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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ de fin de semaine… Dernière édition de 2017 !

samedi 30 décembre 2017 à 08:33

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac. L’année 2017 se terminant enfin, voici l’ultime billet en vrac la concernant.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ? Pas grand chose, la fin d’année est particulièrement calme…

Deux opérations qui s’arrêtent le 31 décembre à 23h59 :

Bon week-end et en oubliant le blabla habituel hypocrite du 1er janvier 🙂

2017, une année où mon enfance et mon adolescence a un peu moins souffert ?

jeudi 28 décembre 2017 à 17:20

Il y a un an à peu de chose près, j’écrivais un billet franchement amer sur l’année 2016 qui avait été une vraie hécatombe en ce qui concernait mon enfance et mon adolescence. À trois jours du nouvel an 2018, j’ai voulu faire un bilan pour voir quelles célébrités m’ayant touché sont parti sur les 12 derniers mois.

Je dois dire que l’année 2017 a été à peine plus douce… Du moins, en ce qui me concerne. J’ai exprimé dans un autre billet l’indifférence que j’éprouve envers la disparition de Jean-Philippe Smet.

Sur le plan cinématographique et télévisuels ? Chronologiquement :

Janvier 2017 : Mike Connors, éternel interpètre de Mannix. Je me souviens d’avoir vu la série lors de sa rediffusion en France. Même si déjà à l’époque la série était datée, elle était toujours agréable à voir. Et révolutionnaire, Gail Fisher étant une des premières actrices afro-américaines avec un rôle régulier dans la série.

Mai 2017 emporta trois acteurs que j’aimais beaucoup. Les Français Victor Lanoux (4 mai 2017) – que j’avais découvert dans le film « La Smala » au côté de Josiane Balasko – et Jean-Marc Thibault (28 mai 2017), éternel « George ! » de la série Maguy mais que je connaissais par ailleurs.

Sans oublier le deuxième interprète de 007, Roger Moore (23 mai 2017) que j’avais largement préféré dans son rôle d’alter-ego de Tony Curtis dans « Amicalement Vôtre ».

Juillet a emporté deux acteurs que j’appréciais beaucoup : Jean-Claude Bouillon, éternel commissaire Valentin des Brigades du Tigre (31 juillet 2017) et Martin Landau (15 juillet 2017) qui avait joué dans les premières saisons de Mission Impossible à la fin des années 1960 ou encore l’inoubliable Commandant Koenig de Cosmos 1999.

Août 2017 : c’est la mort de Mireille Darc qui m’a marqué. Je me souviens de son rôle de femme fatale dans la série des « Grand Blond »… Ou encore ses rôles dans les séries de l’été quand c’était la mode d’en faire.

Octobre 2017 : l’un des plus grands acteurs français restant nous quittait. Je parle de Jean Rochefort (9 octobre 2017) et son humour froid, sans oublier son éternelle moustache. Il serait impossible de résumer sa carrière, mais un des films où je l’adore, c’est « Un éléphant, ça trompe énormément » et les quiproquos sans fins…

L’année dans ce domaine s’est mal terminée… John Hillerman (9 novembre 2017), éternel Higgins de Magnum nous quittait à son tour… Était-il ou pas Robin Masters ? Le saura-t-on jamais ?

Dans d’autre domaines, il y a des morts qui m’ont touché, comme celle de Simone Veil (le 30 juin 2017) ou Jean d’Ormesson (en décembre 2017).

Si l’année 2016 a été pour moi une année de perte musicale, 2017 a été celle des pertes sur le plan cinéma et série… Vu le carnage de l’année 2016, il ne reste plus grand monde que j’apprécie et qui soit encore en vie, du moins, dans les personnes dont la carrière a débuté dans les années 1960-1970. Pourquoi j’ai comme l’impression que 2018 va nous enlever Tony Iommi ? Ou encore France Gall qui a été hospitalisée fin 2017 ?

Bref, je pense que l’article que je ferais en décembre 2018 – si le blog est encore actif, tournera autour des pertes musicales…

Les paquets universels, croque-mort des mainteneurs de logiciels ?

mardi 26 décembre 2017 à 11:27

Dans mon billet humoristique – seuls les pisse-froids auront pris au pied de la lettre l’article sur les prédictions de 2018 – je parlais des paquets universels.

