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FredericBezies

source: FredericBezies

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Étant dans ma période « gentoo-esque », faisons un point sur la Calculate Linux.

dimanche 7 juin 2015 à 20:34

Dans le domaine des distributions binaires basées sur la Gentoo Linux, il y a deux noms : la sucrée Sabayon Linux et la moins connue Calculate Linux, d’origine russe. J’avais parlé de sa version 12.0 sortie en… 2012. Sur ce vieil article de presque 3 ans (d’accord, 2 ans et onze mois au moment où je rédige le présent article), je concluais ainsi :

Calculate Linux est une très bonne distribution, à qui il manque un atout de taille : un gestionnaire de paquets graphique comme celui que propose la Sabayon Linux. Du tout bon à part cela, même si elle vise un public plus technophile que la Sabayon Linux.

L’annonce sur distrowatch de la sortie de la 14.16.2 en diverses saveurs, dont celle pour Xfce m’a donné envie de faire chauffer mon outil de tipiakage client torrent pour récupérer l’ISO de la version Xfce.

Selon les notes de publication (en date du 5 juin 2015), on apprend que l’on a droit à Xfce 4.12, LibreOffice 4.4.3, Chromium 43, le dernier Claws Mail, Gimp 2.8.14 et l’outil « Clementine » pour la musique. Apparemment, c’est une version 3.18.14 LTS du noyau Linux qui propulse l’ensemble. Comme pour la Gentoo Linux, le système d’initialisation est géré par OpenRC, et les mises à jours sont cherchées toutes les 24 heures.

J’ai donc pris ma machine VirtualBox habituelle : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels, 128 Go de disque virtuel. Au démarrage, on peut choisir la langue, le clavier, le fuseau horaire avant de lancer la version testable sans installation.

On se retrouve avec un Xfce à l’apparence classique. Le thème d’icone proposé s’appelle Calculate. On évite le sempiternel thème d’icône aplatie à la mode. Joie. J’ai lancé l’installateur, en gardant les options par défaut.

J’ai noté qu’on peut partitionner à la main le disque, ou choisir le partitionnement automatique. Même si certaines options sont un peu technique, elles permettent de personnaliser l’installation aux petits oignons.

Un compte utilisateur guest est créé par défaut. il suffit de le modifier pour pouvoir l’utiliser. À noter que l’option de chiffrer son espace utilisateur est disponible. On peut aussi virer automatiquement les paquets dont des mises à jour ont été installées. Cela peut être intéressant au bout de quelques temps, surtout pour quand l’espace disque sur la partition root commence à être tendu.

L’installation se traine un peu par la suite. L’extraction de l’image système prend une bonne dizaine de minutes.

Une fois l’installation terminée, j’ai relancé l’ensemble. Au premier lancement de la distribution, j’ai lancé l’outil de mise à jour.

J’ai aussi noté un décalage de deux heures par rapport à l’heure réelle de ma machine. La recherche et la préparation est très longue :(

En jetant un oeil au fichier /etc/conf.d/hwclock, j’ai noté que l’heure est mis sur local au lieu de GMT. Une option que j’ai manqué à l’installation ?! J’ai été vérifié le fuseau horaire dans l’outil Console de la Calculate, section locale : le fuseau horaire est le bon. Apparemment, une modification a été appliquée en arrière-plan et la suite des mises à jour se fait avec l’heure correcte. Bizarre.

La mise à jour en mode graphique a mis 20 minutes à me trouver les paquets et presque autant à les installer, en comptant quelques nécessaires recompilations. Sans oublier la vérification des dépendances inverses. À croire que toutes les distributions basées sur Gentoo Linux avec des paquets précompilés sont des purges en terme de lenteur pour les mises à jour. Quoique je voudrais bien voir à quoi ressemble un ordinateur qui serait capable de faire compiler un monstre comme ffmpeg en moins de 10 minutes 😉

J’ai donc pu ensuite enregistrer la distribution en vidéo.

Comme pour la version dont j’ai parlé en juillet 2012, il manque toujours un outil graphique pour gérer les paquets en dehors des mises à jour. L’installation de Xfce est incomplète au niveau des extensions pour le tableau de bord. Elle n’a qu’un avantage par rapport à Sabayon Linux : respecter l’affichage d’origine de Xfce. Rien de plus ! Dommage :(

Autant dire que c’est une distribution qui est vraiment dédiée à des personnes très technophiles et qui ont la flemme de passer à la compilation des logiciels d’une Gentoo Linux classique.

De Gentoo Linux et Funtoo Linux, laquelle des deux est la plus « fraiche » ?

vendredi 5 juin 2015 à 14:20

Il y a dans le domaine des distributions GNU/Linux basée sur la compilation de code source deux principaux noms qui viennent à l’esprit : Gentoo Linux et sa « cousine », la Funtoo Linux, pour rester dans les distributions GNU/Linux utilisables.

