PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

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Pro-ana, le retour ?

mardi 11 mars 2014 à 11:47

En novembre 2006, j’écrivais un billet sur le mouvement pro-ana, comprendre pro-anorexie qui faisait des ravages à l’époque.

C’était la grande époque des skyblogs. Oui, il n’y a qu’un peu plus de sept ans, les adolescent(e)s de l’époque qui ont maintenant une vingtaine d’années avaient leurs skyblogs, et leur « lâche tes comms » comme toute phrase.

Depuis, les skyblogs ont perdu en visibilité, et la jeunesse passe son temps à troller sur twitter, en massacrant ce qu’il reste d’orthographe et de grammaire, se perdant pour une minorité, en propos homophobes. Je me demande quel pourcentage de jeunes lançant des propos homophobes découvriront qu’ils sont gays, lesbiennes ou bisexuels. Mais fermons cette parenthèse.

Le mouvement à l’époque promouvait une maigreur maladive, en se basant sur les photos de mannequins. D’ailleurs, il faut se souvenir qu’un mannequin de 18 ans du nom d’Ana Carolina Reston était morte de faim, avec une IMC ridiculement basse, 13,4. Elle pesait 40 Kg pour une taille de 1,74 mètres. Son poids de santé était en réalité de 56 Kg…

Pourquoi je vous parle de tout cela ? Simplement je me base sur une observation, un constat. J’ai l’opportunité de passer régulièrement devant un lycée professionnel, et il m’arrive de regarder les lycéennes pour raviver des souvenirs déjà anciens. J’en vois de plus en plus avec des jambes si fines qu’on se demande si elles ne se briseraient pas au premier coup de vent.

Ayant dû aller ce matin à Neuilly-sur-Bassin…Arcachon, j’ai pu constater que sur un groupe d’une dizaine d’adolescents, sur les quatre filles, au moins deux avaient des échasses à la place des jambes. Ce qui est franchement moche.

Même la filiforme Twiggy, célèbre mannequin des années 1960, serait « ronde » en comparaison. Ce qui est peu dire sur l’influence de la mode sur la maigreur de certaines adolescentes qui le payeront au centuple plus tard dans leur vie.

D’ailleurs, il est intéressant de rechercher « maigrir avec Photoshop ». On trouve des vidéos très parlantes.

Maintenant, les adolescentes des années 2010 sont-elles suffisamment naïves pour croire que les photos des magazines sont des clichés non retouchées ? Je crains que oui. Combien faudra-t-il d’Ana Carolina Reston avant qu’une prise de conscience soit enfin faite ?

Note du 15 mars : à cause de commentaires proprement ignoble et contenant des menaces non dissimulée (le FAI concerné ayant été prévenu), je clos les commentaires pour éviter toute autre tentative de pollution.

« The Downward Spiral » : P’tain, 20 ans déjà.

dimanche 9 mars 2014 à 22:02

Enfin, 20 ans et un jour quand j’écris ce billet. Le 8 mars 1994, sort un album qui fait date dans le petit monde du metal, et dans sa variante dite « industrielle ».  Nine Inch Nails sort, ce qui est à mes yeux, un de leur chef d’oeuvre, avec « The Fragile« , « Year Zero » et « Ghosts I-IV », j’ai nommé le cultissime « The Downward Spiral« .

La pochette de l’album « The Downward Spiral »

Entre son titre d’introduction qui reprend un son du mythique film de Georges Lucas, « THX 1138″, le lascif « Piggy », le musclé « March Of The Pigs », le lourdingue et mécanique « Reptile » et la sublime ballade « Hurt » reprise par Johnny Cash, que rajouter de plus ?

Qu’il n’y a pas de titres à jeter pour peu qu’on aime les mélodies un peu sombre, rageuse, loin des productions des artistes savonnettes et des rappeurs qui sont pleins aux as tout en critiquant le système qui leur permet de s’en mettre plein les poches.

