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FredericBezies

source: FredericBezies

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Sully and The Benevolent Folk : « The Odd Sea », un album concept intéressant.

jeudi 16 mai 2013 à 09:44

C’est en suivant le fil twitter d’Amanda Palmer que j’ai pris connaissance d’un travail assez atypique.

 

Celui de Sully, qui acheta un ukulele pour apprendre à en jouer. Ecrivant un titre par jour pour pour maitriser l’instrument, il a été rejoint par la suite par 25 autres musiciens de différents univers pour donner de la substance aux titres créés. Il en est resté un album de 15 pistes, « The Odd Sea« .

Mis il ne faut pas croire que c’est du simple ukulele. Il y a par exemple des mélanges intéressants.

Et encore d’autres influences que je vous laisse découvrir. L’album se termine avec 4 démos qui n’ont pas été réorchestrées.

Le point intéressant de l’album, en dehors du classique CD qu’on peut acheter auprès de l’auteur, c’est l’utilisation du principe théorisé par Amanda Palmer dans sa conférence sur TED Talks : « Ne faites pas payer les gens pour la musique. Laissez-les le faire. »

Inutile de préciser que j’ai commandé une galette plastifiée en demandant une dédicace de l’auteur. Car c’est un album qui m’a accroché l’oreille, car il sort de l’ordinaire.

A vous de voir, maintenant ;)

L’industrie des copieurs de galettes plastifiées nous prend-t-elle pour des con(ne)s ?

mercredi 15 mai 2013 à 16:19

Parfois les actualités se bousculent. Plusieurs actualités m’ont inspiré cet article. La première, c’est la sortie du Rapport Lescure qui est une volonté de taxer encore plus en donnant toujours moins de droits aux utilisateurs.

L’April ou encore la Quadrature du Net ont mis en avant les points faibles du rapport : l’April en parlant de la présence des DRMs, menottes numériques qui tue l’offre légale outre le prix et les limitations d’utilisations qui sont au mieux risibles, et la Quadrature du Net qui montre le rapport que le rapport a été plus ou moins téléguidé par l’industrie culturelle.

Dans un long article intéressant, maître Cyrille sur son arbre perché (désolé !), nous parle d’un frein à l’offre légale, le prix. En prenant toujours le même exemple :

[...]
Comme je l’ai déjà évoqué il y a plusieurs années, on ne peut pas continuer de cette façon, des gens qui sont prêts à payer 600 ou 700 € pour un smartphone d’un côté mais qui refusent de payer quelques euros pour une œuvre culturelle. Comme je l’ai déjà écrit, on ne peut pas avoir 95% de pirates, le système ne peut pas fonctionner, c’est trop. Comme je l’ai enfin écrit on aura beau m’expliquer que le piratage n’a aucune incidence sur les ventes de produits culturels, je n’y crois pas.[...]

En effet, en prenant un cas que je connais, ça m’a permis de m’acheter une partie non négligeable de ma collection de galettes plastifiée qui avoisine les 550 références. Et pour les smartphones à 600 ou 700 €, combien les achètent nus ? Simple question, hein :)

Le noeud du problème, c’est le prix. Oui, les biens culturels sont trop chers. Il n’est pas rare de voir des CD à 16 € pour un simple. Si on sort en gros 20% de TVA et 3 à 4% de marge du distributeur, le CD coute à produire… environ 11 ou 12 €. Et sur les 11 ou 12 €, combien toucheront les artistes qu’ils soient ultra connus ou débutant ? 2 ou 3 € dans le meilleur des cas ?

Depuis des années l’industrie de la musique, intermédiaire dont il serait bon de réduire le rôle, essaye de maintenir son modèle obsolète en vie, à grand coup de lois liberticides et de groupe de pressions. Sinon entre autres DADVSI, Hadopi ou encore des saloperies comme ACTA, SOPA ou encore PIPA.

Je l’ai déjà expliqué plusieurs fois, j’ai décidé depuis des années de ne plus nourrir ces parasites que sont les majors du disque. Environ 20% de ma musique provient d’achat en concert, directement auprès du groupe via leur site officiel ou via bandcamp.

D’ailleurs, je vous invite à jeter un oeil à ma page Bandcamp, où sont listé les quelques 130 ou 140 achats d’albums que j’ai fait directement auprès des artistes depuis environ 18 mois à 2 ans. Car je suis sûr que 80% des sommes que j’ai versé est allé directement dans leurs poches.

Pas dans celle d’intermédiaires qui connaitront à terme le sort du dodo, l’oiseau de l’Ile Maurice.

La deuxième actualité, c’est la pathétique tentative d’Universal de relancer le marché de la galette plastifiée, en nous sortant un nouveau format, le BluRay Audio. Et sans m’avancer, je peux dire que ce sera sûrement parmi le top 5 des flops de l’année 2013.