Je disais ceci en substance :

Sur le plan des paquets universels, je ne pense pas que leur adoption progresse énormément en 2018, surtout avec un duo/duel comme avec Flatpak (projet développé pour être multiplateforme) et Snap (projet centré sur Ubuntu au départ).

À moins qu’un troisième larron arrive et dise aux deux larrons de fermer leurs grandes gueules ?

Je dois dire que les formats universels, c’est un serpent de mer du monde linuxien. Et depuis 1996, année où j’ai commencé à m’intéresser au libre, il y a eu quelques tentatives plus célèbres que d’autres.  Je pourrais citer 0install ou encore les autopackages.

Pour 0install, on a un projet qui date de 2005 et qui est toujours développé en 2017. Mais qui en parle mis à part quelques blogs obscurs et quelques magazines purement technique ? Pas grand monde.

Pour les autopackages, le projet a fusionné en 2010 avec Linstaller. Qui en entend parler ? Pas grand monde.

Bien entendu, il y a le trio Appimage, Flatpak et Snap qui tient le haut de la scène actuellement. Si je devais parier sur un survivant à terme, je penche pour Flatpak. Pourquoi ? Car c’est un format proposé par le site FreeDesktop.org.

On y trouve aussi des technologies dont les sites officiels y sont hébergés : le pilote nouveau, gstreamer ou encore le diabolique conflictuel systemd.

Donc, dans un de ses derniers articles, Sebastien de Passions GNU/Linux n’a pas tort quand il dit :

IL FAUT que ça soit le standard Freedesktop qui s’impose et rien d’autre, il faut que ça soit une distribution communautaire à la Debian, si ce n’est Debian, qui s’en sorte le mieux avec.

Je pense que la Debian et son impératif historique de stabilité ne soit pas le meilleur choix ici, surtout avec un cycle de sortie relativement long pour le libre, deux ans entre chaque version majeure en moyenne.

Pour moi, et contrairement à l’article reprit par Seb, ce ne sont pas toutes les distributions qui risquent de disparaître à terme, mais seulement celles qui sont redondantes avec l’existant. Ou qui ne survivent que par leur format de paquets spécifique et les outils qui vont avec pour toute justification.

Car pour faire vivre une distribution, il faut des mainteneurs. Qui dit mainteneurs dit souvent empaquetage de logiciels. Si un dépot plus ou moins centralisé proposant des applications universelles finit par s’imposer comme standard, il ne devra plus rester que la base.

Les applications de plus haut niveau, spécialement celle à destinations des utilisateurs finaux s’installant en reproduisant le principe développé peu ou prou depuis le début par Apple et son MacOS.

Même si cela donne des paquets qui sont souvent proche de l’obésité morbide, cela permet d’avoir des logiciels qui ont autour d’eux tout ce qu’il faut pour les faire fonctionner.

On pourrait arriver ainsi à récupérer un paquet universel pour LibreOffice qui pèserait facilement un bon demi-Go, voire plus si on doit rajouter les bibliothèques qui vont bien pour faire fonctionner le logiciel.

Évidemment, cela serait une plaie pour les personnes ayant des connexions limitées, mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ? Tout le monde à l’ADSL, non ? Et bientôt tout le monde aura une connexion style fibre, non ?

Euh, comment dire… Quid des pays en voie de développement ? Des zones rurales où tirer la fibre ne serait pas le moins du monde rentable ?

Pour moi, de part le nombre de standards qui s’entretuent pour obtenir cette solution miracle du paquet universel, et surtout de part la dispersion des distributions, les paquets universels auront du mal à s’imposer.

On peut être alarmiste et hurler au loup en disant que l’on va tous crever. C’est vrai, mais cela est un autre problème. Ce qui ressort, c’est souvent que les mainteneurs de paquets pourraient perdre une partie de leurs pouvoirs. Oui, le pouvoir de dire à l’utilisateur de base : tu vois, chose insignifiante, je sais empaqueter ton logiciel. Tu es sous ma coupe !

Désolé, je me suis laissé emporté dans le paragraphe qui précède, mais c’est l’impression que j’en ai.

Empaqueter un logiciel, surtout sur les distributions nées à partir de l’époque de la Gentoo 1.0 (soit à partir de 2002), c’est prendre une recette, la modifier, vérifier si ça compile et vogue la galère.

