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FredericBezies

source: FredericBezies

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Emmabuntüs Debian Edition 1.02 : quoi de neuf, doc ? :)

mardi 21 mars 2017 à 11:26

Il y a déjà eu un certain nombre d’articles sur la emmabuntüs 8 1.02. J’avais été prévenu de sa sortie un peu en avance, ayant participé au débogage d’anciennes versions.

Ce qui m’a interpellé au premier abord, ce sont les notes de publication. Outre le fait que la distribution améliore la prise en charge des ordinateurs modernes en reconnaissant enfin l’UEFI, ou la prise en charge du moteur de recherche Lilo, on peut lire une phrase qui m’a arraché un sourire, je cite :

[…]
réduction de la fracture numérique en faisant découvrir par les novices un système d’exploitation GNU/Linux accessible, basé sur Debian en l’occurrence et très bien documenté. Les « cahiers du débutant Debian » conçus par nos amis de la 3HG Team sont inclus.
[…]

Merdre alors ! Des projets qui travaillent en synergie… Quelle grossièreté dans le monde du libre actuel… Oh, ce que je peux être ironique par moment 🙂

Et un peu plus loin :

[…]
Côté documentation, elle intègre les indispensables « cahiers du débutant Debian », conçus par nos amis de la 3HG Team animé par notre ami arpinux 😉 et maintenant disponibles en version française et anglaise. Notre collectif a d’ailleurs contribué à la version anglaise, finalisée en décembre 2016 et nous espérons dans un futur proche pouvoir participer encore au développement de ce formidable outil pédagogique ;).
[…]

Il faut que je me pince. Je dois rêver 😀

Mais trêve de plaisanterie, attaquons le coeur du sujet. J’ai donc fait récupérer via wget l’image ISO de la distribution pour voir ce qu’elle a dans le ventre.

fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c https://netix.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%20DE/Images/1.02/emmabuntus-de-amd64-jessie-1.02.iso
–2017-03-21 08:39:12– https://netix.dl.sourceforge.net/project/emmabuntus/Emmabuntus%20DE/Images/1.02/emmabuntus-de-amd64-jessie-1.02.iso
Certificat de l’autorité de certification « /etc/ssl/certs/ca-certificates.crt » chargé
Résolution de netix.dl.sourceforge.net… 87.121.121.2
Connexion à netix.dl.sourceforge.net|87.121.121.2|:443… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 3884711936 (3,6G) [application/octet-stream]
Sauvegarde en : « emmabuntus-de-amd64-jessie-1.02.iso »

emmabuntus-de-amd64 100%[===================>] 3,62G 3,67MB/s ds 18m 40s

2017-03-21 08:57:52 (3,31 MB/s) — « emmabuntus-de-amd64-jessie-1.02.iso » sauvegardé [3884711936/3884711936]

Oui, l’image ISO est un brin lourde, mais c’est un projet destiné à du recyclage et / ou pour des pays où l’ADSL est souvent le top du top en matière de connexion réseau. Donc mieux vaut charger la mule dès le départ pour être tranquille.

J’ai donc ensuite lancé mon ami VirtualBox avec un modèle Debian GNU/Linux 64 bits et en poussant un peu le vice… J’ai activé le support de l’UEFI 🙂

Ce que j’ai apprécié, c’est que l’on a droit à un menu graphique même en UEFI pour choisir sa langue, puis le type de session à lancer. Cf les deux captures d’écran ci-après.

Et pour les options de démarrage ?

Une série de questions vous sont posées dès le départ pour configurer votre environnement en mode live. Même en mode live, l’ensemble répond rapidement. Le seul point noir, c’est que la logithèque commence à faire son âge dans certains domaines… J’ai montré ceci dans la vidéo un peu plus bas, aux alentours de la 14e minute.

