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FredericBezies

source: FredericBezies

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Peut-on encore accorder du crédit à la blogosphère littéraire ?

dimanche 30 octobre 2016 à 16:05

Cet article est la suite d’un précédent rédigé il y a quelques jours sur la propagation des écrits de complaisance.

Alias m’a fait remarqué dans les commentaires de l’article en question ceci :

En même temps, l’auteur de l’article que tu cites a l’honnêteté d’annoncer la couleur: elle connaît l’auteure du bouquin, reçu gratuitement.J’ai déjà vu passer des chroniques où on doutait du fait que leur auteur avait lu (ou écouté) la chose chroniquée et reproduisait ce qui ressemblait fort à un dossier de presse.

Là, ouais, il y a de l’abus.

Il ne pouvait pas savoir à quel point la phrase sur l’abus était en plein coeur de la cible. J’ai récupéré pas plus tard que le 29 octobre au soir l’extrait du bouquin, comme propose de faire Amazon pour qu’on puisse avoir un premier aperçu.

J’ai été malheureusement surpris de voir un livre dont la composition donnait envie de fuir à grande enjambées. Pour citer mon propre commentaire :

[…]
Il y a aussi l’utilisation mal placée des virgules, comme au premier chapitre :

« Ils n’entendent pas, ce que je leur explique ». Quel intérêt de mettre une virgule ici ? Et c’est ainsi tout le long du premier chapitre qui rend la lecture hachée et pénible.

C’est dommage que l’auteure n’ait pas consacré un peu plus de temps à relire son texte et surtout à le faire relire par des personnes qui auraient pu lui explquer que les virgules, cela obéit à certaines règles.

Bien entendu, j’ai eu droit à une série de réponses pour essayer d’éteindre l’incendie. Mais apparemment, la réaction de l’auteur ne s’est pas fait attendre, s’étant fendue d’un billet sur son blog, auquel je vous renvoie et dont je cite le morceau de choix :

[…]Je suis sincèrement désolée de vous dire que je me suis fait avoir par un(e) correcteur(trise) dit pro. Par conséquent, j’ai pris la décision de retirer provisoirement mon roman de la vente.[…]

Quelle réaction épidermique. Cela me fait poser quelques questions sur lesquelles je vais revenir dans la suite de l’article.

Déjà, une précision : le métier de correcteur est strictement réglementé. C’est une profession qui est accessible dixit l’ONISEP à partir d’un baccaulauréat et 3 années d’études validées par la suite. Donc, de préférence une licence en lettres ! Ça vaut mieux, non ?

Je veux bien qu’il existe des personnes dont la consience professionnelle est aussi épaisse d’une feuille de papier à cigarette, mais tout de même. Lorsque je pointais dans mon commentaire un problème de relecture, j’ignorais à quel point j’avais tiré ma flèche dans le centre de la cible.

On arrive à la deuxième question que j’ai envie de soulever. Quel crédit peut-on apporter à une chronique littéraire qui ne souligne pas un problème aussi évident que celui d’une typographie presque déposée au petit bonheur la chance ? Doit-on en déduire que le livre n’a nullement été lu ? Qu’on s’est limité à faire une chronique sans aller au bout du texte ? Qu’on s’est limité à faire du copier / coller de communiqué de presse ? À moins que je sois un lecteur trop exigeant ?

Cela ne m’encourage pas à apporter énormément de crédit à la blogosphère littéraire. Ce qui est dommageable pour la dite blogosphère et la défense des auteurs indépendants. Mais je sais quel site il faudra prendre avec des pincettes XXXL concernant le contenu des chroniques. Et vous aussi, je suppose, désormais !

Je chronique un certain nombre d’albums et de distributions GNU/Linux sur mon site. Les deux m’obligent à passer au moins 3 ou 4 heures, parfois plus pour écrire les articles. Lire un livre d’un peu moins de 200 pages me demande cinq bonnes heures.

Je suis une personne qui accorde autant d’importance à la forme qu’au fond. On peut avoir la meilleure histoire du monde à raconter, si la typographie est mal utilisée, que des fautes d’orthographes, de grammaire, de tournure et / ou des incohérences parsème plus ou moins le texte, ça ne donne pas envie d’aller au bout.

Encore moins d’être arrageant avec l’auteur(e) qui a dû surement passer plusieurs dizaines d’heures sur le dit texte, qui se voit dans l’obligation de retirer son texte à cause d’une présentation qu’on peut qualifier gentiment de moisie.

Il est quand même étonnant qu’un correcteur ou une correctrice avec un minimum de conscience professionnelle laisse passer de telles horreurs.