On est loin des horreurs de complexité que sont les paquets pour debian ou encore le rpm. Du moins, c’est ce que j’en ai retiré en lisant la documentation de génération des paquets.

Je sais que je vais précher pour ma propre paroisse ici, mais quand je vois la simplicité syntaxique d’un PKGBUILD, je me dis que le système de paquets a été pensé pour être facilement applicable.

Ce qui explique le nombre astronomique de recettes disponibles sur le dépôt utilisateur AUR, un peu plus de 43000 au moment où je rédige ce long billet en décembre 2017. Bien sûr, on y trouve tout et n’importe quoi, ce qui est explicable par la simplicité syntaxique des PKGBUILD.

Donc pour conclure cet article, ce qui disparaîtrait au final, en dehors de distributions n’ayant pas réussi à s’imposer sur le marché qu’elles visent, ce serait le pouvoir de certaines personnes qui empaquetent les logiciels. Car il n’y aurait plus besoin que de profils largement plus techniques pour s’occuper des bases comme le noyau, le serveur graphique X ou son successeur Wayland, ou encore l’intégration de l’outil de gestion des paquets universels. Vous imaginez un paquet universel pour le serveur graphique ? Moi, pas  🙂

Vu la dispersion et les guerres intestines constantes entre les communautés qui constituent le monde du libre, je ne pense pas que les paquets universels finissent par s’imposer.

Les utilisateurs classiques ne viendront pas dans le monde du libre tant qu’il y aura plusieurs dizaines de distributions bureautiques dont la seule différence au final n’est que le format de paquets employés pour les logiciels.

Tant qu’il n’y aura pas de ports d’applications non-libres comme des ogres à la Photoshop (pour prendre cet exemple), toutes les guerres intestines du libre ne compteront pas plus qu’une tempête dans un verre d’eau.

Que devient la Frugalware Linux en cette fin d’année 2017 ?

lundi 25 décembre 2017 à 20:06

En septembre 2016, je parlais d’une distribution de qualité qui avait raté sa chance pour devenir un incontournable dans le monde des rolling release, la Frugalware Linux.

Après un retour en demi-teinte liée à la petitesse de son équipe, j’ai eu envie de voir où en était cette distribution pour laquelle l’expression « Je t’aime, moi non plus » prend son sens.

Je concluais l’article de septembre 2016 ainsi :

Ce sera peut-être pour la version 2.2 ? Maintenant, le plus dur reste à faire pour l’équipe de la Frugalware Linux : arriver à séduire une masse critique d’utilisateurs pour attirer mécaniquement des développeurs. Cela a toujours été le point faible de cette distribution, malheureusement pour elle 🙁

La version 2.2 prenant pas mal de temps pour être développée, j’avais appris via un commentaire de Seb95 sur un de mes articles en octobre 2017 que Crazy un des développeurs s’occupait de générer des images ISO d’installation utilisant Calamares.

Après cette version 2.2, de nombreux changements seraient à l’ordre du jour (changement d’init, fusion du code de pacman-g2 avec celui de pacman, passage à gcc 7.x), mais commençons déjà par voir où en est la future Frugalware Linux 2.2, une quinzaine de mois après la sortie de la version 2.1.

Étant allé sur l’adresse indiquée dans le commentaire, j’ai récupéré la dernière image de test, datée du 25 novembre 2017. Image uniquement basée sur Plasma et uniquement en 64 bits. Sa taille ? Environ 2,3 Go… Joli bébé…

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c http://ftp.frugalware.org/pub/other/people/crazy/ISO/frugalware-2.2-pre-build29-zstd-x86_64.iso
–2017-12-25 17:39:53– http://ftp.frugalware.org/pub/other/people/crazy/ISO/frugalware-2.2-pre-build29-zstd-x86_64.iso
Résolution de ftp.frugalware.org… 157.181.177.34
Connexion à ftp.frugalware.org|157.181.177.34|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2475896832 (2,3G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « frugalware-2.2-pre-build29-zstd-x86_64.iso »

frugalware-2.2-pre- 100%[===================>] 2,31G 3,09MB/s ds 12m 43s

2017-12-25 17:52:37 (3,09 MB/s) — « frugalware-2.2-pre-build29-zstd-x86_64.iso » sauvegardé [2475896832/2475896832]

J’ai demandé la prise en compte du français dès le démarrage.

