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FredericBezies

source: FredericBezies

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Frugalware Linux 1.8rc1 : Hé Frugal’hamon, tu laisses encore trainer des bandelettes !

lundi 7 janvier 2013 à 16:13

En ce 7 janvier, la version 1.8rc1 de la distribution Frugalware Linux pointe le bout de ses octets. Parmi les nouveautés, un noyau linux 3.7.1, systemd 196, KDE SC 4.9.5 et plein de bonne petites choses.

Après la version 1.8pre2, j’ai voulu voir les progrès réalisés, et surtout savoir si le bug de systemd après une installation minimale avait disparu.

J’ai donc récupéré l’image minimale en 64 bits, et j’ai lancé l’installation.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom frugalware-1.8rc1-x86_64-net.iso -no-frame -boot order=cd &

L’installateur est toujours le même, donc inutile de s’appesantir dessus. Après avoir récupéré les 399 paquets des groupes apps, base et devel, j’ai utilisé le wiki post-installation pour – et il faut bien changer un peu – mettre en place un environnement KDE SC.

Il y a du progrès lors de l’installation minimale, cependant, on est obligé de se connecter en tty2 pour personnaliser le système. La simple combinaison alt+F2 permet d’agir par la suite.

Trois gros « hic » : toujours pas en UTF-8 au démarrage, et impossible d’installer les greffons gstreamer de manière exhaustive sans passer par un pacman-g2 -S xmultimedia.

Et l’installation du groupe KDE propose aussi l’installation de LibreOffice, qui a tendance à jurer un peu dans l’interface KDE. Calligra, il sent mauvais de la bouche ? :)

Voulant une expérience KDE SC la plus intégrée possible, j’ai fait le duo de commande suivante en root :


pacman-g2 -Rcs libreoffice libreoffice-kde
pacman-g2 -S calligra calligra-l10n-fr

Pour compléter au maximum l’expérience utilisateur, j’ai rajouté amarok, digikam et gwenview. Au premier démarrage de KDE, un message nous informe que la recherche sémantique a besoin de Virtuoso pour fonctionner. Après une recherche rapide, j’ai corrigé le problème en installant le paquet soprano-backend-virtuoso.

Que dire pour conclure ? Que le travail accompli en l’espace d’un mois est purement et simplement énorme, surtout quand on sait qu’une très grosse partie est fourni par Ryuo, qui a repris la destinée de la distribution sur ses épaules.

Parmi les points les plus ennuyeux, c’est lors de l’installation minimale, l’impossibilité de se connecter dans la première console virtuelle. Cela pourrait décourager une personne qui ne connaît pas ce genre de subtilités.

Dommage aussi que certains logiciels ne soit pas complètement fonctionnel, que ce soit Amarok ou encore Clementine qui me demande un greffon mp3, alors que tous les greffons gstreamer sont installés…

Des bugs qui seront corrigés d’ici la version finale dans un mois, du moins, on peut l’espérer :)

Des énormes progrès donc, la Frugalware Linux 1.8 redore donc le blason de la distribution qui a connu un cycle assez pénible à l’époque de la 1.7, et c’est tant mieux pour la diversité nécessaire du petit monde des distributions GNU/Linux.

En vrac’ rapide et libre pour commencer la semaine…

lundi 7 janvier 2013 à 10:03

…en douceur ! On va se faire de violence, non plus ?

Bon lundi !

The Birthing Pyre, l’excellent premier EP des « The Jane Austen Argument »

dimanche 6 janvier 2013 à 21:29

J’avais abordé rapidement le premier LP du groupe dans un article du mois de mars 2012. Or, en écoutant pour la quinzième fois le très bon « Amanda Palmer is down under » (dont j’ai parlé en novembre dernier), je me suis souvenu d’une des pistes que je trouve très belle, « Bad Wine and Lemon Cake ». Composé et écrit par la moitié du duo « The Jane Austen Argument » à savoir Tom Dickins.

Je me suis donc mis à la recherche dans la discographie du duo si je pouvais tomber sur la piste en question. Ce qui m’a amené sur la page de l’album « The Birthing Pyre » .

En dehors de la piste que je cherchais, sur cet album sorti en janvier 2011, on trouve de très belles ballades, « Here In Melbourne » ou encore « It’s love ».

C’est le genre d’album de musique que j’aime écouter quand je veux une musique qui carresse les oreilles, surtout quand on sait qu’il a collaboré avec une de mes artistes préférés en ce moment, Amanda Fucking Palmer.

A vous de découvrir l’album, qui n’est pas excessivement cher, à peine 5$ australien, ce qui est donné si on aime ce genre de musique.

Tales from the Deep Dark Middle, le dernier bijou de Robin Mitchell

samedi 5 janvier 2013 à 16:23

En décembre dernier, je parlais de l’artiste folk anglais Robin Mitchell. Et voila qu’il récidive avec un EP aux tendances jazzy, « Tales from the Deep Dark Middle », sous le pseudoyme de Cock Robin.