Étant donné que l’on ne peut pas installer le système directement depuis l’environnement live, j’ai fait redémarrer l’ensemble puis j’ai lancé l’installateur classique en mode graphique en activant le support du français et en gardant les options par défaut à chaque étape. On n’est jamais trop prudent, surtout pour une installation en UEFI.

Une fois l’installation terminée, et le démarrage effectué, j’ai attendu l’arrivée de l’écran de connexion pour lancer l’enregistrement vidéo 🙂

Pour conclure : on est face à du travail de qualité. La collaboration même partielle avec DFLinux fait plaisir à voir et montre que certaines personnes du monde libre francophone ont compris que faire travailler des projets ensemble, ce n’est pas une grossiereté.

S’il y a une réserve à émettre : des ordinateurs un peu trop récent pourraient mal être supporté par la distribution. J’attends donc avec impatience la prochaine version majeure qui sera basée – on peut le supposer sur la Debian GNU/Linux 9 alias Stretch et un noyau linux LTS 4.9.

« By the Third Sea » de Vinc2 : la France est décidément la patrie du post-rock :)

mardi 21 mars 2017 à 09:29

Comme je l’ai déjà dit, il m’arrive d’être contacté par des artistes ou des groupes pour que j’écoute leur production. C’est toujours la moindre des choses que de le faire, et de répondre positivement ou négativement par la suite. C’est rester social après tout.

Il y a des genres musicaux qui me laisse froid, mais d’autres pas vraiment. J’ai été contacté par Vinc2 pour me présenter une de ses dernières créations rééditée par le label nord-américain Fluttery Records courant novembre 2016.

J’avais déjà abordé rapidement l’album dans un article en vrac’ de mars 2017.

C’est un album relativement court – pour du post-rock – car il ne fait qu’environ 50 minutes pour 11 pistes 🙂

La première chose qui surprend, c’est que l’on a un titre chanté en français sur du piano en introduction de l’album. On se dit… Quoi, du post-rock qui ose avoir du chant clair ? Sortez les haches et les torches. Que ce sacrilège soit puni 🙂

Mais rapidement, le côté ambiant prend le dessus, et de longues plages instrumentales s’amuse à jouer avec la voix de Vinc2.

À partir de la deuxième piste, on arrive dans le coeur du sujet : du post-rock très inspiré d’ambiant. Les pistes se succèdent et sont relativement courtes : entre une et six minutes pièce.

Avec des pistes comme « Fantasia », on est plongé dans une ambiance qui fait penser à un monde d’héroïc fantasy en pleine averse drue. Les orchestrations symphoniques de la piste ne font qu’approfondir cette sensation.

On se sent porter par la musique. Fermez les yeux et détendez-vous… À propos, faut faire attention au dragon dans votre dos 😀

Avec la piste « Waiting For My Number Come », on finit par se demander si Vinc2 n’est pas un grand amoureux de la nature. Le bruit des vagues – qui me parle étant donné que j’habite à quelques kilomètres de l’océan Atlantique – vous accueille et vous berce. Des mélodies inspirées par Mono s’invitent juste après.

Qui dit ambiant, dit piano. La piste « Ballad in Em » confirme cette obligation. Et toujours cet ambiance douce, chaude, reposante. Un autre classique du post-rock s’invite. Un discours parlé s’invitant dans la mélodie.

L’une des plus longues pistes de l’album, « Solitudes » arrive juste après. Un chant clair en anglais accompagne la musique de la piste. C’est une piste qui dégage une certaine tristesse, une certaine mélancolie.

« Between C And Y » est une piste franchement inspirée par Mono. Si vous connaissez le groupe de post-rock instrumental japonais, vous ne pourrez qu’être d’accord ici. « After Her Call » retourne dans la douceur. Cela permet de varier les plaisirs. La piste la plus étrange mais aussi la plus courte « Expérience » nous plonge dans un monde de bruits. Bizarre.

L’avance dernière piste « Loneliness Has No End » nous plonge encore dans une ambiance mélancolique, sombre, triste, presque industrielle. Un frisson qui vous passe dans le dos lors de l’écoute de cette piste ? C’est normal !

