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FredericBezies

source: FredericBezies

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L’avenir du bureau libre sera-t-il à terme basé sur du BSD ?

lundi 9 mars 2015 à 10:56

Cette question m’est venue à l’esprit lors de la sortie de Xfce 4.12. Sur l’article qui liste les nouveautés, on peut lire :

A note on Xfce’s portability

All but one of those screenshots were taken on machines running OpenBSD-current, a good proof that Xfce is still portable and friendly to all Unix systems.

Ce qu’on peut traduire par :

Une note sur la portabilité de Xfce

Toutes les captures d’écran sauf une ont été prises sur des machines sous OpenBSD-current, une bonne preuve que Xfce est encore portable et convivial envers tous les systèmes Unix.

J’avoue que quand j’ai lu cela, je suis tombé sur le popotin. Un autre élément qui me fait avancer dans cette réflexion, c’est un article de Cyrille Borne, qui bien qu’étant un peu excessif sur certains plans n’est pas complètement faux dans son diagnostic.

[…]Le raisonnement se tient totalement en précisant que si on utilise du logiciel libre c’est pour être libre et pas pour avoir quelqu’un qui décide à votre place.
[…]
A une informatique libre, je préfère une informatique solidaire, plutôt qu’une informatique élitiste, une informatique pas faite pour cent personnes mais pour des millions.
[…]
J’ai la sensation de voir une bande d’ados révolutionnaires paranoiaques qui crachent de façon systématique dans la soupe et je dois vous confier mon profond sentiment de lassitude. Je ne peux aujourd’hui cautionner des gens qui ont oublié le but de l’informatique, simplifier les tâches pour le plus grand nombre. Je ne peux aujourd’hui cautionner des gens qui ont oublié le but de l’informatique libre, rendre l’informatique plus juste. Quand Richard Stallman s’attaque à son imprimante pour la débloquer c’est pour la rendre meilleure, quand Linus Torvald lance Linux c’est pour s’affranchir de Microsoft et des autres ténors de l’informatique.
[…]
Les énervés prennent désormais tellement de place sur la toile qu’on ne voit qu’eux, j’aurai personnellement peur d’être amalgamé, rayez donc sur la carte blogueur libre, encore heureux que j’ai suicidé blog libre on pourrait encore faire la confusion.

Il est vrai que Cyrille Borne fait parfois des articles à l’emporte-pièce, mais sur le fond, il n’a pas complètement tord.

Plus j’observe la communauté linuxienne dans son ensemble, plus j’ai l’impression que le moindre élément technique est devenu source de guerre et de trollerie intense.

Outre le fait que la guerre batte son plein avec systemd – puisqu’il faut bien l’invoquer – on a l’impression que la communauté est en train de se fracturer entre les personnes qui pour des raisons compréhensibles veulent abolir les limites et les personnes un peu plus pragmatiques qui observent les dégats de l’absence de certaines limites à laquelle s’ajoute un manque de formation minimale en terme d’hygiène informatique.

Dire que les anti et pro-systemd fanatiques m’explosent la bijouterie familiale est un bas mot. J’aurai presque envie de prendre les deux groupes et les envoyer se balader près d’une supernova sur le point de se transformer en trou noir. La communauté linuxienne en sortirait grandie.

Je passerai rapidement sur l’histoire des extensions signées dans Mozilla Firefox, trop d’encre électronique a déjà été versée. La planche de Gee sur le framasoft résume très bien la situation, ainsi que les commentaires qui y ont été déposés par la suite.

Dire que je suis atteint de lassitude par ces polémiques sans fins est un bas mot. J’avoue que je suis en train d’envisager de plus en plus la migration vers l’installation d’un FreeBSD sur mon PC fixe. Oui, vous avez bien lu, moi l’archlinuxien je pense passer sur un FreeBSD. Le seul gros point qui me pourrait bloquer une potentielle migration ? Le non-support de mon imprimante avec scanner.

Il est vrai qu’on est encore loin d’un niveau de convivialité et de facilité d’installation des distributions GNU/Linux actuelle, mais l’ensemble s’en rapproche. Je prépare un article qui sera – ou aura été – publié vers le 13 mars 2015, et qui permettra de compléter cet article.

