PROJET AUTOBLOG


FredericBezies

source: FredericBezies

⇐ retour index

Vieux Geek, épisode 93 : « Radix : Beyond The Void » le doom-like matiné de shoot’em’up.

lundi 24 juillet 2017 à 11:16

Dans l’épisode 89 de la série « Vieux Geek », je parlais de Strife. Un autre jeu faisant penser au moteur de Doom m’est alors revenu en mémoire, « Radix : Beyond The Void ».

Sorti fin 1995, début 1996, le jeu offre une demi-liberté de mouvement, loin de la liberté totale de Descent sorti à la même époque, dont j’avais parlé dans l’épisode 57 de la série « Vieux Geek ».

Développé par Neural Storm Entertainment et publié par Epic Megagames, le scénario est toujours aussi classique. Nous sommes au 22e siècle. La planète ayant enfin trouvé la paix, la population mondiale décide de coloniser d’autre monde. Pour commencer, il est nécessaire d’établier des bases, et un astéroïde en bordure du système solaire est choisi.

La base est construite, mais des méchants extra-terrestres arrivent et capturent la base. Une contre-attaque est lancée, mais se casse les dents. Il ne reste plus qu’un pilote avec le vaisseau de combat le plus avancé technologiquement pour changer la donne…

Sur le plan pratique, la distribution se fait selon le schéma classique de l’époque : premier épisode de 8 ou 9 niveaux librement distribuables, les deux autres n’étant officiellement et légalement disponibles qu’après paiement.

J’ai donc utilisé DOS Games Archive pour récupérer le jeu et DosBox a été utilisé pour lancer le jeu… J’ai eu la chance de conserver le contenu de mon petit-déjeuner dans mon estomac 🙂

Comme vous avez pu le voir, la manipulation du jeu est déroutante, et on voit vraiment les limitations du moteur. Cependant, si on s’accroche, le titre est intéressant si on apprécie l’idée du mélange entre shoot’em’up et Doom-like.

Sur ce dernier point, il est moins déroutant que Descent, bien que laissant moins de liberté au joueur au final… Je vais faire mon vieux con ici, mais on voit que quand il restait une forme de liberté de création réelle dans le monde du jeu vidéo, certaines expériences parfois réussie, parfois ratée étaient proposées.

Un coup de gueule qu’on m’a demandé de relayer.

dimanche 23 juillet 2017 à 21:54

C’est la première fois que je relaye un coup de gueule d’une connaissance du monde du libre qui m’a demandé un coup de main au passage.

J’ai rédigé le message suivant à sa demande. Je le recopie verbatim. pour vous faire prendre conscience d’un problème chronique du monde du libre.


La communauté doit se réveiller : le cri du coeur d’un petit mainteneur !

Ceci est le cri d’un coeur d’un petit administrateur qui s’efforce de maintenir un service de qualité digne de ce nom.

Je trouve inadmissible que la Quadrature du net ou Framasoft soit obligés de faire régulièrement des appels au dons.

Je ne suis pas le seul à faire de l’hébergement gratuit de documentations et d’autres services. Ce qui n’est pas gratuit à entretenir et à maitenir en vie.

Il faut savoir que j’ai eu un retour presque nul sur les plus de 300 000 visiteurs uniques pour juin 2017.

Il m’est aussi impossible de réunir une somme d’environ 50€ pour financer les serveurs à compter de septembre 2017.

Au vu du manque de reconnaissance criant de la communauté qui préfère l’insulte, la critique et les guerres stériles plutôt que d’aider les administrateurs, les mainteneurs et associations oeuvrant pour le bien de tous, pas étonnant que certains abandonnent.

À titre d’exemple, nous avons OpenSSL. Le logiciel est géré par une petite équipe avec un budget ridicule en comparaison des services rendus et sans aucun rapport avec son importance et son emploi dans le domaine de la sécurité. Qui irait acheter en ligne sans passer par un site en https ? Et qui https dit généralement OpenSSL…

Je n’écarte pas la possibilité de fermer mes services, car je ne pourrais tenir éternellement avec mes finances. En effet la fréquentation monte en flèche et j’ai besoin de serveurs pour tenir la charge et continuer de proposer à un service digne de ce nom (chargement dans les 2 à 3 secondes qui suivent la demande).

Je tiens à préciser que Lagout.org n’est qu’un projet parmi d’autres comme l’hébergement des ISO de la Manjaro Tux’n’Vape et le petit forum de Parrains Linux.

J’espère que vous avez compris mon coup de sang qui est celui d’un petit admin parmi tant d’autres et qui n’est pas le seul à constater amèrement de ce manque de reconnaissance.

Librement votre,

Lagout.


Maintenant, vous êtes au courant. Comprenne qui voudra ou qui pourra !

