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FredericBezies

source: FredericBezies

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Le projet Manjaro Linux est-il atteint du syndrôme shadock : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

mardi 28 mars 2017 à 11:04

En clair, est-ce que ce projet qui était à l’origine prévu pour proposer à l’utilisateur un peu motivé un système clé en main et installable sans prise de tête devient-il un joujou pour geeks ?

J’avoue que cet article me fait très mal au postérieur à écrire, mais j’ai comme l’impression que plus rien ne va dans les hautes sphères de ce projet qui a eu le vent en poupe depuis plusieurs années et qui a permis de montrer qu’on pouvait proposer des distributions GNU/Linux en publication constante à un public qui n’est pas forcément des plus plongés dans les arcanes insondables de l’informatique libre.

Calamares est l’exemple même de l’outil – projet multi-équipes faut-il le préciser – qui est l’installateur parfait : on clique sur suivant, on fait deux ou trois choix, suivant, on attend, et boum. L’installation se termine et on peut redémarrer sur un système fraichement installé qu’il suffit de mettre à jour par la suite.

Mais on peut se demander si en ce moment, le projet n’est pas en train de pourrir par les tentacules.

En effet, une critique régulière et justifiée que l’on fait à Manjaro Linux est de ne pas proposer régulièrement des images ISO intermédiaires à un rythme régulier, du genre une fois toutes les 6 semaines.

Un choix étrange a été fait : proposer une version avec une installation en réseau… Imaginez simplement qu’il vous propose un miroir pas à jour ou d’une vitesse digne d’une tortue rhumatisante à trois pattes…

Une installation qui prenait 15 minutes vous prendra largement plus de temps. Il suffit que votre connexion ait des vapeurs… Et imaginez la tronche du résultat… J’ai déjà eu l’occasion de tomber sur cet installateur, et j’en ai subi les conséquences avec l’image ISO LXQt…

J’ai pu constater la disparition – temporaire – de la version Mate en tant que version communautaire. En effet, j’ai pu constater la présence sur le site linuxtracker.org d’une entrée intitulée Manjaro Mate 17.0. J’ai donc été voir sur le dépôt sourceforge, et boum ! Une ISO disponible. Je l’ai donc récupéré, et je l’ai capturé en vidéo.

Vous avez pu voir que l’on est dans le « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué » de nos amis les shadocks.

Est-ce qu’un utilisateur classique comprendra l’interêt d’installer un groupe nommé base-devel ? Quel intérêt de proposer une version de développement de VLC ? Quel intérêt de proposer directement l’installation du paquet libdvdcss alors que c’est une dépendance – optionnelle ? – de VLC ?

N’est-ce pas irresponsable de proposer un logiciel non terminé au grand public ?

On constate une complexification croissante et inutile de Calamares. Au lieu de proposer comme pour l’installateur Debian ou comme pour l’installateur graphique d’Antergos une option qui permet d’avoir une partition séparée pour les données de l’utiliseur, mettre en place un point de fragilité avec un installateur réseau ?

Est-ce que l’équipe de Manjaro Linux n’est pas en train de se couper des utilisateurs qui ont fait son succès ? Pourquoi vouloir complexifier inutilement l’installateur ? Calamares est un très bon installateur conçu pour du hors-ligne. Lui greffer des fonctionnalités réseaux est comme vouloir mettre une tête de chien sur un corps de gnou…

Si je veux faire une installation en ligne, je prends un outil comme Arch-Anywhere ou Antergos (quitte à la corriger par la suite), mais pas Calamares.

Les libristes sont aussi des humains… Le retour en fanfare ;)

dimanche 26 mars 2017 à 05:00

Il y a environ 3 ou 4 ans sur le blog, j’avais lancé une série d’articles « Les libristes sont aussi des humains« . J’avais laissé tomber l’idée, mais j’ai eu envie de la remettre en route pour quelques temps.

Quoi de mieux pour relancer la série qu’une personne que j’apprécie beaucoup… Arpinux. Les réponses sont juste retouchées pour la présentation typographique. Le contenu est verbatim

1) Bonjour, pourrais-tu te présenter en deux ou trois phrases ? Quatre seront acceptées aussi.