D’ailleurs, il est étonnant que l’auteure ne se soit pas aperçue du massacre, ni la chroniqueuse dont j’ai parlé dans le précédent article et qui doit être atteinte du syndrome de l’école des Fans : « 10/10 » même si la lecture du texte se résume à une souffrance constante pour la rétine.

Certaines personnes vont dire que je suis dans le harcèlement, mais je ne fais que constater les faits, et ils sont tếtus : quand je parlais d’un article de complaisance pour le dit roman, l’extrait que j’ai pu lire n’en a apporté qu’une preuve de plus.

L’auto-édition est un monde qui rend fou. Il est largement plus dur que celui de l’édition classique, car les auteur(e)s doivent tout faire ou presque : outre la rédaction du texte, le relire, le corriger, le faire relire, se débrouiller pour faire une couverture qui tape dans l’oeil et un texte de quatrième de couverture qui ne spolie l’histoire entière.

Je dois dire que je ne suis pas entièrement convaincu par l’argument de la relecture par un correcteur ou une correctrice qui aurait fait un travail de sagouin. Cela ressemble trop au bouc émissaire du stagiaire, comme ce fut le cas pour la pire des distributions GNU/Linux que j’ai pu avoir sous la souris, la Micro-R OS.

Mais laissons le bénéfice du doute à l’auteur. Elle s’est peut-être réellement faite avoir par une personne qui usurpe l’appellation de correcteur. Il est malheureux d’oublier que l’on ne peut faire qu’une seule fois bonne impression, et je crains que la carrière de l’auteure en question ne reste entachée par la proposition d’une version très difficile à lire de son roman.

Que les commentaires de soutien qu’il y a pu y avoir par la suite sur la page du roman en question ne change rien au fait que le texte n’encourageait pas à sa lecture. Je pense savoir aussi quelles sont les personnes qui commentent sur Amazon et dont l’avis dans l’absolu ne vaut pas plus qu’un gaz intestinal de mouche.

Quel crédit relatif peut-on apporter aux commentaires sur Amazon ? Vaste question !

Après, libre à vous de vous faire votre propre opinion. Mais il est vrai que je suis le salaud de service qui veut enfoncer à tout prix l’auto-édition, c’est bien connu ! 🙂

En vrac’ de fin de semaine.

samedi 29 octobre 2016 à 12:51

Comme chaque fin de semaine, l’obligatoire billet en vrac’. Il sera assez court cette semaine.

Côté logiciel libre et informatique :

Côté livres ? Rien. C’est plus simple !

Côté musique ?

Pour finir, une vidéo culte de mars 1976 sur le changement d’heure… Étant donné que le changement d’heure vers celle d’hiver arrive pour la France métropolitaine.

Bon week-end !

Si la blogosphère francophone est en train de mourir, c’est à cause des articles de complaisance.

jeudi 27 octobre 2016 à 17:56

Outre le fait qu’il y a de moins en moins de blogueurs et de blogueuses sur la toile qui tiennent le choc sur la durée, il y a un fléau qui frappe de plus en plus : les articles de complaisance. Dans un langage plus fleuri, le léchage de popotin pour des produits qui ont toutes les qualités et aucun défaut 🙂

D’ailleurs, quand je vois ce genre d’article, ce titre de Nine Inch Nails sorti sur l’excellent « The Downward Spiral » en 1994 me vient à l’esprit :

À la source des articles de complaisance, on retrouve le service presse : « envoi des ouvrages d’une maison d’édition aux journalistes » (dixit reverso.net). On peut l’étendre aux blogueurs et blogueuses de nos jours.

Je tiens à préciser qu’accepter les services de presse ne veut pas dire qu’on perd toute forme de neutralité, mais j’arrive à penser – est-ce mon esprit mal placé ? – qu’on a moins tendance à être méchant avec un article gratuit (album ou livre) que pour un article qu’on a payé. Peut-être est-ce faux ?

C’est le principe du « Qui mordrait la main qui vous nourrit ? » que j’invoque ici.

L’occasion de prendre un deuxième titre de Nine Inch Nails : « The Hands That Feeds ». Décidément cet article tourne au culturel intense 🙂

Il restera toujours des personnes qui sauront garder la tête froide et tant mieux. J’ai le plaisir d’en connaître. Malheureusement, il est à craindre que ce ne soit qu’une minorité en voie d’extinction 🙁

Avant que l’on hurle à la volonté de mettre en route une quelconque vendetta pour reprendre une des nouvelles du recueil « Contes du jour et de la nuit » d’un certain Guy de Maupassant, j’ai juste pris l’exemple parfait de l’article de complaisance que j’ai eu l’occasion de me mettre sous la souris. Je n’ai rien contre l’auteure en question, je le précise tout de suite.