C’est pour moi un des albums marquants de l’année 1994. Même si j’ai découvert Nine Inch Nails très tard (lors de la sortie de « Ghosts I-IV » en 2008), « The Downward Spiral » a rapidement fait partie de ma collection.

Cet album est bourré d’anecdote, comme son enregistrement fait en partie dans la villa où en 1969 fut assassinée Sharon Tate par Charles Manson et ses complices, avec la sombre référence au mot  « Pig » était écrit en lettres de sang sur la porte d’entrée.

Trent Reznor y vivait à l’époque, et a déménagé après la fin de l’enregistrement de l’album.

Pour les 15 ans de l’album, en 2009, Nine Inch Nails reprend en entier l’album en live. Voici les morceaux les plus marquants de l’album en live : le lascif « Piggy », l’énervé « March Of The Pigs », le mécanique et robotique « Reptile » et enfin la ballade reprise par Johnny Cash, « Hurt ».

On peut visionner le concert en question édité par des fans sur ce site internet.

Mate Desktop 1.8 : Papy fait de la résistance ?

samedi 8 mars 2014 à 23:54

J’ai pris un peu de retard dans cet article pour des raisons diverses et (a)variées. Quoiqu’il en soit, depuis la sortie d’un article sur la publication de Mate Desktop 1.8 sur La Vache Libre, j’avais envie d’écrire l’article qui suit.

Comme l’a souligné Laurent, le code n’a pas entièrement migré vers gtk3. Mais quand on voit le nombre d’outils à transposer, on peut se dire qu’un cycle de développement supplémentaire, ce ne sera pas de trop. Et il ne faut pas oublier que Mate Desktop 1.6 n’est sorti qu’en avril 2013, après tout !

Dans les notes de publications
, outre les habituelles corrections de bugs, on trouve entre autres :

J’ai donc décidé de voir ce que propose Mate Desktop 1.8 dans une Archlinux virtualisée. Etant donné que désormais, Mate Desktop est supporté par les développeurs d’Archlinux, l’installation est franchement simplifiée.

Elle se limite à un simple sudo pacman -S mate mate-extra ou yaourt -S mate mate-extra… Difficile de faire plus simple, non ? Je vous passe les détails techniques bien sales, vous les trouverez dans l’onglet documentations du blog, et j’ai donc installé une Archlinux avec Mate Desktop 1.8.0 dessus.

J’ai complété l’installation de base avec Mozilla Firefox, Mozilla Thunderbird, XNoise, VLC et LibreOffice. Pour mieux appréhender Mate Desktop dans sa nouvelle mouture, je l’ai capturé en vidéo. La bande son ? « Transition » de Kassiel.

Ce qui surprend, c’est la vitesse de l’ensemble. En comparaison, des environnements comme KDE SC, Cinnamon ou encore Gnome 3.x sont des tortues.

Le gros point faible est que Mate Desktop se concentre sur l’environnement et les outils de bases comme un gestionnaire d’archives, un éditeur de texte ou encore le visionneur d’images et de documents. On est obligé de jongler avec des outils tiers pour compléter la logithèque.

Ce qui m’a un peu ennuyé, c’est que ce je n’ai pas réussi à trouver la mise en place en mosaïque des fenêtres. Mais ce n’est pas grave.

Il y a près d’un an, j’étais surpris la longévité du projet Mate Desktop. La version 1.8 nous propose de continuer à utiliser l’environnement né du code de Gnome 2.32 qui a été pas mal nettoyé au fil des versions. Un gros morceau sera le passage complet à Gtk3.

D’ailleurs, Mate Desktop continue son bonhomme de chemin, et pas uniquement dans le petit monde des distributions GNU/Linux. La première version alpha de GhostBSD 4.0 propose Mate Desktop par défaut désormais.