Salut, je suis arnault, aka arpinux. né en 73 de 1900, anarchiste doux par choix, marié depuis peu et nos 5 enfants sous notre toit 🙂
J’habite Montréal d’Aude, un petit village sur sa colline et je suis sans emploi car le conseiller m’a dit « qu’il ne pouvait rien pour moi » (en français dans le texte).
Je pratique l’instruction en famille et passe donc le plus clair de mon temps à apprendre aux autres et/ou des autres … la belle vie quoi ! 😀
J’ai la chance d’aimer et d’être aimé (ce qui est déjà plutôt cool à notre époque) par une femme compréhensive qui me soutient dans mes aventures numériques et pas que 😉

2) Quel est l’origine de ton pseudo, si tu en utilises un ?

Avant, j’étais ‘arpbook’ car j’avais un macbook (pas longtemps) mais maintenant, c’est arpinux : ARnault Perret on lINUX … rien de bien original.

3) Quel est ton parcours libriste ?

J’ai commencé l’informatique avec ubuntu en 2006 grâce au dYp. jamais eu d’ordinateur avant, jamais touché à m$. j’ai très vite lâché ubuntu pour sa dérivée openbox de l’époque, crunchbanglinux. calé sur le forum de la communauté francophone, j’ai commencé à bidouiller et apprendre jusqu’à sortir livarp en 2011, un live-cd Debian prévu pour (re)découvrir des wms indépendants (dwm, evilwm, pekwm, ratpoison…). Livarp a fini son aventure avec la version 0.4.1 et ses 12 sessions personnalisées disponibles au lancement.
Dans le même temps, j’ai participé à la construction d’handylinux sous l’impulsion de guantas du forum crunchbanglinux-fr. Cette distro pour débutants a eu son petit succès mais je l’ai auto-terminated en juillet 2016 car elle devenait un fork de plus, avec une communauté qui devenait difficile à gérer (on ne peut pas être partout) et des objectifs trop éloignés (débutant et accessibilité).
En fait, crunchbanglinux-fr est la seule communauté où je me sois senti bien, à l’aise. depuis la fin de ce forum, je me sens un peu orphelin geek. et je crois ne pas être le seul à regretter ce forum et son ambiance.

4) Quelles sont tes activités dans le monde du libre ?

Je travaille au sein du collectif 3HG sur le projet DFLinux qui livre des outils pour débutants : le cahiers des débutants sur Debian et les isos DFLinux.
Je participe au projet Emmabuntüs Debian Edition mené par Patrick (moins pour la dernière release).
Je rédige, avec le collectif Emmabuntüs, des articles mensuels de vulgarisation informatique pour le journal l’Âge de faire.
Je partage mes humeurs et mes bidouilles sur mon blog et dans ma cave 😉

5) Pour toi, cela veut dire quoi être libriste ?

Je ne sais pas si je suis « libriste » car je n’aime pas trop les *-istes » d’habitude… ni les cases à cocher 😛
Le terme de geek me convient mieux.
« libriste », c’est comme un dogme, un truc qui t’enlève plus de liberté qu’il ne t’en offre :/
J’ai le sentiment qu’en ce moment, pour être « libriste », il faille se conformer à un modèle social, économique, numérique … et ça me gonfle les modèles !

J’aime beaucoup le principe du logiciel libre et je crois vraiment qu’il peut être une voie vers plus d’éthique dans nos sociétés. mais pour l’instant, ça ressemble plus à un concours de bites (en français dans le texte).
Le libre devrait selon moi, se laisser aller dans l’anarchie la plus totale afin qu’emmerge les solutions évidentes au lieu de calculer pour savoir quel public GNU/Linux pourra bien toucher dans 10 ans.
Il y a trop de plans, de roadmap et de contraintes dans un univers qui devrait n’être que totale liberté. l’uniformisation des distributions et des outils montrent bien que la « liberté » n’est qu’un concept dans le monde numérique depuis un bail :/
mais bon, peut-être que ce n’est pas le moment, tout simplement. peut-être que le monde a d’abord besoin d’un truc qui fonctionne avant de (re)découvrir un truc qui fait rêver 😀
L’utopie fait peur de nos jours.
J’espère pour un avenir où l’utopie (coucou RMS) sera de nouveau au centre de nos projets 😀

6) Et maintenant, les questions qui tuent ; le stéréotype du libriste est un barbu : moustache, barbe ou glabre ? Avec ou sans lunettes ?