Merdre, trois références culturelles, je fais fort 🙂

Je vous renvoie à l’article satirique d’Actu-Seo – daté de 2014 – sur la blogosphère de la mode qui contient un certain fond de vérité.

Mais revenons-en à l’exemple que j’ai trouvé récemment. Et ça commence bien…

Quand je lis une telle introduction, je me dis : attention, ça risque de mal tourner…

L’auteure de ce livre n’est autre que Maeva, la première blogueuse avec qui j’ai lié contact sur Twitter. Maeva m’a fait découvrir l’autoédition et c’est grâce à elle que les choses ont commencé à changer par rapport justement à l’autoédition. Alors quand j’ai appris qu’elle écrivait un livre et surtout qu’elle le publierait, j’étais très heureuse pour elle. Lorsque Maeva m’a contacté pour me proposer de découvrir son livre en avant-première, j’ai bien évidemment accepté. D’autant plus que le résumé m’intriguait vraiment.

Ici, j’avoue que j’ai apprécié d’avoir vidangé ma vessie avant de lire ceci, sinon j’aurai été obligé de changer mes sous-vêtements à cause du fou-rire provoqué.

Je m’arrête là pour l’histoire, parce que vraiment, je ne voudrais pas trop vous en dire. J’en ai d’ailleurs déjà trop dis. Alors je vais être clair dès le début, ma chronique est complètement sincère et objective. J’ai d’ailleurs l’esprit plus critique quand je lis des livres de gens que j’apprécie, bizarre non ?

Si on affirme ceci, c’est que le reste pourrait porter à confusion ? Sinon, pourquoi un tel besoin à la limite du maniaque d’affirmer mordicus le contraire ? L’article serait-il un peu trop complaisant ?

Vous me direz avec raison que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je suis d’accord. Mais rien n’est 100% parfait. Quand je tombe sur un article qui a tendance à ne relever aucun point négatif, mon dout-ô-mètre se met en route.

Les critiques doivent-elles se réduire à des notes dignes de « L’École des Fans » que présentait Jacques Martin quand j’étais un gamin ?

Je considère qu’il y a une chose qui prime sur toute autre considération quand on tient un blog : le respect qu’on doit aux personnes qui viennent se perdre sur nos pages 🙂

Et ce n’est pas les onze années qui se sont écoulées depuis que j’ai écrit le premier article sur ce blog qui me fera changer d’avis. Je suis sûrement trop vieux pour changer désormais 🙂

Les distributions GNU/Linux ne s’imposent pas sur le bureau… Un moindre mal ?

jeudi 27 octobre 2016 à 10:32

Je sais que je peux déjà préparer le popcorn, la biafine et les pansements. Car si d’un côté je vais être traité de troll et je pourrai sentir la chaleur de la flamme des torches d’un bûcher sur ma peau de l’autre, je vais être soutenu.

Même si Carl Chenet l’a précisé, la « communauté » – au sens strict du terme – du libre n’existe pas, il existe bien au niveau planétaire un monde du libre, qui regroupe les diverses communautés du logiciel libre.

Par communauté, je prends la définition du Larousse :

État, caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes : Une communauté de biens, d’intérêts.

Identité dans la manière de penser de plusieurs personnes : Une communauté de vues.

Il est vrai qu’une licence logicielle comme la GPL ou la MIT ou la BSD n’est pas un point commun. Dans son article d’Avril 2016, la conclusion n’est pas allée jusqu’au bout du raisonnement, selon moi.

La diversité des communautés qui le compose fait la force du Logiciel Libre, nous partageons quelques grandes idées et nous inventons au quotidien nos propres solutions. Et c’est de cette façon que nous avons avancé jusqu’à aujourd’hui.

Soit. Mais la fragmentation du logiciel libre qui fait sa force est aussi sa plus grande faiblesse. Je ne reviendrai pas sur les projets développés pour embellir les curriculum vitae (cf cet article de septembre 2014 ou encore celui-ci écrit un an plus tard). S’il n’y avait que cela, ce serait le cadet des soucis pour proposer un environnement bureautique libre utilisable par, je vais dire la grossièreté suprême, l’utilisateur ou utilisatrice de base.