J’avoue que je m’étais trompé quand je pensais que le projet ne vivrait pas très longtemps. Il fêtera ses 3 ans en juin prochain. Déjà…

Le mieux est l’ennemi du bien… Pourquoi ne pas s’en souvenir ?

vendredi 7 mars 2014 à 15:54

Dans le domaine de l’informatique libre, on ferait bien par moment de se souvenir de ce proverbe. Depuis quelques jours, dans plusieurs billets, dont un qui à fait couler beaucoup d’encre électronique, où je parlais de certains défauts dérivant des qualités de la distribution à l’origine de plusieurs dizaines d’autres, la Debian GNU/Linux.

Que ce soit Ubuntu (et sa floppée de dérivées officielles et non-officielles) ou encore des projets comme l’excellent HandyLinux, on voit que Debian GNU/Linux, c’est de la qualité.

Outre un billet très bien écrit par Cep sur le blog de Cyrille Borne qui expliquait certaines arcanes de la gestion des paquets sur une Debian GNU/Linux, qui exigent parfois certaines contorsions techniques, les commentaires sur un autre billet sur le financement participatif du logiciel de retouche vidéo Pitivi ont mis en lumière certaines limites liées à la volonté d’avoir une distribution aussi solide que du granite.

En effet, il se trouve que pour aider au développement d’un logiciel, il faut que les utilisateurs puissent envoyer des retours d’informations. Si par malchance, les développeurs utilisent une distribution moins « conservatrice » que la Debian GNU/Linux, tout devient largement plus compliqué. Si on se trouve avec des bibliothèques un peu trop anciennes, il est difficile de reproduire certains bugs.

Je comprends très bien qu’on ai besoin d’une distribution qui soit à l’image des anciennes ordinateurs sous unix qu’on allumait une fois et qui ne redémarrait qu’en cas de coupure de courant.

Cependant, vu la vitesse d’évolution de certains logiciels, ne serait-ce que les navigateurs internet qui proposent une nouvelle version toutes les 6 semaines, on se dit qu’il faut savoir par moment ménager la chèvre et le chou.

Qu’on ne me fasse pas un procès en disant que je considère la Debian GNU/Linux comme de l’excrément porcin. Rien n’est plus faux. C’est une très bonne distribution. Cependant, et je sens que je vais me faire incendier, cette volonté de vouloir être ultra-stable finit par provoquer en retour des obsolescences techniques sur des composants plus ou moins cruciaux d’un système d’exploitation.

Ce qui fait la force de la Debian GNU/Linux, c’est son cycle de développement. Mais c’est aussi sa faiblesse. Car quand la période de gel arrive, seuls les correctifs sont acceptés. Cela a conduit à une situation un peu caricaturale. En effet, quand la Debian GNU/Linux Squeeze est sortie, en février 2011, la version compatible avec le contrat social de Debian GNU/Linux de Mozilla Firefox était une version 3.5.16.

Or, la version supportée par la Fondation Mozilla à l’époque la version 3.6.13. Donc déjà une génération de retard. Mozilla Firefox 4.0 qui a lancé la politique des publications rapides est sortie en mars 2011. Autant dire que très rapidement, la version du navigateur proposée par la Debian GNU/Linux Squeeze montrait ses limites et son âge :(

En fouillant sur la toile, je suis tombé sur plusieurs messages demandant comment mettre à jour IceWeasel vers une version plus moderne, comme cet article de notre ami Antistress.

Sans oublier que Gnome avait deux versions de retard, et ainsi de suite. Mais il faut dire que Gnome 3.0 n’était pas vraiment super utilisable à l’époque, et je me souviens encore de Gnome 3.0RC installé sur mon Archlinux :)

La période de gel a été assez courte pour la Debian GNU/Linux Squeeze, seulement 6 mois : du 6 août 2010 au 6 février 2011.

Pour info, la période de gel de la Debian GNU/Linux Wheezy a été plus longue : du 30 juin 2012 au 4 mai 2013. Presque un an. Et modifiée pour éviter de retrouver le problème d’un navigateur un peu trop ancien dès le départ.

Bien sûr, quand la distribution est sortie, elle était très solide, mais elle accusait son retard sur certains logiciels malgré tout.

