PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Evo/Lution ? Pourquoi un tel gachis de bande passante avec un projet… pas très utile au final ?

mardi 8 avril 2014 à 12:29

Oui, je sais, le titre est racoleur, mais cela est bien le cas. Mais avant de passer aux hostilités, expliquons ce qu’est la Evo/Lution.

ArchLinux est une distribution connue pour être assez élitiste dans la mesure où son installation demande de connaitre un minimum de ligne de commande et de savoir lire de la documentation… :)

Il y a des projets qui travaillent sur une ArchLinux plus humaine, et je peux citer l’excellente Manjaro Linux par exemple. Il existe cependant des projets qui promettent d’installer ArchLinux directement en mode graphique sans passer par un doctorat en ligne de commande. La plus célèbre ? Antergos anciennement connue sous le nom de Cinnarch.

La dernière fois que j’ai parlé de la Antergos, ce n’était pas en terme très positif, mais d’énormes progrès ont été fait depuis, au point que Manjaro Linux utilise une version de CnChi (l’installateur de la Antergos) pour la phase d’installation.

Mais vous connaissez le monde du libre, c’est celui des égos surdimensionnés. Il n’y a pas malheureusement que des Richard Matthew Stallman, Theo De Raadt, Linus Torvalds pour ne citer que trois grands noms du domaine. Il y a aussi des personnes qui veulent encore et toujours réinventer la roue. C’est le cas avec le créateur de la Evo/Lution.

Et pour l’égo surdimensionné, je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn.

Je tiens à remercier La Vache Libre pour m’avoir informer de l’existence de ce projet.

Ce n’est pas une distribution installable, c’est un installateur live avec une configuration à rebuter les plus courageux testeurs. Tout au long, on a l’impression que la règle est simple : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? J’ai récupéré l’ISO la plus récente, à savoir la 09.11, et je l’ai testé dans une machine virtuelle.

Déjà, dès le départ, on s’aperçoit que l’auteur a oublié une chose : il y a d’autres langues que l’anglais. Donc, faut démarrer sur l’ISO en anglais. Pratique.

Un message nous donne les premières informations indispensables à la compréhension de cette… chose. Non seulement, il faut passer par un fichier xml pour modifier la liste des paquets installés par défaut au risque de tout planter, mais il n’est pas précisé que si l’on ne modifie pas le fichier /etc/pacman.d/mirrorlist, vous êtes bon pour patienter deux bonnes heures avant que la distribution soit installée.

Configurer le clavier pour éviter les mauvaises surprises lors des saisies importantes. L’environnement étant un Xfce à la présentation « windows-isée », on accède rapidement au bon agencement. Après avoir modifié le fichier /usr/share/cnchi/data/packages.xml (on remarquera au passage que des fichiers de sauvegardes de versions précédentes sont disponibles à la lecture…), il ne faut pas oublier de passer par la modification du fichier /etc/pacman.d/mirrorlist pour commenter avec un « # » les lignes server inutiles. A croire que l’outil dédié ne fonctionne pas très bien… Comme c’est pratique :(

Ensuite, quand on lance l’installateur, on remarque qu’il y a l’option pour installer en ligne de commande, et l’option pour le mode graphique. Et j’ai choisi un environnement Xfce, car assez rapide à installer.

J’avoue ne pas avoir testé l’installateur en ligne de commande, ne voulant pas connaitre de désagrements supplémentaires.

L’installateur graphique est des plus classiques. Avec l’excellent point de proposer des « méta-paquets » qui permettent d’installer des ensembles de fonctionnalités en un seul clic.

Je suis resté avec les options par défaut pour le partitionnement. Les autres options sont parlantes, et se retrouvent dans 99,99% des installateurs. Donc inutile de les présenter, car ce sont le réglage de l’heure ou encore la création d’un compte utilisateur.

Après le redémarrage, j’ai pu me connecter à un Xfce avec son affichage classique. Mais tout n’est pas parfait. La traduction est légèrement incomplète, comme Mozilla Firefox qui reste en anglais. Ce n’est pas grave. Traduire ce logiciel est toujours assez… facilitateur de transit intestinal.

