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FredericBezies

source: FredericBezies

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Fedora Linux 18 alpha : oh, la vache…

mercredi 19 septembre 2012 à 09:34

Après plusieurs reports, la première alpha de la Fedora Linux 18 est sorti ce 18 septembre. Note : j’ai commencé le test le 18 au soir, et fini le 19 matin pour des raisons pratiques. La vidéo a été faite le 19 au matin.

Inutile de me jeter le premier pavé qui vous vient sous la main par rapport au jeu de mots du titre. Etant donné que le nom de code de la Fedora 18 est « Spherical Cow »… Je sais, j’ai honte.

Mais trève de honte, passons aux choses sérieuses. J’ai donc récupéré l’image ISO 64 bits de la version Gnome, et utilisant ce bon vieux VirtualBox 4.2, j’ai créé une machine virtuelle pour voir à quoi ressemble cette première préversion de la Fedora Linux 18.

La grande nouveauté visible, c’est la nouvelle génération d’Anaconda, l’installateur graphique. Au lieu du classique : « on valide chaque étape à la suite, puis un récapitulatif, et on passe à l’installation », tout se gère en un seul écran qui sert de tableau de bord.

A noter l’humour des développeurs de l’installateur…

J’avoue que je ne suis pas un adorateur de cette nouvelle version de l’installateur. Oui, cela permet de prendre son temps pour configurer les options, d’avoir une vue d’ensemble, de ne sauter aucune étape, mais ça fait quand même lourd.

Pour le clavier, l’interface en alpha est si lente qu’il est plus simple de supprimer les encodages inutiles :(

Très mauvais point de cette version alpha : l’installateur est très très long à finir sa tache. la copie des fichiers a pris plus de 20 minutes ! J’ai même pensé à un moment que l’installation était plantée !

Le premier démarrage propose la création d’un compte classique. J’ignore si c’est un bug de la version alpha, mais seul le clavier qwerty était disponible. A noter que j’ai du rajouter epiphany (le navigateur natif de Gnome) et plus ennuyeux, l’outil ntp, car le temps sur réseau n’est géré au démarrage.


su -c 'yum install ntp'
su -c 'systemtcl enable ntpd.service'

Ce que j’ai trouvé bizarre, c’est l’extrème lenteur au démarrage, et à l’utilisation. Je pense que ce doit être un mélange entre :

  1. L’utilisation d’un noyau linux 3.6 en version rc6
  2. L’utilisation d’une distribution qui doit contenir encore pas mal de code débogage
  3. La non utilisation des outils additionnels de VirtualBox, mais vu l’état alpha de la distribution, je n’ai pas préféré prendre de risques

Comme c’est de l’alpha, ça casse de temps à autre, comme l’outil d’ajout de comptes en ligne qui est inutilisable (mauvaise mise à jour ?) ou l’obligation d’installer à la main l’outil ntp.

Cependant, la version de Gnome fournie me fait poser des questions. Pourquoi n’y a-t-il plus l’option de se déconnecter, uniquement l’extinction / redémarrage, alors que l’option est disponible même avec un seul utilisateur sous Gnome 3.4 ?

Quel délire a pris les codeurs de faire cela ? Désolé, mais même en tant que fan de Gnome, y a des limites à ne pas dépasser.

Fedora Linux 18 sera surement un grand cru de la distribution, mais la castration progressive de Gnome 3.x me laisse un peu sur ma faim. Et pas qu’un peu d’ailleurs.

En vrac’ rapide et libre.

lundi 17 septembre 2012 à 18:24

Un petit en vrac’ rapide et libre.

C’est tout pour aujourd’hui.

Vieux geek, épisode 6 : les multiples « révolutions » de MS-Windows 95.

dimanche 16 septembre 2012 à 22:29

Oui, parlons de ce bon vieux Microsoft Windows 95, qui a révolutionné pour beaucoup l’informatique personnelle. Après une réussite longue et périlleuse (7 ans entre Microsoft Windows 1.0 et Microsoft Windows 3.1), Microsoft Windows 95 innove vraiment. Car les personnes qui n’ont pas connu l’informatique avant 1995 ne connaissait pas certaines limites de MS-Dos et Microsoft Window 3.1. Entre autres :

  1. Une interface graphique vraiment imbuvable, limite plus insupportable que Gnome Shell.
  2. Des noms de fichiers limités à 8 caractères plus un point puis une extension sur 3 lettres.
  3. Un multitâche pourri. Oui celui de Microsoft Windows 95 bien que nul avec le recul était meilleur que celui de Microsoft Windows 3.1
  4. On n’utilisait pas encore le bouton droit de la souris
  5. La limitation des disques dur en taille en une seule partition est de 2 Go, corrigé en 1996 avec l’arrivée de Microsoft Windows 95 OSR2 et la Fat32

Août 1995, en utilisant les Rolling Stones, Bill Gates et Steve Ballmer sortent en grande pompe Microsoft Windows 95, de son petit nom technique la version 4.0. Il apporte une nouvelle interface, qui ne bougera pas jusqu’à Microsoft Windows 7 (14 ans plus tard), et surtout apporte une énorme nouveauté : le Menu Démarrer. Aussi on peut avoir des noms de fichiers jusqu’à 255 caractères.

