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FredericBezies

source: FredericBezies

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« The Illusion and The Twin », quatrième opus d’Aythis.

samedi 9 janvier 2016 à 14:34

Aythis, c’est le projet solo de Carline Van Roos. En ce début de janvier 2016, elle publie son quatrième album. Si je l’ai découverte via un autre projet, j’ai accroché à son oeuvre de musique néo-classique teinté d’ambiant.

J’avais parlé rapidement de son troisième album en septembre 2014.

En ce début 2016, le quatrième opus montre enfin le bout de son nez, après plusieurs années de maturation. Intitulé « The Illusion and The Twin », c’est le plus long des albums d’Aythis. Doté de 11 pistes d’une durée totale de 47 minutes, il reprend les recettes des albums précédents.

Comme je l’avais précisé dans l’article de septembre 2014, aimer la première époque de Dead Can Dance (spécialement les albums « Spleen And Ideal » et « Within The Realm of A Dying Sun ») est un bon pré-requis qui permettra d’apprécier toute la substance de ce nouvel opus.

Les pistes sont relativement courtes, mais elles s’enchaînent en douceur, comme si l’album n’était constitué que d’une seule piste découpée en 11 tranches.

Pour vous donner un aperçu de cet album, j’ajoute les liens vers deux des titres qui sont disponibles sur la page youtube officielle d’Aythis. Respectivement la piste d’introduction et la huitième de l’album, « Without a Name » et « Night ».

Je dois dire que l’album a été une excellente surprise pour moi, ayant retrouvé les éléments qui m’avaient enchantés lors de l’écoute de « The New Earth » et qui m’avait fait me mettre en quête des autres opus.

Lors de la précommande qui avait été ouverte dès novembre 2015 – dont j’avais parlé dans un article « en vrac' » de la mi-novembre – j’ai eu la surprise d’apprendre que pour me remercier de mon soutien, elle me ferait parvenir un deuxième exemplaire.

Donc, un concours sera mis – ou aura été mis – en place entre le 10 et le 17 janvier 2016. Au moment où j’écris l’article (le 9 janvier 2016) je suis en train de finir les préparatifs.

Pour conclure, si vous aimez le néo-classique, laissez donc trainer vos oreilles du côté des créations d’Aythis, vous ne serez pas déçus !

Les projets un peu fous du logiciel libre, épisode 4 : FreeDOS.

samedi 9 janvier 2016 à 11:13

Pour ce quatrième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », j’ai eu envie de parler de FreeDOS. C’est le pendant du projet ReactOS dont j’ai parlé dans l’épisode 2 de cette série de billet, le 17 décembre 2015.

Le but de FreeDOS est simple : proposer un clone de MS-DOS en logiciel libre. Vu l’énorme logithèque développée pour MS-DOS, le projet confirme son utilité. Il est né en 1994. Alors que Microsoft travaille sur la quatrième version majeure de son environnement MS-Windows à destination des particuliers pour succéder à MS-Windows 3.1 du nom de code de Chicago (alias MS-Windows 95), il annonce que MS-DOS ne sera plus vendu séparément. Un développeur, Jim Hall qui appréciait la simplicité de MS-DOS fut ulcéré.

Il se lança donc dans le projet de faire son propre MS-DOS. Appellé dans un premier PD-DOS pour Public Domain-DOS, il devint rapidement FreeDOS. Mais vu l’énormité du projet, il faudra 4 ans pour qu’une première version alpha sorte et 12 ans pour que la première version officiellement stable, dite 1.0 voit le jour. 6 ans de plus pour que sorte en 2012 la version 1.1 de ce DOS. Qui est largement meilleur que le MS-DOS d’origine : support des CD et du réseau, un shell amélioré (dont l’auto-complétion), le support des noms de fichiers dit longs (au dela du duo 8 caractères et 3 caractères pour l’extension) pour ne citer que les améliorations principales :)

Quand on va sur le site officiel, on s’aperçoit du poids énorme de l’ISO du système : moins d’une quarantaine de Mo ! C’est cependant une version allégée. Si on veut avoir d’autres outils, il faut compulser frénétiquement le dépot logiciel de FreeDOS qui contient entre autres un navigateur Web, une interface graphique à la MacOS d’avant MacOS-X et plein d’autres choses.

Pour les besoins de cet article, j’ai récupéré OpenGem, Arachne (un navigateur web pour MS-DOS et apparentés) et puisqu’il faut un jeu, la version partagicielle de Doom. J’ai copié les 3 sur une image ISO et je suis parti d’un FreeDOS fraichement installé dans une machine VirtualBox, taillée sur mesure : 32 Mo de mémoire vive, 512 Mo de disque dur et une carte son SB16.