Mais ce qui m’a frappé, c’est quand après avoir installé gParted, j’ai vu que les partitions portaient le nom d’AntergosBoot, AntergosSwap et AntergosRoot. Comme c’est étrange ;)

J’en ai déduit une question : Pourquoi ne pas utiliser directement la Antergos ? Alors que je rédigeais l’article, j’installais en parallèle dans une machine virtuelle une des dernières versions de développement.

L’installateur (dont je n’ai pas testé le support de l’UEFI par contre) est largement plus avancé, comme la possibilité de créer une partition /home séparée à l’installation par exemple.

Donc, si vous voulez vous simplifier la vie en installant une ArchLinux « pure et dure » et que Manjaro linux ne vous tente pas car trop « calme » et encore moins la ligne de commande, essayez donc l’Antergos.

Note : J’avoue que n’ayant pas testé le support de l’UEFI pour le moment, je reste en retrait sur ce point.

Vous serez gagnant, bien qu’il ne faut pas oublier qu’une Archlinux, ça se gère en ligne de commande. Même si un peu de nettoyage est nécessaire par la suite, et je pense que je ferais un billet sur ce sujet dans quelques jours ;)

Mais vous allez me demander : « Pourquoi nous avoir dit un peu plus haut : je vous conseille de lire la fin de l’article, ça vaut son pesant de… pop corn » ?

Simplement pour cette remarque de l’auteur de la distribution, dont voici une capture d’écran pour la postérité… Je sais, c’est méchant, mesquin, mais c’est trop tentant…

Voici ce que donne traduit le message du 6 avril :

Annonce du 6 Avril, 2014: j’ai envoyé à Linus Torvalds un e-mail lui demandant de considérer le passage de Fedora vers Arch utilisant l’installateur d’Evo/Lution. J’ai lu qu’il préfère une distro Linux « facile à installer ».

Je serais curieux de connaitre la réponse, pas vous ? :D

Le financement publicitaire : c’est comme mettre sa tête sous le couperet de la guillotine en espérant qu’il ne tombe pas ?

lundi 7 avril 2014 à 15:18

Suite à un article titillant les glandes lacrymales sur les méchant(e)s « insérez votre insulte préférée ici » internautes de « insérez une autre de votre insulte préférée ici » employant les bloqueurs de publicités et sur un fil sur google+ j’ai eu envie d’écrire cet article pour mettre – encore une fois – les pieds dans le plat.

L’article en question est un chef d’oeuvre de novlangue. Premier morceau de choix :

Selon moi, AdBlock Plus et la centaines d’autres plugins/addons disponibles représentent une nuisance grandissante pour les éditeurs de sites web, dans la mesure où la publicité est le seul financement réaliste et efficace existant pour eux; et si les éditeurs sont en danger, ce sont au final les internautes qui en pâtiront.[...]

Surtout ne pas se demander pourquoi les bloqueurs de publicités ont une telle popularité, surtout pas… C’est vrai, c’est tellement mieux de ne pas se questionner…

[...]Selon les audiences des sites web, le pourcentage des publicités bloquées peut atteindre jusqu’à la moitié des impressions publicitaires : un manque à gagner considérable pour les sites qui reposent quasi intégralement sur ces revenus.[...]

Comment appelle-t-on un modèle de financement avec source unique de revenus ? Une incongruité pour rester dans le vocable respectable.

Vous voulez de la novlangue cinq étoiles ?

[...]D’autant que du côté des éditeurs, les conséquences des adblockers pourraient être très pénalisantes pour le financement, et donc l’offre de services aux internautes.[...]

