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FredericBezies

source: FredericBezies

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Les projets un peu fous du logiciel libre, épisode 3 : « Haiku OS ».

vendredi 25 décembre 2015 à 15:25

Pour ce troisième billet de la série « Les projets un peu fous du logiciel libre », j’ai eu envie de parler d’Haiku OS. En quelque sorte, mon cadeau de Noël aux technophiles – et aux autres – qui me font la gentillesse de suivre mon humble blog.

Les personnes qui suivent le blog depuis un certain temps me diront : « Mais tu en as déjà parlé ! »

Je suis d’accord, j’en ai déjà parlé, mais vu l’idée derrière le projet est suffisamment folle pour appartenir à cette nouvelle série. Le projet en question ? Réécrire BeOS tout en logiciel libre. BeOS, cela a été aussi le premier billet d’une longue série sur le blog, « Mémoire de vieux geek ».

Le projet est né en 2001, peu après l’abandon de BeOS R5. Depuis, le code a été patiemment réécrit. La dernière fois que j’ai parlé de Haiku OS, c’était à l’époque de la sortie de la version alpha4, en novembre 2012.

Même si le projet travaille sur une première version béta, on peut se dire que produire un clone libre de BeOS, ça tenait quand même un peu de la folie furieuse. Surtout quand on sait que le projet est né en 2001 et qu’il va sur ses 15 ans :)

Pour cet article, j’ai pris la dernière version de développement disponible, à savoir la révision 49940. Haiku OS est sûrement l’OS libre le plus rapide à installer que je connaisse. C’est pour cela que dans la vidéo ci-jointe contient aussi bien le processus d’installation qu’un aperçu rapide de sa logithèque… Qui fait parfois son âge :(

Lorsque j’ai fini de rédiger cet article, pour Noël 2015, il restait une trentaine de tickets ouverts pour que la première version béta soit officialisée.

J’espère que d’ici la fin juin 2016, je pourrais faire un article sur la version R1/beta1 de cet OS qui me rappelle tant de bons souvenirs :)

Viperr 8 : quoi de neuf pour la deuxième édition de 2015 ?

mercredi 23 décembre 2015 à 23:20

Comme tous les six mois – en moyenne – depuis environ 4 ans, j’ai le plaisir de parler de la Viperr. Distribution GNU/Linux basée sur la Fedora, elle reprend le principe de la Crunchbang. Autant dire : légèreté et austérité à souhait. Ce n’est pas une distribution que je mettrai dans les mains d’une personne qui débute sous GNU/Linux, sauf si je ne veux plus entendre parler d’elle :)

Dans mon précédent article, sur la Viperr 7, fin juillet 2015, je concluais ainsi :

Cette version de la Viperr m’a particulièrement plu. Il y a quelques petits points noirs : l’absence de yumex, mais cela est à mettre en relation avec l’arrivée de l’outil dnf avec la Fedora 22. L’utilisation de gFtp pour le ftp ou encore geany pour l’édition de texte.

Mis à part cela, l’ensemble est rapide, le conky est bien fourni sans tomber dans l’excès. L’ensemble est très bien traduit, le jeu d’icones est sympa. Ce qui serait bien pour la Viperr 8, un outil graphique pour être une surcouche de dnf comme Yumex était celle de yum. Simple suggestion, hein 😉

La Viperr 8, alias Vipera Azathoth, basée sur la Fedora 23 est donc désormais disponible. On peut constater qu’elle a pris un tout petit peu d’embonpoint. Lorsque j’ai utilisé wget pour récupérer l’image ISO depuis le site officiel, j’ai pu lire ceci à la fin du téléchargement :

Viperr8_x86_64.iso 100%[=====================>] 1,24G 1,81MB/s ds 9m 22s

Passer de 1,03 Go à 1,24 Go, ce n’est pas une prise de poids si énorme que cela. Certaines distributions ferait bien d’en prendre de la graine. Et encore, ma connexion VDSL2 n’était pas au mieux de sa forme :)

Comme d’habitude, VirtualBox a été mon ami, et j’ai lancé la distribution qui propose directement l’installation. On peut bien entendu quitter l’installateur et l’utiliser comme une distribution « live », histoire de se faire un peu la main.