Vous avez pu le constater, on retrouve l’ambiance de MS-DOS, mais dans une version améliorée. Je n’ai pas compris pourquoi je n’ai pas réussi à avoir la musique dans Doom. Ni réussi à activer la connexion réseau. Cela m’a fait tout drôle de me replonger dans MS-DOS plus de 20 ans après l’avoir utilisé pour la dernière fois en duo avec MS-Windows 3.1x. Si vous n’avez pas connu MS-DOS et que l’expérience vous tente, essayez donc FreeDOS :)

Vieux geek, épisode 48 : 1997, l’année où la première génération de Pentium devint… folle :)

jeudi 7 janvier 2016 à 12:11

1997. Microsoft travaille d’arrache-pied sur MS-Windows 97 (qui sera connu sous le nom de MS-Windows 98 au final) et Intel apprend l’existence d’un bug qui fait planter sa génération de processeur grand public haut de gamme, les Pentium et leur pendant amélioré, les Pentium MMX.

En 1994, les processeurs Pentium avaient déjà eu droit à une première « tempête de merde » avec un bug resté dans les mémoires, le bug dit FDIV. En gros, les premiers Pentium qui allait de 66 à 100 Mhz avait un bug affreux, surtout si on avait besoin de faire des calculs en utilisant des nombres décimaux. Les résultats étaient parfois incorrects.

Mais début novembre 1997, c’est un bug d’un autre niveau qui touche les processeurs d’Intel. Le bug dit F00F met le processeur en rideau. En clair, si le processeur était touché par le bug, le seul moyen de récupérer la main était de redemarrer à la sauvage son ordinateur !

Plutôt ennuyeux comme bug. Si Microsoft proposa un contournement pour MS-Windows NT4, sauf erreur de ma part, aucun correctif ne fut proposé avec MS-Windows 95. J’ai pu trouvé une gazette de février 1998 déclarant ceci :

[…]What about Windows 95, Windows 3.1, and Windows NT 3.5x? Microsoft is still making a determination about how to address this bug in all the other Windows operating systems.[…]

Qu’on peut traduire par :

[…]Qu’en est-il de Windows 95, Windows 3.1 et Windows NT 3.5x ? Microsoft est toujours de prendre une décision sur la façon de résoudre ce bogue dans tous les autres systèmes d’exploitation Windows.[… ]

Du Microsoft de la grande époque, non ? Et le logiciel libre, alors ? J’y viens.

Dès le noyau de développement linux 2.1.63 du futur noyau 2.2 (qui sortira en janvier 1999), on apprend que le bug est pris en compte. Le correctif fut par la suite porté sur la branche 2.0, à l’époque du noyau 2.0.31 à la mi-novembre 1997. Même si à l’époque, l’utilisation de distribution GNU/Linux sur le bureau était plus qu’anecdotique, on voit de quel côté penchait le professionnalisme :)

Nombre de personnes ne se souviennent pas du bug qui rendait fou la première génération de Pentium. Mais j’ai gardé un souvenir ému de cette époque, à laquelle la version de la Debian GNU/Linux la plus avancée était la 1.3, la Slackware Linux en version 3.4 et la Mandrake Linux n’était pas encore née !

Red Forest : Post-rock ou post-metal ? Ou les deux à la fois ?

mercredi 6 janvier 2016 à 22:54

Il m’arrive parfois d’être contacté directement par des groupes ou des artistes. J’ai toujours la politesse d’écouter leur production, du moins une fois que ma pile à écouter se vide suffisamment pour y accéder. En début d’année, la pile est souvent assez petite.

Que je parle ou pas des créations en question, j’ai toujours la politesse de répondre, même négativement. Règle qui serait bien agréable si elle était constamment appliquée, quelque soit le domaine concerné, mais je m’égare.

Donc, j’ai été contacté par Red Forest, un quatuor français originaire de Normandie. Ce quatuor officie dans un genre que j’ai appris à aimer au fil des années, le post-rock. Oui, je sais, pour les personnes lisant régulièrement mon blog, c’est la fête du post-rock en ce moment. Y a des périodes comme ça. C’est largement mieux que d’écouter les beuglements de certains artistes « mainstream », qui se font de la publicité sur des vrais artistes morts depuis plusieurs décennies, non ? :)

Ce tout jeune groupe – il est né en 2013 – propose des créations qui sont à mi-chemin entre le post-rock et le post-metal. Deux EPs ont été produits, le premier éponyme sorti en 2014, le second « 13.10.16 » en mai 2015. Les deux sont assez courts, 23 minutes pour le premier, un peu plus de 24 pour le second. Avec uniquement quatre pistes sur chaque, ça fait une bonne moyenne au final.

Et le second :

Si je dois décrire les deux albums, les deux proposent un mélange de mélodies bien « rentre dedans » suivie de mélodie d’une douceur incomparable. Si le premier est presque exclusivement instrumental, sauf des textes parlés sur les deux dernières minutes de la dernière piste, le second reprend cet artifice courant du post-rock d’une manière plus régulière.

J’ai aussi trouver le premier EP plus métal que le second, même si celui-ci a quelques mélodies bien péchues ! Les deux se complètent parfaitement.

Fait rare, les titres ne sont pas à rallonge et sont aussi bien en anglais qu’en français.

Si les albums vous ont carressé dans les tympans, vous avez l’option tout numérique sur leur page bandcamp. Pour les fétichistes des versions physiques, il y a leur page sur Bigcartel.

