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FredericBezies

source: FredericBezies

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Guide d’installation d’Archlinux, version de mai 2016.

dimanche 1 mai 2016 à 01:25

Voici la trente-et-unième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle d’avril 2016.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une ISO intermédiaire créé avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er mai vers 01 h 30 du matin, l’ISO de mai 2016 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.20.1, Plasma 5.6.3, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.12.1. Saluons aussi l’arrivée du noyau Linux 4.5.1, et une modification au niveau de l’installation de Xorg, spécialement dans VirtualBox.

NB : Si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

En vrac’ de fin de semaine.

samedi 30 avril 2016 à 13:58

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Il sera assez court, en ce moment, j’ai pas mal de petits trucs en route qui me mange pas mal de temps libre.

Commençons par le logiciel libre. Je dois dire que je suis déçu, encore aucune nouvelle ISO communautaire pour la Manjaro Linux… Pourquoi tant de haine envers le testeur fou que je suis ? 🙂

Côté musique ? Je tiens à remercier le réseau à l’oiseau bleu est utile et ne sert pas qu’à entretenir le melon choppé par certain(e)s auteur(e)s auto-édité(e)s. Aux personnes en question, je répondrai par un proverbe latin : « Arx tarpeia Capitoli proxima ». Comprenne qui voudra ou qui pourra.

Bon week-end !

Devuan 1.0 béta ? Incroyable, elle est enfin disponible :)

vendredi 29 avril 2016 à 17:18

L’histoire de l’informatique est parfois taquine. Elle l’est aussi pour le projet né en partant de ce qui était à l’époque la future Debian GNU/Linux Jessie par pur rejet d’une technologie… Qui a dit fork « bisque bisque rage » ? En tout cas, c’est ce qui ressort de l’annonce de novembre 2014. Ou verrais-je le mal partout ?

Bref, la dernière fois que je parlais de la Devuan, le 6 mai 2015, il n’y avait pas encore de version alpha officielle, juste une image ISO sortie pour la Saint Valentin 2015.

En cette fin du mois d’avril 2016, la béta de la Devuan 1.0 est enfin annoncée. Oui, environ 16 mois après l’annonce de l’arrivée d’une distribution alternative à la grand-mère des distributions GNU/Linux.

Pourquoi ai-je dit en introduction que « L’histoire de l’informatique est parfois taquine » ? Simplement, le 27 avril 2016, Debian a annoncé que son ancienne version stable, la Wheezy allait acquérir le statut de version LTS.

L’annonce concernant Wheezy contient ceci, sur le site francophone de Debian :

À compter du 25 avril, un an après la parution de Debian 8 « Jessie », et près de trois ans après la parution de Debian 7 « Wheezy », la prise en charge de sécurité normale de Wheezy prend fin. L’équipe de suivi à long terme (LTS) de Debian va prendre le relais du suivi de sécurité.

Informations pour les utilisateurs

Wheezy LTS sera prise en charge du 26 avril 2016 au 31 mai 2018.

Vous me direz si je me trompe, mais la Wheezy est la dernière Debian GNU/Linux à ne pas utiliser la technologie d’init qui a fait couler plus d’encre électronique que le décès de Michael Jackson en 2009 ?

J’ai quand même voulu voir ce qu’a la Devuan 1.0 béta dans le ventre, en utilisant mon ami VirtualBox. Comme il est conseillé de passer par le protocole bittorrent, j’ai été bête et méchant et j’ai fait chauffer Transmission.

J’ai utilisé l’image ISO du DVD en 64 bits, histoire d’avoir le plus de choix possible. À noter qu’il n’y a pas d’image live.

On se retrouve avec l’installateur Debian classique, modulo l’adaptation par endroit pour la Devuan. Inutile de s’apesantir dessus.

J’ai droit à un léger bug, concernant le dépôt packages.devuan.org… Oups ! À moins que ce ne soit un bug de l’installateur ?

Pour le choix de l’environnement, j’ai pris Xfce car c’est celui qui avait été utilisé dans mon précédent article.

On a droit à une autre erreur sans gravité. Par sécurité, j’ai pris la version du paquet proposée par le mainteneur.

J’ai décidé d’éteindre la machine virtuelle à la fin de l’installation, histoire de voir à quoi ressemble la Devuan 1.0 béta au premier démarrage et vous montrer tout cela en vidéo.

