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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le fantasme du « c’était mieux avant »…

jeudi 18 novembre 2021 à 20:00

J’ai sorti récemment le 318e épisode ma série de billets « vieux geek ». Oui, 318 en l’espace de 9 ans environ. Le premier billet a été publié en août 2012.

Même si j’ai dû accidentellement sauter un ou deux épisodes dans la série, cela fait plusieurs centaines de billets que je parle de l’informatique d’avant. Qui n’était pas meilleure – car les temps de chargements de logiciels depuis une cassette ou une disquette, c’était looooooooong ! – juste différente.

Je ne regrette pas l’époque des jeux sur disquettes pour mon Amstrad CPC qui valait environ 150 francs au début des années 1990. Ajustée pour l’inflation, cela donne environ 35,50€ trois décennies plus tard.

Bref, c’était pas donné à l’époque non plus. Je suis aussi désormais à environ 810 jours – au 18 novembre 2021 – de mon cinquantième anniversaire, le 10 février 2024. Autant dire que cela va arriver très vite.

De mon surnom « Tonton Fred », il va falloir que je le change par « Vieux Fred » à un moment ou à un autre. Cependant, même si je regarde avec un brin de nostalgie les années passées – même si s’en regrette certaines – je ne suis pas enfermé dans un « c’était mieux avant » fantasmé.

Je n’ai que peu de souvenirs des années 1970 et des années 1980 jusqu’en 1982. De la première diffusion d’un certain UFO Robot Grendizer (alias Goldorak), de Captain Future (alias Capitaine Flamme), de Uchūkaizoku Kyaputen Hārokku (alias Albator 78) ou de Kyandi Kyandi (Candy) et de Ie naki ko (alias Rémy sans Famille). Même si les deux dernières séries à la suite aurait donné des envies de suicide à la personne la plus résistante mentalement, je n’en ai gardé que des bribes de souvenirs, et c’est tant mieux.

J’en ai revu certaines en tant qu’adulte – merci les réseaux de pair à pair – et je dois dire que je ne pouvais que remercier ma mémoire d’avoir fait un tri sélectif.

Je ne regrette pas non plus les musiques de mon enfance, polluées par les oeuvres de Chantal de Guerre alias Chantal Goya. Vous parlez d’un cadeau empoisonné. Je ne regrette pas non plus mon adolescence au début des années 1990. Ni même mon brevet d’aptitude au chomage, pardon, je voulais dire mon Bac économique et social obtenu en juin 1993.

Je l’ai déjà expliqué aussi que je ne regrette pas mes premières années dans le monde du logiciel libre. Des magazines que j’achetais par paquet de six chaque mois pour me tenir au courant des dernières nouveautés. De l’époque de la première bulle internet et de ses factures téléphoniques astronomiques et sa connexion par modem qui explosait les tympans.

Si je parle de l’ancienne informatique, de vieilles séries qui parfois étaient sortie de ma mémoire, c’est juste pour évoquer une époque différente, pas forcément meilleure ni pire.

Il faut savoir vivre avec son temps. C’est tout.

Vieux Geek, épisode 318 : Ah, les jeux d’action-puzzle en 3D isométrique…

jeudi 18 novembre 2021 à 12:00

S’il y a un genre de jeu qui a marqué la deuxième moitié des années 1980, ce sont les jeux d’action-puzzle en 3D isométrique. Ce sont des jeux en vue du dessus mais avec un petit plus. au lieu d’avoir un affichage « droit » de la zone de jeu, l’ensemble est décalé de 45° ce qui donne l’impression d’avoir une vue en losange.

Ma première rencontre avec ce genre de jeu, c’est durant l’été 1991. Dans le numéro 39 d’Amstrad Cent Pour Cent, un jeu est proposé en listing. C’est un repompage complet du jeu « Sortilège 3D » de Claude Le Moullec sorti deux ans et demi plus tôt.

On y dirige Xunky (clin d’oeil à un titre mythique du genre) qui doit libérer quatre camarades tout en évitant de se faire capturer par les gardiens du jeu.

Le genre est né en 1984 avec un titre devenu mythique, « Knight Lore ». Je vous renvoie à cette vidéo de l’excellente chaine Génération Micros.

Knight Lore est sorti en 1984. En 1986, Ere Informatique propose « Crafton et Xunk » où on pilote deux personnages. C’est un succès. En 1988, c’est au tour de « Crafton et Xunk 2 : L’ange de Cristal » de sortir.

Mais c’est en 1987 que sort un des plus gros titres du genre, développé par Ocean, « Head over Heels ».

Encore une fois, on y joue deux personnages, la « tête » (Head) et les « talons » (Heels) ayant chacun leurs forces et faiblesses. Le jeu sort d’abord sur le trio Amstrad CPC, Commodore 64 et ZX Spectrum, avant d’arriver sur le duo Atari ST et Amiga.

Bien entendu, je suis resté dans les titres les plus connus, car vous connaissez le principe : dès qu’un style de jeu fonctionne, les clones foisonnent. Cependant, comme vous l’avez vu dans la vidéo, en 2016, un titre développé pour le Vic20 et une extension mémoire de 32 Ko a vu le jour dans ce genre précis : « Pentagorat ».

Oui, le genre est daté, mais il a fait partie des grands classiques de l’industrie des jeux vidéos.

En vrac de milieu de semaine…

mercredi 17 novembre 2021 à 00:00

Un court billet, pour ce froid mercredi de novembre.

