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FredericBezies

source: FredericBezies

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En vrac’ de fin de semaine…

samedi 27 juillet 2019 à 10:10

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Un peu court, mais c’est une conséquence de la vague de chaleur de cette fin juillet 2019 🙁

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

C’est tout pour aujourd’hui !

Bon week-end 🙂

L’ordinateur personnel, l’éternel mort-vivant…

vendredi 26 juillet 2019 à 11:18

Cela fait bien une quinzaine d’années, voire une vingtaine qu’on peut lire des articles sur la mort prochaine de l’ordinateur avec son clavier et sa souris. Dans la liste non-exhaustive des tueurs ? Je fais la liste de mémoire, il y aura sûrement des trous… Que voulez-vous, avec l’âge, la mémoire devient moins fiable…

Et pourtant, les ordinateurs continuent de se vendre. À une vitesse réduite, certes. Mais on peut toujours en trouver que ce soit dans les rayons de grandes surfaces, spécialisées ou non. Si on regarde l’article de ZDNet consacré au marché du PC, on peut lire en juillet 2019 :

Le PC, une affaire de pros – 2017 avait été la 6e année consécutive de recul des livraisons mondiales de PC. 2018 fut elle la 7e année, et très vraisemblablement 2019 la huitième. Certes, la chute a fléchi par rapport aux années précédentes, mais sans prendre fin. Et 2018 démarrait sur une tendance comparable : une baisse moindre, mais une baisse toujours.

Un an plus tard, le retour à la croissance n’est toujours pas d’actualité. Lors du premier trimestre 2019, les livraisons mondiales ont reculé de 4,6% à 58,52 millions d’unités. « Nous avons observé le début d’un rebond des livraisons de PC à la mi-2018, mais l’anticipation d’une rupture par des pénuries de CPU a eu un impact sur tous les marchés des PC. »

Même si un article concernant le deuxième trimestre 2019 dit que le marché repart à cause de la demande des entreprises qui migrent vers MS-Windows 10, ce n’est qu’un frémissement.

Pourquoi ? Tout simplement, c’est que la durée de vie moyenne d’un PC a explosé depuis une douzaine d’années. J’ai gardé un PC à 300€ près de 8 ans avant de recevoir une machine basée sur du Ryzen3 2200G qui me fera sûrement elle aussi 7 à 8 ans. Il me suffira de compléter le disque dur mécanique par un SSD, remplacer l’alimentation pour gagner un peu de marge et de remplacer le Ryzen3 par un Ryzen 5 avec une petite carte graphique dans un délai de 18 mois à 2 ans.

Pour 400 à 500€ de frais – en comptant le passage de 8 à 16 Go de mémoire vive – je repousserai l’achat d’une machine neuve d’au moins deux bonnes années. Prenez une machine de 2014-2015. Remplacez son disque dur par un SSD, et vous lui donnerez un second souffle qui rallongera sa durée de vie d’au moins deux ans.

Nous ne sommes plus dans la folie des années 1985-2005 où il fallait changer complètement d’ordinateurs en moyenne tous les 18 mois vu les progrès en terme de puissance engrangée que ce soit au niveau du microprocesseur ou des cartes graphiques.

Sur un autre plan, purement ergonomique. Certaines personnes nous sortent des grandes tirades sur le fait que les tablettes vont remplacer le PC à terme. Soit. Mais amusez-vous donc à faire quelques activités un tant soit peu sérieuses sur un périphérique qui n’a aucun périphérique d’entrée physique.

Amusez-vous à remplir un formulaire avec un clavier virtuel. Bon courage… Vous reviendrez rapidement à un clavier avec ses touches qui font du bordel à la frappe mais qui au moins sont plus confortable à l’utilisation sur le long terme.

Écrire un texte de plusieurs milliers voire dizaine de milliers de caractères, et vous en aurez rapidement marre. D’accord, j’ai poussé un peu le bouchon ici, mais vous comprenez l’idée.

Une tablette pour lire des bouquins, faire du jeu à la Candy Crush Saga, envoyer 3 ou 4 courriers électronique, je suis d’accord.

On me rétorquera sans aucun doute que nombre de personnes se contentent de leur smartphone pour poster 3 conneries sur Facebook, twitter ou encore Instagram. Je suis entièrement d’accord. Mais est-ce que la vie en ligne se résume à dire que « Tatie Amélie a eu la gastro-entérite » ou à poster une photo de son dernier repas sur Instagram ?

N’oublions pas le problème de la durée de vie des tablettes, de la pollution liée à leur fin de vie, du manque de réparabilité par conception. Bref une tablette, ça vit quoi ? Deux voire trois ans à tout casser ?

