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FredericBezies

source: FredericBezies

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La longue route de la convergence pour les projets de Canonical est démarrée. Pour le meilleur et le pire ?

lundi 4 mars 2013 à 21:43

Dans un article du webzine OMG Ubuntu, Canonical, maison mère d’Ubuntu a lancé un pavé dans la mare. Pour le futur des projets de Canonical, Xorg et son successeur annoncé Wayland sont gentiment remerciés. A la place, et dans le but de faire converger les principaux projets de Canonical, à savoir la distribution Linux Ubuntu et son OS pour smartphone UbuntuPhone, une technologie de serveurs d’affichage multiplateforme du nom de Mir sera utilisé.

Une page du wiki d’ubuntu explique le pourquoi du comment d’une technologie qui porte le nom d’une des stations spatiales les plus célèbres de la fin du siècle passé.

X est trop vieux (il est vrai qu’un système de fenêtrage qui existe depuis le milieu des années 1980 est un peu ancien), et Wayland trop jeune et ne colle pas avec ce que cherche Canonical.

Autre annonce : le recodage d’Unity en utilisant QT et QML. Après l’abandon d’Unity 2D, voici le retour de QT et QML.

Pour une simple et bonne raison : c’est le langage de développement utilisé par UbuntuPhone. Pourquoi utiliser deux technologies différentes là où une serait suffisante ?

Le but de Canonical est simple : unifier l’ensemble de ses OS pour minimiser le code à maintenir, ce qui est plus que louable.

Au prix d’une obligation de se couper d’une partie du monde de GNU/Linux qui se dirigera à terme vers Wayland, même si ce à terme signifie ici 4 ou 5 ans.

C’est cependant un pari très risqué. Il suffit de voir comment le marché des OS de smartphone est constitué de nos jours. Et pour ne pas dire vérouillé par les deux principaux acteurs.

Selon un article de Louis Naugès de janvier 2013, la répartition est la suivante :

En gros 80 à 85% pour le duo / duel Android – iOS. Windows Phone culmine dans les 4%, BlackBerry reste dans les 8%. Le reste étant pour Symbian (l’OS abandonné par Nokia au profit de Windows Phone), et quelques autres acteurs encore moins important.

Le deuxième article de Louis Naugès est encore plus clair : sur le marché nord américain, Android + iOS = 95% du marché… Ca fait très mal… Et laisse peu d’espoir à la concurrence dans ce domaine.

Entrer dans le monde des OS pour téléphones mobiles est un vrai coup de poker. Tout nouvel entrant est condamné à l’exploit, quelque soit son nom. Pour tout dire, je ne donne pas cher actuellement de la peau de FirefoxOS ou de celle de l’UbuntuPhone.

Cette politique de convergence à tout va pour Canonical est surement bénéfique pour simplifier la maintenance d’un OS qui veut fonctionner partout, de l’ordinateur au téléphone en passant par la tablette tactile.

Mais cela est aussi un pari risqué, car il pourrait s’aliéner une partie des utilisateurs du libre qui verront dans l’arrivée de Mir une volonté de Canonical de n’en faire qu’à sa tête.

Si cela permet de démocratiser le libre, je suis entièrement d’accord. Mais il ne faudrait pas en conséquence que logiciel libre et ubuntu devienne synonyme et interchangeable.

Seul l’avenir nous le dira.

Amanda Fucking Palmer, une artiste qui met les pieds dans le plat ?

dimanche 3 mars 2013 à 23:10

J’avoue que j’aime beaucoup ce que fait cette artiste, même si je ne l’ai vraiment découvert qu’à la fin des années 2000, quand une ancienne collègue m’a fait découvrir les Dresden Dolls. Puis, je l’avais mise de coté, et quand j’ai pu écouter « Theatre Is Evil« , j’ai plongé tête la première dans sa discographie au point de l’avoir d’une manière assez complète.

Dans une vidéo enregistrée sur le site TED, elle revient sur sa carrière et raconte comment elle a débuté dans le milieu artistique en jouant l’automate de rue.

