivre le rythme. J’aurai préféré trouver une version 2.x du logiciel. Il y a eu aussi le plantage bizarre de VLC… Ce n’est pas une version finale de la MLED, donc on peut pardonner cela sans trop de problèmes.

Mis à part ce point noir et l’installation qui peut apparaître comme un peu rébarbative, cela reste une très bonne surprise. Je suppose que la version finale de la MLED 14.2 sortira d’ici la rentrée de septembre 2016.

En tout cas, ça change vraiment des palanquées de dérivées pour Ubuntu dont le seul mérite est de changer le fond d’écran et parfois le jeu d’icones.

OpenMandriva 3.0rc1 : où en est l’acharnement thérapeutique sur le cadavre de la Mandriva Linux ?

mardi 19 juillet 2016 à 19:05

Je ne suis pas un grand fan du projet OpenMandriva qui – à mes yeux – est un parasitage du projet qui est le vrai héritier de la Mandriva Linux, j’ai nommé la Mageia.

La dernière fois que je parlais de la OpenMandriva, c’était en mai 2014, pour la sortie de la version 2014.0.

Je concluais l’article ainsi :

Ensuite, y a-t-il un quelconque intérêt à avoir deux distributions qui se battent pour continuer à faire vivre la Mandriva Linux ? Ne serait-il pas mieux de regrouper toutes les énergies sur une distribution unique et déjà bien implantée ? Je n’ai pas la réponse à la question, mais à chaque fois que je vois deux distributions aussi proche dans l’idée comme OpenMandriva Lx et Mageia, je me dis qu’il y a un léger problème quelque part.

Le projet OpenMandriva n’ayant sorti aucune version majeure en 2015, on pouvait penser qu’il allait finir aux abonnés absents, mais il faut se méfier de l’eau qui dort. En effet, sur les notes de publication de la OpenMandriva Lx 3.0rc1, on apprend que les paquets sont recompilés avec LLVM en lieu et place de gcc (pourquoi pas), que Plasma 5.6 remplace le vieillissant KDE SC 4.x, un noyau linux 4.6.4 et qu’il utilise Calamares (le projet développé par Manjaro Linux) pour installer la OpenMandriva sur le disque dur.

J’ai donc téléchargé l’ISO et vérifiée l’intégrité de celle-ci via le fichier sha1sum fourni. J’ai ensuite lancé mon ami VirtualBox pour faire mumuse avec la OpenMandriva.

J’ai lancé Calamares pour installer la distribution. En gardant les options par défaut.

Une fois l’installation terminée et l’ensemble redémarré, j’ai eu au panneau « welcome » qui m’a annoncé que les dépots 32 bits seraient disponible par défaut. Autant dire qu’il faudra faire gaffe lors de l’installation de logiciels complémentaires.

J’ai utilisé le panneau de configuration héritée de la Mandriva Linux pour installer les mises à jour. Une grosse trentaine au final.

J’ai fini en rajoutant les additions invitées de VirtualBox.

J’ai finalement lancé Simple Screen Recorder (Kazam semblant avoir quelques vapeurs liées à sa vieillesse) pour capturer en vidéo de la distribution.

J’ai une impression mitigée avec cette distribution. On a l’héritage de la Mandriva, mais il y a pas mal de choses qui me font tiquer.

  1. La distribution charge une tétrachiée de services au démarrage.
  2. Je suis sûrement une vieille carne, mais la corbeille doit être reprensentée par une icone ressemblant à une corbeille.
  3. Pourquoi conserver le lanceur qui fait penser à l’afficheur d’applications d’Android ?
  4. Pourquoi avoir conservé le son de démarrage de KDE SC 4.x ?
  5. Pourquoi un tel mélange 32 et 64 bits qui peuvent provoquer des emmerdes. Pour Steam ou encore Skype ?
  6. Les doublons inévitables entre le centre de contrôle de Plasma et celui de l’OpenMandriva. C’est aussi vrai pour Mageia.

Il y a cependant des bons points, comme la logithèque traduite en grande partie dès le départ, ou encore un jeu d’icones qui n’est pas insupportable. Mais je me pose la question suivante : est-ce que cette distribution est vraiment utile alors que la Mageia existe depuis plus longtemps que l’OpenMandriva ?

C’est un exemple du gaspillage des ressources entre deux projets qui gagnerait tout à mutualiser leurs forces. Enfin, je dis cela, mais je dis rien.

Le duo (ou duel) Mageia et OpenMandriva montre que le fork, c’est bien, en abuser ça craint ! Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que les théoriciens du logiciel libre auraient bien envie de monter un bûcher pour me faire cramer dessus…

Faites-vous votre propre opinion. À vous de voir si elle diffère ou pas de la mienne exprimé dans cet article.

Mémoires télévisuelles d’un enfant des années 1970, épisode 24 : les mini-séries des années 1980.

mardi 19 juillet 2016 à 16:34

Il y a toujours eu des mini-séries ou des séries bouche-trou pour compléter une grille des programmes suite à une création qui s’est lamentablement viandée auparavant.

Il y a deux séries qui sont restées dans ma mémoire, Manimal (1983) et Tonnerre Mécanique (alias « Street Hawk » en VO – 1985).

La première nous raconte les aventures du docteur Jonathan Chase, incarné par Simon McCorkindale (1952-2010), qui a un don particulier : pouvoir se métamorphoser en animal (panthère, aigle entre autres) pour aider la policière Brooke, incarnée par Melody Anderson à résoudre des énigmes policières.

Si la série est resté dans ma mémoire, malgré le fait qu’elle n’a eu que 8 épisodes (en comptant le pilote), c’était pour les scènes de transformation de Jonathan.

Tonnerre Mécanique alias Street Hawk (en VO) a été une série un peu plus longue, mais arrêté pour des problèmes d’audience.

Elle raconte l’histoire de Jessie Mach, incarné par Rex Smith, un policier motard qui suite à un accident de travail qui se retrouve – officiellement – à faire du travail de bureau.

Recruté par Norman Tuttle, incarné par Joe Regalbuto, un ingénieur spécialisé dans la mécanique, il devient le « Tonnerre Mécanique », un motard mystérieux dont la moto est équipée comme un char d’assaut.

Si la série est restée dans mes souvenirs, c’est outre le fait que le duo en Rex Smith et Joe Regalbuto est parfois explosif, c’est aussi pour sa musique composée par… Tangerine Dream… Oui, rien que ça.

Évidemment, ce furent des séries étoiles filantes, mais c’est souvent celles qui laissent les meilleurs souvenirs… 😀