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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux geek, épisode 83 : Microsoft OS/2 1.30, le dernier effort collaboratif entre le papillon et Big Blue…

lundi 22 mai 2017 à 18:34

Avant de dire que j’ai fumé quelques substances illicites, il faut se souvenir de l’histoire mouvementé d’OS/2, qui survit de nos jours avec le projet Arca Noae.

1987 : Microsoft et IBM voyant que les limites du QDOS revampé par Microsoft en MS-DOS atteint ses limites, les deux entités se mettent au travail pour produire le successeur qui sera OS/2. Décembre 1987,OS/2 1.0 sort et n’est au final qu’une simple interface texte, même si le multitâche tant recherché par IBM et Microsoft est disponible.

Novembre 1988 : c’est la sortie d’OS/2 1.1 qui propose une interface graphique, Presentation Manager (qui a quelques ressemblances à ce que sera MS-Windows 3.0x en 1990)

Novembre 1989 : au tour d’OS/2 1.2, qui propose un système de fichier moderne, le HPFS, et dépasse la limite des 8+3 caractères pour les noms de fichiers.

1990 : des dissensions se font sentir entre les deux acteurs. MS-Windows 3.0 est sorti et son interface graphique proche de celle d’OS/2 fait du mal à IBM.

1991 : c’est la sortie d’OS/2 1.30.x, et la rupture est consommé entre les deux acteurs. Microsoft garde le code prévu pour OS/2 3.0 (qui deviendra MS-Windows NT comme évoqué dans ce billet vieux geek de février 2016), et IBM se lance à corps perdu dans le développement de sa version d’OS/2 2.0, qui contrairement à la génération 1.x sera 32 bits.

J’avais toujours eu envie de mettre la main sur la version Microsoftienne d’OS/2. En fouillant un peu, j’ai pu trouver quelques pépites : MS-OS/2 1.30.1 et des versions de MS-Word et MS-Excel pour OS/2.

Outre le fait que l’installation est particulièrement longue et laborieuse, il faut jouer au grille pain avec les diverses images de disquettes en serrant les fesses pour que tout aille jusqu’au bout.

L’écran de démarrage :

Le formatage de la partition :

Après une séance de jonglage avec les disquettes 🙂

L’installation de MS-Word… Rustique, non ?

Et celle de MS-Excel un peu plus agréable 🙂

Dans mes recherches, j’ai été infoutu de trouver des versions françaises des logiciels pour OS/2 🙁

Pour montrer les parentés visuelles, j’ai installé aussi une machine virtuelle avec un MS-Windows 3.0x, et des versions de MS-Word et MS-Excel dévolue à MS-Windows 3.0x…

Y a pas à dire, il y avait quand même des liens de parentés… Et dire que cela remonte à un quart de siècle déjà… Souvenirs, souvenirs 😀

Vieux geek, épisode 82 : une interface à la MS-Windows 95 pour MS-Windows 3.1x…

dimanche 21 mai 2017 à 19:53

J’ai pratiqué MS-Windows 3.1x durant près d’un an, entre 1995 et 1996, le temps d’avoir un ordinateur suffisamment équipé pour lancer la révolutionnaire version de l’OS pour grand public.

Outre le fait que Microsoft vendait le fait que c’était un OS 32 bits (partiellement au moins), il y avait cette interface qui faisait réver par sa simplicité.

Après être passé sous MS-Windows 95, j’ai suivi d’un oeil distrait l’actualité de son prédécesseur, et courant 1997, j’ai appris l’existence d’un projet qui permettait de recopier l’apparence de MS-Windows 95 sans avoir besoin de casser sa tirelire pour s’équiper suffisamment. C’était le projet Calmira. Développé entre 1997 et 2008, il a connu une deuxième vie à partir 1999, en devenant Calmira II. L’ultime version, utilisé pour la suite de l’article, c’est la 3.31 que que j’ai récupéré sur le site officiel.

Pour avoir quelque chose de consistant à me mettre sous la souris, j’ai pris une base MS-DOS 6.22, rajouté dessus MS-Windows 3.11, le support TCP/IP 32 bits pour MS-Windows 3.11, Win32s (pour avoir FreeCell) et Internet Explorer 5.0, dont j’ai déjà parlé dans un billet de début février 2016.

J’ai fait ensuite chauffé mon ami Simple Screen Recorder pour montrer l’installation et la configuration de Calmira II.

Même si le site est toujours en ligne, il serait étonnant que l’outil soit encore très utilisé. Mais, à part les fans de MS-Windows en 16 bits, je ne vois pas 🙂

Saluons néanmoins le tour de force technique derrière le projet qui a dû rendre pas mal de services à l’époque.