Je cite l’article des Echos :

[...]Le Blu-ray audio sera vendu à un prix supérieur à celui d’un CD normal, soit 19,99 euros. Ce prix plus élevé, qui s’explique par des raisons techniques, vise aussi à redonner de la valeur au CD, dont le prix erratique perturbe le consommateur et n’arrange pas les ventes. Pour leur distribution, Universal Music a signé un accord exclusif avec la Fnac jusqu’en septembre. La France sert de marché test pour ce nouveau format, l’expérience étant appelée à s’étendre en Europe.[...]

Oser vendre une nouvelle technologie 20 € alors que les CD sont déjà vraiment chers, c’est le meilleur moyen de foncer dans le mur en klaxonnant et en gardant le pied enfoncé sur l’accélérateur.

De plus, ni le SACD, ni le DVD Audio sorti entre 1999 et 2000 n’ont réussi à détroner le bon vieux CD audio. Des technologies il y a 13 ou 14 ans, déjà…

Les seules références de ma musicothèque physique proposant soit un DVD-Audio, soit l’équivalent avec un BluRay, se compte sur les doigts des mains. Il s’agit de :

  1. Stormbringer, édition 35è anniversaire – Deep Purple
  2. Still Life, édition deluxe – Opeth
  3. Blackwater, legacy edition – Opeth
  4. Ghost Reveries, édition deluxe – Opeth
  5. Watershed, édition deluxe – Opeth
  6. Heritage, édition deluxe – Opeth
  7. Storm Corrosion, édition deluxe – Storm Corrosion

DVD audio de ma collection. 7 références sur plus de... 500 !

Une offre légale potable serait sans menottes numériques, sans délai excessif, et dans le cas des séries qui propose des VO sous titrées ou VF sans caviardage ni mélange des saisons, bref, l’opposé de ce qui existe actuellement. Et qu’on ne me parle pas de financement par la publicité. Ce matin, j’ai jeté l’équivalent d’un bon kilogramme de publicité papiers qui polluait ma boite aux lettres physique.

Il existe une offre légale qui n’enrichit pas les parasites intermédiaires dans le domaine audio : ce sont des sites comme Bandcamp, Jamendo, Dogmazic. Bref, ceux qui demande de la curiosité et qui obligent à se sortir les doigts du cul et à avoir un peu de curiosité musicale.

En vrac’ rapide et libre…

mardi 14 mai 2013 à 09:30

En ce mardi, un petit en vrac’ rapide et libre.

Et même si c’est pas libre pour finir cet article, une reprise assez contextuelle d’un des premier grand succès de David Bowie sorti en novembre 1969 : « Space Oddity ». Oui, mais tourné depuis la Station Spatiale Internationale.

Bon mardi :)

~ de iamthemorning : une énigme musicale si agréable à déchiffrer !

lundi 13 mai 2013 à 12:26

J’ai déjà abordé cet album sans vraiment en parler plus longuement. Après avoir pu acheté sur leurs conseils éclairés l’album « Suites » de Kubikmaggi, j’ai eu envie de parler de cet album que j’ai découvert il y a plusieurs mois.

Iamthemorning, c’est un duo originaire de Saint Petersbourg.

Leur musique est un mélange de piano, de cordes, de mélodies post-rock, d’une douceur incomparable. Sans oublier un soupçon de tendance « progressive » qui se justifie par la recherche au niveau de la composition de certains morceaux.

L’album est composée de plusieurs parties, chacune séparée par un morceau ~ qui sert d’interlude et d’une pause qui articule les différentes pistes. Il y a en tout et pour tout sept interludes.

A noter que c’est un album publié sous licence Creative Commons CC-BY-NC-ND.

Dès la première piste, on est accueilli par un son marin, et des voix dignes des sirènes de l’Odyssée d’Homère, accompagné rapidement d’une mélodie au piano.

Les trois pistes suivantes, « Inside », « Burn » et « Circles » propose toujours cette si belle voix accompangnée de mélodies au piano. Et souvent accompagné de rythme assez rock : batterie, guitare entre autres.

Le deuxième interlude arrive, très court tout en cordes et piano, et on attaque une nouvelle partie d’une seule piste : « weather changing », aux influences jazzy.

Troisième interlude aussi court que le précedent, et deux pistes nous acceuillent : « scotland » et « touching II ». On revient ici aux morceaux de la première partie, plus calme, tout en mélangeant cette voix enchanteresse, le piano et les cordes. Spécialement sur la piste « touching II » qui est une des plus douces pistes de la première moitié l’album.

Après le quatrième interlude uniquement instrumental, deux pistes nous acceuillent, « monsters » et « serenade ». Deux morceaux influencés un jazz-rock accueille l’auditeur. Et j’avoue que « monsters » est une de mes pistes préférées de l’album.

Les trois interludes suivants, assez court, le plus long faisant un peu moins de deux minutes, introduisent à chaque fois une piste, à savoir « would this be », « i.b.too » et l’ultime piste « afis ».

« would this be » est ma piste préférée pour la deuxième partie de l’album.