Les projets un peu fou du logiciel libre, épisode 14 : Doomsday, le port deluxe pour Doom, Heretic et Hexen…

samedi 22 juillet 2017 à 17:10

Pour noël 1997, l’équipe d’id Software rendit public le code source de Doom, en le plaçant sous GPLv2. Cela permit de porter le jeu un peu partout, que ce soit sur des ordinateurs censés ne pas le supporter – comme les Amiga par exemple – mais aussi d’améliorer les versions existantes : rajout de la vue à la souris, support de modèles 3D (comme ceux de Quake), textures lissées, graphismes haute-définition, et plein de bonnes choses.

Il y a eu des projets par la suite comme Freedoom (dont j’ai parlé dans le premier épisode de cette série) pour proposer en complément du moteur libéré des niveaux qui soit aussi libres (au sens entendu par la Free Software Foundation).

Parmi les ports des moteurs, on trouve des ports qui veulent reproduire les sensations de la version d’origine, comme Chocolate Doom mais aussi des ports qui veulent pousser l’expérience au maximum, et je demande ici Doomsday (anciennement JDoom).

Ici on tape dans le lourd. Si on pousse Doomsday dans ses derniers retranchements, à savoir : modèles en 3D, textures lissées en haute résolution, vue à la souris (comme pour Quake), il faut penser à passer au i7 avec une carte style Nvidia GTX 1080 et 16 Go de mémoire au minimum 🙂

On peut dire que ce port est très complet, voire même complexe. On peut tout configurer. Autre point intéressant, on peut faire fonctionner :

  1. Doom (version shareware et complète)
  2. Ultimate Doom (celle qui comprend le quatrième épisode, « Thy Flesh Consumed)
  3. Doom 2
  4. Final Doom
  5. Heretic (version shareware et complète)
  6. Heretic, Shadow of the Serpent Riders
  7. Hexen (version shareware et complète)
  8. Hexen, Deathkings Of The Dark Citadel
  9. Chex Quest

Et j’ai dû en oublier quelques uns. Mais le mieux est de vous montrer le monstre en action.

Comme vous avez pu le voir, Doomsday est vraiment un moteur luxueux pour les titres mythiques que sont Doom, Heretic et Hexen. Oui, ça ramait pas mal, est-ce liée à ma vieille machine ? À la gourmandise de Doomsday ? Aux deux ? En tout cas, c’est un boulot monstrueux qui a été abattu pour produire un tel logiciel… Après, je préfère encore ce bon vieux gzDoom qui fait tout aussi bien le boulot 🙂

En vrac’ de fin de semaine…

vendredi 21 juillet 2017 à 22:00

Comme chaque fin de semaine, l’habituel en vrac. Uniquement culturel, comme précisé dans le billet du mercredi 19 juillet.

Bon week-end !

Vieux Geek, épisode 92 : Netscape 6.0, la pire erreur du petit monde des navigateurs internet.

vendredi 21 juillet 2017 à 13:33

Dans l’épisode 28 de la série vieux geek sorti en 2014, je parlais des premiers Netscape que j’ai connu, dont Netscape 3 sorti en 1996…

Nous sommes dans la première guerre des navigateurs qui bat son plein. Netscape Corporation sort une horreur du nom de Navigator 4 alias Communicaor en 1997, ce qui forcera l’entreprise à ouvrir le code source de ce qui devait devenir Navigator 5.0 en mars 1998. Le code source de cette version 5 sera abandonné au bout de 6 mois, et ce qui devait devenir le moteur de rendu Gecko fut lancé.

Les mois passèrent et début 2000, toujours aucune nouvelle enthousiasmente de la part de l’équipe de Mozilla. Le projet avance à son rythme. AOL qui avait racheté Netscape fin 1998 perd patience.

Entre avril et novembre 2000, des bêtas de Netscape 6 sont publiées. Finalement, Netscape 6.0 sort… Et c’est une catastrophe. Le moteur est encore un peu jeune – il faut se souvenir que c’est basé sur Mozilla presque 0.6 ! – mais aussi lourd pour les machines de l’époque et pas franchement des plus stables. Mais il lui manque quelques fonctionnalités que l’on considère comme indispensables de nos jours… Mais autant vous montrer le monstre en question en vidéo. Pour rester homogène avec l’époque de sortie de Netscape 6.0, je me suis replié sur MS-Windows Millenium… Même si j’y ai échappé à l’époque, autant souffrir durant les quelques minutes qu’aura duré l’enregistrement de la vidéo 🙂

C’est un four monumental, surtout avec la palanquée de logiciels plus ou moins pourri fourni avec le navigateur… C’était sans compter sur la sortie d’Internet Explorer 6.0 durant l’été 2001…

Autant dire que si l’on voulait suicider ce qui restait de Netscape, AOL n’aurait pas fait mieux. Il faut attendre début 2002 pour que la première version considérée comme stable de Gecko sorte, comme je l’avais déjà dans l’épisode 13 de la série vieux geek publié en juin 2013.