Ne plus avoir de photocopieuses à communiqué de presse, quelle perte. Et le reste de l’article est à l’avenant. Sans oublier un passage qui arracherait des larmes au plus dur des coeurs de pierre :

[...]
Le financement par la publicité est aujourd’hui incontournable. Les usages du web gratuit sont tellement ancrés dans les habitudes de consommation que c’est le seul modèle efficace et réaliste. Il a par ailleurs au moins trois grandes vertus:

- premièrement, il permet de faire connaitre sans aucune friction des services et des contenus. La barrière du payant ou du « freemium » rendrait l’accès à ces services nettement moins évident;
- deuxièmement, la publicité permet une démocratisation du web dans la mesure où elle permet l’accès aux contenus gratuit;
- enfin, Internet étant global, les budgets publicité des pays développés financent aussi l’accès des utilisateurs aux contenus dans les pays en développement. Une forme de redistribution qu’on oublie trop souvent ![...]

Alors, méchant(e)s « insérez votre insulte préférée ici » internautes de « insérez une autre de votre insulte préférée ici » employant les bloqueurs de publicités, rendez-vous compte que vous tuez l’internet mais aussi la croissance des pays en voie de développement ! Quand même ?!

Dans un article de mars 2014 je disais qu’un bloqueur de publicité devrait être installé pour limiter la casse en terme de sécurité informatique, vidéo à l’appui.

Je dois dire que quand je dépanne des connaissances, en jetant un oeil à la liste des barres d’outils et autres cochoncetés de ce style, c’est parfois décourageant.

Sur le fil google+ que j’ai cité en chapeau d’article, un participant a proposé l’idée d’un bloqueur de pub avec liste blanche. En clair : un bloqueur de pub qui ne bloquerait rien par défaut, obligeant l’internaute à ajouter les sites à punir manuellement.

Pour faire une comparaison – qui n’est pas raison – autant laisser ses portes ouvertes en espérant qu’un cambrioleur de passage n’en profitera pas pour faire une razzia… Hautement improblable, non ?

L’article en question cité en chapeau de cet article n’aborde pas ou presque le problème qui est à l’origine de la popularité des bloqueurs de pub : l’abus des placards publicitaires, qu’ils soient sous formes d’images ou de vidéo avant l’affichage d’une vidéo.

J’avais fait une expérience que j’ai mené en juin 2013, j’avais accumulé quelque chose comme 2 Kg de publicités papier dans ma boite aux lettres, et non les 600 grammes hebdomadaires selon une estimation de 2012. Depuis j’ai installé un « stop-pub » sur ma boite aux lettres, et je n’ai pas la corvée de trier le contenu que je récupère pour éviter qu’un courrier important ne subisse le classement vertical de la publicité papier dans la poubelle à recyclage.

A cause de la sur-utilisation de la publicité pour financer les sites, son agressivité, son omniprésence, nombre d’internautes ont fini par en avoir marre, comme jadis à l’époque des fenêtres pop-ups.

Le dégat collatéral : des sites sont obligés de mettre la clé sous la porte, payant les pots cassés des sites qui ont pris les gens pour des cons. Cf la remarque de Patrice Ferlet dans le fil google+ cité dans le chapeau de l’article.

Il y a eu la contre-attaque des publicitaires, via des outils comme adunblock. C’est vrai, les sites qui ne sont rien sans les internautes qui les visitent, peuvent se permettre d’insulter les personnes qui ont enfin un affichage supportable des pages.

Vous connaissez beaucoup de domaines où insulter ses clients est source de retours positifs ? Non, les relations sado-masos ne rentrent pas dans ce cadre précis.

J’ai fait une simple expérience. D’abord en version « brute de décoffrage », et ensuite en version « filtrée ».

Pour éviter toute interférence, j’ai utilisé un profil « neuf » pour la navigation sans bloqueur de publicité. J’ai nettoyé les données stockées pour éviter de « déformer le test » puis j’ai rajouté ensuite le bloqueur de publicités.

Voici la liste des sites visités : y a un peu de tout, comme vous pouvez le constater. Du simple blog à des sites « reconnus ».

