PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Le Youtube linux francophone, mais ça devient la merde !

mardi 25 décembre 2018 à 18:39

Je pensais que la période de Noël était celle d’une volonté de mettre en pause les conflits voire de mettre fin à des guerres intestines. À quel point je me suis trompé…

Quand je suis parti de Youtube en novembre 2018, je ne pensais pas que la situation allait partir à ce point en cacahuètes. Depuis, je suis sur Peertube et j’en ressens un grand soulagement.

En vacances chez des amis proches pour Noël – pour ne pas le citer un certain Baba Orhum – je me suis aperçu que la situation sur Youtube était pire au point d’arriver à un point de non-retour.

En collaboration avec Baba Orhum et Wascar, nous avons enregistré la vidéo suivante, qui a été postée sur Peertube.

Car il faut le dire, le youtube linux francophone est en train de crever. Les deux gros derniers Youtubeurs du domaine que sont Adrien (orienté vidéo pour personnes un brin avancées et centré sur le monde Gentoo, parlant d’autres distributions contraint et forcé) et Sébastien alias Actualia (le maciste refoulé qui refuse de rapporter le moindre bug et qui reformate son SSD au moindre gaz intestinal de travers), le bilan est plus que mauvais.

C’est devenu un grand cirque motivé par les bruits médiatiques et les dramas pour se faire des vues. Il faut le dire, la plupart des personnes abonnées aux deux chaines en question n’attendent qu’une chose : du sang et de la bagarre.

Quand je suis parti de Youtube, au départ, cela a été une grande douleur, suivi d’un grand vide et au final d’un grand soulagement. J’ai reçu des témoignages – plus ou moins sincères – de personnes qui regrettaient mon départ, certaines attendant avec une impatience non dissimulée un retour potentiel pour réalimenter la machine à dramas.

Une nouvelle fois, je le repète et je le mets en gras et en majuscules : JE NE REVIENDRAI PAS. Il faut le dire dans quelle langue ?

Comme j’ai déjà pu le dire, je considère que la guerre des distributions, c’est inutile car terminé. Il y a une poignée de distributions à conseiller en fonction du niveau et arrêter de croire que l’on changera le monde en réinventant éternellement l’eau tiède.

C’est en écoutant l’excellent – et le franchement brutal « Deliverance » – d’Opeth que je rédige cette article.

Oui, c’est du bourrin, du chant guttural, mais c’est un moyen de me soulager la pression que je ressens en voyant ce que devient le Youtube Linux francophone. Il faudrait presque balancer une bombe H pour faire un grand nettoyage et faire remonter le niveau. Pour montrer que l’on peut utiliser des distributions GNU/Linux SI ON SE SORT UN PEU LES DOIGTS du fondement.

Mais tant qu’on aura des personnes qui donneront la pire image possible du monde linuxien – ce dont on m’a accusé – il ne faudra pas s’étonner que Linux soit considéré comme un monde de personnes qui préfèrent s’entretuer pour des broutilles techniques, loin des préoccupations des utilisateurs et utilisatrices de base.

Mais faire comprendre cela… C’est limite mission impossible… Et je ne suis pas Monsieur Phelps.

Bref…

En vrac’ de fin de semaine… Spécial fêtes de fin d’année !

vendredi 21 décembre 2018 à 05:37

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac… Et comme au moment où j’écris cet article on est à 4 jours de Noël…

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Pour finir, avec une note d’humour et de geekerie, l’épisode 45 de ma série « C’est trolldi, c’est permis » sur Archlinux et les flatpaks :

Bon week-end et Noyeux Joël 🙂

« Post-crash » de Missing Waves : un mélange improbable et pourtant tellement bon !

mercredi 19 décembre 2018 à 14:55

Il m’arrive d’être contacté par des groupes pour me parler de leurs créations. C’est le cas avec Missing Waves et leur premier album, « Post-Crash ». C’est un groupe qui mélange la pop, le jazz, la pop plus ou moins « réveuse » avec une dose de dadaisme.

Oui, cela peut apparaître étrange. Et c’est le cas pour cet album qui dure une petite quarantaine de minutes.

On peut trouver dans l’album des pistes foncièrement jazzy comme « Horizon », « Are We Like Clouds? », « Bassékilendo », au milieu de pistes plus pop comme « All Is Done », « Where Are You? »

Il y a aussi les très bonnes pistes « Les îles et les lacs » et « Là-hauts », ballades à la limite de la méditation, qui frôle les 10 minutes à elles deux.

Sans oublier la piste qui fait exploser le bizarroïdomètre avec « Flying Cats » et ses ronronnements.

