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FredericBezies

source: FredericBezies

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Prévilégier l’offre locale, je veux bien. Mais dans le domaine du petit matériel informatique, c’est pas la peine !

samedi 2 janvier 2016 à 17:41

J’écris ce billet avec les nerfs au bord de la rupture tellement je suis en colère et déçu. Déjà que je n’aime pas le début d’année, 2016 commence déjà à me courir sur le haricot. Outre un fait qui me concerne intimement et que je n’aborderais pas dans cet article, ce matin alors que je voulais allumer mon ordinateur (un vieux Compaq qui aura 6 ans en juillet prochain) je constate que rien ne s’affiche. Je pense d’abord à l’âge avancé de l’ordinateur qui a fait rendre l’âme à ses composants.

Devoir sortir 400€ pour un ordinateur flambant neuf, ça me facilite le transit, mais j’ai vraiment l’utilité d’un PC fixe.

Je vais donc à l’hypermarché à l’oiseau et son rayon PC fixe anorexique. Il doit y avoir 5 ou 6 unités centrales, une dizaine de portables, mais bien une vingtaines de tablettes tactiles. On voit déjà à quel point la fausse idée que l’avenir de l’informatique personnelle passe par les tablettes – symbole même du produit jetable – est ancrée dans les rayons.

Je vais donc du côté des pauvres PCs fixes qui doivent s’emmerder sévère, tous seuls dans leur coin, abandonnés de tous. Entre les machines handicapées équipées de processeurs AMD d’entrée de gamme potentiellement moins puissant que mon vieil Athlon X2-215 qui date de fin 2009. Sans oublier les machines équipées de disque dur de 500 Go, voire de 2 Go de mémoire vive. Bref, du grand foutage de tronche.

Je finis par trouver mon bonheur, mais c’est un Asus, au format mini-tour. Seul avantage ? C’est du Intel Core i3, avec 4 Go de mémoire extensible à 16. Mais vu le format, je crains la surchauffe, surtout avec des opérations comme la compilation d’une version de développement de Mozilla Firefox. Je passe donc mon tour.

Alors que je reviens, je me dis que je suis un imbécile fini. Et si c’était simplement l’écran qui avait décidé de prendre une retraite anticipée ?

Je débranche mon vieux téléviseur Toshiba (qui fait lui aussi 19 pouces), je le branche via le cable VGA, et miracle : je vois mon ordinateur démarrer et l’écran d’accueil de LightDM me demande de me connecter. Je pousse un énorme soupir de soulagement. Je n’aurais qu’à remplacer l’écran qui a décidé de me quitter. Au lieu de 400€, la douloureuse ne sera que de 80€ ou 85€.

Je vais donc sur le site internet de l’hypermarché à l’oiseau, et je tombe sur le modèle qui me convient : 19,5 pouces, résolution montant à 1600×900, le tout pour 80€. Je me dis que le soir même, ce sera cet écran qui me servira à interagir avec mon ordinateur. Je vais aussi par acquis de conscience sur le site de l’autre marque qui appartient à la famille Mulliez et qui s’occupe de l’électro-ménager et apparenté : vous savez, les patissiers :)

Bref, sur le deuxième site, je vois une pléthore de références d’écran. Dans les mêmes prix. Je me dis : « Si je fais chou blanc à l’hypermarché à l’oiseau, j’aurais toujours l’autre magasin pour me rattraper. »

Pauvre naïf que je suis… Mais n’allons pas trop vite. Donc, je pars vers 15 h 00 en direction d’Auchan pour acheter l’écran que j’ai pu voir sur le site internet. Manque de chance, il n’est pas en rayon. J’arrive au bout d’un quart d’heure à mettre la main sur un vendeur plus occupé à préparer les étiquettes pour la période des arnaques soldes. Je lui parle de l’écran que je ne trouve pas. Il me répond qu’il n’a pas l’écran proposé sur le site internet de l’hypermarché. Il y a au même prix un modèle Philips 18,5″. Le vendeur ne me propose pas de l’acheter.

À croire que les vendeurs de l’hypermarché à l’oiseau n’en ont rien à faire des personnes qui n’achète pas les périphériques kleenex que sont les tablettes.

Bref, je repars, déçu de l’accueil. Je me rends alors à l’autre enseigne. C’est la douche glaciale : aucun écran de PC en vente sans la tour qui va avec… Merci le site internet. Je tourne les talons, sentant monter l’écoeurement d’un cran.

Je me dis : « Bon, il te reste encore le magasin connu pour son slogan qui dit que la vie y est moins chère. » Je vois quelques écrans pour PC en vente non liée avec des unités centrales. Mais du 19 pouces ? Allez vous faire voir ! C’est du 18,5 puis on passe au 21… Bref, à croire que la diagonale de 19 pouces n’est plus vendue.

J’attends 5 minutes, mais pas un vendeur pour me renseigner ou pour me demander si j’ai besoin de quelque chose. Les vendeurs de l’enseigne sont-ils effrayés par les clients ? Je pars de nouveau, cette fois avec un niveau d’écoeurement au maximum. À croire que les personnes qui ne veulent acheter que le strict nécessaire pour faire vivre leur équipement informatique sont des extra-terrestres.

Ça me facilite le transit intestinal de le dire, mais si je veux m’équiper, je n’ai pas d’autre choix que de passer par la commande en ligne et ne pas faire travailler les entreprises locales.

Je ne sais pas si je passerais commande chez CDiscount ou chez Amazon, mais je n’ai pas le choix si je ne veux pas monopoliser ad-vitam aeternam mon écran de télévision pour pouvoir utiliser mon vieux PC.

Faites vivre le commerce local qu’il disait. Si les vendeurs n’étaient pas effrayés par les clients, ce serait mieux. Pour le domaine de l’informatique, la messe est désormais dite ! C’était le cas depuis des années pour le domaine musical et sa production étronesque.