Une fois l’image ISO démarrée, on arrive directement dans l’écran d’accueil de Calamares.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’à ce que l’on tombe sur un le cadeau empoisonné… L’installation se fait en mode « réseau »… En clair, non content de vous taper 2,3 Go de téléchargement, si vous voulez installer l’ensemble, c’est via le réseau qu’il faudra le faire… Cool si les serveurs de Frugalware sont accidentellement indisponibles 🙁

Ayant téléchargé une image ISO proposant KDE, je suis resté avec cet environnement, en rajoutant Mozilla Firefox, Mozilla Thunderbird, les applications KDE et LibreOffice.

Il faut noter que le nombre de traductions disponibles dans les options d’installation ne sont pas des plus nombreuses.

Dernier point, on note que Crazy a le sens de l’humour… Surtout avec l’écran qui doit faire patienter les utilisateurs.

Après 35 minutes d’attente, on peut enfin avoir accès à la Frugalware Linux 2.2 bêta…

Seul bon point ? Au moins, il n’y aura pas besoin de faire les mises à jour en post-installation…

Comme vous avez pu le voir dans la vidéo, j’ai été surpris de constater que malgré une installation en réseau, j’ai dû faire des mises à jour en post-installation. L’ensemble est sympathique, mais il souffre de la petitesse de son équipe.

J’ai aussi pu constater un sacré niveau de remplacement dans l’équipe de la distribution. Est-ce cela qui l’a ralenti au point de ne plus pouvoir sortir d’une version majeure tous les 18 mois en moyenne ?

En tout cas, cela m’a fait peur en voyant la liste des anciens membres… Dommage, car la distribution avait de sacrés atouts dans son jeu. Reste à espérer qu’en 2018, la Frugalware Linux 2.2 sortira et que le grand chamboulement annoncé puisse prendre place… En espérant que cela apporte des développeurs à l’équipe qui en a bien besoin au final.

Vieux Geek, épisode 107 : Lotus SmartSuite, autre concurrent malheureux de MS-Office.

dimanche 24 décembre 2017 à 21:05

J’ai évoqué dans l’épisode 103 de la série « Vieux Geek » une suite bureautique qui était un brin passée dans les oubliettes de l’histoire, IBM Lotus Symphony. Cependant, ce n’était pas la première incursion de Big Blue dans le domaine plus que concurrentiel des suites bureautiques.

Si LibreOffice s’est fait sa place dans le monde libre, MS-Office règne en tyran depuis le début des années 1990 avec les premières suites Office, dont la 4.2 dont j’ai parlé dans l’épisode 72 de la série « vieux geek ».

Développée entre 1994 et 2002, suite au rachat de Lotus par IBM, la suite bureautique contenait principalement :

  1. Lotus Word Pro, le traitement de texte
  2. Lotus 1-2-3, le tableur
  3. Lotus Approach, la base de données
  4. Lotus Freelance Graphics, pour les présentations

J’avais pu fréquenter la version de démo de Lotus SmartSuite à la fin des années 1990 via des CDs de magazines. Mais via le grand nain ternet, j’ai pu mettre la main sur la version dite Millenium (alias 9.5) sortie en 1999.

Pour pouvoir la montrer en action, je me suis replié sur une machine virtuelle avec un MS-Windows NT 4.0 et son service pack 6a.

L’écran d’installation nous propose de personnaliser l’installation… Et oui, à l’époque 145 Mo pour l’installation courante, c’était énorme pour un logiciel… Bon, d’accord, cela remonte à 1999, ce qui peut paraître un peu bizarre quelques 18 ou 19 ans après 🙂

Une fois l’installation terminée, on constate la présence d’un certain Netscape 4.0 dans les bonus…

J’ai décidé de faire chauffer SimpleScreenRecorder pour montrer la suite bureautique en action.

Comme je l’ai précisé dans la vidéo, après la mise à mort de la Lotus SmartSuite, IBM se lança dans le projet IBM Lotus Symphony sans grand succès non plus. À croire que la position dominante de Microsoft dans ce domaine à du mal à être combattue !