Elle raconte aussi comment avec son groupe, « The Dresden Dolls« , la major qui les produisait considérait que 25 000 exemplaires de son album en quelques semaines était un échec (vers 7 minutes 30 de la vidéo). Soit selon les standards français un demi-disque d’or (depuis 2009) et 20 fois moins selon les standards aux Etats-unis.

Je pense que nombre d’artistes français ou nord-américains serait déjà comptant d’écouler 25 000 exemplaires de leurs albums. Souvenez-vous de l’accident industriel qu’a été Cyril Cinélu… En tout et pour tout 8000 exemplaires, dont un peu de plus de 1600 la première semaine !

Puis, elle montre que 25000 personnes qui ont envie de donner peuvent faire exploser les records. Pour son album financé de manière participative, le résultat est clair : elle avait besoin de 100000 dollars pour le mettre en route.

En proposant un panel d’options assez intéressante et non pas uniquement le sempiternel duo version numérique et version plastifié, elle a eu 11,92 fois la somme demandée au début !

Il faut dire qu’il y avait aussi l’option avec vinyl, le livre de photos qui allait avec le téléchargement et / ou le CD, et des places de concert en supplément des options précédentes. Ce qui s’appelle en donner pour tous les goûts.

Financement amanda palmer

D’où l’interrogation dont elle parle par la suite :

People have been obsessed with the wrong question ‘how do we make people pay for music?’
What if we start asking ‘how do we let people pay for music?’

Ce qui donne traduit :

Les gens ont été obsédé par la mauvaise question : comment faire payer les gens pour de la musique ? Et si on commençait à se demander comment laisser payer les gens pour la musique ?

Si on propose aux gens de financer des artistes en leur proposant un vrai retour sur investissement, et non pas une feuille de papier toilette imprimé dans un boitier cristal et une galette contenant 2 bons titres et 10 de remplissage, alors on ira dans le bon sens.

L’industrie des copieurs de galettes plastifiées n’ont toujours pas compris qu’avec leur politique de soit disant protection des artistes qui cache en réalité une volonté de protéger leurs profits et d’entuber financièrement les artistes qui signent chez eux, ils ne font que creuser avec leurs dents leur propre tombe.

Le mécénat sous forme de financement participatif – et le cas d’Amanda Palmer en est un exemple parfait – permettra de continuer à faire vivre l’art. Pas la guerre contre l’acheteur avec des outils comme la Hadopi ou la Dadvsi qui sont des usines à gaz et des gouffres financiers.

Ce n’est pas la seule option, bien entendu. Mais avec des sites comme Bandcamp où les artistes peuvent se faire connaître à moindre frais, c’est une voie d’avenir possible pour les artistes dans le futur.

SolydX : la LMDE communautaire version Xfce « meilleure » que la version d’origine ?

dimanche 3 mars 2013 à 14:48

La Linux Mint Debian Edition, apparente cinquième roue du carosse chez Linux Mint (vue son évolution, c’est peu que de le dire) n’est officiellement disponible qu’en version Mate et Cinnamon. Des utilisateurs de la LMDE ont proposée à une époque une version KDE SC et une version Xfce. Ensuite, les deux versions ont pris leur envol, devenant le projet SolydXK, avec SolydK (pour la version KDE SC) et SolydX (pour la version Xfce).

L’histoire est ici résumée, mais elle est disponible en version plus longue sur le site officiel de la distribution.

J’ai donc voulu tester la version Xfce de la LMDE communautaire, devenue SolydX.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://downloads.solydxk.com/solydx64_latest.iso
–2013-03-03 09:36:29– http://downloads.solydxk.com/solydx64_latest.iso
Résolution de downloads.solydxk.com (downloads.solydxk.com)… 67.205.26.168
Connexion vers downloads.solydxk.com (downloads.solydxk.com)|67.205.26.168|:80…connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse…200 OK
Longueur: 994050048 (948M) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : «solydx64_latest.iso»

100%[======================================>] 994 050 048 171KB/s ds 66m 56s

2013-03-03 10:43:26 (242 KB/s) – «solydx64_latest.iso» sauvegardé [994050048/994050048]

Oui, le serveur a été un peu lent. Surtout pour récupérer un petit Go de données.