Je concluais mon article précédent ainsi :

La phrase qui me vient à l’esprit est simple : « tout ça pour ça ? »

[partie périmée concernant la version alpha]

Sinon, rien ne différencie une Devuan d’une Debian du moins sur ce que peut voir l’utilisateur final.

Je persiste et signe sur ce plan. Un utilisateur lambda ne verra aucune différence entre une Debian et une Devuan… Mis à part l’écran de connexion aux couleurs qui arrachent la rétine et l’utilisation de Wicd en lieu et place de Network Manager.

Tout n’est pas perdu pour les ISO communautaires de la Manjaro Linux… Joie !

jeudi 28 avril 2016 à 19:41

J’ai déjà exprimé mon point de vue acide sur les ISO communautaires de la Manjaro Linux. Outre le fait que certains s’adressent à un public des plus que restreints comme la version avec JWM et celle avec BspWM, d’autres sont mal testées en amont (comme la version avec E20). Il y a bien des exceptions qui contrebalancent cette tendance, avec la version avec Deepin ou encore la version avec Mate (qui souffre d’un manque de mise à jour depuis sa sortie en décembre 2015).

Outre les problèmes de conception de certaines images ISO, il y a le non-renouvellement des ISO à intervalles réguliers d’image ISO qui peut entraîner des problèmes de mises à jour. C’est aussi le cas pour la Manjaro Fluxbox.

J’ai décidé de tester cette ISO en n’oubliant pas son âge respectable pour une distribution en rolling release dans le présent article, après une discussion avec Pololasi sur la framasphere*.

J’ai donc fait chauffer mon wget et j’ai lancé ensuite mon ami VirtualBox pour voir ce que cette Manjaro Fluxbox a dans le bide 🙂

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarolinux/community/Fluxbox/2015.12/systemd/manjaro-fluxbox-15.12-x86_64.iso
–2016-04-28 15:05:27– http://freefr.dl.sourceforge.net/project/manjarolinux/community/Fluxbox/2015.12/systemd/manjaro-fluxbox-15.12-x86_64.iso
Résolution de freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)… 2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1, 88.191.250.136
Connexion à freefr.dl.sourceforge.net (freefr.dl.sourceforge.net)|2a01:e0d:1:8:58bf:fa88:0:1|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1239089152 (1,2G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « manjaro-fluxbox-15.12-x86_64.iso »

manjaro-fluxbox-15. 100%[===================>] 1,15G 1,14MB/s in 16m 59s

2016-04-28 15:22:26 (1,16 MB/s) — « manjaro-fluxbox-15.12-x86_64.iso » sauvegardé [1239089152/1239089152]

Un fluxbox revampé à la sauce MacOS nous accueille. L’installateur est une version 1.x de Calamares. J’ai donc lancé l’installateur et au bout de 10 minutes, j’ai fait redémarré l’ensemble fraichement installé.

Au premier démarrage, le gestionnaire de mises à jour nous invite à installer d’abord le paquet manjaro-system, puis 378 autres paquets.

Cependant, pour des raisons d’ordre pratique, comme la présence de pacman 5.0.1 en lieu et place de pacman 4, j’ai préféré passer par la ligne de commande.

Première étape : mise à jour de la liste des miroirs avec un petit sudo pacman-mirrors -g.

Deuxième étape : rafraichissement des dépôts et installation de la mise à jour de pacman.

Troisième étape : après avoir mis à jour yaourt, j’ai lancé le fatidique yaourt -Syua

Il m’a suffit de patienter une quinzaine de minutes, le temps que les quelques 664 Mo de paquets correctifs soit récupérés et appliqués.

Une fois l’ensemble redémarré, j’en ai profité pour monter la version du noyau en passant du 4.1 LTS au 4.4 LTS et installé les traductions manquantes.

Une fois tout cela fait, Kazam a chauffé et une capture vidéo de cette version communautaire a été lancée.

Je dois dire qu’avec cette ISO, on est plutôt dans le travail de qualité. Il reste quelques angles à arrondir, comme le menu uniquement en anglais. Ou encore l’icone du gestionnaire d’energie qui est tout simplement illisible. On est très loin des horreurs qui donnent des cauchemars comme la version avec e20 qui est le summum de ce qu’il ne faut pas faire pour être pris un tant soit peu au sérieux.

