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FredericBezies

source: FredericBezies

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De la nécessité de réduire la voilure, numériquement parlant.

dimanche 2 décembre 2018 à 17:59

Le mois de décembre est souvent l’occasion de faire le bilan. Et le bilan de l’année 2018 n’est pas des plus joyeux.

Je suis en train de faire un grand nettoyage. Je viens de fermer mon compte sur le réseau social professionnel Linkedin qui ne m’a apporté aucune opportunité depuis que j’y étais inscrit – fin 2012, début 2013 – et qui par voie de conséquence ne m’apportait rien au final.

Dans un article de fin novembre 2018, je disais que je mettais en pause twitter, mais je viens de rajouter Mastodon et Diaspora*. Oui, les deux principaux réseaux sociaux libre. Pourquoi ? Car j’ai l’impression d’y voir en ce moment une copie conforme à taille réduite de Twitter et Facebook.

J’ai donc viré de mon téléphone portable les applications correspondantes. Je me demande même si mon prochain téléphone ne sera pas un « modèle idiot », ne me servant qu’à passer des coups de fils et envoyé quelques SMS.

Le bilan dans le monde du libre n’est pas franchement meilleur. Dire que ce monde est masochiste, c’est sous-estimer franchement les concetés qu’on peut y trouver.

Alors que les distributions deviennent de plus en plus abordables, simple à utiliser, un mouvement de fond semble naître et qui veut mettre en avant des distributions pour des barbus ayant oublié l’existence des rasoirs depuis plusieurs décennies.

Ainsi, il est de bon ton de promouvoir par exemple la Linux From Scratch avec des projets hybrides comme la NuTyX ou encore la DGLFI qu’est WitchOS (base LFS avec couche supérieure Archlinux)

Surtout que quelque chose d’important est précisé en toutes lettres dans la FAQ de Linux From Scratch :

Another rule of thumb is: don’t upgrade the toolchain (gcc, glibc and binutils) unless you’re going to rebuild your entire system. These packages form the heart of your LFS system, destroying them means destroying the ability to compile packages or even run binaries.

Traduction rapide :

Une autre règle de base est : ne mettez pas à jour la chaîne d’outils (gcc, glibc et binutils) à moins que vous ne reconstruisiez votre système entier. Ces paquets forment le coeur de votre système LFS, les détruire signifie détruire la possibilité de compiler des paquets ou même d’exécuter des binaires.

Et comme une version du manuel qu’est Linux From Scratch sort environ tous les six mois (février/mars et septembre de chaque année), on imagine la pérennité d’une installation plus ou moins longuement faite…

Qu’on ne se méprenne pas : je pense juste que la LFS n’est pas une base pratique pour démocratiser la bureautique libre, à moins qu’une partie du monde du libre ne veuille surtout pas qu’une telle « dérive vulgarisatrice » n’arrive.

C’est vrai, alors que des dizaines voire des centaines de développeurs se facilitent le transit intestinal à faire des outils simplificateurs, une poignée d’irréductibles libristes font tout pour que les efforts capotent.

Je dois dire que ma lassitude en ce début du mois de décembre 2018 est lié à ce genre de comportements dignes d’adolescents aux visages grélés par l’acné.

J’ai rarement atteint un tel niveau d’écoeurement depuis 2006, époque où j’ai franchi l’étape du mono-boot linuxien. Vais-je retourner à terme sur du MS-Windows ? Migrer vers un BSD libre ? Je n’en sais rien pour le moment.

Mais réduire la voilure numériquement et m’éloigner du toxique monde libre francophone est sûrement la meilleure chose à faire actuellement.

Guide d’installation d’Archlinux, version de décembre 2018.

samedi 1 décembre 2018 à 09:48

Voici la soixantième-et-unième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de novembre 2018.

Note : des versions plus dynamiques sont disponibles sur mes espaces github et framagit.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une image ISO intermédiaire créée avec l’outil Archiso. Au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er décembre vers 10 h 00 du matin, l’ISO de décembre 2018 n’est pas encore disponible.

Si vous avez besoin d’une image ISO en 32 bits, le projet archlinux32 vous en proposera une.

Côté environnements : Gnome 3.30.2, Plasma 5.14.x, Xfce 4.12.0 et Mate-Desktop 1.20.3 en gtk3, Cinnamon 4.0.2 et Deepin 15.8.

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 4.0 à compter du mois de mai 2016.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

En vrac’ de milieu de semaine…

mercredi 28 novembre 2018 à 18:32

Pour varier un peu les plaisirs, un en vrac’ de milieu de semaine.

Côté logiciel libre, informatique et internet.

Côté culture ?

Bonne fin de semaine ! 🙂

Le monde du libre, capable du meilleur comme du pire ? L’exemple du gestionnaire de logiciels.

mercredi 28 novembre 2018 à 09:55

S’il y a un applicatif au niveau du système que toute personne utilisant l’informatique manipule au minimum une fois, c’est le gestionnaire graphique de logiciels : l’un des outils les plus importants.

Sans lui, point d’ajout ou de suppression de logiciels, d’annonces de la présence de mises à jour plus ou moins graves. Bref, c’est l’outil qui se doit être simple et attractif pour cacher la complexité des tâches qui lui sont dédiées.

C’est souvent une surcouche à un outil en ligne de commande dans le monde du libre. Car il faut le dire, 99,9% des OS libres peuvent être gérés en ligne de commande pour des tâches aussi critiques. Mais avec la démocratisation croissante du monde libre – vient-on de perdre une poignée de barbus voulant conserver leur joujou pour geeks ? Bon débarras ! – il est appréciable d’avoir des outils qui permet de passer par une interface qui ne soit pas digne des années 1970… Et je dis cela en étant un natif des années 1970.