J’ai voulu savoir quelle était la distribution la plus « fraiche » en terme de logiciels disponibles. J’avais déjà installé la Funtoo Linux avec Gnome et sans systemd en décembre 2014. Pour cet article, j’ai décidé de suivre le protocole suivant :

  1. Une installation en suivant le guide proposé scrupuleusement par les mainteneurs.
  2. Installer Xfce (et ses greffons) avec Mozilla Firefox, Abiword, Gnumeric, Quodlibet, Gnome-Mplayer, Evince, gThumb et le thème d’icones Tango. Je n’avais pas envie de me supporter la compilation de WebKitGTK qui demande plusieurs heures de compilation, même sur mon vrai ordinateur. Quant à LibreOffice, c’est 6 bonnes heures de compilation sur ma vraie machine !
  3. Chaque distribution utilise la même machine virtuelle : 2 Go de mémoire vive, 2 CPUs virtuels, 128 Go de disque virtuel.

J’ai voulu reproduire au mieux l’environnement que j’utilise quotidiennement avec mon ArchLinux sauf que je n’ai pas fait compiler Shotwell (qui nécessite WebKitGTK), Mozilla Thunderbird (remplacé par Claws Mail) et LibreOffice. Sans oublier qu’il n’y a pas de partition séparée pour les données des utilisateurs.

Commençons par le commencement, et donc par la Gentoo Linux. Le guide d’installation est assez bien fait.

Je n’ai pas eu trop à batailler, mise à part pour la création du noyau, make defconfig m’a été d’un grand secours.

Le gros point noir, c’est qu’il n’y pas de profil qu’on puisse sélectionner pour avoir un modèle d’installation pour Xfce. J’ai donc du prendre le profil « default/linux/amd64/13.0/desktop ».

La mise en place de la traduction française a été très simple, et j’avoue que cela a même été plaisant. Il y a cependant eu deux points noirs : l’installation de Xfce qui a nécessité de trifouiller dans les paramètres USE et la compilation de Mozilla Firefox 31.7.0 ESR qui s’est avérée un peu longue.

Cependant, une fois les modifications indiquées mises en place, après une longue compilation, j’ai pu apprécier de voir démarrer un Mozilla Firefox en français.

Pour la Funtoo Linux, l’installation a été tout aussi simple, sinon plus. Outre le fait qu’il y a un noyau précompilé disponible, un outil du nom d’epro permet de configurer le profil au petit oignon.

Rien que la liste des options permet de personnaliser l’installation. Pour mon installation, j’ai choisi la saveur (flavor) desktop, et les options « mix-ins » : xfce et no-systemd.

Le premier emerge -auDN @world pour mettre à jour les paquets disponibles a été impressionnant : 191 paquets à recompiler et installer.

Quant à l’installation de Xfce (la base, j’ai rajouté les extensions à la main ainsi que le gestionnaire de tâches et l’outil de capture d’écran et quelques accessoires), cela s’est résumé à un simple : emerge xfce4-meta

Après avoir fait compiler le reste de la logithèque, j’ai donc fait une capture vidéo des deux distributions pour comparer leurs fraicheurs relatives.

Modulo le fait que seule Gentoo Linux propose une version d’OpenRC légèrement plus récente et un Quodlibet fonctionnel, la Funtoo Linux est plus fraiche : compilateur plus récent, noyau précompilé idem, et surtout la présence de Xfce 4.12.0 en lieu et place de Xfce 4.10.

J’aurais préféré un noyau précompilé soit en LTS, soit en version 4.0. Il est dommage que Quodlibet se plante avec un message cryptique qui ne m’a pas mené bien loin. Sur le plan de la facilité d’installation, Funtoo Linux l’emporte haut la main, ne serait-ce qu’avec ses profils préexistants pour gérer ses compilations aux petits oignons.

Seul défaut commun aux deux distributions : la non-utilisation des greffons gstreamer qui poussent à l’utilisation de l’usine à failles de sécurité Flash :(

Mis à part cela, si un jour ArchLinux devait disparaitre, Funtoo Linux serait la première distribution que j’étudierais avec intérêt.

Ajout à 14 h 30, le 5 juin 2015 : le bug de démarrage de Quodlibet est connu, un contournement du problème étant disponible.

Comment je me simplifie la vie pour la mise à jour du tutoriel d’installation d’Archlinux… Du grand truandage geeko-linuxien :)

jeudi 4 juin 2015 à 23:14

Mensuellement, depuis près de deux ans, je propose au téléchargement un petit guide en français pour désacraliser l’installation d’une distribution Archlinux. Même si le plus gros du travail a été effectué au fil des versions, il y a toujours un besoin de vérifier la validité des informations. Le 26 de chaque mois, je m’attaque à la génération d’une base minimale que je clone le nombre nécessaire de fois pour pouvoir vérifier les procédures d’installation des différents environnements de bureau disponibles.