Le petit acteur informatique qu’est Google a décidé de mettre fin à sa marque de tablettes pour se reconcentrer sur les PC à la Chromebook, les Network Computer nouvelle génération. On se demande bien pourquoi 🙂

La tablette a son champ d’application, les ordinateurs classiques le leur. Croire qu’on pourra tout faire avec une tablette, c’est illusoire… Comme de penser que les ordinateurs personnels dont les prémisses remontent à l’Altaïr 8800 et au premier Apple (1975-1976) dureront éternellement.

En tout cas, l’ordinateur classique a survécu à deux tueurs en série (les Network Computer et les eeePC), nul doute qu’il survivra au troisième constitué du duo tablette et smartphone. Allez, je parie un carambar que d’ici 2024-2025, on continuera d’utiliser des claviers et de souris… Pari tenu ? 🙂

Vieux Geek, épisode 157 : Jade, le créateur de jeux d’aventures pour Amstrad CPC.

mardi 23 juillet 2019 à 16:18

S’il y a bien une chose que j’admire, c’est la vivacité de la scène rétro-informatique que ce soit pour l’Amstrad CPC ou encore l’Amiga. En dehors de l’excellent casse-tête CleverMind pour lequel j’ai été un des bêta-testeurs, il y a des projets parfois anciens qui finissent par arriver à maturité, comme « L’ile au trésor » dont le développement a commencé en 1993…

J’ai parlé aussi le 1er juillet 2019 du relativement court jeu Euclides XXI. Il faut dire que les jeux d’aventure ont toujours été mes chouchous. Quand j’ai travaillé en collaboration avec les éditions Larousse en 2014 pour sortir un livre – point auto-promotion ? Atteint – il y avait une page consacrée aux livres dont vous êtes le héros.

Quand je suis arrivé sur ordinateur, un des premiers jeux que j’ai acheté, c’était Sram 2 d’Ére Informatique sorti en 1987. Un jeu d’aventure avec des graphismes et un analyseur syntaxique. En gros, il fallait tout entrer au clavier, que ce soit les directions ou les ordres. J’ai pu m’initier à la création de jeu d’aventure avec les articles de feu Alain Massoumipour alias Poum.

Cependant, je n’ai jamais pu réaliser mon rêve de proposer un jeu d’aventure à base d’analyseur syntaxique. Si j’arrivais à me débrouiller un peu en programmation à l’époque, mon point faible était le graphisme… Et ça l’est toujours aujourd’hui. Je suis un piètre dessinateur, loin du talent d’un Péhä par exemple.

À l’image d’un 3D Construction Kit sorti en 1990, il y a un outil sorti en 1988 qui proposait de faire des jeux d’aventures avec analyseur syntaxique à destination du public francophone, j’ai nommé Jade.

C’était un outil tout en un pour gérer les lieux, le vocabulaire, les objets, les graphismes, les actions, bref, il faisait tout sauf l’histoire et l’énigme à résoudre. Le mieux est de vous le montrer rapidement en vidéo.

Comme vous avez pu le voir, l’outil était complet mais aussi complexe. La courte aventure fournit avec l’outil permettait de voir comment l’outil fonctionnait. Sur CPC Power, il n’y a qu’un titre qui a été apparemment créé avec Jade ayant été publié, « Hôpital Danger ».

Est-ce à cause de la complexité de l’outil ? De l’envie des personnes de tout créer depuis la feuille blanche ? Je n’en sais rien. Mais c’est un brin dommage, quoiqu’avec les outils de création de ce style, on se prenait rapidement la tête pour un résultat parfois peu convaincant.

Le libre et l’opensource de 2019 : « le Roi est mort, vive le Roi »…

lundi 22 juillet 2019 à 22:29

Mais le problème, c’est qu’il n’y a plus de dauphin pour prendre sa place. Je vais prendre mon expérience d’une grosse vingtaine d’années en tant qu’utilisateur plus ou moins avancé d’outils libres. Merde, un argument d’autorité en invoquant l’expérience, ça commence mal 🙂

J’ai commencé en 1996 avec la Slackware de l’époque. Autant dire qu’il fallait se sortir les doigts du fondement. Mais on va me dire que c’est le vieux con qui s’exprime ici. Il est vrai qu’en l’espace de 23 ans, les choses se sont franchement améliorées sur le plan de la facilité d’utilisation.

J’ai pu constater que le niveau général moyen des libristes a été inversement proportionnel à l’amélioration qualitative des produits proposés : plus les logiciels ont été raffinés, plus les libristes ont eu tendance à se montrer d’une bêtise de plus en plus crasse.

J’ai déjà eu l’occasion de m’épandre à longueur de billets sur les problèmes du logiciel libre, ce qui m’a valu plusieurs bûchers virtuels de la part de personnes qui chantent à tout va « Mais tout va très bien Madame la Marquise ! »

Sur un article récent – du moins au moment où je rédige cet article, le 22 juillet 2019 – Cyrille Borne envoie une tsar bomba dans les dents du libriste moyen actuel tout content de son installation avec la distribution à la mode du moment :

Cela fait maintenant deux mois que je suis passé sous Windows 10, je n’ai eu qu’un seul crash. Pour une raison qui m’échappe, il était impossible de supprimer deux fichiers, j’ai fini par m’énerver et à force de jouer du CTRL ALT SUPPR j’ai fini par tuer l’explorer. À part ça rien à signaler, aucun manque au niveau logiciel. L’univers Linux ne me manque absolument pas. Je pourrai avoir peur de perdre la main, mais j’aurais tendance à vous dire que je m’en contrefous complètement.