Mate Revenge : encore une fois, la route de l’Enfer est pavée de bonnes intentions ?

samedi 20 mai 2017 à 13:56

Je connaissais le projet OBRevenge, une base archlinux avec une session OpenBox prête à l’emploi. J’en ai parlé début novembre 2016. Ma conclusion à l’époque ?

Comment conclure ? Quand j’ai vu pour la première fois le site de cette distribution, je me suis dit : « Oh, non ! Par pitié ! Pas une nouvelle DGLFI qui sera morte d’ici six mois ! »

J’ai cependant dépassé ma première impression. Modulo le fait plus que casse-bonbon qu’il faut batailler avec la ligne de commandes pour finir la traduction du système installé, ici on a un projet qui est plus proche de l’utilisable que de la bête DGLFI.

L’outil de configuration maison est sympathique et surtout fonctionnel. Après, c’est comme tout, il ne faut pas en abuser. Et pour reprendre ce que disait feu la marque Compaq dans les années 1990 : « À suivre… »

Six mois sont passés depuis, et le projet continue son bonhomme de chemin. Dans le but d’élargir son audience, deux saveurs ont été rajoutées début mai 2017 : une avec Mate Desktop, l’autre avec KDE.

Je n’ai pas retrouvé l’annonce pour la saveur KDE cependant.

J’ai donc fait chauffer mon ami wget pour récupérer l’ISO de la saveur Mate Desktop.

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c https://netcologne.dl.sourceforge.net/project/mate-revenge/materevenge-2017.05-x86_64.iso
–2017-05-20 10:11:51– https://netcologne.dl.sourceforge.net/project/mate-revenge/materevenge-2017.05-x86_64.iso
Certificat de l’autorité de certification « /etc/ssl/certs/ca-certificates.crt » chargé
Résolution de netcologne.dl.sourceforge.net… 2001:4dd0:1234:6::5f, 78.35.24.46
Connexion à netcologne.dl.sourceforge.net|2001:4dd0:1234:6::5f|:443… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 1237876736 (1,2G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « materevenge-2017.05-x86_64.iso »

materevenge-2017.05 100%[===================>] 1,15G 3,16MB/s ds 6m 4s

2017-05-20 10:17:55 (3,25 MB/s) — « materevenge-2017.05-x86_64.iso » sauvegardé [1237876736/1237876736]

Puis, cela a été au tour de VirtualBox de faire de l’exercice.

Après un démarrage classique, on se retrouve pour la millionnième fois avec une présentation générale à la MacOS, en anglais, et surtout avec deux installateurs disponibles : le bon vieux Calamares dans sa version non-hybride, et l’installateur de la OBRevenge.

J’ai donc tenté le « Revenge Installer » pour lui laisser sa chance. Avant toute chose, j’ai configuré le clavier pour qu’il soit en français par la suite.

L’écran d’accueil de l’installateur nous indique que c’est une version 0.10 (que c’est rassurant !), que l’on peut utiliser le partitionnement automatique ou manuel. J’ai décidé de rester en mode automatisé pour tester l’outil dans les meilleures conditions 🙂

Après nous avoir demandé l’autorisation de trifouiller le disque et le partitionnement effectué, nous arrivons au choix de la locale à employer. C’est déjà gentil 🙂

Puis c’est au tour du clavier, et du fuseau horaire.

On continue avec le choix critique : on se base sur UTC (mono-démarrage) ou sur localtime (double démarrage avec MS-Windows) ?

On a droit aux classiques réglages par la suite : création du compte utilisateur, mot de passe utilisateur et root, ajout d’un gestionnaire de démarrage.

Le processus de copie des fichiers et de configuration du système ? Un peu plus de 7 minutes. Pas mal.

Au démarrage suivant, nous sommes accueillis par un premier bug : le lightdm est en anglais. Le script d’installation serait-il encore un peu vert ?

Une fois connecté, l’outil Welcome est affiché. Avant de lancer une quelconque opération, j’ai vérifié mon intuition : pas de fichier /etc/vconsole.conf, et un fichier /etc/locale.conf au contenu incorrect 🙁

Je me suis aussi aperçu que ma demande de prise en compte de la localisation fr_FR.UTF-8 n’avait pas été faite 🙁

Un petit locale-gen plus tard, tout allait mieux. Pourquoi n’ai-je pas utilisé Calamares pour l’installation ?

Pas grave, je modifie et créé les fichiers corrects, tout en conservant l’outil welcome lancé au démarrage pour l’utiliser à l’ouverture de la session suivante.

