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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux geek, épisode 47 : 1999-2005, l’épopée du WAP… et de l’I-Mode.

dimanche 3 janvier 2016 à 21:12

De nos jours, avoir une connexion internet dans nos téléphones portables et afficher des sites dans une version adaptée est chose courante. Sans oublier qu’elle est moins onéreuse depuis l’arrivée du troublion Free en 2012 et la fin d’une entente entre les trois requins opérateurs historiques.

Cependant, même si l’internet sur téléphone portable n’a commencé à être viable qu’avec la généralisation de la 3G dans ses différentes appellations et évolutions à partir de 2006-2007, il y a eu une période où l’internet sur téléphone mobile faisait ses premiers pas. Ce fut la grande époque du WAP et de son concurrent.

WAP ? C’est l’acronyme pour Wireless Application Protocol. En gros, une version spécifique du HTML pour s’afficher sur des écrans qui dépassait rarement les 3 pouces de diagonale, le tout en mode texte ou à peine amélioré.

En gros, cela permettait d’avoir un coup de nostalgie pour retrouver un internet aussi lent que celui des années 1996-1999, mais sur un téléphone portable. Plus un gadget qu’une fonctionnalité utilisable.

Comme d’habitude, quand une nouvelle fonctionnalité apparait, il y a deux ou trois normes qui se concurrencent pour obtenir être le standard dans le domaine. Il y a eu la guerre sanglante de la VHS de JVC contre le format Betamax de Sony. Ou plus près de nous le combat HD-DVD contre BluRay. Ce fut aussi le cas à l’époque avec l’I-Mode qui comme le WAP voulait proposer l’internet sur les téléphones portables.

Les deux technologies demandaient de développer des versions spécifiques des sites. Au lieu d’avoir un site à développer, il y avait besoin de trois versions… Cool :(

De mémoire, et vous me corrigerez si je me trompe, seul Bouygues Telecom en France, entre 2002 et 2012, a proposé cette technologie développé par NTT DoCoMo au Japon. Mais il faut dire que c’était la croix et la bannière pour utiliser soit le WAP soit l’I-Mode. En faisant des recherches pour cet article de 2003, je suis tombé sur un vieil article de 01Net sur le WAP.

Heureusement, avec la démocratisation de la 3G (et de ses versions améliorées), puis plus récémment de la 4G, le WAP est retourné dans les oubliettes de l’histoire. Je me demande quelle serait la réaction des jeunes actuellement si on leur mettait un téléphone à touche de l’époque – c’est à dire avant le premier iPhone pour mettre un point de départ précis – avec une connexion WAP pour aller sur internet.

Je pense qu’il faudrait prendre ses jambes à son cou, et battre Usain Bolt au 100 mètres :)

Prévilégier l’offre locale, je veux bien. Mais dans le domaine du petit matériel informatique, c’est pas la peine !

samedi 2 janvier 2016 à 17:41

J’écris ce billet avec les nerfs au bord de la rupture tellement je suis en colère et déçu. Déjà que je n’aime pas le début d’année, 2016 commence déjà à me courir sur le haricot. Outre un fait qui me concerne intimement et que je n’aborderais pas dans cet article, ce matin alors que je voulais allumer mon ordinateur (un vieux Compaq qui aura 6 ans en juillet prochain) je constate que rien ne s’affiche. Je pense d’abord à l’âge avancé de l’ordinateur qui a fait rendre l’âme à ses composants.

Devoir sortir 400€ pour un ordinateur flambant neuf, ça me facilite le transit, mais j’ai vraiment l’utilité d’un PC fixe.

Je vais donc à l’hypermarché à l’oiseau et son rayon PC fixe anorexique. Il doit y avoir 5 ou 6 unités centrales, une dizaine de portables, mais bien une vingtaines de tablettes tactiles. On voit déjà à quel point la fausse idée que l’avenir de l’informatique personnelle passe par les tablettes – symbole même du produit jetable – est ancrée dans les rayons.

Je vais donc du côté des pauvres PCs fixes qui doivent s’emmerder sévère, tous seuls dans leur coin, abandonnés de tous. Entre les machines handicapées équipées de processeurs AMD d’entrée de gamme potentiellement moins puissant que mon vieil Athlon X2-215 qui date de fin 2009. Sans oublier les machines équipées de disque dur de 500 Go, voire de 2 Go de mémoire vive. Bref, du grand foutage de tronche.

Je finis par trouver mon bonheur, mais c’est un Asus, au format mini-tour. Seul avantage ? C’est du Intel Core i3, avec 4 Go de mémoire extensible à 16. Mais vu le format, je crains la surchauffe, surtout avec des opérations comme la compilation d’une version de développement de Mozilla Firefox. Je passe donc mon tour.