L’ultime piste « New Moon » reprend un peu l’ambiance de « Ballad in Em » ou de « Fantasia ». Avec plus de chaleur, d’ouverture, de puissance.

Pour conclure ? Tout ce que je peux dire c’est que ma carte bleue va encore vouloir me mordre… Et qu’il faudra que je trouve un endroit pour ranger la version physique de l’album qui risque de rapidement trouver le chemin de ma boite aux lettres 🙂

Marion Mayer : de la folk acoustique et folk-rock française, pourquoi pas ? :)

dimanche 19 mars 2017 à 19:34

Il m’arrive d’être contacté par des artistes ou des groupes pour me parler de leur production et m’inviter à l’écouter. J’écoute toujours, et je fais toujours un retour. Qu’il soit positif ou négatif, c’est la moindre des choses.

Cela a été encore le cas récemment avec une personne qui m’a contacté pour me parler de Marion Mayer qui doit sortir bientôt son prochain clip, sur un titre inédit « Into The Wall ».

Je dois avouer que j’ai des réflexes. Si on me dit folk acoustique ou folk-rock, je réponds : Royaume-Uni ou États-Unis. Pour moi, ce sont les deux nations où l’on trouve le plus facilement les deux genres cousins.

J’ai été remis à ma place par les deux EPs de Marion Mayer. C’est à la suite du visionnage du clip, que je me suis penché sur les deux galettes sorties par l’artiste.

Commençons par le premier EP, paru en mai 2014, « Leave ».

On y retrouve une forme de folk inspirée de celle des années 1970. On peut difficilement se tromper quand on entend des pistes comme « Garden of Water ». Des mélodies où la guitare acoustique prend toutes ses lettres de noblesses.

On a aussi droit à des pistes plus inspirées folk-rock, comme avec « The One You Want To Be », « That Magic Bus » ou encore « Feather ». Ce dernier titre proposent des arrangements qui me font penser à de la musique country.

« Sleepy Moon » conclut le premier EP en douceur en restant uniquement acoustique.

Le second « Together Alone » est sorti en novembre 2015. Je sais qu’on ne juge pas un livre sur sa couverture comme chantait Bo Diddley en 1962, mais en regardant la pochette, on se dit que le côté folk-rock va être plus prononcé que sur le premier EP.

La piste « Fade » qui ouvre l’EP nous confirme dans cette impression. La guitare électrique arrive assez rapidement pour accompagner la guitare acoustique, suivi de près par les autres instruments typiques du folk-rock.

Le titre éponyme de l’EP continue dans le filon folk-rock. Ce qui fait plaisir. J’aime bien la folk-rock, surtout quand elle est entraînante comme dans ce titre 🙂

Le côté folk-rock se confirme avec « Walk Away ». J’hésite entre des influences country ou un peu plus psychédélique sur la fin de la piste. Enfin, c’est vous qui verrez à l’écoute 🙂

Avec la dernière piste « Blue », on retrouve la folk acoustique du premier EP.

Pour conclure, je tiens à remercier la personne qui m’a fait découvrir Marion Mayer… Une chose est certaine : les 2 EPs vont bientôt connaitre le chemin de ma boite aux lettre. Et oui, je suis un vieux c…ollectionneur qui apprécie les bonnes vieilles galettes plastifiées.

Je me suis réveillé ce matin et je me suis aperçu qu’on était en mars 2017…

dimanche 19 mars 2017 à 12:44

Petit préambule : cet article sera plutôt long. De plus, je ne prétends pas détenir la vérité ou encore avoir toujours raison. Si c’était le cas, je me serais déjà engagé depuis longtemps en politique 😉

Cette précision étant faite, attaquons-nous au coeur du sujet. Je vais sûrement être traité de troll par une partie du monde libre francophone, mais en ayant l’habitude, cela ne me touche plus trop.