Cerise pourrie sur le gâteau ? La capture d’écran suivante est suffisamment parlante. Si vous n’avez pas compris, c’est simple : non prise en compte du fuseau horaire souhaité.

J’aurais bien aimé rapporter des bugs sur le github du projet, mais je n’ai trouvé aucun composant concernant l’installateur de l’ISO en saveur Mate Desktop 🙁

Au démarrage de la connexion suivante, 4 mises à jour me sont proposées, basée sur le dépot dédiée de la distribution. Et les autres dépôts, ils sont où ? Notons la présence de l’espiogiciel enrobé dans un navigateur internet, j’ai nommé Google Chrome.

Pour contourner le problème, j’ai fait effectuer un petit yaourt -Syyu. Et miracle, 115 mises à jour disponibles !

Lorsque je demande l’installation des mises à jour, j’ai droit à une annonce concernant Calamares ? Bref, le script d’installation est à fuir comme la peste.

Les mises à jour effectuées, j’ai relancé l’ensemble. Enfin, tout était en français. Et j’ai donc lancé l’enregistrement de la vidéo.

Comme vous avez pu le constater, c’est un projet qui me fait dire : « Bof, ouais, pourquoi pas. » Mais il y a plusieurs facteurs qui rentrent en ligne de compte : on peut faire aussi bien, sinon mieux avec une Archlinux installée à la main ou avec Arch-Anywhere, voire une Manjaro Mate.

Autre facteur, c’est la petitesse de l’équipe. Sans oublier qu’il y a au moins deux outils phares proposés en version obsolète : l’outil de gestion de programmes et le menu déroulant.

Bref, si avec la OBRevenge, on était encore dans le justifiable, ici, on est dans la DGLFI type, mais qui part d’une bonne intention. Dommage 🙁

En vrac’ de fin de semaine.

vendredi 19 mai 2017 à 19:30

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac’ 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bonne week-end !

« Chascade » des bordelais d’Itzamna : que c’est bon le jazz fusion :)

jeudi 18 mai 2017 à 15:13

D’accord. Je l’avoue. J’adore la musique – sauf les immondices commerciales qui emplissent les rayons comme les productions de… entrez votre artiste savonnette préféré ici – et donc, me plonger dans le jazz fusion comme je l’avais déjà fait dans l’article concernant les artistes de free jazz des Anti RubBer brAiN fAct0rY & HmAdchA était une évidence.

Fouillant dans les archives sans fond de bandcamp, je suis tombé sur le premier LP des bordelais d’Itzamna, « Chascade », sorti en octobre 2016.

Pour la faire simple : prenez une dose de jazz, une de math rock, une de progressif, une de metal, mettez le tout dans un shaker, et remuez bien avant de verser dans un verre à cocktail 🙂

Même si le côté progressif dans le sens piste ultra-longue ne se justifie que sur l’ultime piste, les autres pistes cochent les autres références.

Pour les pistes purement jazzy, je demande « Crippled Monk », « Shalam pt1 » principalement.

Le côté plus rock et rock progressif s’exprime dans des pistes comme « Chascade », « Duet » (avec une conclusion médiévale pour introduire « Je Vivoire Liement »), « Shalam pt2 », « Shalam pt3 ».

Il y a aussi les pistes plus intimes, comme « Goodbye Lili » qui fait penser à une composition des années 1970. Ou encore « Buakaw », avec son introduction à la guitare sèche, même si on sent une influence presque post-rock sur son milieu. Que dire de la sinistre piste « Nuées »…. Qu’elle fait passer des frissons dans le dos ?

Même si l’album est à 90% instrumental, il y a « Je Vivroie Liement » (basé sur un texte de Guillaume de Machaut, compositeur et poète du XIVe siècle) et des chants un peu contemporain sur « Red Dragon », avant-dernière piste de l’album.

C’est un album qui balaye tellement d’influence qu’il sera apprécié par les personnes aimant le jazz, comme par celles aimant le rock progressif ou pas. Quant à l’ultime piste, elle rajoutera une autre catégorie d’amateurs ou d’amatrices potentielles, mélangeant en presque 13 minutes toutes les influences développées auparavant 😀

Sacré tour de force de la part du quintet bordelais. Il me tarde d’avoir le digipack en main, vieux co…llectionneur de galettes que je suis 😀

Après avoir acheté l’album en version physique, j’ai apprécié les nombreuses notes sur chacune des pistes, via un fichier PDF qui reproduit le livret disponible. À vous d’écouter et de vous laisser emporter par l’album d’Itzamna. Du moins, je l’espère 🙂