PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

La longue marche funèbre d’Upstart ?

vendredi 14 février 2014 à 17:40

Hier, j’écrivais un billet sur le choix de Debian GNU/Linux de prendre systemd comme système d’initialisation par défaut pour sa version Jessie qui sortira en 2015. Dans l’article en question, j’écrivais :

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.[...]Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

Mark Shuttleworth, le grand patron a, sur son blog, résolu le problème dans un billet dont on se doute qu’il n’a pas dû être des plus agréable à écrire, ne serait-ce qu’au niveau du titre : « Losing graciously », qu’on peut traduire par « Perdre avec le sourire ».

Dans le billet, l’introduction est déjà claire :

With Bdale Garbee’s casting vote this week, the Debian technical committee finally settled the question of init for both Debian and Ubuntu in favour of systemd.

Ce qu’on peut traduire par :

Avec la voix prépondérante de Bdale Garbee cette semaine, le comité technique Debian a finalement réglé la question de l’initialisation pour Debian et Ubuntu en faveur de systemd.

Par cette simple phrase d’introduction, on voit que le choix est surtout d’ordre technique. Ubuntu n’irait pas bien loin sans Debian GNU/Linux qu’il utilise pour base et avec laquelle il se synchronise deux fois par an : en mai et en novembre.

Après une calinothérapie concernant upstart (et le clin d’oeil à l’utilisation de la technologie dans la RHEL 6), vient la pilule dure à avaler. La migration vers systemd. Mais elle ne se fera pas du jour au lendemain. Déjà, Mark Shuttleworth précise que ce sera la communauté qui s’en occupera, grillant la politesse au passage aux développeurs de Debian GNU/Linux :

I will ask members of the Ubuntu community to help to implement this decision efficiently, bringing systemd into both Debian and Ubuntu safely and expeditiously.

Ce qu’on peut traduire par :

Je vais demander aux membres de la communauté Ubuntu pour aider à mettre en oeuvre cette décision de manière efficace, pour apporter systemd à la fois poour Debian et Ubuntu en toute sécurité et rapidement.

Il est vrai que des paquets systemd n’existe pas déjà chez Debian :)

Pour Wheezy, c’est la version 44. Pour Jessie et Unstable, la 204. Sachant que la dernière version en date est la 208 au moment où je rédige ce billet.

Autant dire que le travail est déjà bien entamé du côté de Debian GNU/Linux. Donc on peut supposer que le travail de migration en question concernera essentiellement Ubuntu.

Un autre passage du message concerne la migration en elle même :

I expect they will want to bring systemd into Ubuntu as an option for developers as soon as it is reliably available in Debian, and as our default as soon as it offers a credible quality of service to match the existing init.

Ce qu’on peut traduire par :

Je m’attends à ce qu’ils (les membres de la communauté) voudront apporter systemd dans Ubuntu comme une option pour les développeurs dès qu’il est fiable et disponible dans Debian, et comme notre (système d’init) par défaut dès qu’il offre une qualité crédible de service à la hauteur de l’init existant.

On peut donc penser que la migration va commencer pour la 14.10. Si la 14.10 propose systemd en option, ce serait déjà pas si mal. Je pense qu’on peut considérer que systemd sera en option pour la 15.04, pour être par défaut vers la 15.10.

Je tiens à écraser une larme pour les nombreux fanboys qui vont devoir avaler la pilule plus qu’amère du passage à systemd pour Ubuntu. Technologie peu aimée dans ce cercle d’utilisateurs un brin fanatique de la distribution de Canonical.

Pour reprendre des termes que j’ai pu lire, qui sont sans aucun parti pris, concernant Gnome qui est la base d’Unity :

[...]La team Gnome arrete de faire du caca en imposant systemd comme ca chaque distrib peut choisir son système d’init qu’il souhaite.[...]

