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FredericBezies

source: FredericBezies

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Vieux Geek, épisode 287 : HacX, la conversion totale pour Doom 2 sortie en 1997 !

mercredi 4 août 2021 à 00:00

Dans le monde des FPS, il y a une catégorie intéressante, ce qu’on appelle les « TC » pour Total Conversion, une espèce de modification complète au niveau graphisme, cartes et ambiance sonore.

Évidemment, c’est mieux de sortir une conversion totale tant que le moteur d’origine n’est pas obsolète. Ce n’est malheureusement pas le cas du projet HacX. Développé par Banjo Software, cette conversion totale pour Doom 2 (jeu de 1994) est sortie en 1997, deux mois avant que Quake II ne soit publié.

Autant dire qu’il a subi le même sort que Strife, en pire. Si Strife est sorti peu après Duke Nukem 3D, la claque liée à l’obsolescence était moindre. Mais en 1997, Duke Nukem 3D et Quake premier du nom avait été publiés.

Pour installer HacX, il faut obligatoirement avoir Doom 2. En effet, la conversion totale s’installe sur une version complète de Doom 2. La conversion tenait soit sur un CD, soit sur neuf disquettes.

Une fois l’installation terminée, on pouvait lancer la conversion. J’ai donc enregistré en vidéo l’installation et le jeu dans PCEm, il crachait sans explication sous Dosbox-X. Dommage.

Même si l’équipe de Banjo Software comprenait des développeurs qui travaillèrent par la suite pour des studios comme Ion Storm, Ritual Entaintenment, Rogue Entertainment voire Id Software, la conversion est loin de casser des briques entre les ennemis aux mouvements rigides, les armes énormes pour rester dans les gros défauts.

Une suite devait sortir, mais ne vit jamais le jour. La conversion est devenue freeware, la version la plus récente étant la 1.2, sortie en 2010. À découvrir par pure curiosité, mais on est loin d’avoir une conversion vraiment plaisante à jouer.

Youtube, c’est comme un champignon : il pourrit par la queue.

mardi 3 août 2021 à 14:00

Je constate la lente dégradation de Youtube qui s’amplifie d’années en années. J’ai quitté Youtube en tant que créateur en novembre 2018. J’avais à l’époque quelque chose comme 4900 abonnés, puis des personnes se sont abonnées, ce qui fait qu’en 3 ans, je suis à pas très loin de 5800 abonnés. Bizarre pour une chaine au point mort depuis fin 2018.

J’avais déjà parlé de cette montée en abonnements dans un article de novembre 2020.

Je concluais l’article ainsi :

[…]
Que ce soit sur peertube.fr ou tux’n’tube, j’ai retrouvé le plaisir de faire des vidéos sans me soucier des dévaliseurs de bijouterie familiale. Ou je n’ai plus rien à craindre du robot copyright de Youtube qui peut balancer des avertissements qui peuvent entraîner au final la destruction de ta chaine.

Même si je ne fais plus que quelques dizaines voire quelque centaines de vues par vidéo, ce n’est pas grave. Je suis revenu à la création de vidéo pour le plaisir et quand j’ai envie d’en faire. C’est aussi simple et bénéfique que cela. Peertube ne sera jamais un concurrent dangereux pour youtube, mais ne plus dépendre de cette plateforme du monde de Google, ça fait plaisir 🙂

Sur ce, je vous laisse et je vous souhaite une bonne fin de journée.

Ce sont les dernières mésaventures arrivées à Frédéric Molas alias le Joueur du Grenier qui me font penser que vouloir conserver des vidéos monétisées, c’est un vrai chemin de crois.

Note en passant : Je sais par avance que des personnes appartenant au « camp autoproclamé du bien » vont me taxer de fasciste ou d’extrême-droite car j’ose reprendre une vidéo de Psyhodelik qui revient sur les déboires du JDG. Avec ce genre de personnes, 98% de la population mondiale est d’extrême-droite 🙂

Youtube a une telle position dominante, que les alternatives anciennes (comme Dailymotion) ou plus récentes (comme Peertube) n’ont quasiment aucune chance de percer et de secouer le monopole en question.

Mais au moins, je peux faire des vidéos avec les musiques de jeux sans craindre de me prendre un avertissement pour violation des droits d’auteurs.

Dans le même genre d’absurdités, la vidéo du Radis Irradié sur les dérives de Youtube multi-censurée puis limitée au plus de 18 ans laisse penser qu’il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Youtube.

D’ailleurs, je dois le dire, maintenant, je ne regarde plus youtube que pour du purement technique ou presque, où les risques de censure sont nuls. Voici donc une liste non-exhaustive de chaines anglophones et / ou francophones que je suis assidument.