  1. Le blog de Korben.
  2. Le comptoir du Hardware
  3. Clubic
  4. GenerationNT
  5. 01Net
  6. ZdNet

Pour finir, j’ai demandé à visionner la vidéo « All apologies » de Nirvana sur Youtube, avec la chaine officielle, celle de NirvanaVevo. Désolé pour certains propos un peu cru, mais j’en ai ma claque d’être traité comme un délinquant par certains sites.

Besoin de rajouter quelque chose à la vidéo ? Je dois préciser que les seuls sites pour lesquels j’ai activé la liste blanche sont PC-Inpact et Univers FreeBox. Et je n’ajoute les sites sur liste blanche qu’au compte-goutte.

Il y a une expression qui est claire : « qui sème le vent, récolte la tempête ». Alors, au lieu de pleurnicher sur les manques à gagner publicitaires, il serait peut-être temps de se remettre en question, et ne pas compter sur une seule source de revenus.

Pour finir cet article, je citerais Pierre Desproges : « L’ennemi est bête : il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui ! »

Comprennes qui le pourra ou le voudra.

En tout cas, avec la quasi-obligation d’utiliser un bloqueur de publicités sur certains sites, en dépendre financièrement pour faire vivre son site, c’est comme espérer que le couperet de la guillotine en tombant ne vous tranchera pas la nuque si avez la tête dans la lunette… Illusoire.

Handy Linux 1.4.2 : une solution possible pour les PC victimes de l’abandon à la mort de Windows XP ?

vendredi 4 avril 2014 à 22:15

8 avril 2014 : Microsoft va débrancher la prise qui maintenait en vie l’OS de l’entreprise au bout de presque 13 ans de plus ou moins bons et loyaux services. Si on laisse de côté Blaster et la grande famille de Netsky (29 variantes de cette vérole), Windows XP a été la porte d’entrée de nombreux utilisateurs, dont une partie a ensuite migré vers Linux en passant par l’intermédiaire d’Ubuntu ou de Mandriva (à la grande époque de la distribution).

Comme je l’ai déjà exprimé dans un billet au titre explicite, « Fin de vie de Microsoft Windows XP : retour du syndrome 631 ? », les machines qui supportaient Windows XP se trouveront pour la plupart releguée dans le meilleur des cas à des associations… Sinon, ce sera la déchetterie. Inutile de préciser que les vendeurs se frottent les mains.

Cependant, l’option de donner une deuxième vie à ces vieilles machines peut passer par des distributions communautaires comme Emmabuntüs ou pour les machines un peu plus modeste à des projets comme Handy Linux. J’avais déjà parlé du projet Handy Linux lors de la sortie de sa première version, en octobre 2013.

La version 1.4.2 est sortie récemment, et j’ai eu envie de faire le point. De voir comment la distribution avait évolué.

Dans l’annonce de la version 1.4.2, on apprend entre autres qu’une version internationale est désormais disponible, que le menu d’accueil a été retravaillé, et surtout que la distribution a pris du galon auprès de la vénérable grand-mère d’une bonne centaine de distributions, la Debian GNU/Linux. Sur ce plan précis, je vous renvoie au billet écrit par Cep sur le blog de Cyrille Borne pour les détails croustillants.

Bref, j’ai récupéré l’ISO, et j’ai créé une machine virtuelle qemu en 32 bits. Il existe deux images ISO, une finissant en 486 qui se destine aux vieilles machines ne supportant pas la technologie PAE (en gros les machines d’avant 2005-2006), une en i686 pour les machines plus récentes. La machine virtuelle est composé de l’équipement habituel, à savoir 2 Go de mémoire vive et de 128 Go de disque.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom handylinux-1.4.2-686.iso -boot order=cd &

J’ai lancé directement l’installation de l’ensemble.

L’installateur est celui de la Debian GNU/Linux en mode graphique. Donc, il n’y a pas grand chose à dire. Les options utilisent les valeurs par défaut, il n’y a que peu d’interactions, sauf quand il faut entrer le nom de la machine, ou son compte utilisateur.