Alors que je reviens, je me dis que je suis un imbécile fini. Et si c’était simplement l’écran qui avait décidé de prendre une retraite anticipée ?

Je débranche mon vieux téléviseur Toshiba (qui fait lui aussi 19 pouces), je le branche via le cable VGA, et miracle : je vois mon ordinateur démarrer et l’écran d’accueil de LightDM me demande de me connecter. Je pousse un énorme soupir de soulagement. Je n’aurais qu’à remplacer l’écran qui a décidé de me quitter. Au lieu de 400€, la douloureuse ne sera que de 80€ ou 85€.

Je vais donc sur le site internet de l’hypermarché à l’oiseau, et je tombe sur le modèle qui me convient : 19,5 pouces, résolution montant à 1600×900, le tout pour 80€. Je me dis que le soir même, ce sera cet écran qui me servira à interagir avec mon ordinateur. Je vais aussi par acquis de conscience sur le site de l’autre marque qui appartient à la famille Mulliez et qui s’occupe de l’électro-ménager et apparenté : vous savez, les patissiers :)

Bref, sur le deuxième site, je vois une pléthore de références d’écran. Dans les mêmes prix. Je me dis : « Si je fais chou blanc à l’hypermarché à l’oiseau, j’aurais toujours l’autre magasin pour me rattraper. »

Pauvre naïf que je suis… Mais n’allons pas trop vite. Donc, je pars vers 15 h 00 en direction d’Auchan pour acheter l’écran que j’ai pu voir sur le site internet. Manque de chance, il n’est pas en rayon. J’arrive au bout d’un quart d’heure à mettre la main sur un vendeur plus occupé à préparer les étiquettes pour la période des arnaques soldes. Je lui parle de l’écran que je ne trouve pas. Il me répond qu’il n’a pas l’écran proposé sur le site internet de l’hypermarché. Il y a au même prix un modèle Philips 18,5″. Le vendeur ne me propose pas de l’acheter.

À croire que les vendeurs de l’hypermarché à l’oiseau n’en ont rien à faire des personnes qui n’achète pas les périphériques kleenex que sont les tablettes.

Bref, je repars, déçu de l’accueil. Je me rends alors à l’autre enseigne. C’est la douche glaciale : aucun écran de PC en vente sans la tour qui va avec… Merci le site internet. Je tourne les talons, sentant monter l’écoeurement d’un cran.

Je me dis : « Bon, il te reste encore le magasin connu pour son slogan qui dit que la vie y est moins chère. » Je vois quelques écrans pour PC en vente non liée avec des unités centrales. Mais du 19 pouces ? Allez vous faire voir ! C’est du 18,5 puis on passe au 21… Bref, à croire que la diagonale de 19 pouces n’est plus vendue.

J’attends 5 minutes, mais pas un vendeur pour me renseigner ou pour me demander si j’ai besoin de quelque chose. Les vendeurs de l’enseigne sont-ils effrayés par les clients ? Je pars de nouveau, cette fois avec un niveau d’écoeurement au maximum. À croire que les personnes qui ne veulent acheter que le strict nécessaire pour faire vivre leur équipement informatique sont des extra-terrestres.

Ça me facilite le transit intestinal de le dire, mais si je veux m’équiper, je n’ai pas d’autre choix que de passer par la commande en ligne et ne pas faire travailler les entreprises locales.

Je ne sais pas si je passerais commande chez CDiscount ou chez Amazon, mais je n’ai pas le choix si je ne veux pas monopoliser ad-vitam aeternam mon écran de télévision pour pouvoir utiliser mon vieux PC.

Faites vivre le commerce local qu’il disait. Si les vendeurs n’étaient pas effrayés par les clients, ce serait mieux. Pour le domaine de l’informatique, la messe est désormais dite ! C’était le cas depuis des années pour le domaine musical et sa production étronesque.

Guide d’installation d’Archlinux, version de janvier 2016.

vendredi 1 janvier 2016 à 09:28

Voici la vingt-septième version du tutoriel pour installer une Archlinux, que ce soit avec une machine virtuelle, utilisant un Bios ou un circuit UEFI. Cette version rend obsolète celle de décembre 2015.

Pour les captures d’écran, je suis parti d’une ISO intermédiaire créé avec l’outil Archiso, au moment où j’envoie l’article en ligne, le 1er janvier vers 9 h 30, l’ISO de janvier 2016 n’est pas encore disponible.