La dernière piste « Boys Don’t Cry » est aussi une petite ballade qui conclue en douceur l’album.

Même si je n’ai pas encore acheté l’album au moment où j’écris cet article, le 19 décembre 2018, je compte le faire en passant par le site de leur label courant janvier 2019, Brocoli records. Et oui, cela ne s’invente pas !

Ma lettre au Père Tux… :)

mardi 18 décembre 2018 à 08:50

Même si le père Noël n’existe pas, peut-être que le Père Tux, son équivalent linuxien, existe. Voici donc la lettre que je lui adresse. Même si un seul de mes souhaits pouvaient être exaucés, on serait dans le domaine du miracle…

Voici donc la liste des souhaits que je fais. Même s’il doit en manquer un ou deux au final 🙂

Le premier souhait : que l’on arrête l’acharnement thérapeutique.

Oui, il faut arrêter de maintenir en vie des projets qui ont eu leurs heures de gloire dans les années 2000 à 2006. Tous les projets un peu structurés et qui ont des équipes derrière connaissent le cycle naissance, développement, déclin et mort.

Il faut savoir ne pas s’acharner inutilement sur les cadavres de projets jadis glorieux. Dès qu’un projet a passé son quart d’heure de célébrité – comme disait si bien Andy Warhol – il faut l’accepter.

Est-il besoin de continuer à faire vivre des projets dont les outils accusent plusieurs années de retard technique, aussi bien sur le plan du code que de l’ergonomie ? A-t-on besoin fin 2018 de voir des projets qui continue de faire vivre KDE 3.5 ? Ou qui utilisent des enrobeurs de gestionnaire de paquets écrits partiellement en Perl ? Ou des enrobeurs de gestionnaire de paquets dont le développement s’est arrêté depuis années ?

Le deuxième souhait : que l’on arrête la multiplication sans fin des distributions GNU/Linux

Il faut que les communautés qui constituent le monde du libre s’aperçoivent que multiplier sans fin les distributions, ça ne sert plus à rien. Que cela disperse les efforts qui pourraient être concentrés sur un nombre réduit de plateformes qui gagneraient au final en qualité… Mais faire comprendre cela à un monde qui semble être conquis par un individualisme chroniquement pathologique…

Le troisième souhait : que le distro-hopping se ralentisse enfin…

C’est la conséquence du souhait précédent. Avec des distributions produites comme des saucisses dans une charcuterie industrielle, les distributions se ressemblent toutes. Et que sauter de l’une à l’autre ne sert plus à rien du tout et que l’argument « je suis libre de faire ce que je veux » ne cache en réalité que l’envie de faire du bruit médiatique…

En effet, tout le monde est libre de sauter à l’élastique depuis un pont… Mais si vous êtes fragile du coeur, c’est quand même déconseillé, non ?

Le quatrième souhait : que l’on arrête de confondre rolling release et version de développement d’une distribution

Une rolling release, c’est Archlinux et sa fille Manjaro, les cousines ArtixLinux et Obarun, Gentoo et Funtoo et Calculate, Solus et Void Linux. Le reste ? À la poubelle 🙂

Debian GNU/Linux Sid ne sera jamais une rolling release, mais la base constamment en développement de la Debian GNU/Linux. Trop dur à faire comprendre ?

Le cinquième souhait : que l’on ne mets pas une distribution en rolling sur une machine serveur

C’est tellement évident que je me demande pourquoi j’emets ce souhait… Peut-être à cause de l’inculture – ou de la volonté de ne pas comprendre ? – d’une partie du monde libre, qu’il soit francophone ou anglophone ?

Le sixième souhait : que les linuxien(ne)s soient honnêtes envers leurs capacités

Et arrête de se la pêter… Pour les macistes frustrés, pincez-vous le nez, prenez un crédit et retournez sur Mac. C’est le mieux que vous puissiez faire pour votre propre bonheur et pour le bonheur des autres.