Quoiqu’il en soit, contrairement à ce que je pensais il y a plusieurs années, l’avenir d’un bureau libre passera avec plus de chance par un BSD libre que par une distribution GNU/Linux, aussi populaire soit-elle. Il faut juste que les BSD en question deviennent plus facile d’accès, et surtout qu’on ne tombe pas dans des OS très (trop ?) lourds à la PC-BSD.

En vrac’ dominical.

dimanche 8 mars 2015 à 09:58

En ce dimanche de célébration des droits de la femme – si on pouvait jeter les hommes qui se considèrent supérieur à cause de leur appendice caudal dans un trou noir, quel gain pour l’humanité entière – un petit en vrac’ varié.

Commençons par le logiciel libre :

Et sur le plan culturel :

Voila, c’est tout pour aujourd’hui. Bon dimanche.

Q4OS 0.5.27 : c’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe ?

samedi 7 mars 2015 à 19:29

Dans le petit monde des distributions GNU/Linux, la plupart du temps, on constate la course pour proposer des versions récentes de logiciels. Ce qui est compréhensible – au niveau sécurité pour certains composants comme OpenSSL par exemple – mais il arrive qu’on tombe sur des distributions qui propose un trip nostalgie à ses utilisateurs.

On est dans ce cas avec la Q4OS. C’est une distribution à destination d’un public professionnel et au recyclage de machines d’un certain âge, qui est donc à la recherche de logiciels stables, même si le fondu que je suis considère que les versions proposées sentent légèrement le renfermé.

Pour avoir la recette de la Q4OS, c’est simple : vous prenez une base de Debian GNU/Linux wheezy et vous ajoutez la version 3.5.13.2 du Trinity Desktop Environment. Les plus geeks d’entre vous devineront avec le numéro donné que nous sommes face à la continuation du vénérable KDE 3.5.x. Oui, la version de l’environnement KDE qui a existé entre 2005 et 2008 et qui a survécu jusqu’à la sortie de KDE SC 4.3/4.4 vers 2009-2010.

Le projet a été repris, et une nouvelle version majeure du Trinity Desktop Environment est sortie le 16 décembre 2014, la R14.0.0.

Sujet sur lequel je me pencherai à nouveau à l’occasion. Revenons donc à la Q4OS dont la version 0.5.27 est sortie le 5 mars 2015.

On apprend dans les notes de publications qu’un outil dénommé « Desktop Profiler » permet de compléter une installation déjà existante. Point sur lequel je reviendrai. J’ai donc fait chauffé mon outil de tipiak professionnel et j’ai récupéré via un fichier torrent trouvé sur linuxtracker.org l’image ISO de la Q4OS 0.5.27.

Quand on démarre l’ISO, on a le choix entre une installation manuelle ou une installation automatisée. Voulant garder le contrôle jusqu’au bout, j’ai pris l’installation manuelle.

L’installateur de la Debian GNU/Linux nous accueille en mode texte. Après avoir choisi la langue à utiliser, on attaque les étapes classiques : création d’un compte utilisateur, partitionnement. L’installation est assez rapide.

On peut redémarrer, et on voit que les développeurs ont décidé de bien faire les choses dès le départ. Après la première connexion, on peut récupérer les traductions si c’est nécessaire.

Une fois ces dernières récupérées et installées, on nous informe que la version de Q4OS disponible est très allégée, et qu’on peut lancer directement l’outil « Desktop Profiler » en cliquant sur non. La question nous demande d’une manière un peu ironique si « On veut conserver notre installation toute fraîche de Q4OS propre et rapide, et si on veut laisser tomber les ajouts pour le moment. »

C’est le genre d’humour que j’apprécie avec délectation. Toujours dans le polissage et l’envie d’aider l’utilisateur pour configurer l’OS, si on utilise VirtualBox, on a droit à une boite de dialogue nous remerciant d’y tester l’OS et nous proposant d’installer les outils additionnels.

Si on clique sur oui, l’assistant d’installation des outils additionnels se met en route. On note rapidement que la base utilisée par la Q4OS est bien une Debian GNU/Linux Wheezy. En effet, la référence du noyau est 3.2.0-4, celui de la Debian GNU/Linux Wheezy.

Une fois l’ensemble terminé, j’ai lancé l’outil « Desktop Profiler ». J’apprends ainsi que l’option « Full featured Desktop » permet d’installer une suite bureautique, un navigateur web et quelques outils complémentaires.

J’ai donc décidé de capturer l’ensemble en vidéo.

