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FredericBezies

source: FredericBezies

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Opération transparence !

mardi 15 juillet 2014 à 13:58

Avec un titre digne d’un mauvais film d’espionnage, j’ai décidé de faire un petit listing des coûts engendrés par la catégorie musique de mon blog. Je vais prendre la période janvier à juillet 2014 comme exemple, en sachant que la moyenne est à peu près la même depuis environ deux ans, même si j’ai levé un peu le pied.

Comme je l’ai précisé dans un précédent article, chaque fois que je parle d’un album, c’est que je l’ai acheté, ou encore et je le précise en toutes lettres, je l’ai reçu en cadeau de la part du groupe ou de l’artiste, comme pour l’EP d’In Limbo.

Juillet 2014 : Transition et Cyborgs de Kassiel : 2x5€

Juin 2014 :

Mai 2014 :

Avril 2014 :

Siv & Maddie : 12 €

Mars 2014 :

Myrrh : 11€

Février 2014 :

That, That Revolves : 12,50€

Janvier 2014 :

Achat 2014 CDs

Soit un total de 123,30€. Donc une moyenne de 17,61€ d’achat par mois. Autant dire que cela me coûte de faire le blog. Mais je le fais par amour de la musique et pour la volonté de partager mes découvertes.

On ne pourra pas dire que je n’aurais pas eu le courage d’appliquer le principe de transparence évoqué dans un précédent article.

Les blogueuses et blogueurs indépendants, denrée en voie de raréfaction ?

lundi 14 juillet 2014 à 16:59

Il faut le dire, la situation est simple. Les blogueuses et blogueurs indépendants, c’est une denrée en voie de raréfaction. Il y a plusieurs maux qui gangrènent la blogosphère, qu’elle soit francophone ou mondiale. C’est la gueulante d’Agnès sur son blog qui m’a donné l’idée de ce billet.

Dans ces maux, on peut citer principalement :

  1. La monétisation classique via les régies publicitaires aux placards plus ou moins discrets
  2. Les articles sponsorisés qui sont clairement du léchage de bottes des produits des annonceurs
  3. Les blogueurs influents qui se font acheter via des appareils ou des produits de tests en avant première

Je ne reviendrais pas sur le cul-de-sac de la monétisation via les régies publicitaires. Ici, Lionel Dricot alias Ploum a fait un article magnifique sur ce point précis.

Sur le deuxième point, il faut être réaliste et ne pas nier le côté foncièrement étouffoir à critique qu’est l’article sponsorisé. Forme dérivée du publireportage de la presse papier classique, il n’a que peu ou pas d’intérêt.

C’est vrai ? Qui irait mordre la main de l’annonceur en déclarant que son produit, c’est de l’excrément de chien en barre ?

Ce qui a fait perdre toute crédibilité ou presque à la presse du jeu vidéo classique, avec des tests où les notes sont au minimum du 16/20 même si le produit est tout juste bon pour récurer la cuvette des toilettes. Et à 60€ le jeu de nos jours… :(

Il ne reste plus que des magazines comme Canard PC pour oser dire : Oui, ce titre est une merde, fuyez en courant !

Quant aux conflits d’intérêt de cette presse, je vous renvoie aux détails croustillant de cet article d’Acrimed…

Le problème de conflits d’intérêt et articles sponsorisés sont tels qu’un article satyrique sur le blogosphère de la mode est un petit bijou à lire tant on sent le fond de vérité qui sous-tend

Sur le dernier point, l’achat des blogueurs influents, c’est flagrant, surtout dans le domaine des nouvelles technologies. Lors d’un reportage passé sur M6 dans l’émission Capital, celle du 23 février 2014 consacré aux portables low-cost, on voyait un groupe de blogueurs influents se faire donner un téléphone d’une valeur de 179€ pièce pour en faire le test.

Faut-il penser que les blogueurs se font acheter ainsi ? Certains l’affirme haut et fort, et il serait difficile de ne pas leur donner raison… :(

<script src="//platform.twitter.com/widgets.js" async="" charset="utf-8">

Est-ce à dire que la blogosphère est désormais gangrénée jusqu’à l’os ? Tenue par les bijoux de familles par les annonceurs ? En partie, c’est vrai.

Vous savez que je parle souvent de musique. Et je dois dire que j’achète tous les albums dont je vous parle sur le blog.

Ce qui représente en moyenne 20 à 30 € voire 40€ certains mois.

C’est le prix de mon indépendance.