Je sais, il existe le dépot backports, on peut installer directement LibreOffice depuis des binaires sous forme de paquets debian directement depuis le site officiel. Mais cela peut finir par provoquer à terme des soucis d’utilisation.

Le mieux est l’ennemi du bien, comme le dit le proverbe. Vouloir être stable, c’est une excellente chose. Mais il ne faut pas non plus tomber dans le travers de vouloir pousser cette logique au bout.

Maintenant, si je dois être traité de fanboy archlinuxien pour un tel billet, ça me faciliterait vraiment le transit intestinal.

SalixOS 14.1 : le retour de la « Ubuntu » pour Slackware Linux.

jeudi 6 mars 2014 à 17:03

J’ai toujours eu un léger faible pour la rustique Slackware Linux. Ce fut d’ailleurs avec elle que j’ai tâté pour la première fois du logiciel libre, il y a bientôt… 17 ans ;)

L’équipe de la SalixOS vient de sortir la nouvelle génération de son « ubuntu » pour Slackware. J’emploie le terme ubuntu dans le sens suivant :

Distribution GNU/Linux simplificatrice d’une distribution plus austère en terme de convivialité pour l’utilisateur qui n’a pas envie de passer du temps dans un terminal.

Grace au site que la communauté libriste mondiale aime à détester, j’ai pu apprendre l’arrivée de la nouvelle mouture de la SalixOS. Et que je peux en parler dans cet article.

Au menu des nouveautés de cette version ?

Pour avoir une ISO irréprochable, j’ai utilisé le sulfureux Transmission pour récupérer l’ISO du DVD d’installation.

Puis j’ai utilisé mon ami Qemu pour pouvoir présenter la SalixOS 14.1 dans la suite de l’article.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom salix64-xfce-14.1.iso -boot order=cd &

Après le démarrage, nous sommes dans un installateur en mode texte. On commence par choisir le bon clavier.

Pour éviter toute fausse manipulation, j’ai laissé l’installation automatique se dérouler. A noter que le partitionnement automatique propose une partition /home séparée, formatée en xfs comme la partition /.

J’ai choisi la version « full » pour avoir l’environnement complet dès le départ. La mise en place du système est assez rapide. Environ 10 minutes pour tout installer.

Mes seules interventions ont eu lieu pour des réglages comme la traduction à employer, le fuseau horaire, ou encore la création d’un compte utilisateur. On choisit ensuite le dépot des paquets avant de rédemarrer.

On se retrouve après la connexion à une présentation qui fait penser à celle des MS-Windows jusqu’à sa version 7. J’ai aussi noté la présence d’outils de Mate Desktop, comme Engrampa pour gérer les archives ou encore Atril pour l’affichage des documents en PDF.

La gestion des paquets et des mises à jour passe par GSlapt.

Vous voulez les codecs multimédias et autre technologie dont la liberté n’est pas leur qualité première ? Un assistant se trouvant dans « Multimedia / Installation des codecs multimédias ».

Petit hic, LibreOffice n’est pas directement traduit en français. Il faut jouer avec Gslapt pour installer les paquets manquants. C’est le seul endroit où j’ai pu mettre en faute la traduction de la distribution. Ce qui est impressionnant.

Autre minuscule hic, l’absence de l’applet de gestion du niveau du volume dans l’affichage par défaut de la barre inférieure. Problème qu’on règle très vite.

J’ai eu envie de présenter la SalixOS 14.1 en action. Bande son ? « Glo » du duo Hungry Lucy.

L’ensemble est très plaisant, rapide, souple, facile d’utilisation. Le seul gros regret, c’est la vieille version du noyau linux LTS utilisé, à savoir le 3.10.17 alors que le dernier 3.10 en date où je rédige cet article, c’est le 3.10.32, dixit kernel.org.

Mis à part cela, c’est une très bonne distribution, très complète. Très facile d’accès. Cependant, elle s’adresse à des personnes déjà dégrossies, et qui n’hésitent pas à être active et à vérifier régulièrement la présence de mises à jour. C’est une très bonne suite pour sa version 14.0 sortie en novembre 2012.