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FredericBezies

source: FredericBezies

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Bilan des prévisions pour 2017, deuxième point d’étape.

mercredi 31 mai 2017 à 16:01

Oui, je sais, ce billet a été publié le 31 mai 2017. Or, j’avais promis que je ferai en juin 2017 un deuxième point d’étape pour mes prévisions 2017. Pour 24 heures d’avance, on ne va pas déféquer une horloge, non ? 🙂

Donc, en décembre 2016, je faisais ma « Germaine Soleil » (1913-1996) pour le monde des bisounours logiciels libres. Venons-en donc aux prédictions émises.

Sur les deux soeurs ennemies, même s’il a gelé en Enfer avec la sortie de la 6.0RC d’une de deux soeurs ennemies, je continue à ne pas être d’un optimisme fou pour les deux.

Pour la Trisquel 8 ? Des images alpha plus ou moins installables sont disponibles.

Mais rien de bien excitant pour employer un terme clair. La dernière image alpha au moment où je rédige l’article a été produite aux alentours du 10 avril 2017.

Pour mémoire, la Trisquel 8 est basée sur la Ubuntu 16.04 LTS, sortie en avril 2016, donc déjà plus d’un an… Avec un peu de chance, la Trisquel 8.0 sortira quelques semaines avant la sortie de la Ubuntu 18.04 LTS ? 🙂

Parlons des parts de marché du panda roux… 11,76% dixit Net Market Share pour la période Janvier à avril 2017. Donc, une légère prise de poids, même si Google Chrome et Chromium (avec la floppée de navigateurs utilisant le même moteur) se taille la part du lion.


Pas extraordinaire, mais j’avoue que je crains l’arrivée d’une monoculture « Google Chromesque » sur le plan des moteurs de rendu.

Le point suivant concernait Unity8 et Mir. Je disais en décembre 2016 :

De même, je ne pense pas que Mir, le Wayland à la sauce Canonical puisse être une réalité tangible sur le bureau avant la Ubuntu 17.10. Je pense aussi que ce sera l’ultime année d’existence du projet Ubuntu Touch.

Inutile de revenir sur la mise à mort d’Unity 8 et l’acharnement thérapeutique qu’est Yunit.

En ce qui concerne la Manjaro Linux, il faut dire que la crise de début avril 2017 avec la mise à jour faisandée a fait bouger pas mal de lignes et cela a été une prise de conscience salvatrice.

Cependant, d’autres points me font tiquer et ne me font pas conseiller pour le moment la Manjaro Linux, comme l’installeur hybride censé contourner le problème de la fraicheur des logiciels disponibles. On verra d’ici quelques semaines ou quelques mois si je me décide à conseiller de nouveau la fille d’Archlinux.

Prochain point d’étape ? Fin août, début septembre 2017.

Et dire que je me plaignais récemment de mordant de l’actualité linuxienne…

samedi 27 mai 2017 à 09:29

Il faut le dire, depuis plusieurs semaines, l’actualité linuxienne était d’une platitude et d’un manque d’intérêt proche de celui de l’intrigue du 10000e épisode du soap opera « Les Feux de l’Amour » (épisode diffusé le 27 septembre 2012, la série ayant été lancée le 26 mars 1973 et toujours en tournage au moment où j’écris cet article, soit 44 ans plus tard).

Bref, vous voyez un peu l’ambiance… 🙂

Vous connaissez le proverbe : « Il faut se méfier de l’eau qui dort » ? La semaine qui vient de s’écouler vient de le prouver. Depuis le lundi 22 mai 2017, il y a eu trois annonces qui m’ont fait comprendre que les affaires recommençaient.

Commençons par la descendante de la distribution du célèbre magicien de comics, j’ai nommé la Mageia. Après des péripéties sur lesquelles je ne reviendrai pas, l’équipe a fini par accoucher de la release candidate de sa version 6… Comme je l’avais précisé dans mon billet du jeudi de l’Ascension, il venait de geler en Enfer. Depuis, les notes de publication sont disponibles en français.

Tant mieux pour elle, mais je dois préciser ceci : vu qu’elle n’est à la base d’aucune dérivée, quand elle disparaitra – car aucune distribution n’est éternelle – l’impact sera limité. Il y aura bien entendu les personnes qui l’utilisent qui se retrouveront le bec dans l’eau.

Il faut savoir connaître les limites de son influence. Bien sûr, cela me ferait mal de voir disparaître une distribution historique dont les origines remontent à 1998… Mais comme disait Georges Clemenceau : « Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables, qui ont tous été remplacés. »

La disparition de la Debian GNU/Linux ou encore de la Red Hat sera quand même plus douloureuse quand elle arrivera, non ?

Nous arrivons donc à la sortie de la Devuan GNU+Linux 1.0. Oui, le fork technico-rageux de la Debian GNU/Linux est enfin disponible dans sa première version stable. Faire un fork pour un des éléments les moins visibles d’un système d’exploitation avec le noyau lui-même, pourquoi pas…

Donc, la Devuan GNU+Linux 1.0 est sortie. Developpée depuis novembre 2014 (soit 2 ans et demi), elle pointe enfin le bout de son nez.

Pour compenser la sortie plus que tardive du projet, le projet annonce que ce sera une version LTS. Pourquoi pas ? Mais je pense qu’annoncer la sortie d’une première version finale à quelques semaines ou quelques mois de la sortie de la version majeure suivante de sa source, c’est un brin tardif.

Je comprends que des personnes par idéologie conchient systemd jusqu’à la quinzième génération de sa descendance. Chacun ses plaisirs après tout. « Peu importe que le chat soit blanc ou noir. Tant qu’il attrappe les souris, c’est un bon chat. » (Deng Xiao Ping)

Une phrase m’a fait tiquer dans l’annonce du projet Devuan.

[…]Our team will participate in providing patches, security updates, and release upgrades beyond the planned lifespan of Debian Jessie.[…]

Traduction rapide ?

[…]Notre équipe participera à la fourniture de correctifs, aux mises à jour de sécurité et à la mise à jour des mises à jour au-delà de la durée prévue de Debian Jessie.[…]

Il est vrai que sortir un fork pour uniquement remplacer le système d’initialisation et mettre deux ans à le faire, ça laisse dubitatif sur la taille de l’équipe de développement et sa disponibilité. Je ne demande qu’à y croire, mais je suis comme l’apôtre Thomas, je ne crois que ce que je vois.

Ce qui m’amène au dernier point, en relation avec l’annonce de la Devuan Jessie. Debian GNU/Linux, l’honorable ancêtre née en 1993, vient d’annoncer qu’une date de sortie prévisionnelle pour la Debian GNU/Linux 9 (alias Stretch) est prévue pour… le 17 juin 2017 !

Pour résumer l’annonce de l’équipe Debian :

  1. 3 juin 2017, dernière limite : les bugs restants marqués comme bloquants seront ignorés ou enlevés de la liste.
  2. 9 juin 2017 : la branche testing de Debian est gelé, et les correctifs ne passeront qu’au compte goutte.

Je sais très bien que les utilisateurs de Debian GNU/Linux ne sont pas des morfales qui se jettent sur la nouvelle version majeure stable dès sa sortie, et qu’attendre la sortie de la version x.1 est une bonne idée.

Cependant, cette annonce donne un sacré coup de pied dans les roustons du projet Devuan… Donc, en gros, la Devuan aura été à jour sur le plan de la version dite « stable » durant… moins d’un mois !

Autant dire que l’annonce de la deuxième bêta de la DFLinux « 2 » par Arpinux et sa fine équipe interpelle de plus en plus ma curiosité 🙂

J’attends donc de voir ce que la semaine du 29 mai 2017 va nous envoyer dans la tronche 🙂

« The Machine and the Beast » d’Alwaid : un bon deuxième album… Ça fait plaisir.

vendredi 26 mai 2017 à 10:38

J’avais connu le groupe lillois Alwaid – consommons national pour une fois 🙂 – avec leur premier album « Lacus Somnorium ». J’en avais parlé en avril 2015.

Après avoir sorti leur deuxième LP le 13 mai 2017, j’ai pu enfin télécharger la version numérique étant un des financeurs sur Ulule. J’espère que le groupe proposera bientôt l’écoute de leur deuxième album sur leur page bandcamp. Je modifierai l’article en conséquence.

L’album est constitué d’une dizaine de pistes, 11 si on sépare l’introduction et la première « Amphisbeana ». L’album dure un peu plus de 56 minutes. Donc, ce sont des pistes d’une bonne durée.