Je suis encore trop enfermé dans le monde libre pour faire comme Cyrille Borne, dresser mon majeur bien haut et balancer un « Allez-vous faire, bande de… » Bref, pas besoin de préciser la suite.

Je considère que le monde libre actuel n’a plus aucun intérêt ou presque. Il est gangréné par l’individualisme, par les dogmes comme celui du fork « jamais employé à mauvais escient » ou encore un vision pathologique des 4 libertés fondamentales du logiciel libre, la liberté pour tout et n’importe quoi ce qui a donné des trucs complètement absurdes comme la naissance de X distributions basées sur Y systèmes d’initialisation différents.

Je dois dire que je prends tellement de plaisir à faire des vidéos sur la rétro-informatique et celle où je me moque d’un monde qui m’a fait passer par toutes les émotions de la palette humaine depuis 2006-2007 que je vais sûrement continuer. Le temps de me consacrer à une autre de mes passions.

Par exemple, une vidéo sur le choix qui est employé ad-nauseam pour encenser les productions du monde libre.

Mes finances m’empêchent de me tourner actuellement vers la musique, même si j’écoute « Blood » de This Mortal Coil en rédigeant l’article, donc ce sera un retour aux sources avec l’écriture. J’ai plusieurs projets sur le feu que j’avais mis au ralenti à cause du logiciel libre et de ses aléas.

Quand je suis parti de Youtube en novembre 2018, le monde libre francophone visible était déjà touché par la gangrène qui lui mangeait les orteils. En juillet 2019, la gangrène atteint le genou.

À force de précher pour sa chapelle, on finit par ne plus voir le monde extérieur. J’ai été enfermé dans cette chapelle durant je ne sais combien d’années, croyant que je pouvais faire bouger même marginalement les lignes. Qu’ai-je pu être présomptueux à l’époque !

Je vais le dire de manière directe : je n’en ai plus rien à faire du monde du logiciel libre actuel. Qu’il survive ou qu’il meurt ? Cela m’indiffère complètement. Il ne pouvait pas réussir, ne pouvant pas se fédérer pour proposer une offre crédible en face de mastodonte comme Microsoft, Apple ou Google.

Je n’ai plus envie de me casser la tête. L’abandon de la mise à jour de mon tutoriel est une étape vers ma libération d’un monde qui n’apporte plus que des ennuis alors qu’il est sensé apporter des solutions. C’est un monde devenu pathologique, c’est triste à dire et à constater.

Après, on me dira que je suis un traitre, un lâcheur, un salaud, bref tout le panel des insultes classiques. Sachez que je m’en contrebats les gonades…

Pour finir, pourrait-on paraphraser Clemenceau en disant : « Les cimetières sont remplis de distributions irremplaçables qui ont toutes été remplacées » ?

Je pense que oui, mais j’attends votre avis dans les commentaires 🙂

Que sont devenues les distributions GNU/Linux de 2014 au bout de 5 ans ? Épisode 7

lundi 22 juillet 2019 à 14:53

Après un mois de juin peu chargé, autant faire coup double et parler des articles des mois de juillet et d’août 2014. Au moins, cela sera un peu plus chargé sur le coup.

Commençons par juillet 2014.

  1. 8 juillet : BlackLab Linux
  2. 9 juillet : Kwort Linux
  3. 14 juillet : Handy Linux 1.6
  4. 21 juillet : EvolveOS
  5. 23 juillet : Slackware Linux (pour les 21 ans du projet)
  6. 26 juillet : NuTyX Saravane
  7. 27 juillet : PeachOSI

Et pour août 2014 :

  1. 12 août : ElementaryOS Freya beta
  2. 18 août : SymphonyOS 14.1
  3. 20 août : PiSi Linux
  4. 21 août : Trisquel 7
  5. 22 août : KaOS 2014.08
  6. 25 août : Ubuntu Mate
  7. 27 août : Void Linux
  8. 30 août : Emmabuntus 3 finale

Bilan ? Pour juillet, si on considère le renommage d’HandyLinux en DFLinux et celui d’EvolveOS en Solus, c’est plutôt positif. La PeachOSI est devenue la PatriotOS. Avec un portrait de Donald Trump en fond d’écran peut-être ? 🙂

Pour août ? Sur les 8 articles, le bilan est identique à celui du mois de juillet, même si la SymphonyOS est plus proche du cercueil que du lit d’hopital. Donc un bilan des plus positifs pour l’été 2014. On verra bien ce que septembre donnera !