Dans un billet vieux d’une dizaine de jours – dont j’ai dû clore les commentaires car ça partait en arachide avec des dérives d’ordre politique – je posais une question qui fâche : « Qui peut encore croire au mirage du linux sur le poste bureautique ? »

Même si cela fait dix ans que j’utilise avec plus ou moins de bonheur du linux en mono-démarrage sur mes ordinateurs successifs, cela fait au moins depuis l’arrivée de MS-Windows 8 qui aurait pu être une occasion en or pour le monde du logiciel libre de pousser une ou plusieurs solutions viables de remplacement, que je sais que le combat est perdu.

Entre Canonical qui s’enferre et s’enferme dans un projet cul-de-sac du nom d’Ubuntu Touch – qui arrive avec au bas mot cinq années de retard – qui se cassera les dents et les machoires dans un monde où deux OS se taillent la part du lion, et sur lequel des monstres médiatiques ont eu besoin d’aller voir le dentiste (Microsoft avec son WindowsPhone et la Fondation Mozilla avec FirefoxOS), les distributions bureautiques qui se multiplient comme des bactéries dans un bouillon de culture, les utilisateurs et utilisatrices qui voudraient avoir leur ordinateur bureautique avec du libre (plus ou moins complet) peuvent s’attendre à devoir retourner à moyen terme sur MS-Windows 10.

Même si le dernier OS de Microsoft accumule les erreurs en terme de vie privée et de mises à jour foireuses, c’est encore un havre de tranquillité sur le plan de l’utilisation des périphériques, tant qu’ils ne sont pas trop vieux.

Dans un article – qui je l’espère tiendra à la prochaine restructuration de son espace – le plus méchant prof de maths de la blogosphère francophone nous raconte le pourquoi du comment de son retour temporaire sous MS-Windows 10.

Morceaux choisis :

[…]
J’aurai bien exposé mon problème sur le forum mais après deux demandes de réinitialisation de mot de passe et écriture directe à l’administrateur du forum au cas où ça ne marche pas, aucune réponse, adieu Fedora comme c’était prévisible et détour chez Xubuntu.

15 minutes pour avoir une installation montre en main et un début de machine fonctionnelle avec exactement le même problème pour le GPU c’est à dire le crash de chromium qui plante très rapidement. Pas vraiment grave, VLC fonctionne, j’ai le bug de Libreoffice mais on y viendra plus loin c’est un problème avec dmaths que je reproduis quel que soit l’environnement y compris sous Windows. J’ai commencé à craquer quand j’ai voulu installer ma LBP 1120. Alors certes on me fera remarquer qu’à l’instar de la radeon c’est à moi de mieux choisir mon matériel, c’est une imprimante que je fais tourner depuis plus d’une dizaine d’années chez moi, économique, je la traînerai jusqu’à sa mort, ce sera bien le seul matériel avec qui j’aurai fait ça.
[…]
Je n’arrive plus à installer cette imprimante avec une bibliothèque de plus qui a sauté dans la dernière version d’Ubuntu. J’ai cherché deux heures de temps, je dirai deux heures de trop. Il y a un moment il faut se poser les bonnes questions, et y apporter les bonnes réponses. La bonne question c’était pour moi, combien de temps tu vas faire le couillon pour essayer de faire marcher une carte de plus de 2 ans et une imprimante de plus de 10 ans, batailler en permanence pour un gain qui n’est que purement philosophique et encore, ça peut se débattre.
[…]
ce qui me permettra certainement de repasser tôt ou tard sous debian, certainement en 2017. Là je dois reconnaître que j’ai besoin de souffler et de ne pas m’arrêter sur des bricoles.
[…]

J’ai pris uniquement les parties qui montrent qu’une partie non négligeable du monde libre est enfermé dans la technique. Pondre du joli code, c’est bien. Le rendre utile, c’est mieux, non ?

Je suis comme Cyrille, je fais tourner mon matos jusqu’à ce qu’il clamse. Cela a été le cas pour mon imprimante Stylus SX218 qui a rendu l’âme après plusieurs années de bons et loyaux services. Cependant, j’ai pu prendre du matériel relativement récent pour la remplacer, une HP. Oui, j’ai choisi la facilité, mais surtout, j’ai prévilégié la proximité en approvisionnement et la disponibilité. Je suis resté dans le monde réel.

Il y a environ 6 ans et demi, j’ai dû remplacer mon vieil ordinateur par celui qui m’accompagne depuis, modulo le fait que j’ai gonflé sa mémoire vive à 4 GiO, rajouté une carte GT 210 (pour grapiller un bon demi GiO de mémoire vive) et remplacé le disque dur interne de 750 GiO par un de 1 TiO.