Cependant, il arrive que dans le courant du mois depuis la précédente version des modifications soient apportées au niveau de la base logicielle, comme une nouvelle génération de noyau par exemple. Archlinux étant une distribution assez vive, partir d’une ISO presque vieille d’un mois n’est pas le plus évident. C’est aussi plus agréable en cas de besoin comme pour mon tutoriel ou une installation sur une machine fraîchement achetée.

Même si l’installation se fait à 95% via une connexion internet, j’apprécie d’avoir une ISO plus récente. Ici, un outil créé par les mainteneurs de la distribution s’avère bien pratique, c’est ArchISO. C’est un outil qui permet de générer des images ISO en un tournemain.

Même si on peut aller au delà de la création d’une ISO d’installation classique, cela peut être bien pratique si on a besoin de faire une installation depuis une clé USB. C’est un ensemble de scripts pour créer de manière automatisée une image ISO. La seule limite est d’utiliser une Archlinux 64 bits, même si l’ISO disponible est compatible à la fois en 32 et en 64 bits.

L’installation est très simple. Il suffit d’entrer en ligne de commande un petit : sudo pacman -S archiso

Ensuite, en utilisant soit sudo, soit en utilisant directement un accès root, voici les commandes à effectuer :


mkdir ~/archlive
sudo cp -r /usr/share/archiso/configs/releng ~/archlive
cd ~/archlive/releng
sudo ./build.sh -v

Il suffit alors de patienter, la dernière étape étant très très très longue. Une fois le processus terminé, on a une image ISO avec la date au format année-mois-jour-dual.iso qui nous attends dans le répertoire out.

Comme une vidéo vaut mille mots, voici donc l’outil en action. Vidéo avec un petit « amuse-gueule » pour un article en cours de finition au moment où j’enregistre la vidéo.

Vous comprendrez pourquoi mes tutoriels sont donc d’une régularité digne d’un coucou helvétique, et pourquoi j’apprécie ce petit outil !

Vieux geek, épisode 34 : l’épopée de Cyrix.

mardi 2 juin 2015 à 18:16

Mon premier PC, je l’ai acheté en 1995, quelques semaines avant la sortie du révolutionnaire (pour l’époque) MS-Windows 95. Je vous renvoie à l’épisode 6 de cette série de billet pour un moment de nostalgie.

Mon premier PC, c’était un bloc grisatre, sans lecteur de CD, ni de carte son. Juste un lecteur de disquette, un disque dur de 400 Mo, 4 Mo de mémoire vive, un écran cathodique de 14 pouces (qui devait peser autant de kilos)

J’avais payé l’ensemble dans les 4000 francs, soit l’équivalent de 810€ de nos jours. Je n’ai pas parlé du microprocesseur. Oups. C’était un 486DX2 à 66 Mhz. Mais pas un Intel 486. Non, un Cyrix.

Cyrix, racheté par VIA Technologies en 1999, était le troisième « grand » nom des fabricants de microprocesseur pour PC et compatible avec Intel et son éternel rival AMD.

Côté qualité, c’était vraiment le bas de gamme, AMD étant plus proche du milieu de gamme au final. Quand le premier pentium d’intel est sorti, celui qui se plantait en divisant certains chiffres à virgules, AMD et Cyrix d’abord pris de courts mirent au point leur réponses : le K5 et le 5×86. Leur fréquence monta au maximum à 133 Mhz.

Puis arriva le 6×86 et ses appellations qui jouaient sur les équivalences en performance par rapport à Intel. Ainsi, le 6×86 PR166+ ne tournait pas à 166 Mhz, mais seulement à 133 Mhz. Car sur certains plans, il arrivait à égaler un Pentium 166… Sauf pour les jeux 3D, très gourmand en calcul dit « à virgule flottante ». Tant qu’on se limitait à de la bureautique et des jeux peu gourmand, aucun problème.

Il y eu ensuite les 6x86MX (pour répondre à l’arrivée des premiers Pentium MMX), puis les MII (pour contrer les Pentium II), mais la guerre était perdue.

La mauvaise réputation en jeux des précédents 6×86, l’arrivée des premiers Athlon (en juin 1999) finirent de creuser la tombe de Cyrix. Grande perte ? Sur le plan de la concurrence, oui. Sur le plan technique, pas franchement ! :)

Guide d’installation d’Archlinux, version de juin 2015.

lundi 1 juin 2015 à 22:23

Voici la vingtième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de mai 2015.

Côté environnements : Gnome 3.16.2, KDE SC 4.14.8, Plasma 5.3.1, Cinnamon 2.4.8, Xfce 4.12.0 et Mate Desktop 1.8.2 (en espérant que la 1.10 sera disponible dans le courant du mois de juin 2015). J’ai conservé KDE SC 4.14.x. J’ai hésité avant de le conserver, mais tant qu’il est maintenu en amont… Il y a aussi un éclaircissement au niveau de la section de l’installation en UEFI.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !