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FredericBezies

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KDE SC d’une lenteur tortuesque ? Est-ce normal ?

jeudi 1 août 2013 à 20:19

Depuis des années, je présente des distributions GNU/Linux, et j’ai remarqué que les distributions GNU/Linux qui propose KDE SC sont souvent digne de la lenteur d’une tortue qui n’aurait que trois pattes. Le problème, ce n’est pas le chargement du bureau, c’est la durée nécessaire avant qu’il soit complètement utilisable.

Dans le cas récent de la Kwheezy
, j’ai du patienter une bonne trentaine de secondes que KDE SC soit chargé. L’ajout d’un conky n’aidait pas vraiment, mais j’ai voulu en avoir le coeur net.

J’ai donc récupéré la derniere ISO d’installation d’ArchLinux (celle datée du 1er août 2013), et en suivant le guide d’installation (version juillet 2013), j’ai mis le tout en route avec un KDE SC complet, auquel j’ai rajouté Calligra, Amarok, Digikam, VLC, k3b, kwebkitpart (histoire d’avoir un moteur potable pour Konqueror).

Une Manjaro Linux KDE m’aurait donné surement un résultat équivalent, mais je suis un accroc du bon vieux mécano ArchLinuxien.

[fred@fredo-arch ISO à tester]$ qemu-img create -f qed disk.img 128G
Formatting 'disk.img', fmt=qed size=137438953472 cluster_size=65536 table_size=0
[fred@fredo-arch ISO à tester]$ kvm64 -hda disk.img -cdrom archlinux-2013.08.01-dual.iso -boot order=cd &

La seule grosse optimisation que j’ai faite (et encore j’ai un doute sur son impact réel), c’est l’utilisation de localepurge pour virer les traductions inutilisées.

J’ai donc ensuite décidé de voir le temps que mettait une session bien chargée de KDE SC 4.10.5 dans une machine virtuelle Archlinux avec un disque image (donc plus lent qu’un vrai disque) et uniquement 2 Go de mémoire pour se lancer et fonctionner. Aucun autre logiciel n’est lancé dans mon Gnome Shell pour éviter de fausser la vitesse d’affichage.

L’ensemble est quand même assez rapide. Il ne faut qu’environ 18 secondes entre la saisie du mot de passe dans KDM et l’arrivée sous un bureau fonctionnel. Mis à part le bug de Krita, tout fonctionne, et l’ensemble est pourtant chargé. Qui pourrait m’expliquer pourquoi un certain nombre de distributions proposant KDE SC se trainent alors lamentablement ? A moins que je ne sois victime d’une illusion d’optique ? :D

Vieux geek, épisode 18 : DemoLinux et la révolution des LiveCDs.

jeudi 1 août 2013 à 12:02

Au début de l’histoire des distributions GNU/Linux, entre 1992 et 1998, pour tester, il n’y avait pas des infinités de choix : soit on l’installait en dur, soit sur une partition MSDOS (en utilisant UMSDOS).

Les machines virtuelles étaient inexistantes. Et les ordinateurs, même les machines haut-de-gamme du genre Pentium MMX / Pentium Pro / Pentium II (oui vers 1998, c’était du haut-de-gamme) n’étaient pas assez puissantes pour se permettre ce genre de fantaisie. C’est tout juste si on arrivait à faire émuler des machines 8 bits du genre Amstrad CPC.

En 1999, un projet dirigé par Roberto Di Cosmo – je vous conseille son livre « Le Hold Up Planétaire » – voit le jour, et reprends le principe déjà ébauché par feu Yggdrasil Linux (que vous pouvez récupérer si vous en avez envie) et la Slackware Linux avec une version spécifique pour les cartouches Iomega zip, à savoir un support de test qui ne nécessite aucune installation, en clair le principe même du liveCD.

Même si le site officiel de la DemoLinux est encore actif, j’avoue que j’ai joué de malchance, et je n’ai pas pu récupérer la moindre ISO du projet qui a été en fonctionnement entre 1999 et 2002. C’est à cette même époque que certains projets célèbres sont lancés, comme Knoppix par exemple.

Je dois avouer que ma première distribution en liveCD, ce fut… la Ubuntu Warty Warthog, alias Ubuntu 4.10. Ce qui donnait à peu près ceci à l’époque ;)

J’avoue que j’étais assez tétu, et j’installais les distributions GNU/Linux en dur… Autant dire que quand la virtualisation a pris ses lettres de gloire, j’ai foncé sur l’occasion… De pouvoir installer et réinstaller à volonté les distributions sans devoir passer des heures en croisant les doigts pour éviter de bousiller mon matériel !

Kwheezy 1.0… Le syndrôme de la distribution GNU/Linux inutile dans sa splendeur ?

mardi 30 juillet 2013 à 21:24

J’ai parlé de la Kwheezy dans un précédent en vrac’. Pour résumer : prenez en gros la Kubuntu, mais sur une base Debian GNU/Linux Wheezy, avec les paquets non libres sur le plan multimédia (du genre mp3 et flash), et vous obtenez en gros la Kwheezy. Mais il faut être plus complet, car dixit le site officiel, Kwheezy offre en plus de la Debian GNU/Linux Wheezy :

Avec le doublon LibreOffice / Calligra, on peut se dire que c’est une distribution qui risque d’être assez gourmande. En effet, si on en croit la page de téléchargement, c’est le cas. Les concepteurs conseillent un espace disponible de… 18 Go au minimum, 30 Go par sécurité.

Pour info, Canonical recommande 4,5 Go pour installer Ubuntu 13.04, on peut penser que Kubuntu doit demander à peu près la même chose. Alors comment justifier un minimum de 18 Go ?!

J’ai récupéré l’ISO de la version 64 bits via Bittorrent. Elle pèse environ 3,7 Go. L’ISO 32 bits fait dans les 3,5 Go.

On arrive dans un KDE SC avec un conky sur la droite. Et un thème de curseur qui me fait penser à celui de mon Amiga 1200 et de son Workbench 3.0. A noter que l’installateur ne semble pas détecter les disques durs sans table de partitions. Premier – et seul – bon point, on peut choisir dès le départ un partitionnement avec une partition / unique, ou avec une partition /home séparée.

Ensuite, les étapes se succèdent, classiques : partitionnement appliqué, choix du fuseau horaire, la locale, les comptes root et utilisateurs (dont le premier a les droits administrateurs ?). Attention, le clavier semble être en Qwerty par défaut. On passe à l’installation proprement dite. Qui dure une bonne dizaine de minutes.

Au redémarrage, pas de compte utilisateur nominatif, il faut les créer par la suite, via un assistant qui s’occupe aussi de gérer l’affichage.

Il faut installer à la main les paquets de traductions francophones, ainsi que les mises à jour via Apper.

Voici donc la vidéo de la distribution en action.

Comment dire en restant social, de cette distribution ? Que l’on peut faire aussi bien, et largement plus léger et plus rapide en installant directement une Debian GNU/linux Wheezy avec KDE SC dessus.

Les logiciels sont parfois en doublons, comme Calligra 2.4.x et LibreOffice 3.5.x, les deux versions étant obsolètes en amont. En gros, la énième distribution GNU/Linux produite pour satisfaire l’égo de ses créateurs, donc.

Si vous voulez une distribution GNU/Linux à base de Debian GNU/Linux avec KDE SC, mieux vaut se tourner vers l’original, ou encore SolydXK.

Quand on vous disait que le modèle de financement par la publicité, c’était du flan…

mardi 30 juillet 2013 à 12:05

On va dire que je suis un méchant publiphobe, mais une preuve a été apportée récemment sur la non-viabilité du modèle de financement des sites internet – en dehors du manque d’indépendance des sites vivant partiellement de la publicité, c’est vrai « Qui mordrait la main qui le nourrit ? » – c’est l’annonce faite par PC-Inpact de passer en partie payant, du moins sur une partie du contenu qui sera en exclusivité temporaire aux personnes ayant décidés de s’abonner.

Comme l’a précisé Cyrille Borne dans un article fleuve dont lui seul a le secret, donne les traits à ce quoi ressemblera la presse informatique internet indépendante : une peau de chagrin, qui comme dans le roman d’Honoré de Balzac réduira à vue d’oeil.

PC-Inpact est le seul site sur lequel mon bloqueur des pub est désactivé, cependant, je ne pense pas m’abonner pour le moment. Si j’ai un abonnement auprès de Mediapart (depuis en gros 2 ans et demi), je sais que j’aurais des enquêtes sans concession, de l’info indépendante, et non pas du réchauffé vite et mal traduit de gros médias anglophone.

PC-Inpact est un des rares sites d’informations qui ne se résume pas à de la photocopie de communiqué de presse. Comme pour le monde des opérateurs de téléphonie mobile, une rationalisation va se produire. Et nombre de petits sites mettront la clé sous le paillasson en croyant que leurs lecteurs sont suffisamment lobotimisés pour ne pas savoir mettre en place un bloqueur de pubs… Ou encore en les croyants incapables de rechercher les informations sur d’autres sites qui produisent du contenu au lieu de le photocopier.

Le point triste est la disparition de sites, mais combien de fois a-t-on annoncé la mort de la toile ? Une fois par an, en moyenne, que ce soit par des sites comme le maltraiteur de caprins, le push (en 1997-1998) pour ne citer que deux exemples qui me viennent à l’esprit.

Le financement publicitaire des sites, c’est du flan pour une simple raison : l’overdose des utilisateurs. Ca me rappelle un épisode de Futurama où Philip J. Fry se plaint que la publicité envahissent les rèves. C’est l’épisode 1-6, « A Fishfull of Dollars » et en VF « Cinquante Millions de dollars d’anchois »

Autant dire que le méchant utilisateur, qui veut garder un minimum de santé visuelle, auditive et mentale, passe par l’installation d’un bloqueur de publicité. Qui n’a jamais connu le cas d’une séance de navigation sur la toile, alors qu’on écoutait un album qu’on aime bien parasité par la dernière diarrhée musicale commerciale le dernier « tube de l’été » ? Insupportable, non ?

Comme le dirait si bien Cyrille Borne, l’internaute est une méchante personne : comme pour la radio ou encore la télé, on peut couper le son, aller voir ailleurs si un besoin organique ne se fait pas sentir durant la propagande commerciale. Et durant des années, l’internaute s’est habitué à payer peu ou pas les informations auxquelles il a fini par avoir accès.

Cela me rappelle une sortie de Bill Gates. Il n’avait pas complètement tort, comme en 1998, à propos du piratage des logiciels en Chine :

Although about three million computers get sold every year in China, people don’t pay for the software. Someday they will, though. And as long as they’re going to steal it, we want them to steal ours. They’ll get sort of addicted, and then we’ll somehow figure out how to collect sometime in the next decade.

Ce qu’on peut traduire par :

Bien que près de trois millions d’ordinateurs soient vendus chaque année en Chine, les gens ne paient pas pour le logiciel. Un jour, ils le feront. Et aussi longtemps qu’ils vont voler du logiciel, nous voulons qu’ils volent le nôtre. Ils deviendront en quelque sorte dépendants, et ensuite nous allons en quelque sorte comprendre comment récupérer une partie des sommes dans le courant de la prochaine décennie.

Peut-être avait-il minimisé la montée en puissance du logiciel libre il y a 15 ans de cela. On a rendu les gens accroc à l’information gratuite, et maintenant on veut les faire passer à la caisse. Dommage que la rareté chère à l’économie réelle soit obsolète sur l’internet.

D’ici un an ou deux, nombres de sites auront disparus, et il y aura surement l’obligation de payer pour avoir accès une partie de l’information. Internet a révolutionné les sources d’informations, devenues multiples. Et donc interchangeables sans gros problèmes.

Les sites qui ne vivent que de la publicité – en dehors d’une vision court terme radicalisée et théorisée – ne peuvent faire qu’une chose : culpabiliser l’internaute, leur promettre l’apocalypse car les internautes ne veulent plus avoir un bon quart voire un tiers de la surface de leur écran phagocyté par du contenu non informatif.

C’est tellement facile d’accuser les autres de ses propres fautes au lieu de se remettre en cause. Et surtout de ne pas voir qu’on scie la branche sur laquelle on est assis. Pour finir, aux moralisateurs et autres culpabilisateurs, je ne leur répondrais qu’une chose : vous avez tendu le bâton pour vous faire battre. Ne venez pas vous plaindre d’avoir les fesses et le dos en bouillie !