La simplicité est aussi au niveau du partitionnement : une partition / et une d’échange. Point final ;)

La copie des fichiers est assez rapide. En cinq à dix minutes l’ensemble est près à être redémarré.

Après avoir lancé la distribution, j’ai voulu la montrer en action.

Seul point négatif qui m’a vraiment fait tiquer ? Mozilla Thunderbird, pardon, Icedove ;)

Pour Mozilla Thunderbird… Icedove, la version ESR et la version classique ayant fusionnées, il est dommage de proposer la vieille version 17.0.10. Bah, pas que les changements soient si flagrants, mais cela aurait été mieux de proposer directement la version supporté en amont par les développeurs de la Fondation Mozilla, à savoir la 24.4.0 au moment où je rédige cet article.

Pour conclure, cette distribution est une vraie réussite, et elle est surement une des solutions possibles pour les personnes n’ayant pas envie d’investir 300 à 400 € dans une nouvelle machine.

Et surtout, comme sa consoeur Emmabuntüs, elle apporte vraiment quelque chose, et ça, ça fait plaisir !

3 ans de nouvelles interfaces pour les distributions GNU/linux : quel bilan ?

jeudi 3 avril 2014 à 19:34

Il y a 3 ans, j’écrivais un article dans lequel je précisais que mon archlinux de l’époque (qui était propulsée par le noyau 2.6.38) proposait Gnome 3.0. Même si c’était encore à l’étape de la 3.0 release candidate.

Je me souviens encore des grands cris d’orfraie à l’arrivée du duo Gnome Shell et Unity.
Il faut se souvenir que c’est à l’époque de la Ubuntu 11.04 qu’Unity est arrivé.

Pour des raisons d’ordre technique, cette surtouche aux outils de Gnome utilisait l’ultime version de la génération 2.xx de Gnome, quand Unity faisait ses premiers pas.

Red Hat répliquait avec sa Fedora Linux 15 en mai 2011. Oui, cela fait 3 ans qu’Unity comme Gnome Shell sont proposés pour servir de surcouches aux outils de Gnome. Sans oublier des projets à la très courte durée de vie, comme les Mint Gnome Shell Extensions pour la Linux Mint 12 (basée sur la Ubuntu 11.10)… Si vous n’avez pas connu cette version, j’avais capturé en vidéo la LinuxMint 12 à l’époque.

Les deux interfaces, développées par l’équipe de Gnome et par celle d’Ubuntu, partent du même constat : les écrans informatiques se démultiplient, il faut donc une interface passe-partout, que ce soit sur un écran d’ordinateur, ou sur une tablette.

Mais il faut quand même se souvenir à quoi ressemblait les deux premières versions des environnements nouvelle génération. Ne serait-ce que pour voir les progrès effectués depuis. J’ai donc récupéré une ISO de la Ubuntu 11.04 et de la Fedora 15 Linux.

Merci à Archive.org pour m’avoir aidé à retrouver vieille ISO de la Fedora Linux 15, Canonical proposant un répertoire old-releases pour les versions qui ne sont plus supportées depuis au moins 18 mois à deux ans.

J’ai utilisé une clé USB pour faire démarrer mon portable Toshiba Satellite, et faire une capture d’écran des deux environnements d’origine. Si j’ai pu simplement utilisé la commande dd pour « graver » l’ISO de la Fedora Linux 15, pour la Ubuntu 11.04, je suis passé par une machine virtuelle pour pouvoir « graver » l’ISO sur la clé USB.

Voici à quoi ressemblait Gnome 3.0.1 sous la Fedora Linux 15 et le premier Unity. Autant dire que les deux sont assez proches des versions courantes, même si Unity est un peu plus raffiné depuis, et que Gnome s’est acharné à réduire la taille des entourages des fenêtres :)

Depuis 3 ans, les deux environnements existent, se développent, se répandent, et sont rejetés par une partie des utilisateurs. Il est vrai que je dois avouer que je suis surpris de voir que Mate Desktop va tranquillement sur ses trois ans, Cinnamon sur ses trois ans et demi.