Outre le fait que la base soit solide comme du roc, j’apprécie la présence d’outils dans des versions assez récentes, comme LibreOffice 4.3.3, et bien que je n’apprécie pas énormément Google Chrome (oui, je suis un vieux barbu qui préfère Mozilla Firefox), retrouver l’affichage « plastoque » de KDE 3.5.x me donne un coup de massue nostalgique derrière la nuque.

Cela nous ramène en 2009-2010, à l’époque où je commençais tout juste à utiliser ma distribution GNU/Linux actuelle, à l’époque où le polémique systemd faisait ses premiers pas, la première archive de ce logiciel controversé datant de juillet 2010.

Bref, en un mot comme en cent, on se trouve face à un projet intéressant qui permet de retrouver un environnement moins lourd et surtout qui ne cédait pas à la tentation du tout transparent et clinquant qui a suivi. Et c’est aussi une distribution idéale pour recycler une vieille machine, vu le peu de gourmandise de l’ensemble.

Varions un peu les plaisirs avec ArchBSD…

vendredi 6 mars 2015 à 20:20

Je parle essentiellement sur le blog de distributions GNU/Linux, mais plus rarement d’autre type d’OS libre. J’ai eu envie de parler d’un hybride, ArchBSD.

C’est un mélange entre ArchLinux (pour le côté publication en continu) et une base BSD. Donc, au lieu d’utiliser des outils GNU et un noyau Linux, nous avons un noyau de FreeBSD 10.0 (ou 10.1 ?) à la place.

Le mélange des deux me paraissant intéressant, j’ai voulu y jeter un oeil.

J’ai donc récupéré l’ISO et suivi le guide rapide d’installation pour obtenir une base autour de laquelle broder. La dernière ISO disponible date du mois de septembre 2014 et pèse environ 700 Mo.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ wget -c http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
–2015-03-06 18:24:05– http://www.mirrorservice.org/sites/ftp.archbsd.net/iso/2014-09-04/ArchBSD-x86_64-20140904.iso
Résolution de www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)… 212.219.56.184
Connexion à www.mirrorservice.org (www.mirrorservice.org)|212.219.56.184|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 605364224 (577M) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « ArchBSD-x86_64-20140904.iso »

ArchBSD-x86_64-2014 100%[=====================>] 577,32M 1,18MB/s ds 7m 30s

2015-03-06 18:31:35 (1,28 MB/s) — « ArchBSD-x86_64-20140904.iso » sauvegardé [605364224/605364224]

Une fois l’ensemble démarré, j’ai configuré le clavier avec kbdmap. Je n’avais pas envie de jongler avec les touches… J’ai pris l’option d’un partitionnement GPT (car il m’évitait une manipulation supplémentaire en fin d’installion).

J’ai recopié les commandes avec gpart, en modifiant la référence da0 par ada0 et en donnant 2 Go de swap au lieu d’un seul.

Il manquait une commande que j’ai récupéré dans un ancien tutoriel. En effet, sans la commande mount /dev/ada0p3 /mnt, il est difficile d’installer le système par la suite.

J’ai activé la connexion réseau avec un petit dhclient em0 puis j’ai fait installer la base, qui ressemble à l’opération classique avec une installation par script de la ArchLinux.

pacstrap /mnt base

À noter que l’on peut installer OpenRC si on le désire. La base installée, on entre dans la nouvelle installation avec un chroot /mnt

En utilisant ee, j’ai créé le fichier /etc/fstab.

Puis je me suis occupé du fuseau horaire et du nom de l’ordinateur.

Pour ce dernier point, j’ai créé le fichier /etc/rc.conf avec le contenu suivant : sysrc hostname="fredo-arch"

Une fois l’installation terminée, j’ai du jongler avec la documentation officielle de FreeBSD, pour la localisation ou encore la configuration de Xorg.

Pour installer les logiciels, j’ai du activer le réseau, et mettre à jour la base de données de pacman. Je me suis ensuite attaqué à mettre ArchBSD dans la bonne langue dès le départ, en me basant sur la documentation de FreeBSD.

J’ai aussi utilisé une page trouvée sur la toile qui m’a permis de configurer certains points chatouilleux, comme le son ou le réseau.

Pacman a pas mal chauffé pour me récupérer Xorg et quelques outils complémentaires.