Oui, je suis barbu depuis peu. Pas encore de lunettes, mais le temps et l’écran se sont ligués contre moi j’ai l’impression…

7) Pour finir, un dernier mot ?

Bah merci pour l’invitation et les questions.
J’espère que je suis humain,
Si ce n’est pas le cas et si vous passez par là, just reboot 😀

Prédiction 2017 : un premier bilan :)

samedi 25 mars 2017 à 09:05

Le lendemain de Noël 2016, je faisais un billet de prédiction pour 2017, promettant de faire un point d’étape courant mars 2017. Même si on est à quelques jours de la fin du mois de mars 2017 au moment où je rédige ce billet, je suis encore dans les clous 🙂

Les deux premiers points concernent les deux soeurs ennemies, filles de la distribution magique. Je n’ai rien à modifier concernant mes « prédictions », même si l’une des deux a enfin un peu avancé. Reste à savoir si les deux verront Noël 2017 en un seul morceau, et sur ce point je continue à rester circonspect.

Pour la Trisquel 8, qui je le rappele est basé sur la Ubuntu 16.04 LTS (donc qui va sur ses un an d’ici quelques semaines), la situation est peu ou prou la même qu’en décembre 2016, modulo le fait qu’on peut enfin avoir des images ISO installables. Du progrès donc. Cf http://jenkins.trisquel.info/makeiso/iso/ pour trouver les dites images ISO

En ce qui concerne le panda roux ? Pour la période janvier 2016 à février 2017, il est à un peu plus de 10%, dixit Netmarket Share.

Je vais citer un passage de l’article du mois de décembre.

De même, je ne pense pas que Mir, le Wayland à la sauce Canonical puisse être une réalité tangible sur le bureau avant la Ubuntu 17.10.

Ici, je crains d’avoir eu raison. Dans un article posté sur The Register, Mark Shuttleworth admet le retard du duo Mir / Unity 8. Une des raisons invoquées est de ne pas se mettre à dos 20 millions de personnes en proposant un produit mal terminé… Si le monde du libre pouvait entendre ce genre de remarques, ça ferait plaisir.

Un autre point sensible…

Sur le plan de la Manjaro Linux, si elle ne fait pas du grand nettoyage au niveau des images ISO communautaires, ce sera la corde qui la pendra haut et court. L’exemple de la Manjaro Linux Gnome communautaire qui est une parfaite DGLFI (Distribution GNU/Linux Franchement Inutile) montre le danger de ne pas faire du ménage.

Ici, je me demande ce qui se passe dans les « hautes sphères » de la Manjaro Linux… Accepter l’horreur qu’est la Manjaro Linux Gnome comme version officielle me fait demander s’il n’y a pas des problèmes de réalisme quelque part…

Dernier point :

Ce serait bien que VLC 3.0 pointe enfin le bout de son nez. Ça fera deux ans en février 2017 que VLC 2.0.0 est sorti. Un peu long pour un logiciel aussi connu que VLC. Avec un peu de chance, The Gimp 2.10 sera aussi de la fête en 2017 ?

Il existe bien des compilations dites « nightly » de VLC 3 mais qui ne sont pas conseillées pour un usage en direction du grand public. Dommage. Cela fait longtemps que j’ai migré de VLC vers mpv et Gnome-MPV. Je pense que VLC giclera aussi de mes guides d’installation pour Archlinux dès l’édition d’avril 2017.

Rendez-vous courant juin pour savoir où en sont mes prédictions ? Bonne journée !