J’avoue que j’aurais bien pris du popcorn pour lire les diatribes enflammées sur le forum d’Ubuntu-fr.org… Mais j’ai des occupations plus saines désormais ;)

« A la découverte du Raspberry Pi », le guide pour bien débuter avec sa framboise.

jeudi 13 février 2014 à 19:38

Je suis possesseur d’un Raspberry Pi de première génération, et j’avoue que j’ai du tester la plupart des OS disponible pour ce nano-ordinateur : Raspbian, Pidora ou encore Archlinux-Arm.

J’ai eu la possibilité de recevoir, et j’en remercie Elsa Azis de l’éditeur Eyrolles de m’avoir envoyer, un exemplaire du livre « A la découverte du Raspberry Pi » que j’ai dévoré après mon retour de vacances en famille.

rpi

Le guide d’environ 230 pages permet à l’acquéreur de faire les premiers pas avec ce nano-ordinateur. J’avoue que cela m’a fait plaisir de réviser mes bases d’unix (le deuxième chapitre est consacré à tout ce qui est droits utilisateurs), d’une manière conviviale et ludique.

Je dois avouer aussi que pour le moment, j’ai survolé les parties plus techniques, surtout la programmation en python. Même si j’ai quelques bases avec le langage de Guido van Rossum, j’ai été surtout impressionné par le chapitre sur Scratch et sa programmation entièrement visuelle.

Les derniers chapitres sont plus techniques, et s’adresse aux fans du fer à souder.

Je dois dire que j’ai eu envie de ressortir mon Raspberry Pi, et j’ai passé une bonne partie de l’après-midi avec. Quel plaisir de retrouver les joies de ses débuts en informatique. Même si certaines personnes pourraient trouver le livre cher (17€ environ), il vaut largement la somme demandée.

La traduction est de qualité, et il se lit avec plaisir. Même si on aurait envie parfois de sauter les parties un peu trop techniques. Si vous envisagez l’achat d’un Raspberry Pi, ce guide sera votre allié !

N’enterrons pas Upstart trop vite…

jeudi 13 février 2014 à 10:19

La nouvelle a fait le tour de la blogosphère linuxienne. Debian GNU/Linux pour sa version Jessie (qui sortira courant 2015) a choisi comme système d’initialisation systemd. Du moins, c’est pour le moment au conditionnel, je recopie la partie du message concernant l’annonce :

We exercise our power to decide in cases of overlapping jurisdiction (6.1.2) by asserting that the default init system for Linux architectures in jessie should be systemd.

Ce qui donne traduit :

Nous exerçons notre pouvoir de décider en cas de chevauchement des compétences (6.1.2) en affirmant que le système d’initialisation par défaut pour les architectures Linux de jessie devrait être systemd.

J’ai mis la partie intéressante en gras. Et la traduction ? Dirons-nous que c’est de la traduction automatisée légèrement retouchée ;)

Sauf erreur de ma part, should est le conditionnel du verbe to shall, qu’on traduit par devoir, dans l’idée d’une possibilité.

Tant que je n’ai pas d’ISO de la Debian GNU/Linux testing proposant systemd par défaut, je resterais prudent.

Même si c’est un coup dur pour Canonical qui voudrait bien proposer à sa source de paquets son système d’initialisation, upstart, la situation n’est pas si mauvaise que cela pour l’entreprise à l’origine d’Ubuntu.

Pourquoi ? Car si l’on prend le nombre de distributions encore vivantes indexées par Distrowatch, soit 289 au 10 février 2014, on s’aperçoit qu’une grosse partie utilise upstart, car dérivée d’Ubuntu.

Avec l’outil de recherche de distributions, on s’aperçoit que le nombre de distributions basées sur Ubuntu (en comptant Ubuntu elle-même) est de 72.

Soit 24,91% des distributions indexées et encore en vie.

Mais il ne faut pas oublier la famille des distributions basées sur RHEL. Oui, la RHEL 6 (basée sur la Fedora Linux 12) utilise Upstart. Celle-ci verra arriver sa fin de vie en novembre 2020. Pour mémoire, systemd n’a été activé par défaut sur la Fedora Linux qu’à lépoque de sa version 15.

Ce qui ferait 13 références supplémentaires, même si la Mandriva Linux, hein… :D

Donc en gros, on arrive à 85 distributions sur 289 qui utilise Upstart., peu ou prou.