Et surtout, il est censé fonctionner avec un 386DX et 4 Mo de mémoire vive. Un ticket d’entrée plus réaliste étant un 486DX2-66Mhz avec 12 Mo de mémoire vive.

Coté taille installée, ce sera un monstre par rapport à la taille des disques dur à l’époque. Avec la version 95 OSR2.5, on monte à environ 210 Mo !

Ce sera aussi durant sa durée de vie en tant que version principale que Microsoft Windows 95 devra aborder la révolution que sera internet. Au début, Microsoft propose son réseau, le Microsoft Network, comme le montre cet écran d’installation.

1994 : c’est le début d’internet, et une petite start up du nom de Netscape sort Navigator 1.0. A l’époque, personne ne croit à l’internet, et uniquement aux réseaux, comme AOL. Il faudra attendre 1997, et l’arrivée d’Internet Explorer 4.0 pour que le réseau des réseaux soit encastré dans l’OS. Ce qui vaudra un procès de la part de Netscape qui propose à l’époque le très moyen Communicator 4.x.

Cependant, j’ai du bataillé ferme pour avoir un affichage correct, et surtout avoir des icônes en 256 couleurs, comble du luxe à l’époque. Et comme c’est Microsoft Windows, y a fallu jouer du regedit :/

Voici à quoi ressemblait un Microsoft Windows 95 avec Internet Explorer 4.0 en mode « active desktop ». A l’époque, la mode c’est le push, l’information qui va à l’utilisateur. Avec un réseau 33,6 Kbps/s, c’était pas vraiment la joie, et un peu précoce. Comme le raconte cet article de Libération en 1997.

Pour la petite anecdote, je n’ai eu l’ADSL 512 kbps/s qu’en 2002…

Et une petite vidéo, avec surement le meilleur morceau d’Internet Explorer 4, son easter egg.

Et si vous n’arrivez pas à lire dans la vidéo, une version plus complètes, trouvé sur la page suivante : http://www.nriv.free.fr/prog/easter.htm

Dans le menu « ? », sélectionner « A propos d’IE ». Appuyer sur Ctrl et simultanément, cliquer sur le logo IE et glisser-le sur la Terre. A partir de la Terre, glisser le logo sur le texte. Cliquer enfin sur le bouton dévérouillé qui apparaît. Faire un dernier glisser-déplacer du logo vers la Terre… Voici les programmeurs d’IE.

N’oublions pas ce vénérable ancêtre et montrons-le en action. Dommage que je n’ai pas réussi à avoir de réseau fonctionnel dans la machine virtuelle :(

Et avoir un duo profondément encastré sera la raison d’être de Microsoft Windows 98 sorti en juillet 1998. Mais c’est une autre histoire.

De la mise à jour de son baladeur numérique…

dimanche 16 septembre 2012 à 13:44

Il y a bientôt un an, je parlais d’une manière cynique de la prison à goût de pomme, par rapport à l’époque de l’image de marque qu’on en retirait.

Le morceau intéressant est que je parlais d’un baladeur numérique, le Samsung YP-Q3, que j’avais acheté vers octobre 2010.

Mais il restait un énorme problème, les mises à jour du logiciel du baladeur numérique.

Par malchance, à l’époque, la seule méthode pour mettre à jour le baladeur, il fallait passer par le logiciel de Samsung, Kies, dixit ce test du Paris Match des webzines informatique. Je cite :

Dernier point : Samsung propose l’usine à gaz Kies (le même logiciel que celui qui accompagne le smartphone Wave) pour gérer le baladeur. Heureusement, on peut aussi faire sans… Mais les mises à jour du baladeur passeront par Kies.

Enfin, ce qui était vrai à l’époque ne l’est plus de nos jours. Pour récupérer la dernière mise à jour en date, il m’a suffit d’aller sur la page d’assistance lié au baladeur en question, cliquer sur la section firmware, et télécharger la mise à jour disponible.

Une fois l’archive extraite, il suffit de brancher le baladeur, et de copier le fichier Q3.bin à la racine du baladeur, là ou se trouve les dossiers « Music », « Pictures », etc…

Une fois le fichier copié, on débranche proprement le baladeur, on lance le redémarrage en croisant les doigts. Et la mise à jour se fait sans problème.

Donc, si vous voulez un bon petit baladeur numérique de 8 Go, qui lit les formats MP3, WMA, OGG, AAC et FLAC (ce qui n’est pas si mal que celà), le YP-Q3 est encore disponible. Et cerise sur le gateau, il fonctionne parfaitement avec linux :)

On est tous les glabres de barbus plus ou moins… poilus.

dimanche 16 septembre 2012 à 10:02

Par barbus, je pense bien entendu aux fondamentalistes, qu’ils soient religieux (Salafistes ou Talibans, ultra-orthodoxe juif, Fraternité Saint Pie X, certains mouvements évangéliques, fondamentalistes hindous, etc…) ou libristes.