C’est une demi-surprise que de voir que des environnements « classiques » aient encore autant de succès. C’est surement le poids des habitudes, et aussi la très lente montée en puissance des tablettes, outil informatique qui représente à mes yeux l’obsolescence programmée dans toute sa splendeur.

Cependant, il ne faudrait pas oublier le rétropédalage constant de Microsoft, après l’accueil plutôt froid de son MS-Windows 8.

Quand on voit que MS-Windows 8.1 a été accueilli comme le messie, et que le premier pack de mise à jour fait pas mal de consessions, le futur « update pack 2″ sera celui du retour du Menu Démarrer d’entre les morts, dixit l’article de PC-Inpact sur le sujet.

Je dois dire que je me suis très vite adapté à l’interface nouvelle génération officielle du projet Gnome. Les anciennes interfaces, que ce soit celle à la Gnome 2.x ou à la MS-Windows avec un menu de démarrage en bas à gauche, ça me laisse désormais de marbre.

Je me demande si en dehors des utilisateurs de Mate Desktop, il reste vraiment beaucoup d’utilisateurs qui regrette l’époque de Gnome 2.x, du noyau linux 2.6.x… Moi ? Pas du tout.

Que les anciennes interfaces fassent de la résistance, c’est tout à fait normal. Ce n’est pas très marrant de virer 15 à 20 ans d’habitude d’utilisation en quelques mois, voire quelques années.

Quand on voit le travail de nettoyage et de modernisation du code de Mate Desktop, Cinnamon qui devient de plus en plus lourd à chaque version, on peut se demander combien de temps pourra durer cette volonté de faire vivre les anciennes générations d’interface.

0linux, le retour ;)

mercredi 2 avril 2014 à 20:22

La dernière fois que j’ai parlé de la 0linux, distribution atypique, c’était lors de la sortie de sa version Zeta en novembre 2013.

Depuis, de gros changements sont intervenus, comme la poubellisation de systemd au profit de scripts à la BSD, une distribution mixte 32 et 64 bits par défaut, le support d’enlightenment, de KDE SC, de Xfce, de LibreOffice, un noyau linux à basse latence, et un nouveau site. Sans oublier une nouvelle version, la 0linux Eta.

Après de longues péripéties, et après avoir aidé le plus possible durant la journée du premier avril (sans odeur de poissons avariés) sur le forum de la distribution, j’ai enfin pu rédiger l’article pour parler de nouveau de la nichesque 0linux.

J’ai récupéré l’ISO maximale (4,4 Go), pour gagner du temps à l’installation. L’installation en réseau est fonctionnelle, mais elle peut être aléatoire s’il y a de la friture sur la ligne.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
–2014-04-02 16:59:40– http://ftp.igh.cnrs.fr/pub/os/linux/0linux/iso/0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso
Résolution de ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)… 193.50.6.155
Connexion à ftp.igh.cnrs.fr (ftp.igh.cnrs.fr)|193.50.6.155|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 4708106240 (4,4G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso »

100%[====================================>] 4 708 106 240 2,73MB/s ds 27m 58s

2014-04-02 17:27:39 (2,68 MB/s) — « 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso » sauvegardé [4708106240/4708106240]

Comme je suis passé par un téléchargement simple et non sécurisé comme peut l’être un téléchargement via torrent, j’ai vérifié la validité de l’ISO via sa somme MD5.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ md5sum -c 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso.md5
0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso: Réussi

Ensuite, j’ai créé une machine virtuelle dans laquelle j’ai eu envie de mettre une 0linux avec KDE SC. J’ai par la suite créé une deuxième machine virtuelle pour y héberger Xfce.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk-0kde.img 128G
Formatting 'disk-0kde.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk-0kde.img -cdrom 0linux-eta-02042014-maxi-x86_64.iso -boot order=cd &

Une fois le démarrage effectué, on va s’attaquer au premier réglage pour ensuite lancer l’installateur qui est en mode texte et semi-interactif. Il y a beaucoup de captures d’écran, c’est souvent plus parlant que 15 lignes d’explications.