Côté informatique :

Côté culture :

Pour finir, une petite vidéo un brin rétroludique avec avec la carte bonus officiellement uniquement disponible pour le port Commodore 128 et Plus 4 de « Attack of the Petscii Robots » à savoir « Castle Robots ».

Bonne fin de semaine 🙂

Ça fait quoi d’être un bêta-testeur de jeu ? L’exemple avec le port pour Commodore 128 du jeu « Attack of the Petscii Robots ».

mardi 16 novembre 2021 à 00:00

Depuis le début de l’année 2021, j’ai parlé plusieurs fois du jeu d’action-puzzle développé par David Murray durant l’année 2020 et sorti en janvier 2021.

Ce fut le cas en avril 2021 avec la sortie de la version Apple II. Ou encore en août avec la sortie de la version Atari 8 bits. Et début novembre avec les ports pour Commodore 128 et Plus 4.

Dans les trois cas, j’ai été bêta-testeur, et je dois dire que je rongeais mon frein sur le groupe facebook dédié pour ne pas cracher le morceau avant l’heure.

J’ai précieusement conservé chaque pré-version. Voici donc une courte vidéo qui présente chaque version intermédiaire que j’ai pu recevoir et testé plus ou moins profondément.

Vous l’avez vu, il a fallu presque un mois pour que la refonte graphique soit effectuée complètement. Mais je dois dire que quand j’ai vu la « doom face » pour la première fois, je me suis dit que c’était un ajout intéressant. La possibilité d’avoir une carte en temps réel était une sacrée en avant pour la jouabilité.

J’espère que j’aurai encore l’occasion de servir de bêta-testeur pour certains ports en cours de développement. Mais pour le moment, je n’en dirai pas plus 🙂

Ah, le distro-hopping… Quelles justifications peut-on lui apporter en 2021?

lundi 15 novembre 2021 à 17:30

Octobre 2018. À quelques jours de mon départ de Youtube, j’ai rédigé un article assez long sur le distro-hopping et la difficulté de le justifier, surtout avec un niveau de maturité plutôt poussé dans le monde des distributions GNU/Linux.

J’écrivais ceci en 2018 :

[…]
Depuis le milieu des années 2010, les distributions « grand public » sont arrivées à un degré de perfectionnement et de ressemblance qui justifie de moins en moins le fait de sauter d’une distribution à une autre au moindre « pet de travers ».

J’ai depuis rajouté les environnements de bureau dans la liste des logiciels à la maturité certaine, même si en ce moment dans quelques milieux bien informés, cracher sur Gnome est tendance. J’ai eu aussi une période que j’ai craché sur Gnome, critiquant la tabletisation de l’interface. Mais la lenteur de l’évolution de Mate-Desktop à laquelle se rajoutent des manques criants comme un outil de renommage de masse m’a fait retourner sur Gnome.

Début novembre 2021, je parlais de ce qui restait d’intéressant au niveau de la sphère linuxienne francophone sur Youtube. C’est en suivant d’un oeil et d’une oreille distraite que j’ai appris qu’un des grands noms de la dite sphère avait fait une espèce de distro-hopping. En effet, pour diverses raisons qu’il a expliqué, Adrien a quitté Calculate Linux pour revenir sur Gentoo. Pas un distro-hopping monstre, mais pour celui qui a défendu durant des années la Gentoo précompilée qu’est Calculate, ce n’est pas anodin.

Cela m’a étonné et m’a fait me dire qu’il était parfois difficile à justifier de sauter d’une distribution à une autre.

Je suis dans le monde élitiste Archlinuxien depuis environ 12 ans. Comme je le disais en octobre 2018 :

[…]
Peut-être est-ce lié à une certaine maîtrise de ma distribution qui n’est pas parfaite mais qui colle à mes besoins ?

D’ailleurs les personnes qui pensent qu’elles trouveront la perfection dans la prochaine distribution à la mode se plantent dans les grandes largeurs. Si on reste sur une distribution, c’est que l’on a accepté ses forces et ses faiblesses, et qu’on se moque de la dernière mode qui sera rapidement démodée.
[…]

Je pense que laisser tomber le distro-hopping, c’est le mieux que l’on puisse faire. Certaines personnes vont me dire qu’avec Archlinux, tu passes la moitié de ta journée à l’administrer. Rien de plus faux. Un yay -Syyua le matin, un autre le soir. En gros, 10 minutes, en dehors de gros logiciels comme la mise à jour complète d’un environnement de bureau.

Bref, même si j’éteins chaque soir mon ordinateur – pour économiser de l’énergie et faire durer au maximum le matériel – j’ai des temps d’utilisation qui tourne dans les 12 heures. 10 minutes sur 12 heures ? 1,38% du temps consacré aux tâches administratives… C’est incroyablement long, non ? 🙂

Pour finir, si vous vous sentez bien avec une distribution, restez-y. Laissez tomber les effets de mode à moins que vous appréciez d’installer une distribution en moyenne toutes les 3 semaines. Cela m’a passé en gagnant de la maturité.

En vieillissant, on a tendance à vouloir se simplifier la vie. C’est ce que je fais en restant sur une base que je maîtrise un minimum. Si j’ai besoin d’une autre distribution ponctuellement, qemu avec Virtual Machine Manager me suffit largement.

Après tout, chaque personne voit midi à sa porte, non ?