Cela fait des années que je répète – tel un disque rayé comme ceux de mes détracteurs ? – que le monde du libre, qu’il soit francophone ou anglophone se croit encore 10 voire 20 ans en arrière.

Comme si nous étions encore à l’époque des Intel Pentium à 200 Mhz, avec 16 Mo de mémoire vive, des disques durs de 2 voire 4 Go, avec des modems en 33,6 Kbps/s pour se connecter au réseau des réseaux avec un bon vieux Netscape Navigator 3.

J’ai connu cette époque glorieuse, aussi bien sous MS-Windows 9x que sous les premières distributions GNU/Linux de l’époque. Que ce fût avec la Red Hat Linux 4.2, les premières Linux Kheops ou encore les Debian GNU/Linux 1.x.y comme pouvaient fournir des magazines comme feu Login.

À l’époque, configurer Xfree86 – l’ancêtre de Xorg – était un parcours du combattant. Faire reconnaitre une carte son ou une imprimante récalcitrante ? Une purge. Mais on acceptait cela. Les « early adopters » de Linux dont je fais partie, en gros celles et ceux qui ont connu Linux avant le milieu des années 2000 se souviennent sûrement du parcours du combattant qu’était l’installation.

Bien entendu, les utilisateurs de MS-Windows et de MacOS avaient des crampes aux côtes à force de rire. Ils avaient droit aux écrans bleus de la mort et aux autres « Mac triste », mais ils avaient un avantage de taille : c’était souvent fonctionnel dès le départ avec leur OS respectifs.

Oui, je sais, il y a eu le célébrissime BSOD en direct sur CNN pour la présentation de MS-Windows 98.

Mais au moins, on avait une interface graphique 🙂

Le monde du libre a avancé sur la « simplification » de Linux. Il suffit de comparer l’installation d’un distribution en 1997 et en 2017. On est passé du mode texte pur et dur à des installateurs comme Calamares ou Anaconda qui font ce qu’on leur demande sans faillir.

Cependant, sur d’autres plans, le monde du libre est franchement encore en 1997. J’ai critiqué de nombreuses fois l’utilisation abusive et compulsive du fork.

Certaines personnes n’avaient voulu y voir qu’une critique du principe même du fork, alors que je disais que le fork est une bonne chose. En abuser pour un oui ou pour un non, ça finit par le vider de sa substance.

Un exemple de fork compulsif ? Le projet GoneMe. Lancé en 2004 pour contrer l’arrivée de la navigation en mode spatial de Nautilus à l’époque de Gnome 2.6, le projet fut rapidement abandonné, quand Gnome 2.8 arriva.

J’ai retrouvé une annonce du fork sur linuxfr.org (en juillet 2004), et il existe une archive datée de la même époque sur le site « officiel » du fork.

De nos jours, il y a nombre de forks qui suivront sûrement le même chemin. Mais le dire, c’est se faire traiter de tous les noms, donc…

Sur un autre plan, ce qui me fait penser qu’une partie du monde du libre oublie qu’on est en 2017, c’est la fin de la série des « Linux Sucks » de Brian Lunduke. C’était une série de conférence faites entre 2009 et 2017 pour parler des points faibles du monde linux. Je vous renvoie à la dernière vidéo, et vous comprendrez pourquoi Brian Lunduke en a eu assez.

Sur les 8 ans qu’a duré la série de vidéo, sur la moitié d’entre elles, on voyait les mêmes critiques récurrentes : le wifi fonctionne mal, il n’y a pas beaucoup de jeux, il y a trop d’environnements de bureaux, trop de formats de paquets, etc…

La diversité est un bien. Mais quand cela tourne à la dispersion, on est dans le : « Le mieux est l’ennemi du bien ».

Il y a aussi le problème des distributions qui vivent sur l’héritage de leur passé. Je ne citerai pas les deux soeurs ennemies héritière du magicien, mais plus des projets comme Ubuntu par exemple.