On commence par choisir le clavier, que l’on valide à l’étape suivante.

Ensuite, l’installateur nous accueille en nous disant d’ouvrir une deuxième session. Pour faire cela, il suffit de se connecter en tapant root, puis en utilisant le raccourci clavier Alt-f2. Pour revenir à la première session ? Le raccourci clavier alt-F1.

Dans la deuxième session, j’ai configuré les partitions du disque dur en utilisant cfdisk. Et j’ai utilisé mon vieux schéma passe-partout.

Revenu dans la première session, j’ai lancé l’installateur.

Un menu chiffré nous indique les étapes à effectuer. Après avoir sélectionné la partition de swap, on choisit les partitions, et on leur affecte le système de fichier qui va bien.

Les partitions sont formatées pour accueillir des données :

On peut par la suite monter la partition /tmp en mémoire vive, mais j’ai préféré laisser l’option de côté.

L’étape suivante : l’installation de la source des paquets. Que ce soit le réseau ou encore le DVD d’installation, c’est assez simple à définir.

On passe à l’installation proprement dite de la base minimale.

L’installateur nous explique avec deux écrans la suite et le principe général des abonnements. Ce qui me fait un peut penser à l’organisation comme celle de la Slackware Linux.

Dans la deuxième console, j’ai installé xorg-abonnement puis opt-abonnement. Ce dernier est un peu le « fourre-tout » et est très voire même un peu trop complet :)

0g xorg-abonnement opt-abonnement

Une fois revenu dans la première console, on nous parle des abonnements concernant les environnements de bureaux, et comment installer des logiciels précis.

J’ai donc rajouter kde-abonnement (pour la machine virtuelle avec KDE SC) et xfce-abonnement (pour la machine virtuelle avec Xfce)

0g kde-abonnement et 0g xfce-abonnement

Une fois tout cela terminé, on passe enfin à la configuration finale. Cela concerne le fuseau horaire, la langue à utiliser, la police d’affichage, le réseau et enfin l’installation du chargeur de démarrage.

Le réseau se fait en deux étapes.

Pour le chargeur de démarrage, sur un ordinateur vierge, on ne va pas s’encombrer de précautions inutiles ;)

Mais ce n’est pas tout. Il nous faut passer à l’écran de connexion : graphique ou mode texte ? Et quel environnement si on choisit un écran de connexion graphique ?

Vous pensez en avoir fini ? Mais non ! Il ne nous reste plus que définir le mot de passe du compte root et créer un utilisateur normal. Et on a enfin fini l’installation. C’était long, mais au moins, on y est arrivé :)

J’ai remarqué un bug, lié à Qemu (??), mais j’ai toujours un décalage horaire de deux heures entre ma machine réelle et la machine virtuelle. Bien que j’ai demandé à ce que l’heure de la machine soit basée sur UTC et sur le fuseau horaire de Paris. Comme ma machine réelle. Il y a un décalage de deux heures :(

La seule solution ? Utiliser la commande date pour avoir la bonne heure. J’ai donc capturé en vidéo les deux principaux environnement, et j’ai montré l’ensemble en fonctionnement.

Parmis les points intéressants de la distribution, c’est qu’elle est vraiment rapide à l’utilisation, et c’est un plaisir si on veut pratiquer une forme de masturbation mentale mais tellement agréable. 0g est très rapide, et fait son travail. Bon l’installateur n’est pas conçu pour les cardiaques, mais ça fait tellement du bien d’avoir des distributions qui ne sont pas des photocopies les unes des autres.

Points négatifs : le noyau qui est un peu ancien, mais avec une équipe de deux ou trois personnes, ce n’est pas évident tout gérer, et surtout cet étrange bug, uniquement sous qemu, qui rend la gestion de l’heure assez ennuyeuse. Le conflit entre XDM et LibreOffice sous Xfce. Mis à part cela, c’est du tout bon :)