Mais cela ne veut pas dire pour autant que toutes les autres supportent et utilise systemd. On peut citer 0linux, Gentoo, Slackware Linux et ses dérivées, NuTyX ou encore la nichesque LSD Linux. La liste est non-exhaustive bien entendu, je n’ai cité que les premiers noms qui me sont venus à l’esprit.

J’utilise systemd sur mon ArchLinux depuis son officialisation en octobre 2012 (ou peut-être même avant ?), et j’avoue qu’en tant qu’utilisateur final, je n’ai pas à m’en plaindre. L’ensemble fonctionne, et c’est le principal.

Mais il est vrai que le choix de Debian est un coup dur pour Canonical. Reste à savoir si Canonical ne sera pas obligé à terme d’abandonner Gnome dont la dépendance à systemd est très importante.

Quoique vu l’utilisation d’outils basés sur QT et QML pour les futures versions d’Unity, laisser tomber Gnome serait une économie importante de ressources, surtout si Canonical veut faire fonctionner son projet de convergence entre tablettes, ordinateurs et téléphones mobiles sans se prendre la tête.

Pour finir, je reprendrais le titre : n’enterrons pas Upstart trop vite… On pourrait être surpris.

« Il faut marier Bertrand » de Philippe Saimbert : mission impossible ? :)

mardi 11 février 2014 à 08:58

J’ai été contacté il y a environ un mois par Philippe Saimbert qui m’a proposé de découvrir son deuxième roman, « Il faut marier Bertrand« .

J’ai donc lu ce livre avec un peu de retard, toutes mes excuses à l’auteur mais ma liste d’attente sur ma Kindle (oui, je sais, la Kindle ça pue, c’est pas libre… Allez donc vous raser, messieurs les barbus, vous allez marcher sur vos poils faciaux) était longue.

Je dois dire qu’en trois jours, la lecture était finie. C’est une comédie à l’humour parfois potache, mais qui dépeint bien l’ambiance d’un cercle de quadras, plus ou moins célibataires, plus ou moins fêtard, plus ou moins déjantés, dirigé par le grand chef du groupe, Philippe. Le tout se passant dans le Béarn, connu pour sa gastronomie généreuse…

Entre le musicien de punk hardcore, le tenancier de magasin de jouets pour adulte qui travaille aussi à mi-temps dans un salon de coiffure, le professeur dépressif, le chef du groupe qui est agent de caisse dans une banque, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Et encore, je n’ai cité que les principaux membres de la confrérie en question.

Surtout quand ils se mettent le défi de marier coûte que coûte le membre le plus fleur bleue de leur cercle, Bertrand, garagiste de son état. Et c’est pas gagné d’avance. Surtout avec le cerbère de la promise, un cocker vicieux du nom de Victor.

Le roman se lit facilement, qui vise trop juste sur certains plans, mais toujours avec des références assez culturelle, et une nostalgie des années 1980 qui transparait de temps à autres.

C’est donc une très bonne surprise que j’ai eu. Encore merci à Philippe Saimbert de m’avoir contacté. Son autre roman, « L’héritage de Tata Lucie » sera sur ma liste de bouquins à acheter très bientôt… Je veux d’abord liquider ma liste en attente qui a tendance à s’allonger un peu trop :)

Ah, la joie d’atteindre la quarantaine.

lundi 10 février 2014 à 20:53

J’ai en ce 10 février fêter mes 40 ans. Je suis devenu un quadra, désormais. Si certains anniversaires sont symboliques, comme le dix-huitième, remplacer le chiffre de la dizaine de son âge du trois par le quatre vous ouvre de nombreux droits.

Ne rigolez pas, voyez donc la liste, volontairement non exhaustive.

Et puis, il faut le dire… Les hommes célibataires atteignant la quarantaine ont une excuse… Celle du démon de Midi !

Enfin, quelque soit notre sexe, il ne faut pas oublier que notre ami le cholestérol s’invitera dans notre vie.

Après tout, on ne prend qu’un an… Quel mal y a-t-il au fond ?