Il ne faut pas le nier. Canonical a senti le vent venir en 2004. L’entreprise derrière la distribution a parfaitement compris l’intérêt de proposer une base Debian GNU/Linux et l’obligation de la simplifier pour conquérir un peu plus d’utilisateurs et d’utilisatrices qui ne soient pas des technophiles purs et durs.

Conquérir et fidéliser une nouvelle génération de linuxien(ne)s, quel but noble ! En 2004, nous étions – toutes proportions gardées – dans une situation équivalente à celle de 1991. Tous les outils pour un système libre existait sauf un noyau. Linus Torvalds a proposé un noyau monolithique – une hérésie technique pour certaines personnes – et cela a été l’étincelle de départ.

En 2004, le problème était de proposer quelque chose de plus convivial, de plus facile d’accès pour les utilisateurs qui n’avaient plus envie d’avoir des maux de crânes intenses pour installer le moindre matériel sur leurs ordinateurs.

Canonical a repris les idées qui étaient dans l’air, et surtout, il a réussi à avoir une politique de médiatisation que n’avaient pas réussi à avoir ses concurrents à l’époque. Et il faut être honnête, sur 100 personnes utilisant des distributions plus avancées en 2017, combien ont franchis le pas grâce à une Ubuntu, quelque soit sa numérotation ?

On va dire une bonne moitié, ou pas loin. Dans mon propre cas, la première distribution a avoir tenu plus d’une journée sur mon disque dur ? Une distribution magique en version 9.0. 4 mois en 2004. Puis le déclic, cela a été l’arrivée de la première Ubuntu LTS en 2006. Même si j’ai quitté Ubuntu pour bon environ trois années après, cela a été une distribution qui m’a permis de comprendre qu’on pouvait être 100% du temps sur Linux.

Même si j’ai critiqué vertement l’interface Unity, et les autres projets qu’on peut qualifier de « volonté de faire cavalier seul » de la part de Canonical, ce serait malhonnête d’ignorer tous les apports d’Ubuntu.

Nombre de distributions l’ont suivi durant des années. Le support wifi s’est amélioré. Les imprimantes, c’est parfois un brin casse-bonbon, mais au moins, on y arrive sans trop de céphallocaptures.

Le problème est que l’énergie est gaspillée dans des guerres qui n’intéressent que les technophiles. Que ce soit la guerre des inits, celles des environnements de bureaux ou autres, cela apporte quoi au schmilblick ?

Il y a aussi la guerre des distributions « fixed » contre les « rollings » rationalisées ou pas. Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Pour les « fixed », il arrive que vers la fin de vie principale d’une version, on se retrouve avec une logithèque qui sentent un brin le renfermé tout en restant utilisable. On peut tricher en utilisant des dépots de rétroportages cependant.

Ou encore le fait qu’on ne puisse pas faire fonctionner du matériel trop récent avec. Comme les processeurs Skylake d’Intel qui nécessitent au minimum un noyau linux 4.4.

Dans le domaine des rollings rationalisées, c’est à dire avec un tampon qui permet d’éviter les côtés rugueux qui peuvent arriver parfois, il n’y en a que deux suffisamment solides en ce moment : Manjaro Linux et Calculate Linux.

Manjaro Linux souffre de certains saveurs officielles ou communautaires qui sont franchement d’une qualité douteuse. Pour les versions communautaires, je vous renvoie à cette vidéo :

Calculate Linux a un gros problème : l’application des mises à jour est parfois d’une lenteur à s’arracher les cheveux par poignées entières. Il suffit que KDE soit mise à jour dans une version majeure pour que vous puissiez faire le marathon de New York avant que toutes les opérations soient terminées.

J’ai parlé un peu plus haut dans l’article du problème des forks abusifs et compulsifs. Je pensais que c’était le cas pour Mate-Desktop au début de son existence. Cependant, le projet existe encore six années après avoir été lancé par Perberos.