Puis j’ai lancé mon qemu-git pour faire mumuse avec.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom solydx64_latest.iso -boot order=cd &

Quant à l’installateur, c’est stricement le même que celui de la LMDE, qui est revampé. Pouvait-on s’attendre à quelque chose d’autre ? :D

Il fait le boulot qu’on lui demande, il est assez simple et mis à part le partitionnement à faire la main, il laisse l’utilisateur relativement tranquille.

A noter que le thème par défaut est Oxygen-GTK. Si on n’apprécie pas l’apparence à la KDE, passez votre chemin.

Après l’installation, deux minuscules mises à jour sont proposées.

Et j’ai voulu voir si cette dérivée de la Linux Mint Debian Edition souffrait du même problème que l’originale : à savoir une impression d’inachevée, de ne pas aller au bout en proposant un maximum de logiciels récents pour des tâches critiques pour l’utilisateur de base (bureautique par exemple), un mélange de vieux logiciels et de logiciels tout fraichement sorti.

Le plus simple ayant été de faire une vidéo, tout y est expliqué de manière visuelle.

Et malheureusement, on tombe dans le syndrome de l’inachevé. La seule version disponible de LibreOffice est l’obsolète 3.5.4. Alors que la 3.6.5 est la version stable conseillée, et que la version 4.0.1 va bientôt sortir (c’est pour cela que je me suis amusé à l’installer dans la machine virtuelle), Mozilla Firefox est proposée dans sa dernière version stable, la 19.0. La version de Java est presque obsolète, idem pour l’outil de lecture audio, Exaile.

Et oui, je me suis compliqué la tâche pour installer LibreOffice. J’aurais pu mettre tous les paquets deb dans un seul répertoire au lieu de me compliquer la vie ainsi ! Mais je n’y avais pas pensé sur le coup.

Je sais aussi que je n’ai pas respecté l’esprit debian qui serait d’utiliser le dépot experimental de Debian, mais comme les paquets deb sont disponibles sur le site de la Document Fondation, pourquoi ne pas en profiter ?

C’est malheureux de voir que le mélange d’ancien et de moderne qui plombe la LMDE contamine aussi ses dérivées.

Dommage de ne pas avoir exploité l’idée un peu plus loin, en ne proposant pas un dépot avec LibreOffice 3.6.5 pour les personnes désirant le duo Xfce avec LibreOffice.

En vrac’ rapide et libre de fin de semaine.

vendredi 1 mars 2013 à 21:53

Un petit en vrac’ pour finir la semaine.

Voila, c’est tout ! Bon week-end :)

Vive les « petits » labels musicaux.

vendredi 1 mars 2013 à 19:25

Dans un article récent, je parlais du dernier opus du groupe Heligoland, « Saint Anne ».

Aimant beaucoup le travail de ce groupe, et en faisant quelques recherches, je me suis aperçu que sur leur page Bandcamp, seul 4 de leur 5 albums sont disponibles chez eux.

En effet, leur premier opus, « Shift These Thoughts » n’est pas directement disponible chez eux.

Après quelques recherches, je suis tombé sur le premier label du groupe, Big Rig Records qui propose à la vente leur premier opus.

Et même si je ne suis pas chaud à l’idée de commander en Australie (par rapport aux délais de livraison), j’ai eu la surprise de recevoir ma commande, une dizaine de jours après l’avoir passée, et 5 jours après la confirmation de l’envoi.

Ayant reçu ce midi un petit colis en provenance d’Australie, j’ai eu la surprise d’avoir un CD en bonus, d’un groupe du nom de « The Boats« .

En effet, un EP datant de 2006, « Perennial Love » m’a été offert avec le Heligoland.

J’avoue que j’ai apprécié le petit bonus, et cela m’a fait découvrir un groupe dont il n’est pas impossible que j’achète le deuxième opus, « Los Musicos Perdidos« .

Y a pas à dire, ça fait plaisir de ne pas être pris uniquement pour un compte en banque sur pattes qu’il faudrait vider consciencieusement.

Un label que je vous recommande si vous aimez les musiques typées slowcore et post-rock.