PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Critiquer le gaspillage des ressources dans le logiciel libre, un crime de lèse-majesté ?

mardi 14 janvier 2014 à 20:21

Dans un article au titre volontairement provocateur, j’ai osé exprimer un point de vue alternatif sur la santé du logiciel libre, à savoir que la démultiplication des distributions GNU/Linux, et que la politique du « fork comme on va pisser » est suicidaire à terme.

Cela m’a valu une volée de bois verts, dont les commentaires sont allés jusqu’à l’insulte et l’attaque ad-hominem. Je commence à avoir le cuir tanné, et l’habitude de l’abus du pseudonymat dans ce cas précis.

Donc, il faut fermer sa bouche, et laisser le logiciel libre être coulé par les égos de développeurs surdimensionnés qui croient que rien n’existait avant eux ? Que des pistes abandonnées l’ont été sans raison ? Que « tout va très bien, Madame la Marquise », même si c’est le contraire qui se produit en réalité ?

Je le répèterais encore, dussè-je me faire traîter de « nul » faisant preuve d’une « incompétence technique » ou autre noms d’oiseaux de ce style.

Je vais expliquer une nouvelle (et dernière ?) fois mon point de vue. Qui se résume ainsi :

  1. Oui, il y a trop de distributions non spécialisées qui existent et qui s’annihilent.
  2. Oui, cela est un gâchis de ressources que de produire une distribution GNU/Linux qui clamsera dans les 6 mois ou un an.
  3. Oui, on pourra dire que je me limite à la critique. Mais je sais très bien que je n’ai ni le temps, ni l’envie de pondre une distribution GNU/Linux.
  4. Le logiciel libre est en train de se vider des chargeurs d’AK-47 dans le pied en n’arrivant pas à réguler l’envie de forker comme on va pisser.
  5. Oui, le fork est dans l’ADN du logiciel libre, mais trop de fork tue le fork !

Maintenant, cela vous déplaît ? Vous m’en voyez désolé. Si vous considérez que tout va bien dans le logiciel libre actuel, tant mieux pour vous. C’est tout le contraire à mon humble avis.

Oui, je suis un pauvre casse-bonbon qui n’a jamais pondu de distribution, mais qui aide les utilisateurs, en leur faisant découvrir des distributions, en proposant des trucs et astuces. En apportant mes humbles connaissances sur des forums spécialisés comme ManjaroFr ou Terre-des-Tux ou encore en maintenant des logiciels sur AUR.

Je suis loin d’être l’incompétent technique que certaines personnes planquées derrière leur pseudonymat s’amuse à décrire ! Que les personnes en question montre leurs proses ou leurs créations.

Je terminerais avec la phrase de Pierre Auguste Caron dit Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur »

« You Chose These Woes », le nouvel album des Model Village

lundi 13 janvier 2014 à 14:01

En ce début janvier 2014, le groupe « Model Village » nous propose son nouvel album, « You Chose These Woes » sur Bandcamp. En juin 2013, je parlais de leur premier album, « A Solution To Everything ».

Comme pour leur premier album, le groupe nous propose sa pop-folk sucrée, douce, chaude, qui fait penser à « Belle and Sebastian ». La musique qui donne la pèche.

Les 10 pistes sont assez courtes, mis à part la dernière qui fait plus de 6 minutes, et commence par le très joyeux « Sunday ». Une mélodie légère, très pop, très entraînante pour entamer les 38 minutes d’écoute.

Avec « The Prince », on fait un bond temporel à l’époque des Beatles, car c’est une mélodie que les Quatre de Liverpool aurait pu composer.

« 19″ est plus teinté années 1970, du moins dans son écoute. Le titre est assez folk-rock. « Oh My Sisters » est plus folk dans sa composition. Cette piste transpire une forme de tristesse et de nostalgie qui coupe avec le reste de la première moitié de l’album.

« Splitting The Risk », comme « The Prince » est une mélodie qui fait penser à ce que les Quatre de Liverpool aurait pu proposer. Cette piste permet de donner un petit coup de fouet joyeux à l’album. « Jaguar » qui suit se marie à merveille avec ce titre.

« Walk It Off » est encore un titre assez folk dans sa présentation. « Stockholm » qui suit est une jolie ballade qui s’accorde au reste de l’album. Très « Belle and Sebastian » dans le style et la présentation. « Antiques » est une jolie ballade folk acoustique qui enchante encore les oreilles.

L’album se termine en beauté avec « No Personal Touch », même si le titre est assez triste.