Comme je le disais, « ~ » est un album dont la composition peut apparaître comme énigmatique à la première écoute, mais l’ensemble s’écoute avec un grand plaisir. C’est loin d’être un album classique avec des pistes de 3 à 4 minutes. Non, le découpage des pistes en plusieurs parties permet à l’auditeur de ne pas être lassé.

J’avoue que j’ai commandé un digipack, et dépéchez-vous, il n’y a que 340 exemplaires disponibles. Vu la qualité de l’ensemble de la composition, ils risquent de partir très vite.

La version numérique classique est disponible au prix de votre choix. Si vous avez aimé l’album, n’hésitez pas à faire un don !

Inutile de préciser que j’attends avec impatience le deuxième opus du groupe. Bonne écoute ;)

Vers la fin des « blogueurs influents » ? Et de l’internet gratuit ?

dimanche 12 mai 2013 à 23:11

Regardant ce 12 mai l’émission sur France 5, « Medias le mag », un reportage était consacré à la baisse des revenus publicitaires, tous médias confondus.

Un article du Figaro annonce la couleur, dès mars 2013, et c’est très clair :

Les recettes publicitaires des médias français ont chuté de 3,5% en 2012, pour s’établir à 13,3 milliards d’euros, en raison d’un contexte économique difficile, selon l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) et France Pub.

« Cette tendance baissière concerne la majorité des familles de médias », a résumé Philippe Legendre, directeur délégué de l’Irep, lors d’un point presse.

3,5% de baisse. C’est ce qui s’appelle une claque. Même si cela réjouie mon coeur de publiphobe qui en a marre de la pollution qu’est la publicité, une question se pose : allons-nous voir disparaître à terme les « blogueurs influents » qui dépendent de manière importante de la publicité ?

Et si cela permettait de dédouaner les utilisateurs qui ne sont pas responsables de la crise et qui veulent juste éviter de subir un viol de la rétine quand ils vont sur le moindre site, ce ne serait pas un mal. Car culpabiliser les utilisateurs car ils osent vouloir surfer sans publicité, c’est dégueulasse !

Dans un article vieux d’un mois, je parlais déjà des dégats des financements par la publicité, en reprenant un article de PC-Inpact où j’avais été cité ainsi que le méchant Cyrille.

Dans un article encore plus vieux, consacré au « free adgate », j’avais déjà dénoncé la dépendance de certains « blogueurs influents » à la publicité pour faire vivre leurs sites.

Le problème est toujours le même : comment pouvoir financer son blog ? La publicité ? Une idée qui est dangereuse car elle peut entrainer de la pollution visuelle et laisser planer un doute sur la sincérité des articles.

Demander les dons ? Une autre possibilité. Mais en ces temps de crise, les portes-monnaies sont plus consacrés à des dépenses autrement plus primordiales : nourriture, logement, vêtements.

Dans un très long article et très interessant, Cyrille Borne avec son langage fleuri nous annonce que la gratuité est désormais moribonde.

En reprenant un article de PCInpact, il nous démontre que nous vivons une époque charnière, je cite en partie son dernier paragraphe :

[...] Les solutions basées sur le don, car c’est une forme de don, n’ont pas d’avenir, les sollicitations sont trop nombreuses, il faudra prendre tôt ou tard une décision pour savoir où l’on va, c’est la volonté de tout un chacun je pense, savoir dans quoi on s’engage. Passer au modèle payant c’est la mort assurée, la seule issue restant c’est de se vendre à un grand groupe. A terme la boucle sera bouclée quand tous les gros sites auront été achetés ou ceux qui présentent un intérêt, quand il n’y aura plus rien ou pas grand chose, les majors pourront envisager de mettre en place le modèle qu’elles souhaitent.

Je ne suis pas vraiment d’accord avec l’idée que les majors de l’édition décideront tout ce qu’on pourra lire à terme.

Je dois dire que depuis que j’ai ouvert ce blog, je n’ai jamais cru en la pérénité des « blogueurs influents » et que l’affaire de l’adgate de Free n’a montré qu’une chose : qu’influence et financement publicitaires était assez souvent lié. Je n’ai qu’un millier de pages vues par jour, et cela me suffit largement. Et cela me permets de rester indépendant, même si j’ai pu recevoir de temps à autre des propositions pour écrire des articles sponsorisés.

Je pense que d’ici un an ou deux, les « blogueurs influents » auront perdu pas mal de puissance, certains se limitant à être des photocopieuses de communiqué de presses à peine retouché.

Et que seuls les blogueurs qui ont toujours refusés de mettre de la publicité ou de faire des articles sponsorisés resteront en place, même s’ils n’ont que quelques centaines ou quelques milliers de pages vues par jour. L’activité de bloguer devrait rester – dans l’absolu-  une activité bénévole. Car vouloir vivre de son blog, c’est un doux rêve.

Car l’internet gratuit n’est pas encore mort. Il bouge encore, même si ses mouvements sont encore faibles. Et il faut faire attention de ne pas enterrer une personne encore vivante.