Définissons le fondamentaliste libriste : pour cette personne, Richard Matthew Stallman n’est rien d’autre que Saint Ignicius. La GPL (quelque soit sa version) est la seule vraie licence, et doit être appliquée sans autre forme de procès. Sans oublier la AGPL (pour les logiciels réseaux), la LGPL (quand on a pas le choix et qu’on doit utiliser du code non libre) et la FDL pour la documentation.

On se doit d’utiliser – en attendant GNU/Hurd quand il sortira un jour – d’utiliser le noyau linux, et si possible, le noyau linux libre, ou une distribution ointe comme étant libre au sens de la Free Software Foundation.

Sans oublier que le fondamentaliste libriste utilisera des codecs libres pour la vidéo et l’audio. Vous ne trouverez aucun fichier musicaux en mp3, mais en ogg. Aucun fichier au format divx, mais des video en theora, et ainsi de suite.

Vous ne verrez pas chez lui Mozilla Firefox, mais sa version libre, Gnu Icecat.

Donc, du point de vue du fondamentaliste libriste, je serais un impie, un hérétique. En effet, je n’utilise pas le noyau linux libre, j’ose utiliser le greffon Flash, car il faut le dire, Gnash ou LightSpark, c’est à des années lumières d’être utilisable. Et le chemin est encore long jusqu’à ce que Html5 prennent le relais :(

Ma musicothèque est en mp3. Oui, dans ce format privateur. Mais pour une simple et bonne raison : je n’ai pas l’argent nécessaire pour acheter un appareil lisant le ogg. C’est le cas de mon vieil Samsung YP-Q3, qui lit aussi le flac.

Je n’ai pas une tablette de lecture Cybook, mais une kindle « entrée de gamme », et oui, je sais c’est mal. Elle ne lit pas le format ePub, mais avec Calibre, je contourne le problème. Désolé, mais mettre au minimum 119 € dans une tablette de lecture alors que j’avais 40 € de bons d’achats chez Amazon… Je suis resté pragmatique, c’est tout !

Le point où je ferais plaisir à un fondamentaliste libriste ? J’utilise le pilote NouVeau pour ma carte nVidia. Pour une raison simple : le pilote du constructeur est bien explosé avec certains outils de Gnome et la version 304.37, bien que je n’ai pas encore essayé le 304.43.

Je suis un libriste dans le sens où cela fait des années que je fais tout, pour éviter dans la mesure du possible, les logiciels privateurs, les formats fermés, mais il faut rester réaliste : il est presque impossible d’utiliser uniquement du logiciel libre et des formats ouverts 100% du temps.

Mes 3 machines, un Compaq à base de AMD X2 215 (qui a plus de deux ans) sous mono-boot ArchLinux, un Toshiba Satellite dont on m’a fait don (et qui doit avoir le même âge) sous mono-boot Viperr 02 et la Raspberry Pi qui utilise une carte SD avec Raspbian tournent avec du logiciel libre.

Tout comme mon téléphone HTC Explorer avec Android 2.3.5 (et un noyau Linux 2.6.38.6), ou encore la FreeBox Révolution qui me permet d’avoir accès à l’internet tournent avec du logiciel libre.

Cependant, cela ne m’empêche pas de rester pragmatique, et d’utiliser des formats privateurs quand je n’ai pas d’autre choix. Maintenant, il faudrait voir si les fondamentalistes libristes sont aussi « purs » qu’ils le prétendent… J’ai un léger doute personnellement…

Et pour finir sur un point de culture, citons donc un écrivain célèbre de l’époque de Louis XIV, un certain La Bruyère, Onuphre, De la Mode, texte 24 :

[...]
S’il marche par la ville, et qu’il découvre de loin un homme devant qui il est nécessaire qu’il soit dévot, les yeux baissés, la démarche lente et modeste, l’air recueilli lui sont familiers : il joue son rôle. S’il entre dans une église, il observe d’abord de qui il peut être vu ; et selon la découverte qu’il vient de faire, il se met à genoux et prie, ou il ne songe ni à se mettre à genoux ni à prier. Arrive-t-il vers lui un homme de bien et d’autorité qui le verra et qui peut l’entendre, non seulement il prie, mais il médite, il pousse des élans et des soupirs ; si l’homme de bien se retire, celui-ci, qui le voit partir, s’apaise et ne souffle pas.
Il entre une autre fois dans un lieu saint, perce la foule, choisit un endroit pour se recueillir, et où tout le monde voit qu’il s’humilie : s’il entend des courtisans qui parlent, qui rient, et qui sont à la chapelle avec moins de silence que dans l’antichambre, il fait plus de bruit qu’eux pour les faire taire ; il reprend sa méditation, qui est toujours la comparaison qu’il fait de ces personnes avec lui-même, et où il trouve son compte.
[...]

Le reste du Caractère est à l’avenant. Bonne journée :)