La distribution OpenSuSE fait partie des vénérables ancètres dans le domaine des distributions GNU/Linux. Elle est la descendante de la SuSE Linux née en 1996, après avoir été une traduction de la Slackware Linux pour le public allemand durant près de 4 années, entre 1992 et 1996.
Elle fête donc cette année ses 17 ans d’existence en tant que distribution à part entière. J’ai récupéré l’ISO en version KDE. Pour quelle raison ? Elle est simple, et se trouve dans les notes de publications de la version 13.1, du moins dans sa version anglophone, section détails :
KDE Plasma Desktop is the default in openSUSE, and the 4.11 version of this Free Desktop is a long term maintained release.
Ce qu’on peut traduire par :
Le bureau KDE Plasma est le défaut dans la openSUSE, et la version 4.11 de ce bureau libre est une publication maintenue sur le long terme.
En effet, c’est la première version « evergreen » de la distribution au caméléon, qui contrairement aux autres versions sera maintenue durant les 3 ans qui suivent sa sortie au lieu de 18 mois. En gros, l’équivalent des LTS de Canonical pour Ubuntu.
J’ai donc lancé VirtualBox pour voir ce que le caméléon nous propose cette fois.
L’installateur de l’OpenSuSE est un des meilleurs que j’ai pu voir. Il est très beau, fonctionnel, et assez rapide. Il faut compter une grosse dizaine de minutes pour que le processus d’installation soit terminé.
Dans les détails, on peut noter que par défaut, une partition /home séparée est proposée au niveau de l’installateur. Et que pour les courageux, on peut tâter du btrfs.
Le processus concernant la post-installation est assez rapide. A vrai dire, l’installation s’est presque résumée à du cliquodrome pur et simple.
Et les ennuis commencèrent. Non seulement, le système est en anglais, mais le réseau n’est pas fonctionnel.
Il faut aller dans Yast, section réseau pour configurer la carte réseau pour qu’elle se mette en route ! Bizarre.
Mozilla Firefox essayait de trouver un réseau inexistant
Sûrement un bug de Virtualbox. On apprécie de voir que Yast a été redéveloppé en Ruby, ça dépote par rapport à son incarnation précédente
Une fois ceci résolu, on peut enfin accéder aux dépots logiciels et mettre le système en français. Du moins, essayer de le mettre en français.
Car je me suis cassé les dents dans un premier temps. Un sacré paquet de mises à jour m’attend. Jamais vu autant de mises à jour pour un système aussi fraichement sorti.
J’ai réussi de guerre lasse à installer le français (en même temps que Flash et les greffons gstreamer mp3 et apparentés). Il faut passer par Yast et installer la traduction à la main. Je pensais bêtement que Yast s’occuperait de récupérer les paquets via son outil pour gérer les localisations. Trop simple ?! Ou encore qu’il aurait été logique que les paquets linguistiques soit récupéré à l’installation… Quelle étrange idée, après tout !
J’ai donc fait une capture vidéo de la OpenSuSE 13.1. La bande son ? Un extrait du premier mouvement de Ghosts I-IV de NiN.
Pour conclure, il est étrange que j’aille à chaque fois ou presque de déconvenues en déconvenues quand je veux faire « mumuse » avec les différentes versions d’OpenSuSE. Cette fois, entre la connexion non fonctionnelle dès le départ, yast qui n’a été qu’à moitié utile pour m’aider à installer la traduction française, pour ne parler que des bugs les plus ennuyeux, je n’ai pas été à la fête. Et encore, je suis parti sur le bureau par défaut de la OpenSuSE.
A moins que la plus grosse partie des bugs que j’ai rencontré soit lié uniquement ? à l’utilisation d’une machine virtuelle ?
Avec Yast, on peut se demander si parfois, il n’y a pas trop de doublons avec les outils de configuration du bureau. Car on peut craindre que Yast et l’outil de configuration du bureau ne se tappe mutuellement dessus. Tout n’est pas complètement noir cependant. Les installations de logiciels sont très rapides, ce qui est un bon point.
Cependant, la distribution me laisse un goût d’inachevé dans la bouche. Surtout suite aux petits bugs qui pourrait décourager un utilisateur « lambda » qui serait étonné de ne pas pouvoir arriver à mettre son système en français dès le départ.
Mais comme je l’ai dit plus haut, c’est sûrement et uniquement des bugs liés à l’utilisation d’une machine virtuelle. Car la distribution OpenSuSE est pas si mal que cela. Donc, des bugs de jeunesse de cette version ?