D’ailleurs, j’utilise au quotidien Mate-Desktop, car il fonctionne. C’est tout ce que je lui demande. Je branche mon téléphone portable – qui ont commencé à se développer sérieusement en 2007 -et je peux récupérer mes photos sans avoir besoin de faire des contorsions.

Si on en croit l’article d’Adrien Linuxtricks, en date du 16 mars 2017, c’est une des raisons qui l’ont poussés à tester Mate-Desktop.

Je cite son article :

[…]
2 – La gestion médiocre de l’USB et notamment MTP. En effet, il est impossible de transférer de manière correcte sur un téléphone Android via USB des photos, vidéos, musique, sans avoir un message du style « KIO s’est arrêté de manière inattendue ». Alors, j’avais trouvé 2 alternatives : Caja + GVFS sous KDE (mais c’est bof), et KDE Connect. KDE Connect offre pas mal d’avantages, mais malheureusement, on doit disposer d’une connexion Wi-Fi pour transférer ses données (Wi-Fi qui n’est pas activé chez moi, donc je l’avais relancé pour l’occasion). Le Wi-Fi par définition n’est pas sécurisé. Une clé est cassable en très peu de temps, et puis, moins il y a d’ondes dans la maison, mieux on se porte. La lecture d’une image sur le téléphone (ou un partage samba) avec KIO, ça fonctionne en 2 temps : téléchargement du fichier, puis lancement du fichier. Sous MATE (ou Cinnamon ou GNOME), avec gvfs, il sait « streammer » et donc lit en direct.
[…]

Ici est resumé le principal point de crispation : il est nécessaire d’avoir du fonctionnel pour que le logiciel libre se crédibilise. Pas du 350e environnement de bureau, ni du 150e système d’initialisation.

Que des personnes aient envie de se lancer dans ces domaines, tant mieux pour elles. Mais c’est dommage pour aider au paufinage des logiciels qui permettrait d’attirer une nouvelle génération d’utilisateurs : les personnes qui utilisent l’informatique et les ordinateurs comme on utilise un marteau pour enfoncer un clou dans un mur : comme un simple outil.

Le libre propose de très bons outils : LibreOffice, The Gimp, Inkscape et combien d’autres ? Mais la plupart du temps, les interfaces sont peu ou pas ergonomiques.

J’ai résumé les principaux problèmes – selon mon point de vue – des distributions GNU/Linux dans une vidéo intitulée « Les péchés capitaux des distributions GNU/Linux. »

Pour résumer ? Les traductions incomplètes, les distributions qui multiplient les dépots tiers, les doublons, triplons qu’on peut trouver.

Ensuite, les distributions « fixed » auront toujours le monopole des postes d’entreprises ou des administrations. Mais je pense que sur le bureau du particulier, la rolling rationnalisée pourrait se faire sa place au soleil.

Je ne reviendrais pas sur le problème du manque de communications de certains projets. Aller voir sur un canal irc pour avoir des nouvelles, sans être certain d’avoir une personne de l’équipe de développement à l’autre bout du réseau, ce n’est pas vraiment convivial.

Ce serait comme arriver sur le site d’une marque d’électro-ménager et de devoir contacter le SAV pour avoir les caractéristiques techniques d’un produit proposé en page d’accueil… Pas franchement pratique.

Si l’on veut enfin progresser sur le monde du bureau informatique que l’on a régulièrement mis à mort depuis les Network Computers (années 1997-1998), il serait peut-être temps d’arrêter de se chamailler, et de concentrer les efforts sur ce qui compte : les logiciels à destinations des utilisateurs type « monsieur ou madame tout-le-monde » qui ne veulent qu’une chose… Du fonctionnel dès le départ.

Au final, je dis cela, mais je dis rien 🙂

En vrac’ de fin de semaine.

samedi 18 mars 2017 à 11:22

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac’ 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet, en dehors des annonces récurrentes ?

Côté culture ?

Bonne fin de semaine !