Sur la rétro-informatique, monde anglophone :

Sur la rétro-informatique, monde francophone :

Je rajouterai à cette liste des chaines comme celle de Defakator, Deus Ex Silicium ou encore Linguisticae et Le Petit Astronome.

Bref, pas les trucs grands public qui proposent des vidéos où l’on voit le locataire de l’Élysée désacralisé encore et toujours plus la fonction présidentielle.

Il est dommage que des gros youtubeurs comme Joueur du Grenier réfléchisse à mettre fin à son activité. Mais vu le degré de pourriture croissant de Youtube, plus rien m’étonne.

C’est la preuve qu’un acteur en quasi-monopole sur son marché fait ce qu’il veut et vous balance un gros « ferme ta gueule, je fais ce que je veux ! » sans craindre la moindre conséquence.

Master of the Universe: Revelation, le massacre d’une licence ou une mini-série au mauvais titre ?

lundi 2 août 2021 à 14:45

Je viens de m’infliger le visionnage de la « suite » de la série des années 1980, Les maitres de l’Univers qui n’avaient été conçus à l’origine que pour vendre des jouets de la firme Mattel. Il y a eu ensuite la série dérivée She-Ra avec comme rôle principal la soeur jumelle d’Adam / Musclor (He-Man en version originale).

Quand on avait pu avoir la bande annonce de cette nouvelle série, on était toujours dans les canons de la série d’origine, bien que Musclor / He-Man avait pris au passage 30% de masse musculaire. Déjà que la version des années 1980 faisait de l’ombre aux bodybuilders réels…

Mais peu importe, l’univers – c’est le cas de le dire – était respecté.

La série est bien jusqu’à la 18ième minute du premier épisode. Je tiens à préciser que ça va spolier à mort par la suite. Vu le massacre de l’univers d’origine, ce n’est qu’un juste retour du bâton.

Dans la série d’origine, Adam conservait son secret jalousement. Or, lors de la séquence qui voit à la fois mourir Skeletor et Musclor / He-Man, Adam est visible aux yeux des autres personnages. Autant dire que c’est déjà le premier accroc à la série.

Les personnages masculins sont virés les uns après les autres, dont le maître d’armes dès la fin du premier épisode.

Donc à la fin du premier épisode, Skeletor et Musclor sont morts. Le maître d’armes virer. Les trois personnages principaux qui ont le malheur d’être masculins sont tués ou virés. C’est Master of the Universe, le nom. Pas Mistress, jusqu’à preuve du contraire.

Note: chacun des épisodes suivants commence soit par un souvenir de Tila en compagnie de Musclor / He-Man, soit contient un souvenir de ce style. Faut bien justifier le nom de la série, après tout, non ?

Deuxième épisode : « Le calice empoisonné »

Après le départ de Tila tout juste fraichement nommée maitresse d’armes, on la voit devenir une mercenaire. En effet, la magie a disparu d’Éternia après la mort de Skeletor et Musclor / He-Man. Dommage, c’était justement un des fondements de la série d’origine. On continue ainsi le massacre.

Dès la quatrième minute du deuxième épisode, on sait que la personne qui demande à Tila et sa compagne d’armes Andra de récupérer un gobelet n’est autre que Demonia / Evil-Lyn. C’est tellement cousu de fil blanc qu’on croirait voir une robe de mariée !

On tombe ensuite sur une secte ne jurant que par la technologie par des anciens de Skeletor et qui transforment ses adeptes en cyborg occupent le chateau de Skeletor… Wow… On est plus dans le cyberpunk que dans l’heroic-fantasy de la série d’origine…

De retour au chateau des ombres, on s’aperçoit que le gobelet est en réalité la tête de la lance de Skeletor. Avec une explication qui tombe comme un cheveu au milieu de la soupe pour justifier une alliance entre Demonia / Evil-Lyn et la sorcière.

Ensuite, on a droit à une explication sur l’origine de l’épée du pouvoir… Encore une façon de prolonger la vie de l’épisode qui est franchement… tordu !

Troisième épisode : « L’homme le plus dangereux d’Eternia »

On voit le trio opportuniste formé par Evil-Lyn, Tila et Andra se frayer un chemin dans une forêt qui fait penser à celle des tropiques. Par la suite, on se retrouve dans un village qui propose une des dernières fontaines d’eau magique, attaquée par la secte des anciens acolytes de Skeletor.

S’en suit un combat entre le « trio opportuniste », la secte et le maitre d’armes déchu. On apprend qu’Orko est mal en point depuis la disparition de la magie et que le maitre d’armes a fait une croix sur son passé… Du moins en apparence.

Ensuite, on a droit à une séquence avec un autre des alliés de circonstance de Skeletor, Oceanor / Mer Man. Bien entendu, le maitre d’armes intervient pour régler la situation.