En vrac’ de fin de semaine.

vendredi 24 mars 2017 à 21:35

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac’ 🙂

Côté logiciel libre, informatique et internet. On sent que le printemps ravive les esprits endormis 🙂

Côté culture ? Pas grand chose, désolé.

Bonne fin de semaine !

Le logiciel libre pour reconquérir la maitrise de l’outil informatique au niveau du grand public, peine perdue ? Espérons que non !

vendredi 24 mars 2017 à 06:50

Note : sur cet article, je m’exprime uniquement en mon nom propre. Est-ce clair, ou dois-je sortir un traducteur en ligne pour l’écrire dans la plupart des langues de la planète ? 🙂

Il y a quelques jours, j’écrivais un article sur l’inadéquation d’une partie du monde du logiciel libre francophone – que l’on pourrait étendre au niveau international ? – avec le grand public. Suite à des événements sur lesquels je reviendrai en temps et en heure, je finis par penser que Microsoft, Apple et Google peuvent commencer à sortir les bouteilles de champagne du réfrigérateur.

Je n’ai jamais vu autant de haine, de jalousie et de volonté de casser les jambes des autres que dans le monde du logiciel libre. Sur le plan mondial, cela a été l’affaire du tueur à gages qui aurait pu être engagé pour mettre plusieurs balles dans la peau de Lennart Poettering.

Même si l’affaire s’est dégonflée par la suite, cela en dit long sur l’ambiance délétère qui règne parfois dans le monde du libre. Il y a aussi les attaques sur la personne ou son entourage, en passant par des réseaux qui anonymisent. Courageux mais pas téméraire…

S’il n’y avait que cela… Il y a aussi des choix franchement incompréhensibles d’une partie des distributions que l’on pourrait qualifier de sérieuses, ou du point de vue des personnes « lambda » qui commencent à s’intéresser à autre chose qu’au duo-duel Apple-Microsoft.

Inutile de revenir sur les moments de tensions qui ont suivi certains choix de Canonical, notamment l’arrivée d’Unity, puis l’annonce du projet Mir. Mais il ne faut pas oublier qu’avant l’arrivée de Canonical en 2004, c’était la mouise monstrueuse pour trouver un projet abordable pour le grand public. Le nier, ce serait réécrire partiellement l’histoire.

Bien entendu, il y avait la distribution du magicien, ou auparavant des projets comme la feu-Linux Kheops pour poser les premières pierres à l’édifice. Mais Linux restait un outil de geeks pour les geeks.

Sur certains plans, en 2017, nous en sommes encore à ce niveau. C’est très triste.

Une des distributions ayant le vent en poupe actuellement, c’est la Manjaro Linux. Étant la « ubuntu » – au sens historique du terme – de la Archlinux, elle est devenue une distribution que l’on peut conseiller au grand public qui n’a pas envie de se taper des réinstallations tous les deux ans, ou qui n’a pas envie de rajouter 15 dépôts tiers pour avoir une logithèque un tant soit peu complète dans des domaines précis.

Olivyeah nous a proposé un exemple ab absurdo de ce que l’on trouve dans le domaine de la Musique Assistée par Ordinateur.

Cependant, autant j’aime Manjaro Linux et j’apprécie le travail fait, autant je n’arrive pas à comprendre certaines décisions. Comme celle d’intégrer comme saveur officielle une image ISO à l’origine communautaire pour Gnome qui est une horreur technique… Et qui ne diffère en rien de ce que j’avais eu le malheur de constater quelques mois auparavant.

Sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augures, je suis prêt à parier un carambar que la distribution explosera en vol au passage à Gnome 3.24.