J’avoue que j’ai toujours peur quand un groupe que j’ai aimé annonce son deuxième album. C’est un écueil sur lequel s’échoue de nombreux groupes, mais heureusement, pas Model Village. Si vous avez aimé le premier album, vous aimerez le second. C’est aussi simple que cela ! :)

Quand donc les créateurs de distributions GNU/Linux vont-ils arrêter de se comporter en adolescents boutonneux et sexuellement immatures ?

samedi 11 janvier 2014 à 10:24

Désolé pour le côté excessif du titre, mais c’est l’expression de ma lassitude par rapport au comportement irresponsable d’une partie des créateurs de distributions.

Un commentaire récent auquel j’ai très gentiment répondu m’a fait comprendre que j’étais un vieux con, qui ne comprenait pas l’importance  primordiale de proposer une nouvelle distribution GNU/Linux qui aurait été produite comme une pollution nocturne après un rêve un peu trop osé.

Je cite le morceau en question, vous pourrez lire en entier le commentaire en suivant le lien :

Avoir la responsabilité du choix est la corrolaire de la liberté. Vive la liberté ! Et vive le choix !

Ainsi, parmi la multitude de raisons qui me pousseraient peut-être un jour à monter ma propre distribution, il y aura par exemple l’ego, parce que je serai fier de montrer à tous que j’ai MA distro, le divertissement, ou encore le besoin d’indépendance… Bref, tout ce qui fait que nous pouvons aujourd’hui profiter du moindre logiciel libre.

C’est ici le noeud, non je ne pensais pas à l’appellation grivoise d’une partie des organes génitaux masculins, du problème.

La responsabilité du choix… C’est beau comme Aragon qui parlait de Staline. Bref…

Mais cette vision paranoïaque pour ne pas dire extrémiste est incompatible avec les ressources du logiciel libre. J’ai de nombreuses fois critiqués cette croyance qu’on peut mieux faire que l’autre.

C’est vrai si on s’appelle Linus Torvalds, Theo de Raadt, Richard Matthew Stallman, Eric S. Raymond, Hans Reiser ou encore Patrick Volkerding. Pour ne citer que les plus célèbres.

Autant dire une minorité des développeurs.

Peut-on parler de choix ou d’apparence de choix. J’y reviendrais dans un deuxième temps. Je sais que je vais être condamné au bûcher pour citer distrowatch, mais ici, je ne l’utiliserais que comme index de distributions. Car il faut le dire, même si cela déplait aux détracteurs de distrowatch, c’est une source fiable en terme d’information généraliste sur la vie et la mort des distributions GNU/Linux.

Dans une vieil article, je parlais de la politique du fork qui « forke comme on va uriner ».

Et à l’époque, je citais le récapitulatif de distrowatch concernant les distributions indexées par leurs soins. J’avais répertorié à l’époque que 54,05% des distributions jadis indexées étaient mortes.

Je vais donc refaire les calculs en me basant sur les statistiques proposées par la gazette du 6 janvier.

Il faudrait aussi éplucher la liste des distributions en attente, mais vérifier 343 liens, c’est long ;)

Donc déjà, on voit la pérénnité des distributions GNU/Linux à terme. C’est pas fameux.

Mais restons que les 296 distributions actuellement vivantes. Voyons la diversité réelle des distributions GNU/Linux vivantes.

Combien sont basées sur Ubuntu (y compris la Ubuntu elle même et donc la Linux Mint) ? 77 distributions sur 296 ? 26,01% du total.

Sur Debian GNU/Linux y compris la Debian GNU/Linux elle-même ? Il faut prendre les trois composantes, à savoir la version stable, la testing et la unstable.

Pour la Debian GNU/Linux stable : 25
Pour la Debian GNU/Linux testing : 15
Pour la Debian GNU/Linux unstable : 5

Soit un total de 45 distributions vivantes : 15,2% du total.

Si on prend la Fedora Linux (et par extension les Red Hat Entreprise Linux) :

26 distributions sur les 296 : 8,78% du total.

En gros la moitié des distributions, c’est soit une dérivée d’ubuntu, soit une de Fedora, soit une de Debian GNU/Linux. Quelle diversité en effet. Quand 4 acteurs sur un marché donné se partagent la moitié du dit marché, ça fait quand même peur, non ?

Pour information, les distributions alternatives, non basées sur des paquets deb ou rpm, parmi les plus grosses sont par ordre alphabétique :

Autant dire que c’est plus un faux choix qu’un choix réel. Au moins sur le plan de la base utilisée.