Faites donc la démarche de demander aux blogueurs qui présentent un certain nombre de produits payants la somme qu’ils ont dépensés pour les acquérir, ne serait-ce que par simple transparence et honnêteté envers les visiteurs.

Si vous vous prenez une fin de non-recevoir en pleine tronche, vous saurez ce qu’il vous reste à faire : voir ailleurs si vous y êtes !

Enfin, je dis cela, mais c’est vous qui voyez, après tout !

HandyLinux 1.6 : où en est cette Debian GNU/Linux pensée pour les grands débutants ?

lundi 14 juillet 2014 à 11:49

En avril 2014, je parlais de la version 1.4.2 de la Handy Linux. Cette distribution basée sur la Debian GNU/Linux Wheezy était pour moi une possibilité de recycler des vieilles machines sous MS-Windows XP pas suffisamment puissantes pour migrer vers Windows 7. Je concluais l’article ainsi :

Pour conclure, cette distribution est une vraie réussite, et elle est surement une des solutions possibles pour les personnes n’ayant pas envie d’investir 300 à 400 € dans une nouvelle machine.

Et surtout, comme sa consoeur Emmabuntüs, elle apporte vraiment quelque chose, et ça, ça fait plaisir !

En ce 225ième anniversaire de la prise de la Bastille, l’équipe de la Handy Linux nous propose la version 1.6 de sa distributionEnfin, presque. La distribution a été annoncée hier. Mea culpa :)

Parmi les nouveautés : une ISO bilingue dès le départ, ajout de la nouvelle génération du HandyMenu, le greffon Pepper Flash pour Chromium (pour les personnes ayant du mal à se passer de cette technologie), ajout du support MTP, support de l’impression améliorée. Bref, que du bon.

J’ai récupéré la version i686-pae pour ordinateur de 2005 ou plus récent, dixit la page de téléchargement. Cependant, vu la taille de l’image (1,3 Go), il faut espérer avoir sous la main une machine qui démarre sur une clé USB ou qu’elle ait un lecteur DVD.

J’ai donc créé une machine virtuelle Qemu classique pour y lancer cette version de la HandyLinux.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting ‘disk.img’, fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom handylinux-1.6-686.iso -boot order=cd &

Pour mémoire, kvm64 est un alias pour : qemu-system-x86_64 -k fr -m 2048 -sdl -soundhw hda,ac97 -no-frame -vga std --enable-kvm

J’ai demandé l’installation directe, pour avoir de la souplesse à l’utilisation.

On retrouve l’installateur graphique de la Debian GNU/Linux, autant dire un des meilleurs que je connaisse avec celui de l’Antergos.

Seul hic, le partitionnement automatisé est le plus simple qui existe par défaut, en clair, uniquement deux partitions. Mais n’entrons pas dans une sanglante et inutile guerre de tranchées entre les partisants de la partition /home et ceux qui sont contre. Il aurait été bien de proposer l’option, cependant.

L’installation en elle-même est assez rapide, et au bout d’une dizaine de minutes, l’installateur nous dit qu’on peut redémarrer sans risque.

A la première connexion, après le panneau d’accueil, l’assistant nous demande de vérifier s’il n’y a pas de nouvelles mises à jour disponible. Ce qui est très sympathique.

Le menu simplifié est toujours aussi agréable d’emploi. Parmi les évolutions, notons que Mozilla Firefox (ou son équivalent Debian GNU/Linux IceWeasel) s’est fait botter le train. Il a été remplacé par Chromium.

Notons aussi que LibreOffice est dans une version ultra récente, au moment où je rédige cet article, la 4.2.5 ce qui me laisse soupçonner l’utilisation des dépots backports pour proposer une version de la suite bureautique collant si peu avec la politique de stabilité presque obsessionnelle de la Debian GNU/Linux.

Mais le mieux est de montrer l’ensemble en vidéo.

La HandyLinux continue son bonhomme de chemin. Même si elle a cédé aux sirènes de Chromium pour permettre aux personnes ne pouvant pas se passer d’Adobe Flash de pouvoir utiliser une version récente de cette technologie, c’est une distribution qui permettra sûrement aux personnes un peu frileuse de migrer en douceur.

L’ergonomie de base, ses fenêtres qui font penser à celle de MS-Windows 8.x dans l’apparence, et surtout l’absence du thème d’icone Faenza la rendant encore plus agréable à utiliser.