Le septième souhait : que l’on peut avoir du rolling release qui tient le choc plus de six mois si on fait attention

La preuve ? Voici le début du fichier /var/log/pacman.log de mon installation actuelle d’Archlinux (installée via l’installateur Anarchy Linux, n’ayant pas trop l’habitude de l’UEFI) :


fred@fredo-arch-mate ~ % sudo head /var/log/pacman.log
[sudo] Mot de passe de fred :
[2018-02-27 17:39] [PACMAN] Running 'pacman -r /mnt -Sy --force --cachedir=/mnt/var/cache/pacman/pkg --noconfirm bash bzip2 coreutils cryptsetup device-mapper dhcpcd diffutils e2fsprogs file filesystem findutils gawk gcc-libs gettext glibc grep gzip inetutils iproute2 iputils jfsutils less licenses linux logrotate lvm2 man-db man-pages mdadm nano netctl pacman pciutils pcmciautils perl procps-ng psmisc reiserfsprogs s-nail sed shadow sysfsutils systemd-sysvcompat tar texinfo usbutils util-linux vi which xfsprogs alsa-utils base-devel cpupower cups cups-pdf dialog efibootmgr ffmpegthumbnailer git grml-zsh-config grub gst-libav gst-plugins-bad gst-plugins-base gst-plugins-good gst-plugins-ugly gtk3-print-backends gtk-engine-murrine gvfs gvfs-mtp gvfs-smb libreoffice-fresh libreoffice-fresh-fr lightdm lightdm-gtk-greeter lightdm-gtk-greeter-settings linux-headers mate mate-extra mesa-libgl networkmanager network-manager-applet ntfs-3g pamac-aur pavucontrol pulseaudio pulseaudio-alsa screenfetch ttf-dejavu unzip vim wget wireless_tools wpa_actiond wpa_supplicant xdg-user-dirs xf86-video-ati xorg-apps xorg-server xorg-xinit xterm zsh zsh-completions zsh-syntax-highlighting'
[2018-02-27 17:39] [PACMAN] synchronizing package lists

Oui, vous avez bien lu : le 27 février 2018 🙂

Voici donc ma liste de souhaits. Qu’ils plaisent ou pas, je m’en contrefiche. C’est juste des vérités qu’il faut mettre dans la tronche du monde libre comme un chiot que l’on éduque en lui faisant comprendre qu’il faut aller dehors pour se soulager la vessie ou les intestins.

Un aperçu rapide de Mate-Desktop 1.21.2, mi-décembre 2018.

samedi 15 décembre 2018 à 11:13

Je dois l’avouer, j’aime Mate-Desktop. Même si au début de son histoire je considérai que c’était un environnement digne de l’acharnement logiciel thérapeutique, il a su se faire sa place au soleil.

Même si son cycle de développement est devenu annuel après avoir fini la migration vers gtk3 à l’époque de Mate-Desktop 1.18, j’avais déjà fait un premier point d’étape en juillet 2018 de la version 1.21.0.

Je me suis dis qu’en cette fin d’année 2018 et à environ 3 mois de la version 1.22 finale, il fallait faire un nouveau bilan, histoire de voir ce que cela donnait. Je suis parti d’un clone d’une machine virtuelle créée pour le tutoriel du mois de décembre 2018.

La première étape a été de récupérer l’ensemble des codes sources de Mate Desktop 1.21.x :

wget -r -nH -nd -np -R "index.html" http://pub.mate-desktop.org/releases/1.21/

Pour les paquets à faire recompiler, j’ai appliqué les lignes de commandes suivantes, en modifiant le numéro de version à chaque fois :


asp export nom-du-paquet
cd nom-du-paquet
upgpkgsums ; makepkg -si

Et voici la liste des composants

Mate :

  1. mate-common -> précompilé
  2. mate-desktop
  3. mate-user-guide
  4. libmatekbd
  5. libmatemixer
  6. libmateweather
  7. mate-icon-theme
  8. caja
  9. mate-polkit -> précompilé
  10. marco
  11. mate-settings-daemon
  12. mate-session-manager
  13. mate-menus
  14. mate-panel
  15. mate-backgrounds -> précompilé
  16. mate-themes -> précompilé
  17. mate-notification-daemon
  18. mate-control-center
  19. mate-screensaver
  20. mate-media
  21. mate-power-manager
  22. mate-system-monitor

Mate-extra

  1. atril
  2. caja-extensions (via caja-open-terminal)
  3. engrampa
  4. eom
  5. mate-calc
  6. mate-applets
  7. mate-icon-theme-faenza -> précompilé
  8. mate-sensors-applet
  9. mate-terminal
  10. mate-user-share -> précompilé
  11. mate-utils
  12. mozo
  13. pluma
  14. python2-caja -> précompilé

J’ai ensuite lancé l’enregistrement de la vidéo ci-dessous.

Comme j’ai pu le dire, l’ensemble est toujours aussi stable, on sent que l’environnement est désormais mature et ne fait plus que des modifications au niveau interne pour se moderniser et se péréniser.

Comme je l’ai aussi précisé, je pense que la migration vers la nouvelle version majeure en février ou mars 2019 se fera dans la douceur… En tout cas, je ne vois pas l’intérêt de changer d’environnement de bureau pour le moment 🙂