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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux Geek, épisode 313 : OS/2 2.x, la première version uniquement développée par IBM.

lundi 27 septembre 2021 à 00:00

J’ai déjà parlé plusieurs fois d’OS/2 dans la série des billets vieux geeks. Par ordre de publication :

Ne manque à l’appel que OS/2 2.x et Warp 4. Même si je pense que j’ai déjà parlé de ce dernier auparavant. Au pire, ce sera le sujet d’un autre billet vieux geek 🙂

En 1991, le torchon brûle déjà entre Microsoft et IBM. Une rupture suivra et donnera naissance à MS-Windows NT 3.1 en 1993, comme je l’avais évoqué dans un billet de mars 2018.

Big Blue se met donc au travail tout pour proposer OS2 2.x. La version 2.0, la première entièrement 32 bits sort en avril 1992 avec son interface orientée objet et le Workplace Shell en remplacement du Presentation Manager des versions 1.x.

Le slogan est clair : « a better Windows than Windows » et « a better DOS than DOS » que l’on peut traduire par « un meilleur Windows que Windows » et « un meilleur DOS que DOS ».

Un an plus tard, c’est OS 2.1 qui sort en rajoutant des extensions multimedias. Une version 2.11 sortira en incorporant un exemplaire de MS-Windows renommé pour l’occasion Win-OS/2, histoire de pouvoir faire tourner des programmes MS-Windows sous OS/2.

Cependant, en 1993, MS-Windows 3.1x est déjà bien implanté et surtout OS/2 est très gourmand. On peut voir que l’installation complète des fonctionnalités consomme 30 Mo d’espace disque. Pour mémoire, MS-Windows 95 qui sort en 1995 demande 50 à 55 d’espace disque… Mais au moins, nombre de logiciels prévus pour MS-Windows 3.1 fonctionnait sans trop de problèmes…

L’installation a été assez longue car il a fallu que je crée dans Dosbox-X les disquettes au fur et à mesure de l’installation pour que PCem puisse les utiliser. Merci IBM et son format spécifique qui nécessitait l’utilisation d’un outil du nom de loaddskf pour créer des images disquettes lisibles.

Je dois dire que j’ai été surpris lors de l’installation quand j’ai vu cette page…

Pourquoi pas après tout. Mais il ne fallait pas s’attendre à de miracles avec une telle solution. Pour reprendre une citation de Bill Gates – j’avoue que mes souvenirs sont flous ici : « Pourquoi proposer un paquet de 12 canettes de Coca si on met à l’intérieur 6 canettes de Pepsi ? »

Quant à l’installation des extensions multimédias sur deux disquettes, c’est assez direct.

Après près d’une heure de jonglage avec les disquettes, OS/2 2.11 était enfin disponible.

Vous l’avez vu, on est encore loin de l’ergonomie d’OS/2 Warp 3.0 et son « dock » à la Common Desktop Environment qui permet de regrouper pas mal de fonctionnalités. L’idée d’intégrer un exemplaire de MS-Windows – comme pour les versions « rouges » d’OS/2 Warp 3 n’était sûrement pas le meilleur moyen de pousser les développeurs à proposer une logithèque native.

Vieux Geek, épisode 312 : « Deluxe Galaga » pour Amiga 1200, un shoot’em’up de haut vol.

samedi 25 septembre 2021 à 00:00

Je suis arrivé dans le monde de l’Amiga en 1994, pile au moment où Commodore rendait l’âme. Autant dire que je ne pouvais pas arriver à un pire moment. Cependant, j’ai pu avoir de bonnes expériences ludiques comme avec « Civilization » (dont j’ai parlé en novembre 2015), les jeux d’aventure de DTO Software (dont j’ai parlé en mai 2020), « Scorched Tanks » (dont j’ai parlé en août 2017) ou encore le macabre « Child’s Murderer » (dont j’ai parlé en mai 2020).

Mais il manquait un titre qui m’a fait passer de longues heures, c’est « Deluxe Galaga » d’Edgar M. Vigdal.

Sorti en 1993 sur les Amiga 500 et 600, le jeu terminera sa carrière sur Amiga 1200, l’ultime version, la 2.6 sortant en septembre 1995. Je n’ai pas connu celle-ci, ayant migré vers avril ou mai 1995 dans le monde du PC.

Le jeu est simplement monstrueux dans ses fonctionnalités : où les traditionnelles vagues d’ennemis, il y a les zones de bonus (que ce soit des classiques passages de météores ou un jeu de mémoire plutôt anachronique), les sauts entre niveaux qui peuvent mal se terminer, les bonus plus que nombreux.

En utilisant le projet Amiga Inside, j’ai pu accéder directement à Deluxe Galaga, ce qui m’a simplifié un peu la vie 🙂

Vous l’avez vu, le jeu est très nerveux, très joli graphiquement – pour l’époque de sa sortie – et je dois dire que je ne me souvenais pas de l’existence du jeu de mémoire… Sûrement un bonus rajouté sur la fin de vie du jeu.

