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FredericBezies

source: FredericBezies

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Epilogues, le retour en fanfare.

jeudi 24 janvier 2013 à 20:56

En juillet dernier, j’abordais le premier EP du groupe anglais Epilogues. Après un EP spécial noël – je ne suis pas franchement très fan de ce genre d’album – voici donc le nouvel album, un LP de 8 titres.

On retrouve ici toute la magie et les ambiances rêveuses qui ont fait le succès du premier EP.

On retrouve le mélange de guitares folk, de mélodies imparables, de textes finement cisélés qui font mouche à chaque fois. Sans oublier les mélodies au piano, comme dans « Atlas, At Last »

Mes coups de coeur à la première écoute ? « The Art of Being A », « Atlas, At Last », « Persephone » et bien entendu, le titre éponyme.

L’album en version physique coute 3£, et sera disponible à partir du 1er février. Inutile de vous dire que j’attends avec impatience de le rajouter à ma collection musicale.

Trop de forks tue le fork ? L’exemple de Consort proposé par SolusOS.

jeudi 24 janvier 2013 à 13:43

Alors que la version 3.8 de Gnome proposera une session qui reprendra les grandes lignes de Gnome 2.x en utilisant une série d’extensions pour se faire (cf cet article de World Of Gnome et le bug en relation sur l’outil de suivi de Gnome), SolusOS a décidé de faire son petit fork.

En prenant le code peu maintenu de ce qui a été jusqu’à la version 3.6 le mode « fallback » de Gnome 3, et en l’appellant Consort. Outre le fait que le code du gnome-panel a été « forké », celui de Nautilus et de Metacity aussi.

Encore un fork, serais-je tenté de dire. Car il y a, en relation avec le code de Gnome 2 et / ou 3 :

Pourquoi rajouter un quatrième fork ? Quel intérêt ? Si ce n’est rajouter encore en manque de lisibilité ? Comme si trop de forks ne tuait pas au final le principe du fork ?

Dans un autre domaine, quand MySQL a été racheté par Oracle à Sun, combien de forks sont nés ? Au moins quatre : Drizzle, MariaDB, Percona Server et OurDelta.

Le problème ce n’est pas le fork, c’est nécessaire au bon fonctionnement du logiciel libre, mais c’est l’abondance de forks, comme la surabondance de distributions qui sont parfois de simple enrobage graphique d’une distribution mère, avec un ou deux dépots tiers (souvent pour avoir le support des fichiers multimédias en direct), et dont la durée de vie est aléatoire.

Je souhaite bien de la réussite à SolusOS, mais je ne crois pas en la pérénité de leur projet. Qui se souvient du fork GoneMe ?

Ce qui est dommage, c’est le gaspillage de ressources et d’énergie lié à une volonté de forker pour un oui ou pour un non. Alors que cela pourrait aider des projets existant depuis pas mal de temps et qui aurait bien besoin d’aide pour faire avancer leur code.

Les Fantomes Courtois : voyages temporels et musicaux à la guitare.

mardi 22 janvier 2013 à 12:43

Quand on pense album de musique instrumentale, on retrouve le piano comme instrument de prédilection dans 80% des cas.

La guitare acoustique est moins souvent présente, et c’est dommage. Camille Feral propose un album de ses créations avec d’autres musiciens, à la guitare acoustique comme instrument principal, qui nous plonge vers la fin du 18ième siècle, début du 19ième pour les mélodies, pour une partie des titres.

Avec parfois des bascules plus prononcées dans le temps, aussi bien dans le passé que dans le futur ;)

L’album en question s’appelle « Les Fantomes Courtois » et propose sur sa pochette un tableau sorti de l’époque pré-révolutionnaire pour l’apparence. L’album est sous licence Creative Commons CC-BY-NC-SA.

Dès le premier titre, on est dans cette ambiance d’une époque révolue, douce, classique, et on se demande presque si on ne pourrait pas croiser François-Marie Arouet au coin d’une rue.

Un peu plus tard, comme sur la troisième piste, on est dans une ambiance plus « jazzy », avec l’utilisation d’un saxophone, à moins que mes oreilles ne me joue des tours.

Les pistes sont variées, comme « Ballade au Liémone » ou encore « Pensando en ti » qui sont très classiques dans leurs compositions. Et la guitare électrique s’invite aussi, comme dans la piste « Avant l’accomplissement » ou avec « La demoiselle ».

Le titre éponyme nous plonge un peu plus loin dans le temps, et en fermant les yeux, je me vois à la cours de François 1er ou d’Henri II.

Il y a des pistes un peu « détonnante » avec le reste de l’album, comme « Papeilloo » qui surprend au premier abord, mais qui est intéressante au final.

La piste « Bénédiction » avec ses violons et violoncelles m’a vraiment fait passer des frissons dans le dos. Et on arrive à des musiques typiquement « rock » avec « L’épuisement allègre ».

Ce qui surprend au premier abord, surtout vu que les morceaux qui précèdent sont vraiment plus doux.

Même si l’album est principalement acoustique, des voix s’invitent, aussi bien pour faire un choeur comme dans « Avant l’accomplissement » ou pour réciter un texte de Victor Hugo (comme dans la piste « Le pas d’arme du Roi Jean ») même si je ne suis pas un grand adorateur de la voix utilisée.

L’album est disponible sur le site personnel de Camille Feral, que sur sa page Bandcamp.