Toute personne ayant un tant soit peu pratiqué Gnome 3.x sait qu’il ne faut pas multiplier les extensions tierces. Pour mémoire, j’ai utilisé en dur Gnome 3.x d’avril 2011 jusqu’à mars 2015. En gros des versions 3.0 à la 3.14 comprises. Autant dire que je pense savoir de quoi je parle un brin 🙂

En effet, si on en croit la note de publication de la Manjaro Linux Gnome, il n’y en a pas moins de… 5 !

classic menu Gnomenu
Openweather
TaskBar, preview and icon of active applications
native GNOME dock DashtoDock
User Themes for easy customization and
Removable drive menu

Bref… Comment dire cela de manière imagée ? Savez-vous jongler avec la nitroglycérine ? Ou comment ruiner en partie la réputation d’un projet qui n’arrive pas à gérer sa communauté et en arrive à proposer au téléchargement des images ISO qui sont d’une qualité qui va de l’excellent à l’exécrable ?

Inutile de revenir sur les coups bas qui ont alimenté le début de l’année 2017 et qui me font dire que le monde du logiciel libre aurait besoin pour avancer sereinement de se mettre un peu de plomb dans la cervelle. Au sens figuré, bien entendu ! 🙂

On finit par se demander quand on voit l’état du monde des distributions – qui se multiplient comme des lapins sous amphétamines – par quel miracle le monde linuxien est arrivé à conquérir 2% des parts de marché du monde de l’ordinateur de bureau.

Vous savez, cette chose vieillotte que l’on a déjà annoncée comme morte en 1997 avec les Network Computer, puis 10 ans plus tard avec les engins à la eeePC… Sans oublier les tablettes plus récemment 🙂

Il est évident que la diversité est nécessaire, mais au bout d’un moment, cela mène irrémédiablement au chaos le plus complet… Une araignée n’y retrouverait pas ses petits, et on se trimballe des distributions redondantes par paquets de douze dont les communautés ne pensent qu’à casser – à la barre à mine ? – les autres communautés.

Je dois sûrement réver, mais je pensais me souvenir qu’il existe un proverbe déclarant : « l’union fait la force ». Sûrement un manque complet de culture générale de ma part… 😉

J’aime le logiciel libre, mais il est en train de se planter complètement sur un point précis, simple avis d’un utilisateur de longue date de distributions GNU/Linux qui ne joue plus au distro-hopping depuis des années : si le logiciel se libère, l’utilisateur est très loin de l’être.

Je n’ai rien contre les petites distributions, bien au contraire. Mais il faut savoir être réaliste : le monde bureautique souffre d’une pléthore de distributions redondantes. Linux a conquis le serveur, mais l’utilisateur final, il compte pour la merde ?

Même si le terme est trop fort, c’est la réalité : il y a une forme de ségrégation au niveau des utilisateurs des distributions GNU/Linux. Il faut croire qu’une partie du monde du logiciel libre – quelque soit sa langue – veut conserver son joujou pour geek en faisant des bétises monstrueuses sur le plan de l’ergonomie ou dans les choix techniques.

On est typiquement dans le « technicien qui parle au technicien ». C’est dommage.

Je suis curieux et j’ai toujours appris à me débrouiller sur du GNU/Linux, même si mes compétences se limitent au poste bureautique. J’ai connu l’époque où faire fonctionner XFree86 était une prouesse. Configurer sa connexion internet, pas mieux.

Quand je vois le monde du libre actuellement, je pense à ce qu’Henri de Montherlant écrivait en 1938 après les accords de Munich, même s’il tourna casaque en 1941.

« La France est rendue à la belote et à Tino Rossi […] Sur le demi-cadavre d’une nation trahie, sur les demi-cadavres de leur honneur, de leur dignité, de leur sécurité, les hommes par millions dansent la danse de Saint-Guy de la paix […] Délirez à votre aise, pauvres manoeuvrés et dupés, affaiblis, souffletés, et qui accueillez votre défaite et votre humiliation avec les transports de joie de l’esclave. » Henri de Montherlant, L’Équinoxe de septembre, Éd. Gallimard, 1938.

Désolé de finir sur cette note, mais j’avoue que s’il reste de l’espoir pour aider le grand public à redevenir maitre de son outil informatique, il semble s’éloigner à vue d’oeil en ce moment.

S’impliquer dans un projet communautaire du côté de la « tuyauterie », cela permet de voir des choses pas franchement… appétissantes. Comprenne qui aura envie de comprendre !