Côté environnements : Gnome 3.18.2, Plasma 5.5.2, Xfce 4.12.0, Mate Desktop 1.12.1 et le duo Lxde « 0.99 » et LXQt 0.10.0. Quelques modifications ici et là, spécialement pour la section concernant LXQt. L’installation de Plasma a été allégée. Sans oublier le passage au noyau linux 4.3.3 après presque deux mois en 4.2.5 :)

NB : si vous voulez faire une installation avec l’UEFI, il faut utiliser cgdisk, gfdisk ou gparted, et créer un partitionnement GPT. Sinon, ça plantera !

Ce n’est pas un tutoriel à suivre au pied de la lettre, mais une base pour se dégrossir. Le fichier au format zip contient :

Le guide en question est sous licence CC-BY-SA 3.0.

Bonne lecture et n’hésitez pas à me faire des retours en cas de coquilles !

Bilan 2015 pour le blog : quelques chiffres.

mercredi 30 décembre 2015 à 09:28

Voici donc le billet final pour l’année 2015. Il sera assez court et uniquement à destination statistique. Sur le plan de nombre de billets, en dehors de celui-ci, j’aurais rédigé – merci les billets en vrac’ et les articles récurrents comme les mises à jour mensuelles du tutoriel pour Archlinux – un total de 306 billets. 5 de moins qu’en 2014 !

Donc 25,5 articles par mois. Une bonne moyenne donc 😉

Côté nombre de pages vues et de visiteurs ? 512 354 pages vues et 179 960 visiteurs. Une certaine stabilité par rapport à 2014. Autant dire que comme blogueur influent, du moins pour reprendre le qualificatif qu’on m’attribue volontiers, je suis loin du compte auquel on pourrait s’attendre :)

stats2015

Je pense que certains gros blogueurs – sur le plan de la célébrité – doivent se faire le demi-million de pages vues par trimestre, voire dans le mois ! Personnellement, pour reprendre une phrase d’un certain Jacques C., né le 29 novembre 1932 : « Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. »

Pour finir l’année en musique, après Severnica en 2014, au tour d’une superbe ballade d’Amanda Palmer, « The Bed Song ».

Allez, tous mes voeux pour 2016, même si ce sera difficile de faire pire que 2015 sur certains plans !

Pour info, le prochain article ne sera pas avant le 2 janvier 2016, histoire de laisser passer le jour le plus hypocrite de l’année.

Geekerie inutile donc indispensable : « OpenRCiser » une Archlinux avec Mate Desktop.

mardi 29 décembre 2015 à 17:46

Pour cet ultime billet geek de l’année 2015, j’ai voulu revenir sur la guerre intestine des systèmes d’init d’une manière un peu plus marrante et déjantée : migrer une Archlinux avec Mate Desktop vers OpenRC. Pourquoi ? Outre le fait qu’on peut le faire, j’ai voulu avoir une distribution GNU/Linux proposant à la fois OpenRC et Mate Desktop 1.12.

Or, que ce soit avec la Gentoo Linux, la Funtoo Linux ou la Sabayon Linux, en cette fin décembre 2015, ce n’est qu’une pauvre version 1.8.x qui est proposée. J’ai donc décidé de partir d’une Archlinux avec Mate-Desktop clonée depuis celle qui va me servir pour faire les captures d’écrans du tutoriel de Janvier 2016, et d’appliquer le perfectible tutoriel disponible sur le site systemd-free.org.

J’ai donc du enregistrer deux vidéos, car Simple Screen Recorder a décidé de son propre chef d’arrêter l’enregistrement à la fin de la première vidéo. Dans cette première vidéo, je suis parti de mon installation de Mate-Desktop, et j’ai fait du copié-collé des instructions en sautant les parties inutiles. Il faut dire que je m’étais entraîné auparavant de faire la vidéo 😉

Dans la partie qui n’a pas été enregistrée, j’avais décidé d’activer les dépots testing pour avoir le noyau Linux 4.3.3, en plus de la correction d’un bug graphique au démarrage, celui qui affichait d’abord « starting version 228 », puis OpenRC. Bug qui se corrige en appliquant la ligne de commande suivante en root : mkinitcpio -p linux

La migration n’a pas été des plus complexes, mais il faut partir d’une installation déjà complétée, ne serait que pour pouvoir copier et coller les instructions du tutoriel de migration. Dommage que le dépot soit situé sur sourceforge qui n’est plus trop en odeur de sainteté.

Sinon, je paraphraserais Deng Xiao Ping en disant : « Peu importe que ce soit systemd ou OpenRC, s’il fait démarrer ma distribution, c’est un bon système d’initialisation. »