Inutile de préciser que j’ai décidé de me faire plaisir et d’acheter les deux EPs du groupe, mais je ne dirais pas quelle version a eu ma préférence :)

De la sexualisation de tout et n’importe quoi et de l’entretien des stéréotypes sociaux.

mercredi 6 janvier 2016 à 10:44

Quand je vais faire mes courses alimentaires deux fois par semaine dans l’hypermarché du coin, j’ai tendance à constater qu’il y a une sexualisation croissante des produits.

Si certains produits sont par définition attribuables et destinés à un des deux sexes biologiques, on peut tomber sur des hérésies notoires. L’exemple le plus parlant, je l’ai trouvé sur ce compte twitter début décembre 2015.

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On sent qu’on est tombé dans le marketing au sens le plus ignoble du terme. Tout pour se faire du pognon. À quand le papier toilette sexualisé ? On n’en est plus très loin, non ?

Mais cela répand encore plus les stéréotypes qu’on attribue aux deux sexes biologiques. Pour rester dans les trois premiers critères ? Sexe féminin : douceur, retenue, soumission. Sexe masculin : violence, explosif, dominateur.

Ce qui est plus que faux. Si c’était un caractère vrai de tout temps, dans ce cas, il n’y aurait jamais eu de nombreuses femmes célèbres dans l’histoire humaine. Vous voulez des exemples ? J’y viens.

Allons-y par ordre chronologique. Durant l’Antiquité, on peut citer au moins deux femmes qui ont été Pharaon : Hatshepsout, 18ième dynastie née vers 1508 et morte vers 1457 avant notre ère. Elle a régné entre 1479 et 1457 avant notre ère.

Il serait impardonnable d’oublier Cléopâtre VII (69 à 30 avant notre ère), dernière reine Pharaon.

Toujours dans l’antiquité, comment oublier la mère de Néron, Agrippine la Jeune (15 avant notre ère – 59 de notre ère) immortalisée par Racine dans la pièce de théâtre « Britannicus » ?

Si on va dans l’époque médiévale. On peut commencer avec la guerre entre Frédégonde (545-597) et Brunehaut (547-613) qui se régla à grand coup de meurtres et autres joyeusetés de ce style ?

Passons quelques siècles, et on tombe sur la plus célèbre Duchesse d’Aquitaine, une certaine Aliénor (1122-1204) qui a été à l’origine très lointaine du conflit connu sous la guerre de Cent Ans.

Marié au fallot et bigot Louis VII, le mariage fût dissous à la suite d’un incident intervenu lors de la deuxième croisade. Ici, je vous renvoie à l’excellent épisode de Confession d’histoire.

Au XIIIème siècle ? Les femmes fortes (et donc contredisant le stéréotype de la femme faible) sont encore présentes. Deux exemples me viennent à l’esprit : Mahaut d’Artois (1268-1329), belle-mère des rois de France Philippe V et Charles IV. Ou encore la soeur des trois derniers capétiens directs, j’ai nommé Isabelle de France (1295-1358). Honte à moi d’oublier Blanche de Castille (mère de Louis IX alias Saint Louis).

On arrive à la guerre de Cent Ans. Bien entendue, il y a Jeanne d’Arc (1412-1431), mais aussi Isabeau de Bavière (1371-1435) qui via le traité de Troyes de 1420 déshérite son fils du trône de France.

Au XVIème siècle ? Deux noms : Diane de Poitiers (1499-1566) et la tristement célèbre Catherine de Médicis (1519-1589). Si on va outre-manche, comment oublier Elisabeth Ière (1533-1603), fille d’Henri VIII connue pour avoir été fait exécuter deux de ses épouses (une décapitée, l’autre pendue, éviscérée et démembrée) ?

Je pourrais encore citer d’autres femmes célèbres, comme l’épouse morganatique de Louis XIV, Françoise d’Aubignée plus connue sous le nom de Madame de Maintenon (1635-1719), Charlotte-Élisabeth de Bavière alias la Princesse Palatine (1652-1722).

Où encore les révolutionnaires Olympes de Gouges (1748-1793), Manon Roland (1754-1793) ou plus tard Louise Michel (1830-1905).

Comment oublier George Sand de son vrai nom Amantine Aurore Lucile Dupin (1804-1876), Sidonie Gabrielle Colette (1873-1954), Maria Salomea Skłodowska connue sous nom marital de Marie Curie (1867-1934) ?

J’ai dû oublier des dizaines de femmes célèbres, mais toute cette liste n’a qu’un but : montrer que les stéréotypes qu’on colle à une personne en fonction de son sexe biologique, c’est de la bétise pure et dure.

Comprenne qui pourra… Ou plutôt qui voudra ! Alors qu’on arrête de sortir à tout bout de champ que les filles sont douces, soumises, etc… C’est ultra-faux. C’est juste du conditionnement social et rien d’autre. N’en déplaisent aux défenseurs de conventions qui existerait depuis la nuit des temps.