Même si je n’ai pas réussi à avoir la version française de IceWeasel au démarrage après avoir modifié le lanceur dédié. Bah, ce n’est pas très grave :)

Je n’ai qu’une chose à dire à l’équipe derrière Handy Linux : Bien joué ! Je voudrais bien avoir à chaque fois des distributions aussi bien conçues à me mettre sous la souris !

Vieux Geek, épisode 22 : Mediabarre et Oreka, où quand le miroir aux alouettes publicitaires jouait à plein. Ah, la grande époque du surf rémunéré :)

samedi 12 juillet 2014 à 14:23

Dans un article récent, je parlais de la bande passante consommée pour charger le contenu non-informatif de certains sites, qui est parfois énorme. Mais à une époque pas si reculée que cela sur le plan humain, il y a une quinzaine d’années, donc entre 1999-2001, la publicité était utilisée tel un miroir aux alouettes pour séduire les internautes.

Pour mémoire, un miroir aux alouettes est définit comme étant un : « Piège, leurre, dispositif trompeur. »

Il faut se souvenir que l’ADSL n’a commencé à se démocratiser que vers 2001-2002 en France, pour ne prendre son élan que vers 2003-2004. Donc jusqu’en 2004, les connexions à très bas débit, celle qui nécessitait d’accrocher la porteuse était la norme.

Les abonnements pour 10, 20 voire 50 heures mensuelles coutaient assez cher. D’ailleurs, le troublion de l’internet français fera très mal à la concurrence en annonçant son accès ADSL à 30€ par mois, alors que les autres FAI faisait payer 45 voire 60 € par mois.

Je ne me lasse pas de voir Stéphane Treppoz, PDG d’AOL à l’époque apprendre la mise à mort de son abonnement à 45€.

Mais revenons donc à notre miroir aux alouettes. Donc, pour aider les internautes à faire baisser les coûts de leur accès à Internet, deux idées sont proposées.

La première, un abonnement gratuit de 18 heures mensuelles mais à une seule condition : avoir une barre publicitaire qu’il faut cliquer régulièrement, activité se surveillant par le mouvement de la souris. C’est le modèle proposé par Oreka.

Des personnes finirent par développer un outil qui cliquait automatiquement sur les bannières publicitaires, ce qui mettait à mal le modèle économique. L’offre fut rapidement abandonnée, et Oreka décèdera en 2005. Je vous renvoie à ce vieil article de mai 2005 de NextInpact (qui s’appelait PCInpact à l’époque).

Mais il y avait un autre outil, la barre publicitaire classique. Ce fut le modèle de la plus célèbre d’entre elles, Mediabarre.

Ah, la Mediabarre. Certains la surnommait merdenbarre, ce qui exprimait les doutes sur les rémunérations effectives des internautes utilisant le dit logiciel. Utilisant le même principe d’Oreka, il était cependant indépendant de tout fournisseur d’accès.

Cependant, les gains des utilisateurs étaient faibles, et pour accumuler les 100 francs (15€) nécessaire à un versement il fallait patienter un petite éternité.

J’ai retrouvé les infos techniques sur Mediabarre concernant la rémunération, sur un vieil article de 01Net.

Je vous les recopie ci-dessous :

- Rémunération horaire : 5 centimes par bandeau affiché, 20 % par filleul direct, 10 % par petit-filleul, 5 % par arrière-petit-filleul, 2,5 % par arrière-arrière-petit-filleul
- Mode de paiement : virement
- Niveaux de parrainage : 4
- Quota mensuel maximum : pas de limite
- Montant minimum pour paiement : 100 francs

Donc, pour atteindre les 100 francs en restant seul, il fallait afficher quelque chose comme 2000 panneaux publicitaires et cliquer dessus.

Le système ne fonctionnait pas trop bien, et dès 2001, des articles laissaient penser à un dépot de bilan proche.

J’ignore si Mediabarre a déposé le bilan ou s’il s’est caché sous un autre nom. En tout cas, cela prouve que les personnes qui disent que la publicité est essentielle à la gratuité des sites internet ont une mémoire à court terme… Ou n’ont pas connu l’époque lointaine des premières connexions ADSL.

Le coût de la gratuité des sites grâce au financement publicitaire, c’est 10% à 15% de votre bande passante ?

vendredi 11 juillet 2014 à 16:13

Après avoir lu un article sur le coût économique et écologique de la publicité papier en boite aux lettres sur le site de l’UFC Que Choisir qui coûte 231 millions d’euros par an aux contribuables au niveau du recyclage, j’ai voulu savoir, par curiosité, quelle était la proportion de la bande passante consommée par la publicité sur les sites internet.