Dommage que GTK 3.20 soit un peu chatouilleux au niveau des thèmes employés, ce qui donne un aspect un peu… tassé par défaut 🙁

Quant au choix de Palemoon, les coups et les douleurs… Les goûts et les couleurs 🙂

Dommage aussi que Plank n’accepte d’éplinguer un logiciel fraichement installé d’après un duo déconnexion et reconnexion.

Le seul vrai gros point noir, c’est l’absence d’une ISO rafraichie. Quatre mois, c’est très long, surtout pour une distribution en rolling release comme la Manjaro Linux.

Il faut juste espérer que la personne derrière cette version communautaire lui donnera vite un coup de jeune, car elle est vraiment bien pensé. Enfin une version qui n’a pas été pondue uniquement pour le plaisir de son créateur, et ça se sent !

La numérotation des logiciels : Concours d’appendice génital ou référence incontournable ?

mardi 26 avril 2016 à 10:58

Derrière ce jeu de mots digne d’une personne aisée qui habiterait le pauvrissime seizième arrondissement de Paris, il se cache une question sur la fiabilité d’une référence récurrente dans le monde du logiciel : La numérotation.

Point de repère indispensable en cas de dépannage, cela donne aussi lieu à des concours de « c’est moi qui a la plus grosse », spécialement dans le domaine des navigateurs internet. Entre septembre 2008 et fin avril 2016, Google Chrome est passé de la version 1 à la version 49 (ou 50 ?), Mozilla Firefox étant passé de la version 3.0.2 à la 45 (ou 46).

Il faut dire que la mise en place du processus de publication à intervalles réguliers (6 à 8 semaines) ont lancé une folie qui tourne au grand n’importe quoi.

Pour info, faisant compiler régulièrement le code source des pré-alpha de Mozilla Firefox, j’ai eu la bonne surprise d’avoir le 25 avril 2016 une version 49.0a1. Ce qui veut dire que la version alpha (ou développeur) est la 48, la version béta la 47. Quel concours d’appendice génital 🙂

fx49-alpha

En dehors de ce concours, savoir quelle version est utilisée est souvent bien pratique… Tant que des numérotations différentes et parfois cryptique ne sont pas employées. Un article posté sur le blog de Denis Szalkowski m’a mis la puce à l’oreille.

Dans cet article où il parle d’Ubuntu 16.04 LTS en version serveur, il la compare avec la Fedora 23 au niveau de la fraicheur relative des paquets de LAMP (qui permettent de monter un serveur web pour héberger des outils comme WordPress, Dotclear, Joomla et bien d’autres choses encore).

On peut lire :

[…]
En terme de fraîcheur des paquets LAMP, Ubuntu 16.04 fait globalement mieux que Fedora 23 sur le plan applicatif, notamment en proposant le PHP 7.0 :

kernel 4.4.0 (plus frais pour Fedora, en 4.4.7)
[…]

C’est ici qu’une information partiellement inexacte fait son apparition. Le schéma de numérotation du noyau de la Ubuntu est particulièrement… imbuvable.

Sur la page d’information du paquet linux-image pour la Ubuntu 16.04 LTS, au 26 avril 2016, on peut lire ceci :

linux-image-4.4.0-21-generic (4.4.0-21.37)

On pourrait donc en déduire que c’est un noyau linux 4.4.0… Alors que dixit kernel.org, en date du 26 avril 2016, la version conseillée du noyau 4.4 est la 4.4.8, sortie le 20 avril.

Quoi ! Ubuntu proposerait une version non rustinée du noyau ? Pas vraiment.

Si on regarde le suivi des changements, on s’aperçoit que le noyau proposé est au minimum basé sur la révision 4.4.6. Source ? Juste un bug trouvable sur l’outil de suivi de launchpad, le 1558330 dont le titre est parlant : « Xenial update to v4.4.6 stable release »

Modification apportée le 21 mars. Une personne qui n’irait pas sur la page du paquet pour jeter un oeil à l’historique des changement apportés dirait : Pourquoi Canonical ne mets pas à jour son noyau ? Il est mis à jour, seulement la numérotation est imbuvable.

Dommage de ne pas suivre la numération proposée en amont. Mais ne tomberait-on pas dans le principe énoncé dans un proverbe des Shadoks : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? »

La numérotation, c’est pratique… Quand elle est la même pour tout le monde 🙂

Enfin, je dis cela, mais je dis rien au final. Sans rancunes, j’espère ?