Quand les premières distributions un tant soit peu utilisables en mode graphique sont apparues à la fin des années 1990 avec la génération de la Red Hat Linux 5.0 en décembre 1997 (oui, je parle de celle dont le nom de code était Hurricane) et qui a donné la première Mandrake Linux en 1998 (distribution dont l’histoire mouvementée continue dans une forme d’acharnement thérapeutique proche de la nécrophilie linuxienne en 2018), on a eu droit aux premiers outils de gestion graphique des logiciels.

Il a fallu attendre Ubuntu en 2004 pour que des interfaces un tant soit peu modernes apparaissent, même si les versions conviviales sont arrivées en 2006-2007.

Il y a bien eu des outils entre temps, mais ce n’était pas non plus les plus conviviaux pour les personnes habituées depuis des années à jongler avec des interfaces simplifiées comme l’assistant d’Ajout et de Suppression de programmes introduit dès 1995 par un certain Microsoft pour le peu connu MS-Windows 95 🙂

En cette fin 2018, au moment où j’écris cet article, il y a des outils qui sont maintenant bien intégrés et neutres au niveau de la distribution comme Discover (pour Plasma), Logiciels (pour Gnome).

Mais il y a aussi des outils spécifiques à certaines distributions voire à certaines saveurs de distributions données : comme Pamac (pour Archlinux et Manjaro qui s’intègre facilement dans des environnements à base de gtk et l’embryonnaire port pour QT), l’immonde DNF Dragora (pour la Fedora Mate), Octopi (pour les environnements en QT). Bref, on trouve le meilleur comme le pire.

Le noeud du problème ne vient pas de la qualité du code du logiciel, mais de la carrosserie qui parfois donne l’impression qu’elle est cabossée, rouillée, et peinte en rouge et jaune à petit pois !

Dans la vidéo ci-après, je vous montre des exemples d’intégration parfaite ou presque dans l’environnement dédié ou au contraire ce qu’il ne faut pas faire… J’ai pris les distributions et outils qui me sont venus à l’esprit, sans la moindre volonté de dénigrer un quelconque projet… Quoiqu’avec DNF Dragora

Comme vous avez pu le voir, et mis à part le fait que Gnome Logiciels a mis une éternité à se mettre en route et installer un simple logiciel, il y a du très bon et du carrément à vomir. Il est dommage de voir que dans ce domaine aussi sensible, on se retrouve face à un grand écart facial qui montre à quel point il reste du boulot à faire pour proposer des logiciels simples et faciles d’emploi pour une tâche aussi cruciale que gérer la logithèque d’un OS.

Vous comprendrez pourquoi je vous conseille de rester dans le monde des grosses distributions, à savoir les distributions mères (ArchLinux, Debian, Gentoo, Fedora, OpenSuSE, Slackware) et des filles (Manjaro, Ubuntu et sa famille, Sabayon/Calculate) en rajoutant LinuxMint et Solus. Le reste… À vous de voir, mais c’est à vos risques et périls.

Après l’abandon partiel de Youtube, au tour de Twitter ?

mardi 27 novembre 2018 à 11:04

Il y a deux semaines, au moment où je rédige cet article, le 27 novembre 2018, j’annonçais l’arrêt de ma chaîne Youtube suite à plusieurs événements qui m’avait fait comprendre qu’il était temps pour moi au bout de 10 ans de présence en tant que créateur de mettre la clé sous la porte.

J’ai bien eu quelques personnes qui ont sabré le champagne et m’ont dit qu’ils étaient content que le parasite / cas social / emmerdeur (rayez la mention inutile) se tire enfin pour laisser la place aux autres vidéastes du domaine…

Je dois dire que j’ai gagné en calme et en sérénité, n’étant plus à la course à l’audience – bien que n’ayant jamais monétisé quoi que ce soit – ni à me dire : « Putain de bordel de pompe à merde, qu’est-ce que je pourrai sortir comme vidéo dans 48 heures ? »

Heureusement, il reste encore des chaines sérieuses francophones qui parlent de Linux sur Youtube. Ce sont les chaines suivantes, dont certaines sont encore minuscules et ne demandent qu’à grandir :

Il y en a peut-être d’autres, mais ce sont les seules que je considère apporter un tant soit peu de contenu sans tomber dans le blabla inutile ni dans la volonté de vous vendre quelque chose à tout prix.

Je l’ai aussi dit dans un article du 17 novembre 2018, consacré à Mastodon, que j’ai trouvé un espace où l’on ne tombe pas dans le « niveau dégueulasse qui traîne parfois chez l’oiseau bleu. »

J’ai donc décidé de mettre en pause ma présence sur twitter, au point que j’ai désinstallé l’application de mon téléphone portable. Je vais voir combien de temps je vais tenir en ne passant que par l’interface web du réseau à l’oiseau bleu, une fois tous les 3 à  4 jours.

Il faut dire que les attaques sur ma personne de la part de comptes créés et détruits dans la foulée, ça finit par être lassant. Cela ne veut pas dire que je vais clore mon compte sur l’oiseau bleu. Je vais le laisser en hibernation le temps que les choses se calment.

Point positif ? Je ne serai plus le piéton zombie, le nez plongé vers l’écran de son téléphone portable pour savoir quelles sont les dernières nouvelles sur le réseau à petites phrases assassines qu’est devenu twitter.

Ce qui me fera gagner plusieurs minutes de déplacements, ce qui n’est pas plus mal à l’approche de l’hiver.

J’avoue que l’expérience de Ploum sur sa déconnexion des réseaux sociaux m’a inspiré pour cette coupure – temporaire ? – de Twitter.

On verra bien le bilan d’ici Noël, dans un petit mois au moment où je finis de rédiger ce billet.