Il y aura une version qui sortira pour MS-Windows, du nom de Warblade, mais je ne l’ai jamais connu. Edgar M. Vigdal nous a quitté, rongé par le crabe en 2015.

En vrac’ de fin de semaine

vendredi 24 septembre 2021 à 19:30

Minuscule en vrac’ en cette fin septembre 2021.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Un collègue auto-édité, Xavier Delgado, vient de rajouter une nouvelle sur son site, intitulée « Vie et Mort ». Plus d’info sur son site.

Bon week-end 🙂

Vieux Geek, épisode 311 : CP/M, l’OS incontournables des micro-ordinateurs des années 1975-1982.

jeudi 23 septembre 2021 à 00:00

Il y a des OS maudits, comme OS/2 par exemple. Mais ce ne fut pas le premier à souffrir durement de la concurrence de Microsoft. Avant lui, il y eut le CP/M de Gary Kildall (1942-1994). En 1974, il acquiert un micro-ordinateur, l’Intel Intellec-8. Même s’il a la gueule d’un Altaïr, il le précède d’environ un an.

Quand Gary Kildall récupère le matériel, il lui manque un OS. Il développera alors CP/M : Control Program for Monitor puis Control Program for Microcomputer.

Pour commercialiser le CP/M, il fonde Intergalactic Digital Research, Inc qu’il renommera Digital Research.

En 1980, tandis qu’IBM prépare son premier micro-ordinateur, il contacte Gary Kildall et pour des raisons qui varient selon la légende, c’est finalement Microsoft et Bill Gates qui décroche le contrat. Il faut dire que le port de CP/M pour l’Intel 8088 (une version castrée du 8086) choisi par IBM n’est pas terminé et ne le sera qu’en avril 1982.

Autant dire que c’était déjà trop tard, et le PC-DOS avait déjà commencé à se faire sa place au soleil.

Mais à quoi ressemblait donc CP/M ?

Vous l’avez vu, l’interface était aride et il est difficile de nier que MS-DOS 1.x (une version retravaillée du QDOS de Seattle Computer Product) en est fortement inspiré.

Mais ce qui fait énormément de mal à CP/M, c’est que les ordinateurs qui l’utilisaient étaient incompatibles. On ne pouvait pas prendre une disquette destiné à un Osborne vers un KayPro ou inversement.

Tandis que les premiers compatibles PC acceptaient sans problèmes de gérer une disquette créé sur une autre marque : une disquette prévu pour l’IBM PC fonctionnait sans peine sur le compatible PC de Commodore ou sur un Compaq par exemple.

En 1983, la messe était dite et il ne restait plus que les machines 8 bits comme l’Amstrad CPC ou le Commodore 128 pour le faire fonctionner.

Vieux Geek, épisode 310 : Quand Sierra dominait le jeu d’aventure, dernière partie, Leisure Suit Larry.

mardi 21 septembre 2021 à 00:00

Après King Quest et Space Quest, il aurait été dommage de ne pas parler de la saga pour adultes – débordant d’humour et de blagues à plusieurs niveaux de compréhension, j’ai nommé Leisure Suit Larry.

Autant « King Quest » et « Space Quest » étaient dédiés à un public large, autant Leisure Suit Larry était orienté vers un public plus adulte. On y trouve la panoplie des jeux et accessoires pour adultes consentants, les allusions plus ou moins voilées, l’alcool et plein de choses qui ne passeraient plus de nos jours avec les « éveillés » qui ont le fondement plus serré que les promoteurs de la Prohibition des années 1920.

C’est aussi la saga qui nait le plus tard, en 1987. Al Lowe propose un univers où on joue Larry Laffer, la quarantaine, toujours puceau (au début du premier épisode), qui cherche en vain à trouver puis conserver l’amour.

Le premier épisode, « Leisure Suit Larry: In the Land of the Lounge Lizards », sorti en 1987, propose la même interface que King Quest et Space Quest. Il sera remanié en 1991. Le succès est au rendez-vous, surtout que vu le contenu « chaud » (toutes proportions gardées) du jeu est bloqué par une série de questions auxquelles il faut répondre pour commencer à jouer.

Une fois cette barrière franchie, à quoi ressemblait donc le jeu ?

L’humour loufoque des Space Quest est ici mélangé à des sujets plus sulfureux, et les occasions de perdre sont nombreuses… Le jeu réussit et les suites se succèdent. Je ne traduirais pas les titres, ils parlent d’eux-mêmes. À noter qu’il n’y a pas eu de Leisure Suit Larry IV, Al Lowe ne voulant faire qu’une trilogie au départ.

Je n’ai connu que l’épisode VI, et je dois dire qu’avoir passé une soirée à suivre la solution du premier m’a bien fait rire, surtout certains façons de perdre qui sont assez originales.

J’aurai aussi pu parler de Police Quest, mais je pense que le trio « King Quest », « Space Quest » et « Leisure Suit Larry » sont emblématiques des jeux d’aventures de Sierra des années 1980-1990.