Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac. À moins d’une dizaine de jours de la pire fête commerciale de l’année, quoi de neuf ?
Côté logiciel libre, informatique et internet.
Pour les fans de BSD libre, je demande TrueOS 17.12 avec entre autres choses l’environnement Lumina Desktop 1.4, OpenRC pour gérer les services et une base FreeBSD 12 encore en développement où je rédige ce rapide billet.
Elle a failli manquer la fin de l’année, mais l’excellente MX Linux 17 pointe le bout de son nez, basée sur la Debian GNU/Linux Stretch.
LinuxMint rajoute les versions 18.3 de ses saveurs Xfce et KDE. Pour les fans uniquement de la distribution centrée sur Cinnamon et Mate-Desktop
Premier point, les distributions pour qui 2017 serait une année tendue.
La Mageia Linux. Sa version 6.0 est sortie finalement mi-juillet 2017 après une saga qui m’a fait comprendre que l’on ne pouvait en parler qu’en bien sous peine de se prendre une volée de bois vert de la part de ses zélotes.
Pour la Trisquel GNU/Linux 8.0, elle pointe toujours aux abonnés absents. Je veux bien que la 7.0 soit basée sur la Ubuntu 14.04 LTS (qui sera mise à mort en avril 2019), mais un peu de fraîcheur pour la distribution 100% libre dérivée d’Ubuntu, cela ne ferait pas de mal, non ?
Pour Mozilla Firefox, selon les instituts de sondages, sa part de marché va de 6 à 13,5% fin novembre 2017.
Pour Manjaro Linux, en dehors des concetés à la Manjaro SX (et son ordinateur hors de prix) et une période tendue fin mars-début avril 2017, la distribution s’en tire assez bien.
Enfin, même si une RC est annoncée pour VLC 3.0, au 12 décembre 2017 elle brille par son absence… Quant à Gimp, inutile de tirer sur une ambulance avec trois pneus à plat…
Pas trop mauvais bilan au final. Prochain exercice de prédictions ? On se donne rendez-vous dans une dizaine de jours ?
fred@fredo-arch ~/Téléchargements/ISO à tester % wget -c http://bear.alienbase.nl/mirrors/slackware-live/latest/slackware64-live-mate-current.iso
–2017-12-09 10:21:56– http://bear.alienbase.nl/mirrors/slackware-live/latest/slackware64-live-mate-current.iso
Résolution de bear.alienbase.nl… 163.172.25.142
Connexion à bear.alienbase.nl|163.172.25.142|:80… connecté.
requête HTTP transmise, en attente de la réponse… 200 OK
Taille : 2099478528 (2,0G) [application/x-iso9660-image]
Sauvegarde en : « slackware64-live-mate-current.iso »
J’ai donc ensuite créé une machine virtuelle avec VirtualBox pour faire mumuse avec l’ensemble. J’ai demandé au moment du démarrage à utiliser un environnement en français, ce qui était plus agréable pour la suite.
Une fois l’écran de connexion passé – utilisateur et mot de passe étant live – on a droit à un Mate-Desktop 1.19.1 avec le fond d’écran « ciel de Tchernobyl » pour reprendre une remarque d’un collègue youtuber
Sat Dec 2 20:32:45 UTC 2017
We’re moving back to the 4.9.x kernel series in the main tree until we can
figure out a fix for unstable 4.14.x kernels (especially on 32-bit). Guessing
it’s probably going to be fixable with .config changes, since a greatly
simplified .config is stable. Meanwhile, the latest 4.14.x kernels can now be
found in the testing/ directory.
On verra si en post-installation, le noyau est rétrogradé ou pas
Comme pour l’article du mois de mars, j’ai utilisé gparted pour partitionner le disque dur, puis j’ai demandé à accéder à un terminal administrateur.
J’ai lancé setup2hd (qui ressemble à l’installateur officiel de Slackware) et j’ai appris ainsi que l’ensemble avait pris un peu d’embonpoint… En effet, on est passé de 6,6 à 8,3 Go… Ouille
L’installation est assez longue, et je pense que l’on peut blâmer ici la machine virtuelle. Il faut en effet compter une grosse heure et demie pour que l’ensemble soit terminé. C’est plutôt long
J’ai ensuite attaqué l’ajout du réseau (en demandant l’activation de NetworkManager, la configuration du fuseau, du choix des services à activer ou encore le mot de passe du compte root. Une fois tout cela terminé, j’ai fait redémarrer l’ensemble.
Le fuseau horaire à appliquer ?
Sans oublier de choisir la bonne session… Et de m’apercevoir que je pourrais virer quelques paquets un peu plus tard
Quand j’ai pu récupérer la main, je me suis attaqué aux mises à jour rendues disponible depuis la production de l’image ISO. Pour cela, j’ai ouvert une console (avec le raccourci clavier touche ctrl de droite et F2, l’équivalent du ctrl-alt-F2 sur une vraie machine).