Dès la première courte piste, on sent que l’on va avoir du lourd à se mettre dans les esgourdes ou si vous préférez vos cages à miel… C’est confirmé avec les pistes « Amphisbeana », « When Giants Wake » ou encore « Monsters by Gaslight » On a du metal symphonique dans ses canons les plus classiques. Après le sommeil dans leur premier album, le deuxième s’attaque à la vue de la civilisation par le groupe.

Entre le chant clair féminin et le chant guttural qui s’invite de temps à autre, ça décoiffe. L’ambiance est lourde, comme sur la piste « The Whale » ou encore « The Lord of Cities ». Mais qui a dit que le metal était une musique légère ? 🙂

Comme le groupe l’avait annoncé dans le descriptif de la page de financement sur Ulule, le côté symphonique est poussé dans ses retranchements avec la présence de chants lyrique sur de nombreuses pistes. Ou encore en introduction comme pour « Sang Noir » qui est un de celles qui m’a accroché le plus l’oreille à la première écoute.

Vous voulez la ballade de l’album metal ? C’est « So the Song Went (Silent o’Moyle) » avec une introduction qui prévient que ce sera copieux par la suite… La piste qui suit « Idle Riddles and Rhymes » pourrait aussi être qualifier de ballade, même si du chant guttural s’invite aux deux tiers de la piste. On dit jamais deux sans trois ? La piste « Fractalized », avant-dernière de l’album continue à proposer un côté plus léger à l’album. Une respiration bienvenue après des pistes qui ont été pas franchement légères.

Ce n’est au final que reculer pour mieux sauter avec l’ultime piste « The call of the Wild » qui termine l’album dans un sacré feu d’artifice…

On sent que le groupe a voulu dépasser les limites égratignées dans leur premier opus… Et c’est réussi. Le deuxième album est toujours le plus dur à faire. Ça fait plaisir d’avoir un groupe qui réussit à passer cet écueil avec succès.

Les projets un peu fous du logiciel libre, épisode 11 : Stone Soup, le GNU/Emacs des rogue-like…

jeudi 25 mai 2017 à 16:19

S’il y a un type de jeu que j’aime bien pour tuer une heure ou deux, ce sont les rogue-like. J’en avais déjà parlé dans l’épisode 14 de la série « Vieux Geek » en juin 2013.

Il y en a un que j’ai connu récemment et qui fait monter le niveau en flèche. C’est le projet Stone-Soup, la continuation libre du projet Dungeon Crawl jadis développé par Linley Henzell et son équipe entre 1997 et 2005. Le projet battant de l’aile, le code est repris et est publié sous licence GPL v2.

Comme tous les rogue-like classique, on joue le rôle d’un aventurier qui doit descendre dans des niveaux mal fréquentés. Ici, on doit descendre jusqu’au 15e sous-sol, retrouver 3 des 15 runes de Zot, ainis que l’orbe de Zot et s’en sortir vivant.

Cependant, ici, on est en face d’un jeu des plus fouillés. Même si la version 0.20.0 est sorti le 25 mai 2017, le jeu est des plus complets.

Il y a environ 26 races différentes, 24 professions différentes (toutes n’étant pas accessibles à toutes les races), plus de 23 dieux à vénérer, sans oublier des sorts et des potions à foison.

Outre l’interface classique en mode texte, il y a aussi une version graphique avec des pavés pour rendre l’ensemble plus lisible. Si vous êtes sur Archlinux ou Manjaro Linux, je m’occupe de maintenant la dite version graphique sur AUR et pour les curieux, j’ai aussi rajouté la version de développement du jeu. Toujours sur AUR.

Mais le jeu n’est pas uniquement disponible pour les unix comme linux, mais aussi pour MS-Windows et Mac. Pour les fans de jeu en ligne, ça existe aussi. Seul point ennuyeux, le jeu est entièrement dans la langue de Shakespeare 🙁

Pourquoi ai-je parlé de GNU/Emacs dans le titre ? Simplement, c’est un clin d’oeil à l’éditeur de texte du projet GNU qui est tellement complet qu’une boutade courante est de dire que c’est un très bon système d’exploitation auquel il ne manque qu’un éditeur de texte 🙂

En vrac’ du pont de l’Ascension…

jeudi 25 mai 2017 à 07:55

Étant donné que le pont du jeudi de l’Ascension commence tout juste, autant au profiter pour faire un court article 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bon pont de l’Ascension !