Ouvrons une parenthèse.

On justifie la gratuité des sites internet par l’utilisation de la publicité, comme pour l’existence de chaînes de télévision ou de radio. Mais il y a une différence. La radio et la télévision sont des médias passifs, dans le sens où les interactions sur les contenus sont proche de zéro, en dehors des votes plus ou moins faisandés à base de SMS payants que l’on trouve (trouvait ?) à l’époque des Loft Story et autres télé-crochets.

Sur Internet que l’on réduit souvent au web, l’utilisateur peut décider s’il veut ou pas afficher tel ou tel contenu. Ce qui est une différence de taille. En clair, l’utilisateur ne peut pas être considéré comme une oie qu’on gave sans qu’elle puisse rien y faire.

Fermons cette parenthèse.

Pour faire une expérience rapide, j’ai pris mon navigateur internet. J’ai rajouté un profil nu, sans le moindre bloqueur de pub, ni de flingueur de cookies. Et mon profil qui utilise adblock edge et Ghostery.

Ensuite, j’ai décidé d’enregistrer des versions filtrées et non filtrées des sites listés ci-dessous. Il m’a suffit par la suite de calculer la différence de taille entre les deux versions.

  1. ZdNet.fr
  2. Clubic.com
  3. Korben.info
  4. Cdiscount.com
  5. 01net.com
  6. Youtube.com
  7. Dailymotion.com
  8. amazon.fr
  9. Fnac.com
  10. PriceMinister.com

Je ne peux pas tester tous les sites, mais j’ai essayé de faire un panel aussi large et varié que possible.

J’avoue qu’au bout des 10 visites, j’ai été surpris de constater une différence de plus de 4 Mo entre les versions filtrées et non filtrées des sites, passant 33,1 à 28,9 Mo stockés. Ce qui fait environ 13% de bande passante consommée en plus sans utiliser de logiciel de filtrage.

Pour les chiffres détaillés ? Les voici. Le premier chiffre étant la version complète, la deuxième la version filtrée. J’ai aussi rajouté la page d’accueil pour être complet.

  1. ZdNet.fr : 2,1 puis 1,8 Mo. Soit une perte de 15%. Page d’accueil ? 99,4 ko.
  2. Clubic.com : 2,1 puis 1,2 Mo. Soit une perte de 43%. Page d’accueil ? 230 Ko.
  3. Korben.info : 11,2 Mo puis 10,9 Mo. Soit une perte de 3%. Page d’accueil ? 243 Ko.
  4. Cdiscount.com : 5,5 Mo puis 4,6 Mo. Soit une perte de 16%. Page d’accueil ? 231 Ko.
  5. 01net.com : 2,2 Mo puis 1,6 Mo. Soit une perte de 27%. Page d’accueil ? 157 Ko.
  6. Youtube.com : 2,7 Mo puis 2,7 Mo. Soit une perte de 0%. Page d’accueil ? 223 Ko.
  7. Dailymotion.com : 803 Ko puis 760 Ko. Soit une perte de 5%. Page d’accueil ? 135 Ko.
  8. amazon.fr : 989 Ko puis 989 Ko. Soit une perte de 0%. Page d’accueil ? Pas trouvé !
  9. Fnac.com : 2 Mo puis 1,3 Mo. Soit une perte de 35%. Page d’accueil ? 251 Ko.
  10. PriceMinister.com : 1,5 Mo puis 940 Ko. Soit une perte de 38%. Page d’accueil ? 356 Ko.

Voila. Maintenant, libre à vous de reproduire l’expérience, mais ça me fait quand même mal de savoir qu’environ 10 à 15% de ma bande passante pourrait servir à afficher du contenu non désiré et à la valeur informative toute relative.

Et encore, j’ai limité la casse, n’utilisant plus Adobe Flash depuis plus d’un mois.

En gros, sur mon abonnement FreeBox Révolution à 37,97 € mensuel, sans filtrage, je verserais entre 3,79€ et 5,70€ pour afficher de la publicité…

Je sais que c’est simplificateur, il n’y a pas que la bande passante dans le coût d’un accès à internet. Mais cela donne une idée même très approximative de ce que cela peut coûter si on ne fait pas attention.

Mais ce n’est que mon opinion, après tout. Faites-vous la votre !