On est vendredi après-midi, il fait encore une chaleur digne des derniers jours d’été par chez moi. L’automne commence dans quelques heures.
Je n’ai pas cédé à la tentation de faire un article sur la démission de Richard Matthew Stallman, le sexagénaire et son folklorique déguisement de Saint iGNUcius, à savoir la toge et le plateau de disque dur sur la tête. Folklorique, sûrement. Marrant, tout autant. Mais pour la crédibilité du logiciel libre au niveau du grand public, ça n’est pas la joie.
Le Monde a fait un excellent article sur ce sujet auquel je vous renvoie par ailleurs.
Ma réaction a été de faire une vidéo où je me moque gentiment de la Free Software Foundation et de ses nombreuses réussites en plus de 35 ans d’existence pour libérer l’utilisateur des griffes du diabolique logiciel non-libre.
Je ne suis pas le seul à critiquer le côté caricatural de la politique de la Free Software Foundation. J’ai trouvé ce long article en anglais qui clâme tout son amour pour le librisme à la Stallman.
Je vous mets juste cet extrait avec une traduction rapide en dessous.
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Not only does the FSF not do anything other than talk, much of that talk serves to further a culture of exclusion. Take the « Free GNU/Linux Distributions » page, for example. This page lists distros that fulfill the FSF’s « Free Software Distribution Guidelines » (GNU FSDG), which essentially state that to be listed, a distro has to exclude any proprietary software, plus any software that might lead users to install proprietary software. This is really absurd if you think about it, since the simple inclusion of a Web browser is likely to lead to proprietary software, but regardless, these criteria are used to exclude distros that fail to exclude software sufficiently to the FSF’s liking. In fact, most FSF-endorsed distros aren’t even original distros; most, like Trisquel, simply take a bigger distro, like Ubuntu, and strip away software so that the distro can meet the FSF’s guidelines. It’s a subtractive effort for short-term purity, rather than an additive effort for long-term expansion of liberty. In other words, these distros are doing absolutely nothing to actually further the cause of the libre software movement, and yet these are the distros the FSF chooses to endorse.
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Traduction rapide via deepl.com qui est bien pratique :
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Non seulement la FSF ne fait rien d’autre que de parler, mais une grande partie de ce discours sert à promouvoir une culture de l’exclusion. Prenons l’exemple de la page « Free GNU/Linux Distributions ». Cette page liste les distributions qui remplissent les » Lignes directrices de la FSF pour la distribution de logiciels libres » (GNU FSDG), qui stipulent essentiellement que pour être listée, une distribution doit exclure tout logiciel propriétaire, plus tout logiciel qui pourrait amener les utilisateurs à installer un logiciel propriétaire. C’est vraiment absurde si l’on y pense, car la simple inclusion d’un navigateur Web est susceptible de conduire à un logiciel propriétaire, mais ces critères sont utilisés pour exclure les distributions qui n’excluent pas suffisamment le logiciel au gré de la FSF. En fait, la plupart des distributions approuvées par la FSF ne sont même pas des distributions originales ; la plupart, comme Trisquel, prennent simplement une distribution plus grande, comme Ubuntu, et enlèvent le logiciel afin que la distribution puisse répondre aux directives de la FSF. C’est un effort soustractif pour la pureté à court terme, plutôt qu’un effort additif pour l’expansion à long terme de la liberté. En d’autres termes, ces distributions ne font absolument rien pour faire avancer la cause du mouvement du logiciel libre, et pourtant ce sont les distributions que la FSF choisit de soutenir.
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Pour tout dire l’avenir de la Free Software Foundation m’indiffère un peu. Qu’il y ait une scission entre ultra-stallmanistes et d’autres plus pragmatiques, ça m’en touche l’une sans me faire bouger l’autre.
Alors que mon blog va fêter ses 14 ans à la fin du mois de septembre – il serait peut-être temps que je m’attaque au billet bilan d’ailleurs – je m’aperçois que j’ai été franchement casanier sur le plan logiciel. J’utilise depuis 14 ans le même logiciel pour mon blog, à savoir WordPress.
J’ai bien tenté il y a une dizaine d’années de faire un blog secondaire, mais je l’ai laissé tomber au bout d’un an. Ce blog complémentaire est toujours en ligne, mis à jour pour des raisons de sécurité, mais plus aucun article ne l’alimente. Un essai malheureux avec le dotclear de l’époque !
Pour l’OS, j’ai été tout aussi casanier. Mis à part deux passages rapides sur la dormante Frugalware, j’utilise au quotidien une des distributions GNU/Linux parmi les plus dynamique de toutes, j’ai nommé Archlinux. Un peu du « tout change pour que rien ne change » qui dure depuis mai 2009.
On peut dire que je suis devenu casanier en vieillissant et que j’apprécie des solutions logicielles pragmatiques, fonctionnelles et qui ont fait leurs preuves au fil des années.
J’ai atteint un âge honorable où faire le cabri vers la dernière nouveauté ne m’attire plus le moins du monde, surtout que tout ou presque a été inventé dans ce domaine durant les 25 années qui se sont passées.
On va dire ici que c’est le vieux con… euh, le vieil utilisateur de Linux qui parle ici. Quel vieille barbe je fais ! Oui, mais je n’ai pas de plateau de disque dur à me mettre sur le sommet du crâne !
Allez, je vous laisse ! Bonne fin de journée