Void Linux : de la bonne rolling release en vue ?

dimanche 28 juillet 2013 à 19:16

Dans un article du 24 juillet 2013, je parlais de mes mésaventures avec la distribution GNU/Linux Void Linux. Et je rajoutais en fin d’article :

Ajout à 20h00, le 24 juillet : après avoir rapporté les bugs au développeur, le problème des paquets était lié à un changement de version du gestionnaire de paquets : https://github.com/voidlinux/documentation/wiki/News#wiki-xbps-0.25-repository-format.

Dommage qu’une ISO avec la nouvelle version de Xbps n’a pas été générée. Par conséquent, je ferais un test complémentaire d’ici quelques jours.

Chose promise, chose due, je repars donc sur l’idée d’origine : une Void Linux avec Xfce et LibreOffice. Je passe en vitesse sur l’installation, déjà abordée dans le précédent article, et j’arrive au point crucial : les premières mises à jour. Le bug que j’avais rencontré avec le clavier français n’est corrigé qu’une fois les mises à jour effectuées. Donc, il faudrait faire attention au niveau du choix de mot de passe.

Sans oublier d’activer le réseau avec un petit systemctl start dhcpcd.service ou si ça fonctionne pas, un petit dhcpcd enp0s3. Il faudra remplacer enp0s3 par le nom de l’interface qui va bien en utilisant la commande ip link

En suivant l’annonce du Wiki concernant la sortie de la version 0.25 du gestionnaire de paquet xbps, j’ai pu en deux étapes mettre à jour le système installé. D’abord en mettant à jour le gestionnaire de paquets, puis le reste du système par la suite :


xpbs-install -Su xbps
xpbs-install -Su

Une fois les mises à jour effectuées, on redémarre, et une fois qu’on est certains d’avoir un réseau fonctionnelle, on s’attaque à la suite de l’installation. Pour installer correctement Xorg, je me suis basé sur les informations concernant l’installation sur Raspberry Pi, section X11.

J’ai donc entré la commande suivante :


xbps-install -Sy xorg-server xinit xf86-input-evdev xorg-apps xorg-fonts xf86-video-vesa

Je suis d’accord, c’est un peu lourd coté polices d’affichage, mais j’ai joué la sécurité ;)

Pour installer Xfce 4.10 ? Simplement un petit xbps-install -Sy xfce4. J’ai complété l’installation en rajoutant Midori, epdfview, zip, unzip, xnoise et VLC.

Pour la bureautique, j’ai utilisé le paquet libreoffice-bin. Pour être certain d’avoir du réseau, j’ai rajouté NetworkManager en utilisant le paquet network-manager-applet. Sans oublier un petit systemctl enable NetworkManager.service par la suite. Pour un support multimédia complet ?


xpbs-install -Sy gst-plugins-good gst-plugins-bad gst-plugins-ugly alsa-utils
xpbs-install -Sy gst-plugins-good1 gst-plugins-bad1 gst-plugins-ugly1

Un peu radical, mais au moins, le support multimédia est bien avancé. Pour l’ajout de l’utilisateur, c’est simple, il suffit d’entrer la commande suivante. J’ai rajouté le groupe audio, sinon, pas de son sous Xfce :(


useradd -m -g users -G audio,wheel -s /bin/bash fred

Puis, j’ai rajouté le mot de passe. Pour le gestionnaire de connexion, j’ai utilisé lxdm. Enfin, pour être certain de ne pas avoir d’ennuis au niveau horaire, en root, j’ai utilisé (sur le conseil d’Ypnose via le canal #xbps sur freenode) : timedatectl set-timezone Europe/Paris

Le plus simple est de montrer la distribution en action. Pour le problème de traductions manquantes, c’est connu, reste plus qu’à attendre. Idem pour le problème des entrées manquantes pour Libreoffice.

Pour conclure, cette distribution GNU/Linux rolling release a pas mal d’atouts pour elle, surtout qu’on peut aisément créer des paquets pour la distribution en question via le « cross-compiling ». Ce qui est un avantage non négligeable pour les utilisateurs avancés qui voudraient jongler en la Void Linux et une autre distribution.

Il faudra voir comment elle va murir, mais je pense qu’il faudra compter sur cette jeune distribution pour secouer le petit monde des distributions GNU/Linux en rolling release ;)