Pour installer xfce ?

pacman -S xfce4 xfce4-goodies

Pour pouvoir lancer Xfce en tant que simple utilisateur, j’ai créé un fichier .xinitrc et j’ai inséré la commande suivante :

exec startxfce4

J’ai fini par faire une vidéo de l’ensemble. Désolé pour le niveau un peu faible du son, j’ai encore dû mal à prendre mes marques pour le réglage du volume d’enregistrement.

Je dois dire que cet OS me laisse une impression mitigée. Outre le fait que la documentation est très faible, et au moment où j’écris cet article, début mars 2015, que le dépot de paquet tiers est en panne, j’ai l’impression de me trouver devant une expérience qui ressemble plus à une preuve de faisabilité qu’à un OS utilisable au quotidien. Mélanger Arch et un BSD semblait un peu bizarre, et j’avoue que c’est plus pour moi une occasion de dire : « Eh, voyez, je l’ai fait ! » qu’autre chose.

C’est néanmoins une curiosité qui vaut le détour, ne serait-ce que pour voir un mariage improbable en action ! :)

Expérience « geekienne » : Xfce 4.12 en dur sur Archlinux.

jeudi 5 mars 2015 à 11:31

Dans un article de début mars 2015, je disais comment rajouter, rapidement, un exemplaire de Xfce 4.12 sur une Archlinux fraichement installée.

J’ai eu envie de sauter le pas et d’installer Xfce sur mon PC principal. Après avoir viré Gnome et les fichiers de configuration en relation, j’ai installé Xfce en suivant les instructions de l’article de début mars 2015.

Cependant, durant les premières 24 heures, j’ai comblé certains trous que j’avais laissé béant.

Par exemple, l’ajout d’une calculatrice (Galculator), d’une interface à ffmpeg pour avoir des aperçus des fichiers vidéo (ffmpegthumbnailer), et de certains outils Gnome dont j’ai du mal à me passer : Evince (pour les fichiers pdfs), Shotwell, Gnome Mplayer, Sound-Juicer et Brasero.

Pour le verrouillage d’écran ? xscreensaver.

Sans oublier l’extension gvfs-smb pour que Thunar puisse accéder au disque dur de ma freebox révolution.

J’ai ensuite personnalisé l’environnement selon mes goûts : remplacement de l’applet date d’Orage par « dateheure » qui me permet d’avoir le duo jour et heure, la météo, l’applet de gestion du son, celle pour surveiller les coeurs du CPU de mon ordinateur.

J’ai aussi remplacer le menu classique de Xfce par Whisker. Après quelques heures d’adaptation, je dois dire qu’il est très agréable d’emploi.

Pour le « dock », j’ai rajouter des raccourcis pour mon client courrier et l’éditeur de texte mousepad.

Dans le panneau de configuration, j’ai activé le compositing, réglant le niveau de d’opacité des fenêtres inactives. J’ai aussi voulu retrouver un comportement bien pratique : le montage automatique des périphériques de stockage amovible. L’outil « Disques et médias amovibles » m’a permis de configurer ceci selon mes besoins.

Dernier ajout ? Des raccourcis claviers assez classiques pour lancer l’outil xfce4-screenshooter : ImprÉcran pour une capture complète, Alt+ImprÉcran pour la fenêtre en cours.

Je n’utilise Xfce que depuis quelques jours, et je dois dire que par rapport à Gnome 3.x (que j’utilise depuis sa version 3.0), c’est presque le jour et la nuit sur certains plans.

  1. Les logiciels mettent bien deux fois moins de temps à se lancer, même des gros outils comme VirtualBox.
  2. Xfce « nu » ne mange que 275 à 280 Mo de mémoire vive au démarrage. J’étais pas loin de 500 Mo voire 550 Mo minimum avec un Gnome « nu ».
  3. L’interface est moins pensé pour une utilisation tablette que Gnome. Rien que retrouver dans l’explorateur de fichier la taille restante disponible sur le disque dur, ça m’a fait tout drôle.

Cependant, il reste deux gros point noir, l’absence de la fonction de synchronisation de mon agenda en ligne. Je passe donc par Mozilla Thunderbird et son module Lightning pour combler ce manque.

Autre manque, c’est l’absence des notifications sonores. J’avoue que j’ai cherché en vain le moyen de les activer :(

Reste à savoir combien de temps va durer l’expérience. Gnome 3.16 va-t-il m’attirer suffisamment pour l’installer en dur à la place de Xfce ? Seul l’avenir le dira ;)