L’installateur étant Anaconda, je n’ai pas jugé utile de faire des captures d’écran à la chaine. C’est exactement le même installateur que pour sa précédente édition. Il ne faut juste pas oublier de créer un compte utilisateur avec accès administrateur. L’installation est pliée en une quinzaine de minutes.

C’est au démarrage suivant que j’ai lancé la capture vidéo. Le script d’installation qui a perdu du poids depuis la version 6 est toujours aussi pratique, même si dnf est une horreur à son premier démarrage. J’ai commis une grossière erreur en faisant mumuse avec le menu avant que la post-installation soit terminée ! Mea culpa…

J’ai trois regrets avec cette version. Le premier, c’est l’absence d’un outil graphique pour gérer l’installation des paquets. Un outil à la Yumex compatible avec dnf ce serait un sacré plus, surtout pour récupérer certains logiciels dont on n’a pas trop le nom en tête.

Le deuxième ? C’est que le thème graphique est parfois un peu sombre, spécialement dans LibreOffice où on ne peut pas distinguer la croix de fermeture des documents, sauf à mettre le focus dessus. Sinon, le reste est vraiment très agréable, pour peu que l’on ne soit pas addict aux icones à la Numix ou aux effets « de la mort qui tue ».

Le dernier regret : l’absence d’un outil pour lire sa musique en local. Rien de bien mortel, donc.

C’est une douce évolution de la distribution, à l’image de sa maison mère, la Fedora 23 donc, sur laquelle j’ai exprimé le fait que c’était plus une évolution qu’une révolution.

Allez pour la Viperr 9, un thème plus lisible et un outil à la yum extender, c’est possible ? :)

En tout cas, le technophile qui parle en moi a pris un plaisir monstrueux à préparer cet article.

Vieux geek, épisode 46 : 1999-2003, quand Xfce clonait l’apparence de CDE.

mardi 22 décembre 2015 à 22:13

Ah, Xfce. Le Gnome castré – comme le dit si bien grand maître Cyrille – est un environnement de bureau qui est né il y a près de 20 ans. Pour être plus précis, même si le projet est né en 1996, la première version qui est vraiment un environnement de bureau à partir de sa version 3.0 qui se base sur GTK+ 1.x. Les générations précédentes de Xfce utilisaient XForms qui n’était pas encore un logiciel libre à l’époque.

D’ailleurs, même si l’origine du nom s’est perdu, une légende tenace veut que dans Xfce, xf soit pour xforms. Vérité ? Rumeur ? Le saura-t-on jamais ? :)

En 1999, la version 3.0 de Xfce sort, et devient un environnement à part entière, commençant à proposer ses propres outils, mais surtout une interface connue à l’époque : CDE pour Common Desktop Environment.

C’est l’un des premiers environnements de bureau, utilisant le toolkit Motif pour les unix et apparentés. Ce fut l’interface graphique principale des OS de Sun, Solaris, même s’il fut abandonné à l’époque de Solaris 11 pour être remplacé par Gnome.

En gros l’interface de CDE se compose d’une grosse barre de lancement, subdivisées en catégories qui permettent de lancer des logiciels ou de s’occuper de réglages. Simple mais fonctionnel, une fois un certain temps d’adaptation passé.

Jusqu’en 2003 avec la sortie de la version 4.0 de Xfce dont une des nouveautés technique est la migration vers GTK2, on avait donc une présentation à la CDE au lieu d’une présentation qui fait penser à celle de MacOS dans son approche générale. Pour montrer Xfce 3 et CDE, j’ai donc récupéré une image ISO de la Slackware 9.0 (sortie le 21 mars 2003), et une image ISO de Solaris 10 avec CDE (sorti vers 2008).