Inutile de vous le dire, j’ai bien aimé l’album, même si certaines pistes sont à mon goût plus « faibles » que d’autres. Mais les goûts et les couleurs, hein :D

Un aperçu de gNewSense 3.0, ou comment retourner 3 ans en arrière…

lundi 21 janvier 2013 à 20:24

Le projet de distribution GNU/Linux libre – au sens entendu par la Free Software Foundation – gNewSense n’a rien sorti depuis 2009, dixit la page distrowatch de la distribution. Cependant, on peut toujours avoir un aperçu de ce que sera la version 3.0, basée désormais sur Debian GNU/Linux et non plus Ubuntu, dixit la FAQ.

J’ai donc suivi les instructions disponible sur la page « Debootstrapping gNewSense » pour voir l’ensemble en action. Et j’ai utilisé comme CD de départ celui la gNewSense 2.3.


[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-system-i386 --enable-kvm -m 2048 -k fr -soundhw all -usb -hda disk.img -cdrom gnewsense-livecd-deltah-i386-2.3.iso -boot order=cd &

J’ai utilisé directement un appel à qemu en lieu et place de l’alias kvm32 car l’option vga std ne me permettait pas de démarrer la machine virtuelle en mode graphique.

J’ai effectué le partitionnement du disque virtuel avec gparted. Mais vu l’age avancé de la distribution, seul les formats ext2 et ext3 sont proposés. La suite n’a été que de recopier les instructions, le seul point chaud étant la création du fichier /etc/fstab.

Après avoir relancé la machine, j’ai installé deux méta-paquets, desktop-base puis gnome pour avoir un environnement graphique complet utilisable au démarrage suivant. La récupération et l’installation a demandé environ 90 minutes.

On se retrouve avec ce qui ressemble énormément à une Debian GNU/Linux Squeeze dont le changement principal serait le noyau. Apparemment, et malgré l’absence de sortie depuis près de 4 ans, aucune illustration de la gNewSense n’a encore été portée. Le retard accumulé est énorme, et la seule architecture bénéficiant d’un noyau plus récent, c’est le processeur Loogson-2F…

Si l’équipe derrière la gNewSense avait sorti une version 3.0 il y a deux ou trois ans, elle aurait été utilisable sans tomber dans les logiciels tellement vieux qu’ils en sont obsolètes.

Il aurait été peut-être plus judicieux de se baser sur la Debian GNU/Linux Wheezy, qui doit voir le jour cette année, largement plus fraîche au niveau technique.

Donc, les derniers espoirs pour les libristes orthodoxes, c’est de prendre soit une Debian GNU/Linux Wheezy, soit une Fedora Linux récente et d’appliquer le noyau Linux libre, ou encore d’utiliser le projet Parabola GNU/Linux qui essaye de suivre le rythme de sa distribution mère, Archlinux.

ColorWheelOS, la 666ième (environ) distribution dérivée d’Ubuntu ?

lundi 21 janvier 2013 à 13:21

Derrière ce nombre qui sent le souffre, c’est surtout la lassitude de prendre connaissance, via la gazette Distrowatch Weekly du 21 janvier 2013 de l’annonce d’une nouvelle dérivée d’Ubuntu.

La ColorWheel Os n’est que la énième distribution qui se place sur le segment chargé des distributions à destinations des personnes quittant MS-Windows pour aller sur des systèmes GNU/Linux. Une de plus, mais ne soyons pas défaitiste :)

Mais commençons par le premier point marrant, la page d’accueil.

En bas – et qui lit les petits caractères en bas de page ? – on a droit à un Gloubi-Boulga assez illisible, je cite le début :

Colorwheel is a variant of the Ubuntu distribution of Debian, which falls under version 2 of the GNU GPL.

Traduction rapide :

Colorwheel est une variante de la distribution Ubuntu de Debian, qui relève de la version 2 de la licence GNU GPL.

Euh, je pense que les développeurs de Debian seront contents d’apprendre qu’ils produisent Ubuntu. Et je n’ose pas imaginer la réaction des développeurs de Canonical ! J’avoue que cette phrase m’a laissé dubitatif…

Le deuxième morceau de choix, c’est le téléchargement. Ici, point de sourceforge ou autre site consacré au logiciel libre. Non, il faut passer par un hébergeur de fichiers, du nom de SecureServer. Ca rassure tout de suite :)

Mais ne soyons pas mauvaise langue, et récupérons l’ISO qui pèse dans les 1,3 Go. Et est uniquement disponible en 32 bits, dommage à une époque où de plus en plus de distributions s’orientent vers des images 64 bits par défaut.

Une machine virtuelle Qemu a été utilisée pour tester l’ensemble.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm32 -hda disk.img -cdrom colorwheel-1-1-1-i386.iso -boot order=cd &

La base est une Xubuntu 12.04.x LTS. Je m’en doutais un peu, au vu des captures d’écran du site, mais j’en ai eu la confirmation au démarrage.

L’installation est assez gourmande, elle demande 6,7 Go, ce qui est assez normal, vu l’équipement logiciel proposé : LibreOffice, Wine, Mozilla Firefox, Google Chrome, Miro, quelques jeux (dont OpenSonic).

Cependant, je suis toujours étonné par la gourmandise des dérivées d’ubuntu. 1,7 Go de plus que la Xubuntu 12.04.x. Une fois les mises à jour installées, on a un système légèrement en franglais.

J’ai donc enregistré la ColorWheel OS en action, histoire de voir comment elle réagit.

Que dire pour conclure ? Que cet énième essai n’est guère convaincant. Il est aussi simple d’installer une (x)Ubuntu classique, mettre Wine dessus pour les logiciels Windows dont les utilisateurs n’arrivent pas à s’affranchir.

Vous comprendrez donc que je ne sois pas convaincu par cette distribution, et que je conseillerais plutôt une Xubuntu, une Linux Mint ou une Fedora Linux pour la personne qui vient de MS-Windows et qui veut franchir le pas.