Avec les 6 ballades qui composent cet EP, on est plongé dans un univers de guitare sèche, à tendance jazz et jazz rock, qui s’enfilent telle des perles sur un collier.

L’album est en téléchargement libre (même si j’aurais bien donné un petit quelque chose), et cerise sur le gateau, proposé en Creative Commons BY-NC-ND.

Bonne écoute !

La vraie victime de l’#adgate, c’est la neutralité du réseau ou le modèle de financement de nombreux sites ?

samedi 5 janvier 2013 à 11:31

Ceci sera mon dernier article sur l’#adgate, car j’avoue que je suis étonné devant les dérives de certaines personnes dont on peut se demander si elle ne tombe pas un panneau digne du mouvement #geonpi.

Ouvrons une rapide parenthèse :

Pour info, j’ai ce blog depuis 7 ans, j’ai en moyenne dans les 1000/1200 pages vues par jour, la moitié étant des humains. Et je n’ai jamais touché le moindre centime, refusant même de rédiger des articles sponsorisés. C’est ce qu’on appelle vouloir rester intègre.

Je tiens à préciser que je considère que le mouvement de Free a été maladroit, que je suis pour la neutralité de la toile. Mais qui se plaindrait, en tant qu’utilisateur final, d’avoir moins de publicités affichée à l’écran ?

Fermons la rapide parenthèse.

Parmi les premiers à hurler, nous avons les blogueurs influents dont les sites ressemblent au catalogue de la Redoute quand on y va sans un bloqueur de pub, à la AdBlock, activé.

Passons en vitesse sur la politique de certaines personnes qui attaquent les freenautes à cause de leurs fournisseurs d’accès. Ce qui est pire, non ?

Pour info, j’ai désactivé le filtre en question, donc c’est pas excessif comme réaction, de considérer qu’un freenaute est un censeur en puissance ? Et vous noterez qu’il y a 6 ou 7 mouchards au passage sur la page en question. Merci Ghostery !

Benjamin Bayard – qui s’y connait quand même pas mal dans le domaine de la neutralité du réseau – a déposé un point de vue qui contredit les cassandres.

Pour moi, il est évident que non, ce n’est pas une atteinte à la neutralité des réseaux. D’abord parce que le filtrage n’est pas fait par le réseau, mais par un équipement de périphérie. Les abonnés qui utilisent leur propre modem ADSL, en lieu et place du Frinitel officiel, ou ceux qui utilisent tout simplement une version plus ancienne, ne sont pas touchés. Ergo, ce n’est pas le réseau qui filtre.

Est-ce une atteinte à la neutralité des intermédiaires techniques, que j’appelle de mes voeux ? Oui, très clairement. Les abonnés qui ont fait le choix d’utiliser le Frinitel sont touchés, et changer de boîtier n’est pas une mince affaire: il faut re-configurer tout le réseau de la maison, il faut avoir un modem sous la main, etc. Cette atteinte est-elle acceptable ? Si je reprends la définition assez stricte que je donnais en conférence en juin, oui, c’est acceptable, parce que c’est sous contrôle de l’utilisateur.

Le problème – enrobé dans la neutralité du réseau pour faire bonne figure – est le modèle bancal de financements des sites internet. Est-il réaliste de ne dépendre que d’un seul fournisseur pour ses revenus ?

La réponse pour une personne ayant un minimum de sens critique est non. Aucune entreprise ne s’offrirait pieds et poings liés à un seul fournisseur, tout en sachant que si le dit fournisseur lui coupe les vivres, c’est la mort assurée.

Je reviens sur mon précédent article, et je maintiens que cette histoire est un grand bal d’hypocrites. Qui aime voir sa boite aux lettres réelle noyée sous les prospectus ? Qui les lit ? Qui les jettent sans autre forme de procès ?

Si on devait appliquer la neutralité du net de A à Z, il faudrait donc logiquement éteindre principalement :

  1. Les serveurs qui filtrent le spam
  2. Les serveurs qui filtrent les sites d’hameçonnage

Et là, le réseau serait neutre partout. Et nos boites aux lettres électroniques seraient envahis de scam nigérien et autres courriers pour des élargisseurs de pénis.

Enfin, et ce sera ma dernière remarque, la publicité ne me dérange pas si elle est sur un site de vente. C’est sa place. Mais sur un média qui veut informer, désolé, ça ne passe pas. Et si cela fait disparaître des sites qui ne sont que des photocopieuses à communiqués de presse, on pourrait se demander si c’est une grande perte.

Et ce problème de financement publicitaire n’est pas une nouveauté. Remontons à une époque « préhistorique », le mandat d’un certain Valéry Giscard D’Estaing.

Voila, après qu’on me dise que la pub n’influe pas sur le contenu, j’avoue que je serais un brin dubitatif. Qui irait mordre la main qui le nourrit ?

PcInpact propose un éditorial qui résume bien la situation et remet pas mal de choses à leur place…