Première étape ? Édition du fichier /etc/slackpkg/mirrors.conf et j’ai décommenté un seul miroir dans la section slackware current.
J’ai ensuite entré la série de commande « magique » de slackpkg pour avoir un système à jour.
slackpkg update gpg
slackpkg update
slackpkg install-new
slackpkg upgrade-all
J’ai pu noter l’arrivée d’un certain paquet xf86-video-virtualbox… Tiens donc
Quant aux mises à jour, elles sont assez nombreuses. En effet, sur la capture d’écran ci-après, on a l’information que seulement 11% du total est affiché…
Une petite quarantaine de minutes plus tard, l’ensemble est enfin mis à jour. On peut s’attaquer à l’ajout d’un compte utilisateur, et surtout pour éviter de se retrouver avec un Mate Desktop qui parle anglais, la modification du fichier /etc/profile.d/lang.sh pour lui dire qu’on veut l’ensemble dans une autre langue que celle de Shakespeare
Pour conclure, il y a quelques points qui font tiquer :
l’utilisation de lilo alors que celui-ci n’est pas au mieux de sa forme.
idem pour slim
la présence de paquets dédiés à Xfce alors que l’on a installé Mate-Desktop.
l’obligation de recompiler le paquet mate-applets et mate-panel pour corriger un bug lié au passage à une nouvelle version d’icu… La faute à pas de chance
Sur les deux premiers points, on peut dire que c’est le conservatisme d’une des plus vieilles distributions GNU/Linux encore en vie.
Il faut juste espérer que d’ici la sortie de la Slackware 14.3 ou 15.0 (seule Patrick Volkerding sait ce qu’il en sera), grub sera proposé, ainsi qu’un outil comme LightDM.
Mis à part cela, c’est une des rares distributions que je conseillerais à des personnes ayant déjà un certain niveau et qui veulent revenir aux racines du petit monde des distributions GNU/Linux… Celui auquel les personnes ayant découvert linux vers 1995-1996 ont eu droit, modulo que le support matériel est largement meilleur depuis !
Heureusement pour l’académicien qui – dans le cas contraire – n’aurait eu droit qu’à un entrefilet en bas de page des quotidiens nationaux. Déjà, ses ami(e)s vont venir alimenter le « bal des pleureuses médiatiques » et louer son talent.
Oui, j’emploie cette expression sexiste selon les personnes qui considèrent que l’on doit aseptiser la langue française et ne plus dire aveugle mais non-voyant, que l’on doit mettre en place l’écriture inclusive au nom de la lutte contre les discriminations sexuelles en oubliant que cela en fait une bouillie indescriptible et inaudible pour les personnes utilisant des lecteurs d’écrans à cause d’une cécité ou d’une vue défaillante.
Mais inutile de revenir sur la bêtise liée au proverbe qui veut que « la route de l’Enfer soit pavée de bons sentiments ». Il y aurait de quoi remplir des bottins.
Derrière la tristesse réelle ou simulée des anonymes et des célébrités, il se cache quelque chose de plus ignoble, que l’on aime ou que l’on se contrefoute des créations de Jean-Philippe Smet : la préparation des albums hommages, des compilations (et il y a de quoi faire avec une carrière qui court sur près de 60 ans), des enregistrements inédits.
En clair, le bon vieux nécro-commerce qui nous propose depuis des années ce genre de pépites soit disant trouvées par hasard.
D’ici la mi-juin 2018, les albums « hommages » vont remplir dans les rayons. Ils se vendront comme des petits pains, les fans – peu importe leur sexe biologique apparent – se jetteront dessus. Comme des personnes affamées se jettent sur un crouton de pain.
C’est la vie après tout, non ? Ah moins que le commerce doit continuer. 30 ans après sa mort, il y a toujours des albums hommages à Iolanda Cristina Gigliotti alias Dalida. Près de 40 ans après sa mort accidentelle en mars 1978, les radios passent encore Claude François.
Bref, le nécro-commerce va fonctionner à fond. Pour le plaisir des vendeurs de galettes plastifiées.
Pour reprendre ce que disait Pierre Desproges dans un de ses spectacles :
J’ai pas peur de l’avouer, j’avais quarante ans passés, eh bien, le jour de la mort de Brassens, j’ai pleuré comme un môme. J’ai vraiment pas honte de le dire. Alors que – c’est curieux – mais, le jour de la mort de Tino Rossi, j’ai repris deux fois des moules.
Je n’étais pas bien vieux quand Georges Brassens est mort, mais pour moi, ce fut la mort de David Bowie qui me fit cet effet. N’étant pas friant des coquillages, je les remplacerai par des nouilles. C’est plus économique soit dit en passant.
Mes condoléances aux personnes qui aimaient sincèrement les créations chantées par Jean-Philippe Smet. Et aussi aux personnes qui – comme moi – n’en ont rien à faire.