Si vous aimez le look de CDE, le code a été ouvert et un projet est développé pour continuer de faire vivre le vénérable ancêtre. Même si c’est très laxatif à mettre en place :)

AntiX MX-15 : une bonne distribution GNU/Linux à destination bureautique pour les fans de Debian qui n’aiment pas systemd ?

lundi 21 décembre 2015 à 21:19

Il y a un an, en décembre 2014, je consacrais un article à la AntiX MX 14.3, pour son utilisation pour redonner vie à des ordinausores. Depuis, j’ai suivi d’un oeil attentif cette distribution basée sur la Debian GNU/Linux. La version MX-15 est basée sur la Debian GNU/Linux Jessie, mais pour des raisons d’ordre technique n’utilise pas systemd mais sysVinit.

On peut très bien décider de ne pas utiliser systemd pour des raisons techniques – ce que je comprends très bien – ou encore d’ordre idéologique… Sur ce deuxième point, une citation de Den Xiaoping me vient à l’esprit : « Peu importe qu’un chat soit blanc ou noir, s’il attrape la souris, c’est un bon chat. »

Comprenne qui pourra ou qui voudra. Cette courte parenthèse étant fermée, j’ai pu lire l’annonce de la sortie de la RC1 de la Antix MX-15.

Parmi les différences avec la Debian GNU/Linux Jessie classique, en dehors du système d’init, c’est la présence d’un noyau quand même plus récent, le 4.2. J’ai donc fait chauffer mon client de tipiakage bittorrent pour récupérer l’image ISO en 64 bits.

J’ai ensuite créé une machine virtuelle dans VirtualBox en prenant comme base une Debian. Je l’ai un peu gonflé, utilisant 2 Go de mémoire dédiée, 2 CPUs virtuels et 128 Go de disque dur.

Au démarrage, on retrouve l’interface de la Antix. Une barre latérale sur le côté gauche, avec le désormais indispensable écran d’accueil. J’ai lancé l’assistant d’installation en gardant toutes les options par défaut.

Les captures d’écran ci-après détaillent les principales étapes de l’installation. L’ensemble est en français et est franchement des plus simples à utiliser.

J’ai demandé à utiliser tout le disque dur de la machine virtuelle.

Au tour de Grub2.

Les derniers réglages.

Création du compte utilisateur et des mots de passe pour root.

Une fois l’installation terminée, on peut redémarrer.

J’ai donc décidé de capturer la distribution en vidéo dès l’étape de post-installation pour plusieurs raisons : d’abord montrer la facilité de l’administration de l’ensemble et surtout pour le plaisir intellectuel que cela constituait.

Même si ce n’est qu’une version en release candidate, cette distribution GNU/Linux est idéale pour les personnes voulant un ensemble léger, basé sur Debian GNU/Linux stable sans avoir pour autant à utiliser systemd. On a une distribution rapide, utilisable, et surtout disponible dès maintenant. C’est un caillou dans la chaussure de la Devuan qui est en train de perdre un temps précieux à réinventer la roue en réécrivant le gestionnaire de périphériques.

En plus, l’ensemble ne propose pas de couleurs vives, MX Outils est un vrai plaisir à utiliser pour les traductions comme vous avez pu le voir dans la vidéo. C’est une distribution à surveiller de très près.

Je n’ai pas tenté l’installation en UEFI, étant donné que c’est assez aléatoire par moment. J’ignore si l’installateur crée un partitionnement spécifique pour l’UEFI ou pas. Linus Torvalds avait bien raison sur certains plans en disant que l’EFI est une lésion cérébrale d’Intel dans un courrier électronique de 2006 :

« EFI is this other Intel brain-damage (the first one being ACPI). » qu’on peut traduire par : « L’EFI est l’autre lésion cérébrale d’Intel (la première étant l’ACPI). »

Si vous avez une machine UEFI, essayez de passer en mode « legacy », vous arriverez peut-être à faire démarrer votre ordinateur correctement avec la AntiX MX15 si elle vous parle :)

En vrac’ de fin de semaine.

samedi 19 décembre 2015 à 20:22

Noël 2015 approchant, je vais faire un en vrac’ qui sera pas trop méchant pour une fois. Ben quoi, c’est la bonté de Noël qui me touche :)

Commençons par le monde noyauté par des idéologues enfermés dans leurs tours d’ivoire du logiciel libre.

Passons maintenant à la culture.

C’est tout pour aujourd’hui. Bon week-end.