L’épisode se termine avec l’arrivée dans le monde de Subternia pour partir à la recherche de la première moitié de l’épée du pouvoir.

Quatrième épisode : « La chute d’un moineau ».

Remarque de départ, le titre en anglais est « Land of the Dead », le pays des morts… Pourquoi parler alors d’un moineau.

À peine arrivé dans Subternia, Tila est isolée du reste du groupe. Orko et Demona / Evil-Lynn sont dans un monde imprégné par la magie, Andra, Roboto et le Monstre / Beast-Man dans un monde désertique.

Tila rencontre alors un vilain du nom de Spectror / Scare Glow qui fait penser à Skeletor mais qui possède la moitié de l’épée de pouvoir tant recherchée.

Tila est alors envoyée dans le puits des ténèbres pour combattre ses démons et récupérer la moitié de l’épée de pouvoir.

On en apprend aussi beaucoup sur Orko… Et pour tout dire, cela n’apporte rien à l’histoire. Il faut attendre près de 11 minutes pour l’apparition de Musclor / He-Man comme un des démons que doit combattre Tila. Ça change un peu des souvenirs des épisodes précédents.

En gros, l’épisode se résume à voir les héros du moment affronter leurs propres peurs. Pourquoi ça me rappelle une séquence du film « L’empire contre-attaque » quand Yoda commence à former Luke pour devenir un Jedi ?

Ensuite, Tila se la joue Super Saiyan avec une aura lumineuse qui l’entoure… On se croirait dans Dragon Ball Z… Mais cela permet à Tila de récupérer la moitié de l’épée de pouvoir tant recherchée.

L’épisode se termine sur l’arrivée à Preternia où se cacha la deuxième moitié de l’épée de pouvoir tant recherchée… Sans oublier qu’Orko se sacrifie pour ses amis. Encore un personnage mythique de la série qui disparait. Ça commence à faire beaucoup… Sans oublier la fin qui donne envie de se dire : « Ils ont dû fumer la moquette les scénaristes, c’est pas possible ! »

Cinquième épisode : « Nostalgie en technicolor »

Comme pour le précédent épisode, on a une traduction qui n’a aucun rapport avec le titre d’origine qui est : « The forge at the forest of forever », soit « La forge de la forêt de l’éternité ».

Bref… L’épisode commence avec les funérailles d’Orko. On a connu plus joyeux. Mais surtout, c’est le retour d’Adam à part entière après trois épisodes où il apparaissait au mieux 5 bonnes minutes ?

Pour la deuxième moitié de l’épée, on apprend qu’Adam l’avait avec lui. Autant dire que la quête est vite terminée.

La série des clins d’oeil à la culture geek (après celui involontaire aux super saiyan de l’épisode précédent) continue : on voit Adam et Tila se déplacer sur des engins qui font penser à l’hoverboard de « Retour vers le futur 2″…

Finalement, Adam décide de retourner sur Eternia après que l’épée du pouvoir ait été forgée par Roboto au prix de sa vie. Il se retrouve dans un combat au niveau du chateau des ombres entre le maitre d’armes et la secte des anciens de Skeletor.

Après être descendu dans les sous-sols du chateau, Adam redevient Musclor / He-Man. Mais juste avant sa transformation, Skeletor revient d’entre les morts et le poignarde.

Skeletor utilise la formule de transformation d’Adam en utilisant l’épée du pouvoir… Et la série s’arrête ici.

Pour moi, la série n’aurait pas dû s’appeller « Master of the Universe: Revelation » mais plutôt un truc du genre « L’odyssée de Tila » étant donné que les personnages principaux apparaissent une trentaine de minutes pour Skeletor, et 45 minutes pour Adam / He-Man.

Bref, il y a tromperie sur le titre et aussi sur le contenu. Série franchement oubliable qui n’apporte rien si ce n’est un clone raté de She-Ra qui était de meilleur qualité au final.

Vieux Geek, épisode 286 : Breadbox Ensemble, ultime cousin de GeOS pour Commodore 128.

lundi 2 août 2021 à 00:00

Dans le petit monde des interfaces graphique utilisateur (ou GUI) qui remontent – en gros – aux recherches du Xerox Parc dans les années 1970, il y a des projets qui ont existé durant plus longtemps qu’on ne le pensait à l’origine.

Apple a commencé avec le Lisa en 1983, puis à partir de 1984, c’est le MacIntosh qui a pris le relai. Même si on en est à MacOS 11 (après près de 20 ans de MacOS-X), l’interface n’a jamais vraiment bougée, mis à part le bond ergonomique MacOS 9.2x vers MacOS X 10.0 (qui était plus une démo technique qu’autre chose).