J’avoue que je commence à avoir des problèmes d’indigestion de voir chaque semaine ou presque arriver une distribution GNU/Linux, encore une fois dérivée d’Ubuntu ou de la Linux Mint, dont le seul mérite est d’avoir changer le navigateur, ou le fond d’écran ou le thème, parfois les trois.

Cela n’a aucun intérêt et n’apporte strictement rien à la démocratisation du logiciel libre. Au contraire, ça le dessert fortement. Je pensais que la leçon de la non-montée en puissance à l’époque du fiasco qu’a été Microsoft Windows Vista pour les distributions GNU/Linux avait été comprise. Mais non !

Tant qu’une partie des créateurs de distributions GNU/Linux ne se responsabiliseront pas, on ne sera pas sorti de l’auberge. Mais cela doit être trop dur à faire comprendre…

Ajout du 16 janvier 2014 : suite aux débordements de certaines personnes les commentaires sont désormais clos.

Nouvelle publication sur Atramenta

jeudi 9 janvier 2014 à 18:41

Après trois jours de silence sur mon blog, mélange d’écriture et grippe hivernale, j’ai fini par boucler un petit récit (35 pages environ) de science fiction « Vert comme une tomate « .

J’ai eu l’idée de ce récit aux alentours de Noël, ayant écrit dès le départ le prologue et l’épilogue.

Le sujet a été traité par tous les grands noms de la Science Fiction, dont Isaac Asimov dont je lire le recueil de nouvelles « L’avenir commence demain », alors pourquoi l’humble écrivaillon que je suis ne l’aurais pas traité ?

Voici le pitch introductif :

Le récit se déroule plusieurs dizaines de milliers d’années dans le futur. Une équipe d’une vingtaine de spatio-archéologues part de Mars vers la Terre, abandonnée depuis des milliers d’années suite à la Grande Catastrophe…

Ce n’est pas un chef d’oeuvre, mais j’espère que le récit vous fera passer un bon moment.

Mes lectures récentes.

lundi 6 janvier 2014 à 11:31

Cela fait une éternité que je n’ai pas parlé de mes lectures récentes. Pour tout dire, ma Kindle est resté un certain temps sans que je l’utilise.

Voici donc mes lectures récentes, même si les livres sont parfois… anciens.

Le premier, c’est un roman de Stephen King publié sous son pseudonyme de Richard Bachman, à savoir « Running Man ».

Couverture de « Running Man »

Nous sommes aux alentours de l’an 2025. La télévision règne en maitresse absolue, et propose des jeux toujours plus cruels, toujours plus sanglants. Ben Richards, dans le but de pouvoir payer les médicaments nécessaire à la survie de sa fille va s’inscrire dans le jeu le plus lucratif mais aussi le plus dangereux : « La Grande Traque ».

Reprenant une nouvelle de Robert Sheckley « Le Prix du Danger » (adapté en film en 1983), Stephen King via un long compte à rebours nous montre une société terriblement proche… Et ça fait peur !

Deuxième livre, c’est un roman de Robert Silverberg, sorti en 1967, « Les déportés du Cambrien ».

Couverture des « Déportés du Cambrien »

Au milieu des années 1980, les Etats-Unis sont tombés dans une dictature qui pour combattre ses opposants politiques n’utilise plus la peine de mort, mais une relégation pire encore : l’exil temporel. En expédiant les prisonniers via une machine du nom de Marteau, un milliard d’années dans le passé.

Les prisonniers politiques y sont envoyés sans espoir de retours, et se rattache à des petites activités pour ne pas perdre complètement la raison. J’avoue que l’histoire, malgré les digressions du narrateur qui sont parfois un peu longue, est passionnante. Si vous ne connaissez pas ce court roman de Robert Silverberg, plongez-vous dedans, vous ne serez pas déçu.

Dernier livre, c’est « Banco » d’Alice Quinn.

Banco d’Alice Quinn

Dans une histoire policière assez rocambolesque, Alice Quinn nous fait partager les destins croisés d’un bandit, d’un enfant de la DDASS, d’une ancienne star de bals musettes.

C’est assez rafraichissant, corrosif à souhait. J’avoue que j’ai dévoré le livre en l’espace de deux jours, en riant souvent car Alice Quinn a su mettre le doigt où ça fait mal.

Il ne me reste plus qu’à finir « Un palace en Enfer » qui traîne depuis une éternité sur ma Kindle, maintenant :(