J’avais suivi le même principe, difficilement compréhensible pour une partie du monde du libre : le plus proche, le moins cher possible car j’ai des besoins étranges comme manger, boire, me loger, m’habiller. Et surtout directement disponible, car je n’avais plus d’ordinateur.

Bref, ce que l’utilisateur ou l’utilisatrice moyenne cherchera si son ancien ordinateur lui claque dans les doigts. Étant désormais un linuxien jusqu’aux ongles des orteils, j’avais utilisé une Ubuntu pour me renseigner sur le matos avant de mettre ma distribution quotidienne, Archlinux. Oui, la distribution pour élitistes 🙂

Je dois dire que je comprends Cyrille et je ne serai pas comme certains parfaits qui auraient envie de lui faire goûter aux douceurs calorifiques d’un bûcher dressé en bonne et due forme.

Je ne condamnerai personne qui en ayant sa claque de problèmes aussi basique qu’un support d’imprimante – et qu’on arrête de me sortir le « tu n’as qu’à choisir du compatible et rien d’autre » – ou encore d’un autre périphérique tout ce qu’il y a de plus classique à retourner vers MS-Windows 10 et ses problèmes de sécurité congénitaux – d’accord, la faille Dirty Cow n’a pas été triste – voir de s’enfermer en achetant du Mac.

Je regretterai juste son choix. De quel droit devrais-je l’excommunier et la mettre plus bas que terre ?

Quand le monde du libre se sera responsabilisé, que la tendance à s’éparpiller sera enfin endiguée, quand les forks compulsifs donc inutiles, quand les DGLFI (Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles) cesseront de se répandre comme la syphilis dans certains quartiers chauds, alors on pourra envisager un avenir serein pour la bureautique libre.

Celle qui libérera vraiment l’utilisateur ou l’utilisatrice de base, grossiereté suprême pour une partie des developpéurs des diverses communautés qui existent et qui sont les parties de ce puzzle immense qu’est le monde du logiciel libre.

Je continuerai à m’exprimer sur le logiciel libre, à proposer des tutoriels et mon aide aux personnes qui la demanderont. Le logiciel libre a autant besoin de développeurs que de traducteurs, de personnes rédigeant de la documentation. Mais faire comprendre cela…

SwagArch Linux, une Archlinux manjarisée ? Ou une Manjaro Linux « Canada Dry » ?

mercredi 26 octobre 2016 à 12:17

Si c’est la première fois sur le blog que je parle de cette distribution, je l’avais déjà abordée dans ma série des DGLFI (Distributions GNU/Linux Franchement Inutiles) de ma chaine youtube, fin août 2016.

Cependant, je suis toujours l’actualité de cette distribution qui m’est toujours apparue comme bizarre. La version 2016.10.2 alias alpha 8 dédiée à Halloween est sortie vers la mi-octobre 2016. Une bonne occasion de faire le point.

C’est une Archlinux avec Xfce, Plank, une interface qui rappelle les grands traits de MacOS. Elle utilise Calamares pour s’installer, Pamac pour gérer les paquets, entre autres choses.

J’ai donc récupéré l’ISO, je l’ai vérifiée, puis j’ai lancé mon ami VirtualBox.

Au démarrage, Calamares est directement lancé. Un peu agressif. Cependant, j’ai du jouer avec la ligne de commande pour avoir une résolution potable pour utiliser Calamares par la suite. Heureux qui connait l’outil xrandr 🙂

Calamares reste toujours aussi simple et facile d’utilisation.

En l’espace d’un petit quart d’heure tout est terminé et on peut redemarrer.

L’installation s’est passé sans aucun problème, et au démarrage suivant, nous avons un thème qui sent bon les citrouilles et les esprits chagrins. Mais je vous laisse découvrir la distribution en vidéo, car elle vaut son pesant d’arachides.

L’ensemble est rapide, mais très manjarisé. Il l’est au point de forker un des outils les plus pratiques de Manjaro, son gestionnaire de paramètres. C’est comme si on se retrouvait face à une version « canada dry » de la Manjaro, avec des outils comme Pamac (que j’utilise essentiellement comme notificateur), un fork grossier du Manjaro Settings Manager.

Je ne condamne nullement le fork, mais il faut savoir l’utiliser à bon escient. Si c’est pour reproduire une Manjaro Linux avec une base Arch, quel est l’intérêt ? Je ne puis que confirmer ce que je disais dans la vidéo d’août 2016 : c’est une DGLFI dans toute sa splendeur. Mais au moins, c’est une DGLFI assez fonctionnelle.

Faut bien voir le verre à moitié plein, non ? 🙂