Du côté de Microsoft, le premier MS-Windows remonte à 1985. Donc, 36 ans que le projet existe avec des codes source qui ont changé deux fois de base : la première avec MS-Windows NT 3.1, la deuxième après MS-Windows Vista.

Dans les GUI un peu plus nichesques, il y a le projet GeOS. Développé à l’origine pour Commodore 64/128 et Apple II, Berkeley Softworks porta l’interface sur PC en 1990 en appellant ce cousin technique « PC/Geos ». C’est une surcouche à MS-DOS, un peu à l’image de MS Windows 3.0 lui aussi sorti en 1990. Il prendra par la suite le nom de « GeoWorks Ensemble », puis « NewDeal Office » (à la fin des années 1990) avant de prendre son nom ultime « BreadBox Ensemble » en 2002.

L’ultime révision, une version 4.1.3 sortira en 2009 (soit près de 20 ans après la première version). Le décès du PDG de Breadbox en 2015 fera que le projet sera officiellement abandonné en 2017, même si aucune nouvelle version n’était sortie entre temps.

Mais le mieux est de vous montrer cette interface graphique pour MS-DOS. J’ai utilisé PCEm pour des raisons pratiques.

Vous avez pu le voir, l’interface graphique rappellait l’ergonomie générale de MS-Windows 95, voire de MS-Windows 3.1. Le code de BreadBox Ensemble 4.1.3 a été libéré et est disponible sur Github.

Mais le faire compiler, non merci, je n’ai pas envie de faire progresser ma calvitie rampante trop rapidement 🙂

Quand l’écologie « de comptoir » se met à mentir en informatique, c’est pas triste.

dimanche 1 août 2021 à 18:15

Par écologie « de comptoir », je parle de l’écologie punitive et donc de l’écologie dite politique qui est représenté par des mouvements comme EELV par exemple. Leur politique punitive envers les classes les plus pauvres qui fait que bientôt des millions de personnes n’ayant pas les moyens de conduire autre chose qu’une voiture diesel de moins de 15 ans seront exclues des métropoles. Quels salauds les pauvres !

Mais ce n’est pas de cette politique anti-pauvre que je veux évoquer ici. C’est un article outrageusement biaisé paru sur ZDNet qui critique le coût écologique de l’arrivée de MS-Windows 11. Selon cet article à charge et partiellement biaisé on apprend qu’une part non négligeables des ordinateurs type PC produits avant 2017 ne seront pas éligibles à MS-Windows 11 pour cause de pré-requis systèmes, dont la puce TPM.

Je cite :

[…]
Avec Windows 11, GreenSI a donc l’impression que Microsoft vient de décider de mettre au rebut une partie des PCs sortis avant 2017 – qui n’ont pas de puce TPM 2.0 avec l’un des processeurs acceptés par Microsoft.
[…]

Cela est techniquement vrai. Mais est-ce que pour autant MS-Windows 10 va être abandonné du jour au lendemain, laissant des dizaines de millions d’utilisateurs dans la mouise ?

On peut lire par la suite :

[…]
Si la durée de vie réelle d’un PC est de 6-7 ans, fin 2020 on peut estimer, a grosses mailles, l’impact à 40% (3/7) des 1,2 milliard de PC concernés soit 480 millions. Tous ne seront pas remplacés et resteront sous une ancienne version non maintenue ou passeront en open source. Mais si cela force 30% d’entre eux à être remplacés avant l’heure, c’est 144 millions de PC que l’on va produire pour rien, soit 22 mégatonnes de CO2 en plus. C’est à peu près l’émission de tout le transport aérien français en 2019 évalué par la DGAC.
[…]

Et si on parlait du coût en carbone de la production des smartphones ? Des services de vidéos en flux à la Netflix ? D’audio en flux à la Spotify ? Je pense que l’on serait facilement dans les mêmes ordres de de grandeur.

Surtout, l’article ment par omission. Il oublie -involontairement ? – de préciser que la fin de vie technique de Microsoft Windows 10 (dont la première version date de juillet 2015) est… octobre 2025 ! Dixit Microsoft qui doit savoir de quoi elle parle. Mieux que les propagandistes de toutes obédiences !

C’est via un article de The Verge de juin 2021 que j’ai pu trouver l’information en question.

Donc, l’article publié sur ZDNet est tronqué. Une machine incompatible avec MS-Windows 11 continuera de fonctionner avec MS-Windows 10 jusqu’en 2025. Il est dommage qu’un site aussi sérieux que ZDNet laisse passer de tels billets qui omettent des informations qui mettent en perspective le contenu. Mais peut-on en demander plus de l’écologie « de comptoir » ? Non.